De la place pour un seul amour

Na'omi, Tamar, Sasha, trois femmes israéliennes de trois générations différentes.

Ne vous fiez pas au titre, ce premier roman est loin d'être une bluette. D'ailleurs, l'explication du titre est sublime. Je ne vous gâcherai pas la surprise. Chaque chapitre apporte une voix différente. Celles des femmes oubliées. Les pas belles, les pas très intelligentes, celles qui ont été salies par la tristesse.

Au fil des pages, les liens se nouent, se dénouent, se tissent, se resserrent. Je suis de plus en plus intriguée par ce pays qu'est Israël. Vivre en paix avec soi et les autres représente déjà un défi. Comment le réaliser dans une société où la guerre est permanente ? Où tout est Histoire, passé et significations ? Sans oublier la violence. Celles du sang mais aussi celle qui stigmatise les différences.

Kalanit W. Ochayon signe un roman ancré dans son époque et révélateur de la recherche d'identité des israéliens. Son talent est d'aborder des sujets graves avec beaucoup d'humour. Cocasse, espiègle, réaliste, de la place pour un seul amour est emprunt d'une belle sincérité.
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Trois narratrices qui au départ du roman ne se connaissent pas mais qui vont apprendre progressivement qu'elles sont reliées les unes aux autres... Roman construit sur de très courts chapitres plutôt "échevelés", un peu "lourds" parfois (notamment avec le personnage de la soeur de Sarah) mais attachant et sensible dans l'ensemble. Kalanit W. Ochayon me semble être un écrivain très prometteur pour la littérature israélienne. J'attends avec impatience son prochain roman !

"Parfois, des gens font des choses apparemment incompréhensibles, inexplicables. Des choses auxquelles, même en vous triturant les ménages, vous ne trouverez guère d'explication. "

Tiens, Na'omi. Chaque jour on peut la voir arpenter la route entre Saint Jean d'Acre et Haïfa, attirée par le carrefour où son fils a perdu la vie dans un accident. le fils qui avait justement pris la place réservée à cet unique amour. Tamar, elle, pense souvent reconnaître en des inconnues sa soeur disparue sur une plage il y a des années; obsessionnelle, pleine de tocs. Sans qu'elles le sachent, ces deux femmes sont liées.
Et Sacha? Elle et sa soeur Marina (et l'inénarrable copain de cette dernière, Jorge -non, Julio!) attendent l'héritage de leur père, mais rien ne se passera comme prévu, et là c'est de la douce dinguerie dans les dialogues entres Sacha et Marina, et la suite de leurs aventures.

Un drôle de roman à trois voix, bien mené, que je n'ai pas lâché, parfois triste, parfois hilarant. A découvrir, bien sûr.
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Surtout ne pas se fier au titre qui a des relents d'histoire d'amour un peu niaise. Ce roman n'a rien de niais ! Bien au contraire, il a un ton, très particulier, très moderne, oscillant entre l'humour, la dérision et le réalisme. Et l'explication du titre est… surprenante.

Trois récits croisés de femmes israéliennes qui n'ont apparemment pas grand-chose en commun mais dont on comprend au fil des pages qu'elles sont liées entre elles… sans qu'elles le sachent. On construit ou reconstruit l'histoire de ces personnages au fil du roman. Les narratrices nous livrent certains pans de leur vie qu'il faut ensuite recouper, réimbriquer… Un livre foisonnant et passionnant.

C'est un roman rempli de fous, de cinglés, de personnes décalées, en marge de la société. Elles ont toutes vécu des choses difficiles, mais c'est l'optimisme qui émerge de ce livre, le ton vif et alerte. "Things can only get better." Il y a des scènes cocasses, des dialogues inénarrables…

C'est un excellent roman ! A lire !
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J'aurais tant aimé faire des compliments! le thème m'intéressait, trois femmes borderline, liée par un mystère sentimental. passion ou amour maternel?
Mais voilà, c'est une grosse déception, vulgarité des propos, inconsistance de l'intrigue qu'on devine dès le début. Personnages superficiels. Sans parler de lieux communs et même caricaturaux sur la fécondation artificielle. Seule qualité : cela se lit très vite grâce aux dialogues simplistes.
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