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EAN : 9782841115273
168 pages
Editions Nil (01/08/2011)
3.17/5   21 notes
Résumé :
Wam est grapheur et membre du collectif « Les 9 cub devil ». Un soir, Wam et ses copains décident d’une virée sur Paname. Le début d’une nuit de « ouf ». Happé dans un tourbillon d’embrouilles, Wam va se retrouver au milieu d’une crise de couple, découvrir un Père-Lachaise inédit, finir son dîner à la plonge, festoyer dans un McDonald’s, se retrouver mascotte d’une soirée mondaine…
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"Wam" signifie "moi" en langage verlan. C'est aussi le prénom du héros et narrateur de ce petit livre de 160 pages à peine. Une couverture toute blanche avec le titre écrit sous forme d'un graffiti, cela m'a attiré et surtout intrigué. D'autant que le résumé de l'éditeur promet un récit hilarant ("à se tordre de rire"). Il ne m'en fallait pas plus pour postuler à ce partenariat.

Première approche de l'écriture : dès la première page, on comprend que ce ne sera pas la langue de Molière qui sera utilisée, mais plutôt un argot de banlieue comme on l'imagine et comme on l'entend parler et du verlan. Disons clairement : l'auteur retranscrit le phrasé parlé par son personnage. Au début ça m'a plu car quoi de mieux pour se plonger dans un univers particulier. Puis croyez-moi, au bout d'un moment, à coup de "Ta race", "la vérité" acollé à chaque fin de phrase, de "kif", de "blème", de "Z'y va", mais lecture s'en ai trouvé complètement saccadée et j'en avais un peu marre aussi. Heureusement que ce livre est court car la lecture est compliquée. Néanmoins, une autre forme d'écriture n'aurait pas été crédible du tout, il faut bien le reconnaître.

Le problème aussi avec ce livre, c'est que l'histoire n'est pas franchement hilarante, comme cela été promis... Non, je ne me suis pas tordue de rire même si je dois reconnaître que certains passages m'ont fait sourire. L'histoire se déroule en moins d'une journée : de 17h à 6h du matin le jour suivant. Wam va se retrouver à "Paname", hors de sa cité. Il y va avec 2 potes de sa bande, mais chacun passe la soirée de son côté. Finalement, il va découvrir que ses potes font des choses impossibles à dire dans leur cité, car visiblement ce serait "trop la honte". Pour Wam, effectivement la soirée va être atypique mais bon, sans plus quand c'est raconté dans un roman où je m'attendais à autre chose.
Ensuite, le jeune homme de vingt-trois ans nous fait comprendre que la cité est réellement un monde à part. Ce qu'il tolère des filles à Paris, il ne le tolèrerait pas dans sa cité. Une fille qui se fait violer dans une tournante, il l'évoque comme si c'était un fait pas du tout choquant. Un fait, point barre. Ca ne lui fait ni chaud ni froid. Voler dans un magasin ? C'est trop cool ! Se barrer d'un resto chic sans payer ? Trop cool, sauf quand tu te fais prendre. Ne pas bosser ? Cool aussi ! Mieux vaut ne pas bosser que ce se retrouver avec un job pourri qui ferait trop honte à la cité. Bref, ce n'est pas ce que j'aime.

Si je devais mettre une note, ce livre n'aurait malheureusement pas la moyenne... Mais ceci dit, c'est sûr qu'il s'agit d'une lecture comme on en lit rarement et pourquoi pas, ça pourrait plaire. Personnellement je ne le recommande pas.
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Wam est le premier roman de Slimane Kader qui nous fait visiter Paris lors d'une virée nocturne totalement délirante où son héros se retrouve lâcher au milieu de la capitale. Wam pour « moi » va devoir alors utiliser l'artillerie lourde de la débrouille pour passer la nuit en attendant le rendez-vous de 6 h du matin à la gare du Nord avec ses copains.

Ce jeune homme issu des cités est à la fois un peu exaspérant, maladroit, plein de ressources, un brin naïf mais il est touchant. En tout cas, il ne laisse pas indifférent. C'est aussi un personnage qui, peu à peu, durant cette nuit, évolue au cours de chaque rencontre.

Le narrateur de cette folle nuit est donc Wam et c'est donc avec ses mots qu'il le fait. le ton est léger, plein de vie mais, bien plus que raconter, il parle au lecteur. On pourrait facilement s'imaginer autour d'un café ou en soirée avec un copain en train de nous raconter quelques anecdotes. La seule difficulté est que le vocabulaire utilisé n'est pas nécessairement le nôtre et il n'est pas aisé de se l'approprier. de nombreux « La vérité », « ta race » emplissent les pages et lorsque l'on n'est pas habitué de ce fait, cela peut être vite frustrant. Tout autant que quelques mots verlans que je ne connaissais pas et dont j'ai eu du mal à comprendre le sens à la première lecture du mot. Et puis, il y a un petit déclic qui s'est fait au fur et à mesure. Est-ce que c'est parce que finalement j'ai réussi à entrer dans cet univers si différent du mien ou parce que je me suis laissée attendrir par ce personnage ? Je ne le sais pas mais le résultat est là. le langage m'a moins gêné et je me suis laissée entraîner dans cette virée nocturne rocambolesque.

