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Les enquêtes de Middleton et Grice tome 1 sur 2
EAN : 9782824608570
404 pages
City Editions (05/10/2016)
3.48/5   98 notes
Résumé :
Londres 1892. Une femme est sauvagement assassinée dans le quartier pauvre de Whitechapel. Désemparée par l'inefficacité de la police, la mère de la victime engage Sidney Grice, le plus célèbre détective privé de Londres.

D'une intelligence acérée, pointilleux et exigeant, l'homme est d'une efficacité redoutable. Il pense que le "sexe faible" n'a pas sa place dans un cabinet de détective, mais il fait tout de même appel à March Middleton, une jeune fe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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La couverture de ce livre m'avait littéralement tapé dans l'oeil en librairie. La quatrième de couverture m'avait alléché ... et ce petit livre s'est trouvé adopté par mes soins.


C'est un roman policier complètement décalé !
On déteste le détective privé... pardon... le détective "personnel" comme aime à se qualifier et répété Sidney Grice. Ce type est abject, cupide, froid, sans coeur, avare, mesquin et j'en passe parce que la liste serait longue. Il accueille dans sa maison March Middleton, la fille d'un ami décédé. Rapidement, Grice est appelé à enquêter sur le meurtre d'une jeune femme dont le mari est le coupable d'après tous les éléments : il refuse puisque la belle-maman n'a pas les sous nécessaires pour le rétribuer, mais March Middleton décide de payer avec le peu qu'elle possède en échange elle exige de participer à l'enquête. Et les voila sur une enquête tarabiscotée dans tous les sens du terme.


Un remake moderne et déjanté de Sherlock Holmes avec des héros non pas parfaits et altruistes mais avide de notoriété, cupide (pour lui) aimant boire et fumer (pour la dame). Quand on suit l'enquête, on déteste sérieusement ce détective et on aurait tendance à nous mettre du côté de March Middleton... et pourtant....
L'intrigue est drôle avec des rebondissements inattendus. On part au départ avec une idée du coupable pour voir toutes nos théories tombées à l'eau.


Les clins d'oeil à Conan Doyle, Sherlock Holmes, Watson sont un vrai régal. L'auteur a décidé de s'en inspirer mais à sa manière. le résultat est vraiment bon.


J'espère qu'un second tome est prévu afin d'en découvrir plus sur March qui semble avoir vécu un drame dans son passé.
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Voilà un petit roman policier sans prétention mais qui se lit d'une traite car il regorge d'humour et de clins d'oeil à des personnages célèbres de la vraie vie ou de la littérature.
L'histoire se passe à Londres en 1892, quelques années après les frasques de Jack l'Eventreur.
L'héroïne, March Middleton, est une jeune femme qui a perdu son père et qui vient donc vivre chez son tuteur, un homme qu'elle ne connaît pas et qui travaille comme détective personnel.
Cet homme, Sidney Grice est imbuvable mais talentueux, il n'accorde aucun crédit aux femmes, c'est à peine s'il estime qu'elles ont un cerveau, mais par ailleurs, c'est une sorte de Sherlock Holmes, qui pratique la déduction et ne connaît pas le sens des mots compassion, délicatesse ou tact.
Contraint et forcé par une ruse et par son appât du gain, il va accepter de prendre sa pupille, March Middleton comme apprentie dans ses enquêtes.
Ils vont devoir faire la lumière sur un crime horriblement sanglant, qui semble commis par un fou furieux.
Ce duo improbable est à mourir de rire et les réparties sont caustiques à souhait, bien que la plupart soient misogynes.
J'ai adoré les clins d'oeil à Sherlock Holmes par petites touches, comme l'évocation d'un homme décédé dans des chutes en Suisse, par la brève apparition d'un médecin nommé Conan Doyle et par tout un tas d'autres détails.
Premier tome d'une série, je lirai les suivants avec grand plaisir.
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Sidney Grice est un détective privé, oups, pardon, un détective personnel, un peu comme Sherlock Holmes, mais en version imbuvable, chiant et à tuer !

