XXIX
Viens légère Oréade ou pars légère :
Même si ton cœur t'augure misère
Et vallées, et plus d'un soleil usé,
Laisse et libère ton rire joyeux
Jusqu'à ce que l'air irrévérencieux
Ondule ta chevelure éventée.
À ta légèreté demeure égale :
Les nuages qui voilent les vallées
À l'heure de l'étoile vespérale
Demeurent les plus humbles des geôliers ;
Que le rire et l'amour soient mis en chant
Quand plus que jamais le cœur est pesant.
Quand l'étoile s'élance au paradis
V
Quand l'étoile s'élance au paradis,
Timide et inconsolée, chastement ;
Daigne entendre dans le soir assoupi
Celui qui à ta porte vient chantant.
Son chant est plus tendre que la rosée
Et lui est venu pour te visiter.
Ô ne te penche dans la rêverie
Quand il t'appelle à l'orée de la nuit.
Ni ne songe « Qui est donc le chanteur
Dont tombe ce chant qui parle à mon cœur ? »
Reconnais l'amoureuse mélopée :
C'est moi qui suis venu te visiter.
/ traduit de l'anglais par Adrien Louis
XIII
Banderoles et clair bonnet,
On l'entend par tout le vallon
Qui claironne cette chanson :
Venez à moi, vous qui aimez.
Laissez les rêves aux rêveurs
Qui ne veulent pas plus avant,
Dont jamais on ne voit le cœur
Mû par le rire ou par le chant.
Avec tous ces rubans flottant
Il chante encor plus hardiment ;
Au sein d'une nuée d'abeilles
Qui bourdonnent à ses oreilles.
Et le temps de rêver
Les rêves est passé —
Tel l'amant vers sa mie,
Mon amour, me voici.
Silently She's Combing
Silently she's combing,
Combing her long hair
Silently and graciously,
With many a pretty air.
The sun is in the willow leaves
And on the dappled grass,
And still she's combing her long hair
Before the looking-glass.
I pray you, cease to comb out,
Comb out your long hair,
For I have heard of witchery
Under a pretty air,
That makes as one thing to the lover
Staying and going hence,
All fair, with many a pretty air
And many a negligence.
Simples
O bella bionda,
Sei come l'onda!
Of cool sweet dew and radiance mild
The moon a web of silence weaves
In the still garden where a child
Gathers the simple salad leaves.
A moondew stars her hanging hair
And moonlight kisses her young brow
And, gathering, she sings an air:
Fair as the wave is, fair, art thou!
Be mine, I pray, a waxen ear
To shield me from her childish croon
And mine a shielded heart for her
Who gathers simples of the moon.
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Savez-vous quel livre célèbre la ville de Dublin et ses habitants ? Enfin… quand je dis « célèbre »… il les montrent surtout comme une belle bande d'hypocrites…
« Gens de Dublin », de James Joyce, c'est à lire en poche chez GF.