Sans véritable intrigue, Wam est un roman particulier car il est difficile à pénétrer mais, dans le même temps, facile à appréhender. Entre déboires, rires et réflexions sur la vie, Wam apporte beaucoup de fraîcheur sur certains aspects
Lien : http://antredelivres.free.fr..
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Voici les tribulations d'un jeune de banlieue en virée pour « une night sur Paname ».

Wam (moi, en verlan, pour les « bourges »), est un glandeur de 23 ans, abonné au RSA, artiste amateur, mais surtout squatteur professionnel du hall BC du bâtiment d'une cité très « réputée », la « Téci des Artistes ». Alors qu'un soir il défile et occupe comme à son habitude son territoire – « Quelqu'un doit être dans le hall pour faire acte de présence, quoi !… Parce qu'un hall vide, ça fait mauvais genre… » – l'idée d'un trip vers la Ville Lumière germe dans son esprit. C'est le début du récit improbable d'une nuit d'anthologie à Paris. Largué à l'Hôtel de Ville à 20h30, Wam n'a qu'une idée en tête, « faire souffler son esprit sur la ville ». Et, pour une nuit, tout devient possible, même seul et sans une thune.

C'est à coups de débrouille et d'embrouilles que Wam parvient à l'improbable : se faire médiateur conjugal, dîner au restaurant sans le sou, se mêler aux people d'une soirée « white » en hommage à Eddy Barclay, se faire habiller en kador par un caïd de la cité, écouter Michel Fugain en sirotant une tisane dans un loft (« Niveau torture mentale, je suis sûr qu'ils doivent programmer la même chose dans les cellules de Guantanamo. »), se faire conduire en « taxi-poubelle », et, « amande sur le tajine », se taper des plans galère…



Maladroit mais avide de reconnaissance, Wam nous livre à travers ses péripéties le regard d'un jeune loser sur la capitale : la bastille brille « comme un tupperware au fond du congélo », un repas à l'oeil a la même odeur « qu'un scooter volé à travers le barrage de la BAC », les femmes ont la « Claire Chazal Attitude », et les retraités ressemblent à « Papy Brossard ». Bref, Paris « scintille comme un trésor au fond des abysses… C'est la Ville Lumière et comme un lampion, elle attire les coléoptères… ».



Parfois grinçant mais véritablement hilarant, ce premier roman de Slimane Kader ne peut laisser indifférent. Un style qui mêle argot, verlan, anglicismes, métaphores et images de manière abondante… Un mélange à mes yeux réussi, pétillant et surréaliste.

Ce roman nous embarque dans un univers à la fois amer et plein d'espoir d'un jeune qui rêve, au fond, de quitter sa banlieue.
Lien : http://www.madamedub.com
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Déjà, quand j'ai ouvert le livre, j'ai été "choqué" par l'abondance de points de suspention, il n'y a que ça ! Ca m'a un peu dérangé au début, mais après je m'y suis habituée. Un autre point qui m'a dérangé: la langue. Alors bon, Wam est un banlieusard, il parle comme un balieusard, et tout est retranscrit de façon parlée. J'ai beau être jeune et habiter dans un quartier avec pleins de "racailles", il y a des tas d'expressions que je ne connaissais pas ! Souvent, je devais interrompre ma lecture pour déchiffrer une phrase que je ne comprenais pas !

Passons aux choses positives maintenant, parce que malgré tout, j'ai vraiment aimé ce livre. J'ai trouvé Wam très touchant par moment, on sent qu'il aimerait changer, et pourquoi pas devenir un vrai artiste. On voit aussi qu'il tient énormément à ses amis, et la scène finale m'a beaucoup ému ! Ce livre nous montre que les banlieusards cherchent pour la plupart à faire quelque chose de leur vie, sauf qu'ils n'osent pas en parler à leurs amis, de peur de casser leur réputation de "gros dur", c'est dommage. Certains utilisent des moyens classiques pour y parvenir (Mcdo...), et d'autres des moyens beaucoup plus douteux, mais on va dire que c'est l'intention qui compte ^^. Les situations dans lesquelles se retrouvent Wam sont dans l'ensemble assez vraisemblables, à part quelques unes vraiments bizarres, mais ce sont ces dernières qui m'ont le plus amusées.

Pour finir, je n'ai pas trouvé ce roman hilarant, contrairement à ce qu'il en était annoncé dans le résumé, mais j'ai quand même rigolé plusieurs fois, et surtout, j'ai été touché par Wam et sa sincérité. J'ai terminé ce livre le sourire aux lèvres !

Et le petit mot de la fin façon Wam: Lisez ce livre, vous allez kiffer votre race, la vérité !
Lien : http://lectures2dahlia.blogs..
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En fait dans Wam, le problème ne réside pas dans le verlan et l'argot pseudo banlieusard, le problème réside dans le fait que je sois obligé de qualifier le style de " pseudo " banlieusard, justement.
Un énorme cliché de 160 pages et des expressions pas " street " pour un sou. On dirait un vieux sketch de Laurent Gerra, ou l'imitation d'un mec du neuf trois typique pour un mec du 16e. Dommage.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A l'entrée, le vigile black me regarde de haut en bas... Mon look de Roumain doit l'impressionner...
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