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EAN : 9782907374064
58 pages
Fourbis Direct (01/12/1988)
4/5   2 notes
Résumé :
Lorsque j'ai rédigé l'étude qui suit et qui est le premier texte que j'ai écrit et publié, j'avais vingt-deux ans, étais étudiant en médecine, ne pouvais imaginer qu'un an plus tard j'abandonnerais mes études pour me mettre à écrire. je lisais avec avidité, découvrais pêle-mêle Kafka, Leiris, Breton, Bataille, Blanchot..., étais dans une crise spirituelle qui ne se résoudrait pas avant longtemps. La mort était pour moi une préoccupation constante. J'étais plongé dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

"Lorsque j'ai rédigé l'étude qui suit et qui est le premier texte que j'ai écrit et publié, j'avais vingt-deux ans, étais étudiant en médecine, ne pouvais imaginer qu'un an plus tard j'abandonnerais mes études pour me mettre à écrire. je lisais avec avidité, découvrais pêle-mêle Kafka, Leiris, Breton, Bataille, Blanchot..., étais dans une crise spirituelle qui ne se résoudrait pas avant longtemps. La mort était pour moi une préoccupation constante. J'étais plongé dans un ennui profond, rongeur, accablant, qui me coupait de la vie, me donnait le sentiment que le temps ne s'écoulait plus, que jamais ne viendrait une quelconque délivrance. Voilà pourquoi j'avais été sensible, lisant Kafka et Leiris, à cette manière d'envisager la mort comme impossibilité de mourir. "(p.27)

Ce premier texte "La littérature et le thème de la mort chez Kafka et Leiris" est réédité ici avec "Rencontres avec Michel Leiris" (entre 31 octobre 1956 et le 22 juillet 1957), paru en mai 1981 dans la revue "L'Ire des Vents" (n°3/4)
Un petit fascicule joliment édité par Fourbis... Ecrits qui m'attendaient patiemment sur mes rayonnages....

Un auteur qui reste très important pour moi , l'écriture de son "Journal" m'ayant accompagnée des années durant...
Comme tant d'autres lecteurs, j'ai abordé initialement ses écrits par "L'Année de l'éveil", récit autobiographique, où il narre une jeunesse malmenée comme "enfant de troupe"...

Dans ses deux textes réédités , on est étonné de l'extrême maturité dans l'analyse de l'oeuvre si particulière de Leiris; quelques maladresses dans le rendu de ses rencontres avec ce dernier..qu'il avoue lui-même , sans avoir
souhaité remanier ses lignes de jeunesse...

Charles Juliet analyse avec finesse et sensibilité l'entreprise unique de Leiris, avec "La règle du jeu" tant du point de vue "autobiographique" que du travail sur la langue..sans omettre ses appréciations de la démarche et des écrits de Kafka...

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Lorsque j'ai rédigé l'étude qui suit et qui est le premier texte que j'ai écrit et publié, j'avais vingt-deux ans, étais étudiant en médecine, ne pouvais imaginer qu'un an plus tard j'abandonnerais mes études pour me mettre à écrire. je lisais avec avidité, découvrais pêle-mêle Kafka, Leiris, Breton, Bataille, Blanchot..., étais dans une crise spirituelle qui ne se résoudrait pas avant longtemps. La mort était pour moi une préoccupation constante. J'étais plongé dans un ennui profond, rongeur, accablant, qui me coupait de la vie, me donnait le sentiment que le temps ne s'écoulait plus, que jamais ne viendrait une quelconque délivrance. Voilà pourquoi j'avais été sensible, lisant Kafka et Leiris, à cette manière d'envisager la mort comme impossibilité de mourir. (p.27)
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En proférant sa sentence : "Je ne suis que littérature et je ne peux ni ne veux rien d'autre", Kafka lançait une profession de foi qui a souvent surpris. Lui qui n'a jamais cru en rien, a toujours mis sa confiance dans les mots et ses deux grandes admirations littéraires furent Goethe et Flaubert, parce que ceux-ci plaçaient leur art au-dessus de tout. Cette croyance totale et inconditionnelle dans la littérature comme moyen de se sauver et comme seule chance de salut a de quoi surprendre de la part d'un homme pour qui rien n'était justifié. S'il s'est interrogé sur ses capacités d'écrivain, Kafka n'a jamais demandé des comptes à la littérature.
Quand pendant quinze jours, chargé de l'usine de son père, il a cru qu'il n'écrirait plus, il a voulu se tuer et dans son Journal on le voit hanté par l'obsession de la lutte quotidienne contre les choses et les gens, à seule fin de pouvoirs écrire chaque jour quelques mots. (p. 38)
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Je l'interroge sur cette traversée de l'Afrique qu'il effectua au début des années trente, qui dura deux ans, et qu'il relate dans l'"Afrique fantôme".
Au début, me répond-il, j'étais tout à l'euphorie du voyage. Mais par la suite, je découvris que ce que j'avais voulu fuir ne m'avait pas quitté. (p. 13)
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C'est donc une aide au plus haut point vitale que demande Leiris à l'écriture, puisque écrire est pour lui le moyen "d'exister plus fort" (...)
On est là au seuil du besoin qui pousse tout écrivain authentique à user du langage. Pour Leiris, l'écriture est ce moyen grâce à quoi il n'est pas grain de poussière parmi le sable des hommes.(p. 37)
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Vidéo de Charles Juliet
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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