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3,7

sur 564 notes
J'ai déjà lu 4 livres de cet auteur, je sais que ses histoires finissent de façon fracassantes.
Du coup, en lisant ses livres, je cherche le petit indice pour comprendre la fin, dans celui ci, je n'était pas loin de deviner.
Katrina nous décrit une mère, plutôt méchante avec sa fille et son mari, une belle femme qui fait attention a son apparence mais aigrie par l'ennui. On sait peu de chose sur le père, qui est plutôt effacé et transparent.
J'ai adoré ce roman, c'est peuplé d'indice sur ce qui a pu se passer pour que le lecteur devine, avec encore une fin percutante.
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Laura Kasischke a un don certain pour distiller un sentiment d'étrangeté, de douce peur dans les descriptions du quotidien d'apparence simple et connu. Ici au sein d'une famille issue de la classe moyenne américaine, un mystère cotonneux plane sur la disparition / le départ de la mère.
Le titre de ce roman prend tout son sens à la dernière page. Subtil et sublime moment.
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Un bon moment de lecture, avec une fin déconcertante... J'ai bien fait de ne pas repousser ce livre au vu des critiques !
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Encore un roman très troublant de Laura Kasischke, un peu comme dans » Esprit d'hiver » ! Une écriture très métaphorique et poétique et toujours avec cet auteur un gros côté psycho/psychiatrique que j'aime tant !! On est en plein dans l'introspection d'une fille et de sa mère qui a disparu du jour au lendemain , donc peu d'action mais beaucoup de pensées et de dialogues intérieurs . Des thématiques intéressantes sont abordées ici : La vie pas toujours facile des mères au foyer qui cherchent parfois un » quelque chose d'autre « , l'éveil des sens des jeunes filles de 16 ans et la découverte de la sexualité et toujours chez Laura, ce rapport mère/fille qui est son cheval de bataille !! Un roman glacial dans l'intimité d'une famille ...jusqu'à ce puting de dénouement qui m'a retourné !! Bref, j'ai adoré une fois plus l'ambiance intense et glacée que crée l'auteur autour de cette famille !! Une auteur à lire au moins une fois dans une vie de lecteur !!
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J’ai acheté ce livre un peu par hasard en cherchant des petits prix en occasion.Je n’aurais jamais pensé que cette lecture allait me toucher à ce point ! Kasischke a une écriture fluide et métaphorique,elle narre des scènes ordinaires avec beaucoup de poésie, son écriture est visuelle presque tactile. Ce livre m’a rappelé Virgin Suicides, dans ses descriptions sensorielles voir même organiques.La maison est pleine de bruits familiers, les odeurs nous prennent à la gorge, le froid s’insinue dans nos os..Mille details qui rendent vivant le récit et crédibilise les perceptions d’un narrateur adolescent à fleur de peau.J’ai apprécié le style d’écriture,alternant passé et présent, privilégiant les descriptions et réflexions aux longs dialogues inutiles.La psychologie des personnages est poussée, nous pouvons dresser des portraits à la fois précis et ambivalents,tenter de comprendre les raisons qui les ont poussé à devenir ce qu’ils sont; c’est digne d’une psychothérapie.Une force du roman est sa capacité à nous donner de très nombreux indices pour résoudre l’enquête, au point qu’il faudrait faire une seconde lecture afin de comprendre toute leur portée.On comprend la solution dans les dernières pages et tout s’éclaire ! L’auteur parvient à nous envoûter et à nous balader durant 4 années.En dehors de cela si le roman m’a autant marqué c’est qu’il m’a donné l’impression de lire ma propre histoire familiale. Dans des circonstances à peine différentes, ce qui s’est passé dans le roman aurait pu se passer chez moi lorsque j’avais l’âge de Kat. L’idée qu’il y ait d’autres familles comme la mienne m’a fait mal et m’a soulagé en même temps...Un roman qu’on adorera ou qu’on détestera un thriller envoûtant; une ambiance "à la virgin suicide", un style poétique, capiteux et glaçant.
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Katrina a 16 ans, elle est un peu rondelette et vit dans un petit pavillon de la banlieue américaine. Lorsqu' un jour, sa mère disparaît sans plus donner de nouvelles, elle n'est ni vraiment surprise, ni vraiment triste. Cette femme qui n'aimait plus un mari trop passif et jalousait la jeunesse de sa fille aspirait à une vie moins morne. de la fin du lycée aux bancs de l'université, Kat grandit et se remémore certains détails de la vie de sa mère, détails insignifiants qui lui révèleront une vérité bien plus sordide...

