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… assurément l'un des deux livres que j'emporterais s'il me fallait n'en garder que deux !
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Rencontré lors du dernier salon du livre de Paris, j'ai pu échanger quelques mots avec Douglas Kennedy. J'ai presque tout lu de cet auteur car j'aime sa plume et la manière qu'il a de raconter les choses. Je lui ai donc pris son dernier né: un livre à mi-chemin entre l'essai et l'autobiographie et je dois souligner que j'ai beaucoup aimé cette manière de se raconter.

En sept chapitres, Douglas Kennedy aborde sept grandes questions existentielles liées au destin, à l'échec, au bonheur ou encore à la spiritualité. Loin d'être dogmatique ou de donner des conseils, l'auteur pose des questions sur le sens de la vie en nous donnant des exemples concrets. Il ne cherche ni à nous influencer ni à nous enjoindre de penser comme lui: il dresse simplement un constat et nous invite à réfléchir sur nos vies. le style n'est jamais pompeux et une fois de plus, Douglas Kennedy a l'art de raconter et de nous plonger dans sa vie d'écrivain.

Il ne tombe pas dans le sentimentalisme ou le voyeurisme mais nous livre des bribes de sa vie à travers des anecdotes parfois drôles souvent graves. Ainsi, il nous raconte son divorce, l'autisme de son fils Max, ses échecs littéraires ou amoureux, ses amitiés, sa relation si compliquée et conflictuelle avec ses parents (un passage cruel à lire d'ailleurs). J'ai vraiment aimé ces passages qui nous en disent plus sur cet auteur et qui le rend si proche de nous.

J'ai été touchée par la simplicité de sa confession et sa sincérité. Au passage, on découvre l'auteur à l'oeuvre, dans son travail quotidien de romancier: la manière dont il écrit, ses rituels, ses difficultés. Douglas Kennedy est un homme qui aime profondément la vie et même s'il a parfois été tenté de briser cet élan vital, il s'est toujours relevé de ses chutes à l'instar de ses personnages de papier qui dans bons nombres de ses romans renaissent de leurs cendres.

Toutes ces grandes questions sans réponse est un livre inclassable qui m'a plu par son ton sincère et simple. Douglas Kennedy nous invite à réfléchir sur le sens de notre vie sans jamais tomber dans la pédagogie ou le dogmatisme. Une lecture coup de coeur qui m'a permis d'en savoir plus sur cet auteur.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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A l'instar de Mankell dans son dernier livre, Sable mouvants : fragments de ma vie, Douglas Kennedy livre ses réflexions philosophiques sur la vie agrémentées d'anecdotes personnelles ou choisies parmi celles de ses proches et amis. Pas d'originalité dans les thèmes abordés : les relations familiales et conjugales, la religion, le début ou la fin d'un amour, le pardon, le rapport à la religion, à la mort. La sincérité semble présente mais tout cela n'est que point de vue puisqu'on a que le sien.
Le point fort : les nombreuses citations qui émaillent le texte et qui illustrent judicieusement les propos de l'auteur. Cela me donnerait presque envie d'aller à la bibliothèque municipale emprunter un ou deux de ses livres !
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Je ne sais pas s'il est encore vraiment nécessaire de présenter Douglas Kennedy, tant cet écrivain est connu en France, et même plus que dans son pays d'origine, à savoir les Etats-Unis. Douglas Kennedy publie environ un livre tous les ans et demi ; issu à l'origine du monde du voyage et de ses carnets, il s'est tourné vers les romans haletants type thrillers avant de rebiquer davantage sur des romans plus intimistes où les personnages principaux vivent des drames existentiels et des remises en question franchement lourdes. Ses principaux romans (j'entends par là les plus connus) sont A la poursuite du bonheur, Les charmes discrets de la vie conjugale, L'homme qui voulait vivre sa vie et le meilleur selon moi: Quitter le monde.

J'ai lu tous les livres de Douglas Kennedy et bien que je ne les ai pas tous appréciés, Douglas Kennedy est l'un des auteurs dont je me sens la plus proche, au point de le suivre sur Facebook et autres. J'aime sa façon de présenter les personnages, de poser les questions, le rythme de son écriture mais aussi sa façon de vivre, à cheval entre plusieurs maisons et pays, ainsi que sa discipline d'écriture (écrire tous les jours, quoiqu'il se passe). J'ai un de ses livres dédicacés et une photo de mon mari (Tom la Patate) à ses côtés. Pourtant, j'ai lu des biens meilleurs romans que les siens, mais c'est un lien fidèle qui m'unit à cet auteur que je suis depuis toujours. Bon ou mauvais roman, je le soutiendrai toujours j'imagine. Et pour conclure, je trouve en plus que c'est un vrai bon écrivain.

