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excellent ... c'est un récit brut, limpide, incisif et froid comme la Suède. C'est le talent de Maylis de Kerangal qui nous emmène au sortir de l'aéroport aux confins de la Suède dans une des mines de fer la plus grande au monde. On y découvre à la manière d'un guide pas vraiment touristique les gens qui la peuplent, ou qui ne la peuplent plus, les maisons qui sont avalées par la mine, le grand immeuble à la gloire de LKAB, les héros et héroïnes d'un jour qui ont gagné leurs galons au coeur de cette cité si particulière, le froid incessant, les jours sans lumière et pourtant la vie tout au long de cet écrit.
Maylis de Kerangal, c'est aussi un style brutal mais précis, long mais vivant, un peu comme si on reprenait son souffle dès le retour à la ligne.
bref, elle signe là un beau récit. Court mais efficace... A découvrir dès sa sortie le 19 janvier prochain ...
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Kiruna m'a hypnotisé au même titre que la mine à happé Maylis de Kerangal dans ses entrailles. Séduit par sa couverture sobre, froide et élégante mais surtout appelé par ce nom dont les reliefs suédois me rappellent des voyages tant aimés et les récits d'une amie qui a vécu quelques années dans ce pays du nord, j'ai accepté de plonger dans cette Suède de papier. Tout à la fois carnet de voyage et étude socio-historique de ce lieu au même titre que la ville et la mine sont deux mêmes facettes de Kiruna, ce court récit finement écrit est un bijou de littérature, brut et intrigant.

Maylis de Kerangal, partie là-bas pour interroger la mine, sa ville, ses habitants et son influence sur le paysage et le pays, raconte son voyage et ses réflexions. Elle déroule le portrait d'une mine monstrueuse et fascinante en même temps, qui a eu, et a encore sur le pays et plusieurs poignées de vies un pouvoir étonnant. Elle nourrit et attire, elle blesse, tue et sauve, elle donne et prend.

On y découvre la mine comme un paysage, décrit avec une précision où se mêlent questions et fascination. Elle la déroule comme un lieu de vie et donc un terrain de sociologie, où des hommes et des sociétés se sont croisées et heurtées. La mine prend aussi la forme d'une puissance qui agit véritablement sur les autres paysages et sociétés qui l'entourent. La mine, enfin, est une communauté. Des vies qui se sont construites par et sur elle et qui la chérissent tout en en dépendant profondément.

La forme assez froide de ce récit, qui use beaucoup de descriptions pour s'ancrer dans le réel, m'a légèrement laissé de marbre. Ce n'est en même temps pas un texte qui appelle à l'émotion, mais plutôt à la réflexion et à la contemplation. Pourtant, je l'ai lu assez rapidement, encouragé que j'étais par sa forme ramassée et ciselée, et également fasciné par ce portrait d'une Suède industrielle et inconnue.

Voilà pourquoi j'ose en introduction parler d'un bijou, car c'est effectivement un texte qu'on dirait taillé dans un matériau brut et vivant. Une fois qu'on s'est laissé happé par ses lignes, la fascination l'emporte sur les apparences froides des découpes, l'émotion de tout un peuple- les habitants d'une ville - l'emporte sur la sociologie, le voyage l'emporte sur les mots.
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Ce nom Kiruna, je ne l'avais jamais entendu. C'est une ville se trouvant en Laponie Suédoise.
Créée au début du XXème siècle pour pallier le développement de sa mine de gisement de fer.
L'auteur qui dans le cadre d'un programme devant mettre en lumière les « Mineurs d'un autre monde » a choisi Kiruna.
« J'ai voulu descendre dans la mine, passer la tête sous la peau de la planète comme on passe la tête sous la surface de la mer afin d'entrer dans une autre réalité aussi déterminante et invisible que l'est l'intérieur du corps humain. J'ai voulu vivre cette expérience, j'ai voulu l'écrire : je suis partie à Kiruna. »
Ce choix s'explique aussi parce que « la mine est active 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Elle ne connait aucun jour de pause, ni les machines qui refroidissent, ni les moteurs qui se rechargent : ici, ça ne s'arrête jamais. C'est un corps vivant. »
La vie on la sent vibrer dans les mots de l'auteur.
La mine fondement de l'économie de la cité se fit souterraine en 1965. Une seule crise grave surgit en 1969 « …mais le conflit, violent, dure 57 jours : les mineurs se déchirent tandis que LKAB refuse de négocier sous la pression. Cette grève historique a brisé l'image lisse, consensuelle de l'organisation du travail en Suède et déclenché un mouvement de solidarité qui aura un impact sur le climat social du pays. »
Maylis de Kerangal compare la mine et la ville à deux soeurs siamoises et c'est ce que l'on ressent, cette fusion de tous les instants et de tous les dangers.
Depuis 2009 la décision de déplacer la ville est prise et ceci se fera sur de nombreuses années. L'église, puis certaines maisons historiques et enfin la construction d'une nouvelle ville, les habitants auront le choix entre troquer leur maison contre une nouvelle dans le centre ou empocher le prix de leur maison au cours du marché plus un bonus de 25%. Cependant il semblerait que vivre à Kiruna soit attractif, emploi bien rémunéré et finalement une qualité de vie offerte par LKAB.
Savoir que chaque jour est extrait de cette mine l'équivalent de la Tour Eiffel, donne le vertige.
Le lecteur retrouve le style charnel de Maylis de Kerangal, cette obsession du mot juste pour que l'image soit la plus parfaite possible, ce qui chez d'autres pourrait donner quelque chose de plat dénué d'émotion. Ici au contraire tout vibre, de la lumière froide qui envahit la piste d'atterrissage aux lueurs de la ville et de la mine la nuit, tout fait sens, corps.
Nous sommes engagés dans cette descente.
De beaux portraits d'hommes et de femmes sont là pour nous servir de passeurs.
Un très beau reportage littéraire que l'auteur fait vivre passionnément lors des rencontres organisées autour de cet ouvrage, si elle vient près de chez vous n'hésitez pas. de plus c'est une très belle édition.
Tout le talent de Maylis de Kerangal est là pour vous faire vivre cette aventure comme si, vous aussi, étiez à Kiruna. Un voyage aussi inouï qu'inoubliable car ici les mots sont des instruments maniés avec virtuosité.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 28 janvier 2019.
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Le dernier roman de Maylis de Kerangal Un monde à portée de main m'avait laissée dubitative. Bien sûr, j'avais eu plaisir à retrouver son écriture mais la technicité qu'elle avait réussi à rendre passionnante dans Naissance d'un pont m'était apparue aussi froide que la lecture d'un mode d'emploi.