Une fois de plus Laura Kasischke s'attaque au type de vie classique des familles américaines aisées : la maison en banlieue, l'obsession des apparences, l'ennui, l'hypocrisie ambiante. L'écriture, fluide et sensuelle, m'a toujours autant séduite ; la vie intime des personnages est bouleversante, l'intrigue menée avec talent. Dommage que la trame narrative soit si proche de celle de "A moi pour toujours"...

Un très beau roman sur l'ambiguïté des sentiments et des relations humaines.

Céline
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Un de mes livres favoris du moment... de cette auteur, j'avais lu "les revenants" et j'avais apprécié sa manière crue de parler qui reste malgré tout très poétique et métaphorique. J'ai retrouvé cette même qualité dans ce roman. Même si l'intrigue m'a peut-être moins tenu en haleine dans "un oiseau blanc dans le blizzard", j'ai aimé le thème de l'histoire. La mère de Kat disparaît du jour au lendemain. Entre sentiment d'incompréhension et joie à demi dissimulée, le lecteur s'interroge avec la jeune héroïne et vit au rythme de sa vie amoureuse qui continue de se dérouler malgré la perte de sa mère. Romancière à découvrir absolument !
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Et voilà ! Comme toujours et celle-ci n'échappe pas à la règle, l'histoire commence de façon très ordinaire et se poursuit de façon si simple qu'on finit par se dire "il ne se passe pas grand chose" mais on poursuit la lecture car le style est fluide et agréable. Et vers la fin, il se passe ce qu'il se passe à chaque fois avec L. Kasischke, ce qui, personnellement, me surprend à chaque fois, ça ne loupe jamais, vers la "presque fin" tout d'un coup la tension monte, les choses s'accélèrent et d'un coup, vlan, la gifle tombe, on la reçoit de la même façon que la reçoit l'héroïne (dans ce cas-là, Kat). le dénouement est toujours surprenant et là, on se dit "Elle est forte Laura Kasischke !! :)
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Oui, j'ai persévéré, que voulez-vous, je suis persévérante. Peut-être trop, ou alors c'est juste parce qu'il était dans ma PÀL et que j'avais envie de comprendre pourquoi on me l'avait tant conseillé, en tout cas j'ai réessayé un bouquin de Laura Kasischke, je voulais être certaine de ne pas passer à côté de ma future auteur préférée, certaine de ne pas rater le prochain Nobel si c'est moi qui devais remettre les Nobel (oui je le remettrais bien évidemment à Tom Robbins tous les ans, mais bon, que voulez-vous) (quoi vous n'avez toujours pas lu Tom Robbins ? Mais qu'est-ce que vous fichez ? ). du coup, ben, j'ai aussi persévéré dans mon sentiment de déprime profonde et de « pffffff ».

Le sentiment de « pffff » est assez compliqué à expliciter (en même temps, s'il était simple à expliciter, il s'appellerait avec un autre nom, pas juste une onomatopée, hein). C'est un mélange d' »à quoi bon », de « ça me saoule », de « c'est long » et de « c'est pas si mal que ça mais ça casse pas trois pattes à un canard borgne » (une cruauté folle, d'ailleurs, ce dernier sentiment, franchement, pouvez pas laisser les bestioles tranquilles ? ) c'est ce sentiment qui vous prend parfois quand vous lisez et que.. bon… voilà quoi. Et après vous vous demandez ce que vous allez bien pouvoir écrire sur le blog parce que franchement, à part dire que vous vous êtes ennuyée, vous n'avez pas grand chose à dire, et que bon ça ne suffit pas pour vos lecteurs adorés sinon, eux aussi, ils vont avoir un sentiment de pfff à vous lire. Et vous aurez tout perdu, alors que juste, juste, vous essayiez de comprendre nom de Zeus pourquoi est-ce que tout le monde aime Laura Kasischke ?