Grice est infatué, orgueilleux, de mauvaise foi, a un sale caractère, est méchant, trop sûr de lui, ne bosse que pour le fric, méprise les pauvres, méprise les femmes, ne baise pas, ne mange pas de viande, ne boit pas, ne fume pas, ne se drogue pas, et lors d'occasion spéciales, il n'est pas contre une bonne dose de café…

En effet, son portrait n'est pas flatteur ! Niveau diplomatie, il est encore pire que Agatha Raisin, c'est vous dire ! Et pourtant, Agatha est LÀ référence en la matière de manque de diplomatie et de gros sabots dans le plat…

Certes, Agatha ne se privera pas de vous lancer un "Allez vous faire foutre" bien sentit, tandis que lui, en parfait gentleman, vous balancera une vacherie sans juron puisque "Bon Dieu" est déjà une injure pour lui.

Tiens, je me demande ce que ça donnerait si on accouplait Sidney Grice et cette bonne vieille Agatha Raisin… Heu… Quoiqu'il en sorte, ne m'en mettez pas un de côté !!

Ah pardon, j'oubliais ! Bien sûr que Sidney a un vice, c'est le thé, sans lait car il ne boit pas les sécrétions mammaires des ovins… C'est lui qui le dit ainsi…

Vice énorme car il devient à moitié paniqué s'il n'y a pas une officine servant du thé dans un rayon de 100m ! Pire qu'un Preshaun dans la série "Ekhö monde miroir".

Un type imbuvable, ce Sidney, mais bizarrement, on adore son caractère ronchon, ses répliques cinglantes, ses idées bien arrêtée sur la petitesse du cerveau féminin (partagée par une majorité des hommes), notamment sur celui de sa pupille, March Middleton, arrivée depuis peu chez son parrain et tuteur après le décès de son père.

La pauvre ?? Non, non, March ne se laissera pas march-er (mdr) sur les pieds et le duo va faire des étincelles, pour notre plus grand bonheur.

Ajoutons à ce duo atypiques un inspecteur Pound qui n'a pas lui non plus sa langue en poche en matière de préjugés sur les femmes, sur les pauvres, sur tout le monde…

Avec un style jubilatoire dans les dialogues, avec des répliques qui fusent, avec March, un personnage féminin qui ne se laisse pas faire, qui fume et qui boit, je vous assure que l'on passe un excellent moment de lecture car entre Sidney Grice et March Middleton, ça grince niveau vacheries envoyées tout de go.

De plus, nous avons aussi des petites allusions à un célèbre détective et à son créateur et je n'ai pas pu m'empêcher de glousser en comprenant QUEL médecin soignait le poignet de March.

Mais là, j'émet une protestation sur une incohérence, un anachronisme : nous sommes en 1892 et ce personnage célèbre dans la littérature policière, dont fait allusion son père littéraire, fut publié en décembre 1887…

Sherlock Holmes fit ses premiers pas dans "A Study in Scarlet", publiée dans le Beeton's Christmas Annual. Histoire qui avait été refusée en mars-avril 1886 !

Donc, Arthur Conan Doyle ne peut pas s'être inspiré de Sidney Grice pour son Sherlock Holmes puisqu'en 1892, il avait déjà publié deux romans avec Holmes ("The Sign of Four" le fut en février 1890). Là, l'auteur a fait une faute en voulant rendre hommage à Doyle et son Holmes !

L'enquête est remplie de questionnement sur la culpabilité ou non du coupable, sur la raison des autres meurtres, le tout est rempli de non-dit et de zones d'ombres, bien que j'avais compris bien avant Grice un fait important ! Mais à force de ne pas faire attention aux émotions, on ne voit pas ce qui est flagrant…

L'auteur, durant son roman jouissif, ne se prive pas pour nous expliquer où se trouvait la place de la femme, à cette époque, c'est-à-dire entre l'enfant mineur et le chien, ou plutôt derrière ses casseroles, je dirais.