Avec Kiruna, à mi-chemin entre le carnet de voyages et le reportage littéraire, la magie a de nouveau opéré.

"J'ai cherché une mine comme on cherche un point de passage dans le sous-sol terrestre, un accès aux formes qui le structurent, aux matières qui le composent, aux mouvements qui l'animent, à ce qu'il recèle de trésors et de ténèbres, à ce qu'il suscite comme convoitise et précipite comme invention. Je l'ai cherchée comme on cherche la porte de cet espace inconnu sur quoi s'appuient nos existences, espace dont je ne sais s'il est vide ou plein, s'il est creusé d'alvéoles, de grottes ou de galeries, percé de tunnels ou aménagé de bunkers, s'il est habité, s'il est vivant. J'ai voulu vivre cette expérience, j'ai voulu l'écrire : je suis partie à Kiruna."

Si Kiruna est une ville de la Laponie suédoise, c'est surtout avant toute chose une mine. La ville est venue se greffer à ce poumon industriel et à sa population de miniers. La mine centenaire est devenue souterraine depuis 1965 et désormais elle peut plus supporter désormais le poids de la ville et de ses infrastructures. Alors un projet aussi fou qu'il puisse apparaître est né, celui de déplacer la ville : "Intimement liés, les destins de la mine et de la ville sont désormais pris dans une même impasse : si la mine continue de s'étendre sans que rien ne bouge, les habitants, menacés, finiront par vider les lieux. Or la mine a besoin des hommes pour fonctionner, et du cadre de vie que leur donne la ville pour les retenir dans cette région des confins, enfouie dans la nuit polaire ou baignée du soleil de minuit."

Dans les entrailles, au coeur de la mine mais aussi à l'extérieur, l'auteure hume l'atmosphère qui y règne, s'en imprègne. de ses rencontres et de l'histoire minière, Maylis de Kerangal ausculte et sonde les lieux. Sans que cela soit indigeste, elle nous restitue les contextes historique et économique par petites touches. En captant les ambiances, elle nous dresse un portrait complet de Kiruna et lui confère une âme, la rendant vivante. Des premières cantinières dans ce milieu masculin à Ing-Marie foreuse de mine, on découvre également des femmes fortes dont certaines sont de véritables pionnières.
Magnétique, charnel et saisissant avec des émotions et un vrai sens de la musicalité, ce livre est tout simplement superbe.

Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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Les touristes qui se rendent à Kiruna, porte du Grand Nord aux confins de la Suède, n'y vont pas pour sa mine. Première mine de fer du monde, à la fois par la quantité et la qualité, celle-ci attire pourtant des travailleurs du monde entier et assure la prospérité de toute la région.

En résidence à Kiruna dans le cadre du programme “Mineurs d'un autre monde”, Maylis de Kerangal s'est intéressée aux travailleurs qui peuplent la mine, et aux menaces d'effondrement des sols qui pèsent sur la ville, conduisant à un vaste projet de déménagement urbain. Elle en tire un reportage bref et attachant au style concis, sans effets ni excès, loin de ses fictions à l'écriture exubérante. Une plongée fascinante dans le coeur d'une ville pas comme les autres, et un bel hommage aux hommes et surtout aux femmes qui, depuis le milieu du XIXe siècle, composent avec cet environnement hostile et les exigences toujours plus pressantes de la production et du rendement.
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Quand j'ai déniché cet ouvrage sur la table des nouveautés de la médiathèque, je l'ai emprunté parce que le titre me disait quelque chose. 