Enfin, voilà, pas grand chose, je n'en lirai pas d'autre je pense, franchement, c'est pas mon truc… Je veux m'évader, je veux partir loin, pas avoir l'impression d'être aspirée dans la bonde de la baignoire avec des cheveux qui sont tombés, moi …
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Je suis subjuguée par le style de Laura Kasischke. D'un fait divers banal, sa mère a quitté abruptement le domicile conjugal, elle le transforme en conte « livide », en fait d'hiver transparent et fragile comme les flocons de neige qui se déposent dans ses pensées et sur les pelouses de sa banlieue ennuyeuse. Il y a beaucoup de silences glacés et blancs comme les non-dits mais c'est aussi très noir ! L'habileté glaciale de l'auteure à nous emmener avec elle sans lâcher le livre est machiavélique. Coup de coeur !

Garden Heights est une ville de banlieue modeste (mais clean) de l'Ohio, les maisons ne sont pas en « dur » pour la plupart, elles se ressemblent toutes maison y respire du Mr Propre et du politiquement correct. Kat a seize ans quand sa mère, Eve, disparaît, prévenant son mari par téléphone qu'elle ne reviendra plus. Ce qui choque au début (et jusqu'à une partie avancée du livre), c'est l'absence totale d'émotions, de questionnements de la part du mari et de Kat. Elle semble soulagée de cette disparition, pouvant ainsi mener sa vie sexuelle avec son petit ami Phil à sa guise. Quelle idée enfin de disparaître pile au moment où ses hormones sont en ébullition ! Kat raconte, elle parle sans cesse de sa mère et malgré certains détails, longtemps nous n'avons qu'une image floue et évanescente d'Eve, belle, parfaite épouse et désespérément malheureuse avec son mari prévisible. Pas de violences physiques, pas d'alcool, je vous l'ai dit, en surface tout est propre, congelé par la rigueur des hivers de l'Ohio ou dans le congélateur du sous-sol où sont accumulés les menus six mois à l'avance. » Elle a vieilli un peu plus chaque jour – de cette façon qu'ont les épouses et les mères d'âge moyen d'être de moins en moins visibles à l'oeil nu ». (p. 29).

Pourquoi et j'ajouterais, comment Kat ne peut-elle avoir aucune idée de l'endroit où pourrait être sa mère ? Tout comme la propre mère d'Eve, Zeena qui dira : « L'enfer sera gelé bien avant que cette femme revienne. C'est ma fille, elle a la fuite dans le sang. » (p.164). Un hiver passe, puis un autre (comme si l'été ne faisait que survoler l'Ohio), Kat entre à l'Université, ses yeux vont se désiller, grâce à la psy qu'elle voit depuis le début mais aussi grâce aux questions qu'elle ne s'était jamais posées auparavant. Là je ne peux décemment vous en dire plus sans déflorer le livre… Il y a déjà un indice majeur dans ce billet que reconnaîtront celles et ceux qui l'ont lu…

Le style de Laura Kasischke peut être cru quand Kat parle de ses parties de jambes en l'air mais il n'ôte rien à la poésie imagée du reste. Un livre très fort où l'on peut sentir les ongles de Kat (ou de Kasischke) nous rentrer dans la peau et y laisser une marque brûlante. Un texte qui peut déranger également car la relation mère-fille n'y est pas magnifiée et la fin dont on ne se doute pas une seconde, nous renvoie à d'autres interrogations. Un livre à fleur de peau, à fleur de mots qui glisse comme sur les plaques de verglas traîtresses et dont on se relève le coeur au bord des lèvres, estomaqué ! Avec le sentiment de tenir un petit bijou au creux de la main.

Un extrait pour la route : » Etre une de ces lycéennes populaires, c'était un peu comme être un lapin, une créature tremblante et éphémère, un simple désir vaporeux, plein de sagesse rétrospective, qui sautille. Une essence, une légère bulle d'air, de l'énergie fantasque qui entre et sort vivement d'un bas de jolie fourrure claire, sur le point d'être dépecée, membre par membre, par le chien égaré du Temps. » (p.177).
Lien : http://leslecturesdasphodele..
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