Bref, j'ai adoré ce roman policier décalé, à l'humour so british, aux personnages bien campés, attachants, rempli d'humour sarcastiques et l'enquête était excellente, et assez sordide. Tout ce que j'aime.

Vivement la suite !!!

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une très bonne découverte!

Dans ce premier tome nous découvrons avec délice le duo Sidney Grice, célèbre détective au caractère impossible ( rationnel à l'excès, indifférent, manquant totalement d'empathis, etc) et à l'intelligence peu commune ( on retrouve un clin d'oeil au personnage de Sherlock Holmes, d'ailleurs) et March Middleton, sa récente pupille, jeune femme anticonventionnelle. le duo mène une enquête et l'humour sarcastique est au rendez-vous. On sait en revanche peu de choses sur leur passif, je soupçonne l'auteur d'en dévoiler petit à petit dans les autres tomes.

Quant à l'intrigue elle-même, on passe par différentes étapes : au meurtre simple et rapidement élucidé, à une erreur judiciaire puis à une histoire complexe. Les chapitres courts rythment la lecture.

Un polar que j'ai donc savouré. J'ai hâte de découvrir le 2e tome.
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Angleterre, 1892. March Middleton vient de perdre son père, médecin militaire, et doit quitter sa demeure, faute d'argent. Elle prend le train pour Londres afin de rejoindre Sidney Grice qui a proposé d'être son tuteur et de l'héberger en souvenir de ses parents.

Grice est un célèbre détective personnel (et non pas privé, Grice y tient !) qui fait la une des journaux, tant il a résolu d'enquêtes. Il est asocial, n'a aucune compassion pour autrui, imbu de lui-même et particulièrement féroce et méprisant envers ses congénères, et surtout, il est cupide et n'accepte que les affaires qui lui promettent une rétribution bien sonnante et trébuchante.

March quant à elle est une jeune femme au passé mystérieux, dotée d'un caractère bien trempé, qui a un penchant certain pour la cigarette et l'alcool fort, ce qui va faire des étincelles avec l'intransigeant et misogyne Sidney Grice, qui ne prise ni l'un ni l'autre et qui croit que les femmes n'ont pas de cerveau !

Quelques heures après l'arrivée de March, Grace Dillinger franchit le seuil de la maison car elle souhaite engager Sidney Grice pour enquêter sur l'assassinat de sa fille unique Sarah Ashby.

Assassinat qui vaut à son gendre William Ashby d'être dans les locaux de la police puisqu'il était le seul sur les lieux du crime au moment-même où celui-ci s'est produit. Il n'a rien vu ni rien entendu malgré un sommeil léger. Madame Dillinger ne croit pas en la culpabilité de son gendre, réputé doux comme un agneau.

Grice consent à s'occuper de cette affaire mais à son tarif habituel, jugé exhorbitant par Mme Dillinger qui ne peut payer une telle somme. Emue par la détresse de cette mère, March engage Grice qu'elle promet de rémunérer pour toute la durée de l'enquête à la condition qu'elle devienne son assistante. Grice accepte…

Je ne connaissais absolument pas Petits meurtres à Mangle Street avant que ma copinaute Claire m'en parle, connaissant mon goût pour les polars victoriens. Je l'ai suivi et accompagné dans sa lecture et je ne le regrette pas une seconde car j'ai adoré ce roman policier historique que j'ai littéralement dévoré.

Il a, il faut le dire, tout pour me plaire : l'ambiance so british, l'humour (remarques acerbes et misogynes de Grice et réparties cinglantes de la jeune et peu conventionnelle March), une trame policière bien ficelée et un personnage féminin fort et féministe, comme je les aime, le tout avec pour toile de fond le Londres de la fin du 19è siècle !

L'intrigue policière est comme je le disais bien ficelée avec des rebondissements et un dénouement bien amené, le contexte historique est bien rendu, et la confrontation de ces deux héros singuliers vraiment réjouissante.