Bref, évidemment, j'ai donc lu son dernier livre, au titre hélas un peu pompeux: Toutes ces grandes questions sans réponse, qui est divisé en 7 grandes questions presque métaphysiques sur le bonheur et notre façon d'aller de l'avant. A mi-chemin entre le témoignage, le récit d'anecdotes et des réflexions philosophiques, cet ouvrage veut quelque part canaliser toutes les considérations que l'auteur a pu avoir au fur et à mesure de ses rencontres avec le genre humain. Pourquoi pas, me diriez-vous? N'avons-nous pas tous acquis certaines certitudes ou mener certaines réflexions face à des moments de vie très difficiles ou sublimes? Bien sûr que oui! La seule chose, c'est que ce titre est très gênant, à la limite du dogmatique et du prétentieux, genre moi Douglas Kennedy je vais me coller à réfléchir à ce qui fait de nous des humains. Il en a le droit évidemment, mais cela paraît incongru de prime abord pour un écrivain à succès…

En fait, lorsque l'on suit Kennedy sur facebook ou dans son livre, on pourrait penser que c'est un homme très égocentrique qui assène pas mal. Je ne pense pas qu'il soit vraiment comme ça, je pense au contraire qu'il est arrivé à un certain point de confort psychique avec lui-même pour faire part de ses questions et réflexions à haute voix, en se foutant largement du qu'en dira-t-on… du coup, si l'on aborde ce livre avec cette vision de l'auteur, on est plutôt embarqué avec lui dans ses réflexions, qui sont aussi il est vrai une mise à nu de l'écrivain qui se confie largement sur sa vie privée pour montrer son cheminement.

Voici les 7 grandes questions sur lesquelles il nous invite à réfléchir:
Le bonheur n'est-il qu'un instant fugace?
Sommes-nous les victimes ou les artisans de notre infortune?
Réécrivons-nous toujours l'histoire pour la rendre plus supportable?
La tragédie est-elle le prix à payer pour être de ce monde?
La spiritualité se trouve-t-elle entre les mains du tout-puissant ou juste au coin de la rue?
Pourquoi le pardon est-il hélas l'unique solution?
S'initier au patin à glace à 40 ans passés: une métaphore acceptable de la hasardeuse poursuite de l'équilibre? (Chapitre complètement inutile selon moi).

Comme vous pouvez le voir, c'est assez ambitieux comme planning. Et pour être franche, si vous avez fait un travail assez poussé sur vous-même, analytique notamment, vous n'apprendrez rien que vous ne savez pas. Ce qui est intéressant en revanche, c'est de voir comme un type de 62 ans a l'impression d'avoir découvert le Graal parce qu'il a réussi à mettre ses grandes réflexions en ordre pour obtenir une certaine sérénité.

En bref, un livre moins bon que ses romans, mais pas inutile si vous êtes en quête existentielle ou si vous avez envie de davantage connaître l'écrivain.


Jo la Frite
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Douglas Kennedy nous présente deux aspects de sa personnalité, le faire et l'être.
Dans le faire il nous parle des relations difficiles avec ses parents, de l'éducation de ses enfants, de son mariage échoué , c'est donc en partie son autobiographie.
Dans l'être, à travers ses propres expériences et celles d'amis ou connaissances, il élabore une réflexion qui débouchera sur une attitude de vie emprunte de philosophie.
Au début du livre il pose 7 questions, et chacune de ces questions sera développée dans un chapitre selon le schéma précédent.
Question no 7 :
S'initier au patin à glace à quarante ans passés: une métaphore acceptable de la hasardeuse poursuite d'un équilibre ?
DK nous fait partager aussi avec merveille sa passion pour l'art sous toutes ses formes, en particulier de son gout pour la musique, comme une 3ème dimension.
On peut dire qu'il fait l'éloge de la maturité.
Tout cela se lit aisément et est très intéressant.
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Le quatrième de couverture Présente ce livre comme « un véritable manuel d'art de vivre »; c'est , encore une fois, une preuve qu'il faut de méfier des quatrièmes de couverture! Bien sûr il ne s'agit pas d'un roman, plutôt d'une longue réflexion de l'auteur sur la poursuite du bonheur, les vicissitudes de la vie, les attitudes devant les tragédies et autres questions existentielles. Kennedy nous fait part de ses conclusions, lorsqu'il en entrevoit, mais ne les transforme pas en règles à suivre ni ne leur prête de portée universelle. On est loin d'un « manuel ».

