Un très grand kafka méconnu sur l'évolution de la pénalité. Un hymne contre la torture et la peine de mort. Une satire du régime militaire et un rejet du déterminisme.
Le soldat reste malgré tout un homme sous les feuilles de sa subordination.
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(lu en traduction)
Un journaliste, un gardien et un condamné rentrent dans une salle d'exécution. Kafka prend le parti de nous raconter ce qui va s'en suivre.
La Colonie Pénitencière, ce n'est pas un lieu. Ce n'est pas non plus une histoire, ce n'est pas un message, ce n'est pas un amusement. C'est une folie.
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Je n'ai pu m'empêcher de penser en lisant la nouvelle qu'il s'agissait d'une oeuvre visionnaire semblable à 1984. L'auteur vit, il me semble, à Berlin lorsqu'il l'écrit, au coeur de l'Allemagne juste après la guerre 14 18. Nous sommes dans une période qui précède la montée du nazisme et il semble bien que Kafka nous décrit une situation qui nous rappelle quelques archétypes comportementaux de cette période. le ton détaché utilisé par l'officier pour décrire la machine n'est pas sans analogie avec les comportements des dirigeants du troisième Reich. L'officier fait son travail sans état d'âme, sans culpabilité, avec conviction, alors même qu'il s'agit d'actes de torture et de mise à mort. le visiteur réprouve la méthode, mais ne veut pas intervenir, comme les pays environnants pendant l'entre deux guerre. Et en fin de compte, le système va s'effondrer sur lui-même, machine et exécutant. Essentiellement, cela m'incite à penser que Kafka avait déjà perçu, consciemment ou pas, les germes du nazisme une vingtaine d'années en avance.
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Une nouvelle terrible et incroyablement riche de sens.
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