Et, cerise sur le gâteau, M.R.C. Kasasian multiplie les références à Sherlock Holmes et à sir Arthur Conan Doyle, l'auteur s'est très clairement inspiré du héros créé par Conan Doyle pour bâtir Sydney Grice mais à sa manière, sans copier/coller.

J'ai dévoré ce très bon roman policier et j'espère que ce premier volume sera suivi d'autres car je retrouverai avec grand plaisir ce duo atypique !
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
- C'est la fierté de ma demeure.
Sidney Grice s’effaça pour me montrer ce qu'il appela la salle d'eau. les équipements étaient superbes, avec une baignoire en émail blanc sur des pieds fourchus en cuivre, un lavabo en porcelaine blanche sur une colonne haute à facettes et un cabinet assorti avec une citerne au-dessus.
- Nous disposons de l'eau courante, froide ou chaude, tant que Molly maintient la chaudière allumée.
- Quel luxe !
Je ne lui dis pas à quel point je trouvais répugnante la présence de cabinets d’aisances dans la maison même. Je n’étais pas surprise alors de toutes les rumeurs qui couraient sur la pestilence régnant à Londres si toutes les habitations étaient aussi peu hygiéniques.
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Je vous ai déconseillé la lecture des ouvrages de philosophie, dit Sidney Grice en souriant. Ils vous farcissent la tête d'idées et, chez l'individu de sexe féminin, les idées risquent trop aisément de conduire au déséquilibre mental. Ce n'est pas là mon opinion mais les conclusions d'années de recherches scientifiques menées par les médecins de l'Hôpital royal de Bedlam pour les aliénés.
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- Cela doit être extrêmement gratifiant de contribuer à rendre la justice, commentai-je.
Sidney Grice souffla.
- Il est plus satisfaisant de voir les délinquants punis, mais j'aime être sûr que les innocents ne risquent rien. Bien entendu, plus vous vous élevez dans la société, plus cela est important. On peut se permettre quelques petites erreurs avec des prostituées, par exemple, mais vous devez être absolument sûr de votre fait avant de faire pendre un évêque.
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Dans le quartier du East End de Londres, la mort était monnaie courante, la violence et le crime n'étaient pas rares, mais la férocité de ces crimes était telle que la police même en fut choquée, et le tollé général fut à un point que les parlementaires allèrent jusqu’à intervenir dans les deux chambres du palais de Westminster.
L’événement donna également lieu à une rafale de pamphlets sinistres à deux sous rapportant des événements macabres qui n'avaient qu'un lien ténu avec les deux meurtres, et la presse ne tarda pas à publier des affirmations sensationnalistes à propos de l'identité du tueur.
On prétendit que rivincita, le mot italien pour "vengeance", avait été inscrit en lettres de sang sur les murs, et un article évoquait un mystérieux Napolitain aux cheveux roux que l'on aurait vu se livrer à des actes louches dans le quartier, ce qui résulta en une vague d'agressions contre les immigrants qui travaillaient sur les quais.
Une chanson sinistre, Le carnage de Slurry Street, remporta brièvement un grand succès, de même qu'une production mélodramatique intitulée Meurtre au Lion rouge, mais, sans suspects dignes de ce nom et en l'absence de nouveaux rebondissements, l’intérêt du public finit par s’étioler.
Le meurtrier ne fut jamais appréhendé. Cependant, il ne devait pas seulement inspirer les auteurs de ballades et de pamphlets. Il allait stimuler l'imagination d'au moins une personne qui n'hésiterait pas a lui emboîter le pas.
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- [...] Je suis désolé d'avoir dû te faire subir une telle expérience, mais tu viens d'apprendre la leçon la plus importante qu'il te sera donné d'apprendre. Personne n'a le droit de décider de la mort d'un autre. Le condamner à la prison pour toujours s'il le faut. Mais décider de son espérance de vie ? Seul Dieu possède ce droit.
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