Sur le fond il aborde des problèmes réels et concrets. Ses réflexions me sont apparues intéressantes à suivre, pertinentes, mais à l'occasion j'ai eu l'impression qu'il aurait pu pousser un peu plus loin. En même temps cette retenue incite sans doute le lecteur à poursuivre par lui-même... Ses propos sont nourris et illustrés par de nombreuses anecdotes de sa vie de famille et de couple ainsi que de ses rencontres amicales. Il s'y livre passablement et met occasionnellement en contexte ses écrits précédents. Se dessine au total le portrait d'un homme à la vie bien remplie, d'une culture étendue, au cercle d'amis plutôt vaste. Mais aussi celui dont l'enfance n'a pas été idéale, dont les relations avec ses parents auront été très insatisfaisantes, et qui reste d'une certaine façon tourmenté et en perpétuel questionnement. Ce qu'il partage habilement ici.
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Que dire...
Tout d'abord c'est la première chose que je lis de Douglas Kennedy. Je suppose que les "fans" de cet auteur se plairont à trouver dans cet ouvrage quelques clés leur permettant de mieux cerner certaines de leurs lectures préférées. En ce qui me concerne j'ai "tourné" plusieurs fois autour de cet auteur sans le lire et puis j'ai acheté ce livre un peu par hasard, me disant que si ses réflexions philosophiques me plaisaient je pourrais toujours découvrir ses romans ensuite. Et puis, une réflexion du genre "quel est le sens de la vie" ou à propos des grands questions qui nous agitent doit pouvoir tenir "toute seule", hors du contexte formé par d'autres écrits romanesques...
Je dois préciser que ce livre se lit sans déplaisir mais, en guise de "philosophie", on s'élève rarement au-dessus du niveau café de commerce, certes bien intentionné mais....
Ainsi on apprend notamment que :
- le bonheur est fait d'instants;
- que nous sommes les artisans de notre bonheur ou, à l'inverse, de la tragédie de notre existence;
- que le pardon seul nous permet d'avancer dans la vie plutôt que de nous complaire dans des émotions négatives;
etc.
Le tout illustré d'anecdotes empruntées à la vie personnelle de l'auteur ou à celle de personnes qu'il a pu croiser.
Plaisant, disais-je mais :
- l'une des thèses de l'auteur est que nous sommes responsables de notre bonheur/malheur donc que même si par notre naissance ou les circonstances nous nous retrouvons dans le malheur nous sommes malgré tout responsables et capables d'une amélioration de la situation, quelle qu'elle soit. Hum, facile à dire pour un homme doté à sa naissance de talents indéniables, né à NYC dans une famille certes non exempte de problèmes mais pas plus dysfonctionnelle que des milliers d'autres, ayant eu la possibilité de faire des études et de choisir sa voie dans la vie. Douglas Kennedy se plaint de n'avoir pas été très aimé... comme des millions d'enfants. Il évoque, de manière plus convaincante, les soucis suscités par l'autisme de son fils. Mais en tant qu'écrivain à succès il a pu mettre sur pied une équipe de pas moins de sept pédagogues qui se sont occupés de son fils en permanence. Quel est le pourcentage de parents d'autistes bénéficiant d'un tel soutien dont il reconnaît lui-même que seule une partie assez restreinte a été prise en charge par les pouvoirs publics ? Certes : son statut d'écrivain à succès il l'a acquis par son travail mais encore fallait-il bénéficier des conditions de départ pour bâtir une telle réussite, conditions dont il a bénéficié du fait du hasard de sa naissance. La lecture de sa prose sur l'individu responsable de son bonheur ou de son infortune m'a laissé un arrière-goût amer : en somme si vous êtes malheureux c'est votre faute. Vous avez intérêt à vous trouver dans une bonne période de votre vie pour lire ces lignes sans dommages;
- la tendance de l'auteur à régler ses comptes avec sa famille (ses parents, son ex-femme) tout en affirmant que tout est question d'interprétation m'a également fait une impression plutôt désagréable. Certes il observe à plusieurs reprises que tout est question d'interprétation ou de point de vue mais, bien entendu, il ne nous livre que les siens alors que les personnes mises en cause n'ont guère le loisir d'exposer le leur. D'ailleurs pourquoi devraient-elles le faire ? Leur choix n'est peut-être pas de déballer ainsi leur vie en public mais les voici désormais dépeintes d'une manière qui n'est guère flatteuse. L'auteur a-t-il entendu se justifier de son divorce au regard de ses enfants ? Entend-t-il prendre ses lecteurs à témoins ? Pour quelqu'un qui affirme avoir progressé dans sa recherche d'équilibre, pourquoi livrer ainsi en pâture les phases délicates de sa vie personnelle ?
Bref cette lecture m'a laissée passablement perplexe. Écrit par un "honnête homme" mais dont certains passages au moins n'auraient pas dû, à mon sens, sortir du cercle familial...
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