Hannah vient d'un milieu bourgeois intellectuel un peu hippie, ce qui ne l'empêche pas (au contraire) d'épouser à 23 ans un étudiant en médecine et par là même un certain train-train quotidien. La jeune femme sage est rationnellement ravie de cette vie bien rangée, mais elle ressent un certain mal-être au fond d'elle. L'arrivée d'un jeune révolutionnaire venu se cacher chez elle en l'absence de son mari pourrait bien répondre à ses aspirations de pimenter un peu sa vie… voire même un peu trop.
Il s'agit de mon 6ème roman de
Douglas Kennedy et il se situe, pour moi, dans la moyenne. Il ne m'a pas remuée autant que
L'homme qui voulait vivre sa vie ou
La poursuite du bonheur, mais il était plus intéressant que La symphonie du bonheur. Au niveau de
Cinq jours, que j'avais également bien aimé.
Douglas Kennedy excelle dans l'illustration des états d'âme de ces personnages qui veulent plus, qui ne peuvent plus rester enfermés dans leur vie. Ce sont des personnages qui cherchent à s'enfuir, qui étouffent. Ici nous avons d'abord Hannah, qui fait un peu de côté très dangereux qui la convainc de rester dans les mornes petites joies du quotidien. Mais nous avons également sa fille qui, 30 ans plus tard, éclate malgré sa brillante carrière professionnelle.
Cependant, l'auteur a parfois le défaut d'en faire trop. Un peu comme dans
Les désarrois de Ned Allen, dans lequel le héros subit une avalanche de galères, Hannah doit faire face à en même temps à son passé qui ressurgit et à la disparition de sa fille. Un seul des deux problèmes était suffisant pour un roman, mélanger les deux c'est trop !
En bref, ce fut un roman divertissant, avec quelques réflexions d'une grande justesse, mais qui ne me marquera sans doute pas beaucoup.