Mais ce quelque chose n'était pas en rapport avec l'auteur !

J'ai attendu quelques jours, et c'est quand j'ai croisé le nouveau roman d'Asa Larsson à mon passage suivant à la médiathèque que ça a fait tilt ! 

Kiruna, c'est la ville où se situe l'action des romans de cette excellente romancière suédoise, et en particulier de la piste noire ! 

Kiruna, c'est une ville minière à 140 km au nord du cercle polaire en pleine Laponie suédoise. Une mine où on extrait du minerai de fer contenant 80 % de métal, la plus haute concentration au monde.

De mine à ciel ouvert à ses débuts, la mine est devenue souterrraine et envahit les sous-sols environnants au point où il a fallu reconstruire la vilel opur eviter qu'elle ne s'effondre.

Maylis de Kerangal nous en raconte l'histoire, croisée avec celle de certains de ses habitants, nous indiquant que si les femmes aujourd'hui ont accès à tous les emplois, elles n'ont longtemps été que les cuisinières 

J'ai bien apprécié ce petit ouvrage très intéressant qui se lit vite et qui rappelle par certains aspects (en fait tout sauf les scènes de beuverie !) le récit du voyage à Norilsk de Caryl Ferey 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Un petit livre intense et froid, véritable bréviaire écolo, qui décrit la vie de la mine suédoise dont l'auteure a visité certains sites autorisés.
De ceux qui ont trouvé les premiers minerais aux cantinières, comme on se les représente d'après les westerns, aux émigrés intra-européens qui y viennent car les salaires élevés sont très attirants, ce texte nous emmène pas si loin de chez nous, dans une ville où les gens sont parfois obligés de déménager car la ville peut s'écrouler. Il faut creuser ailleurs, trouver d'autres filons et faire venir les touristes, pour cause d'ice hôtel ou d' aurores boréales. Mais pas les animaux ne peuvent plus transhumer à cause des barrières protectrices de sites prêts à s'affaisser...
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Dans une très belle édition Maylis de Kérangal rend compte d'une résidence effectuée à Kiruna, en Laponie suédoise. le sujet : une exploitation de minerai de fer d'abord à ciel ouvert puis, après 1965, sous terre. Sur les lieux, elle ne peut descendre à la mine mais elle s'imprègne de son histoire et rencontre ses habitants. Elle partage leur inquiétude pour l'avenir. En effet l'exploitation souterraine a miné le terrain et la ville a dû déménager au détriment des lois naturelles de la région.
Beau petit livre qui rend hommage aux mineurs et aux femmes qui les ont accompagnés dans la langue toujours aussi précise et ciselée de Maylis de Kerangal.
Je remercie vivement babelio de m'avoir fait découvrir cette maison d'édition, La Contre Allée que je ne connaissais pas.
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Après avoir rencontré Maylis de Kerangal avec Naissance d'un pont en 2010, un roman architecturale, riche d'une écriture enivrante, puis Réparer les vivants en 2013, aux éditions Verticales, récompensés par de multiples prix, ce roman d'une grande richesse émotionnelle, d'une réalité abrupte, d'un espoir de vie humainement poignante et avec À ce stade de la nuit en 2014, un texte d'une réflexion intime, de base commandé en vue d'une invitation aux quatorzième « Rencontres littéraires » en pays de Savoie tenues à Chamonix le 14 juin 2014. Cette auteure issue d'une famille bourgeoise, native de le Havre, la surnommant « La ville de ponts », distille une oeuvre poétique, sensible d'une réalité viscérale absorbante.
Kiruna titre de ce petit texte, est le nom d'une ville de la Laponie, en Suède, berçant de la plus grande mine au monde, c'est pour cette raison que Maylis de Kerangal dans le cadre du programme « Mineurs d'un autre monde » part dans cette ville pour nous livrer un reportage littéraire d'une écriture sensible et vraie, plongeant au coeur de l'homme et de la nature.
Ce court livre, au format de poche, tenant dans une main, à la couverture broché, les pages sont sur du papier Munken bouffant 80 gr, formé de 150 pages, tel un petit bloc-notes, tout petit, pour l'avoir tout prêt de soi, un petit amuse-bouche littéraire à dévorer à tout moment.
L'écriture de Maylis de Kerangal amène le lecteur dans une poésie des mots, creusant la terre glacé de cette mine en mouvement, arrachant son histoire, ses us et coutumes comme un peuple nouveau, cette manne humaine cristallise l'horizontalité de cette ville, la verticalité tinte la mine d'un chant nouveau, le mariage dramatique de cette mine de fer au confins du monde, là où le soleil joue à cache à cache avec les aurores boréales, avec cette ville pour une danse funèbre à la vie, à la mort.
Ce reportage-littéraire au coeur même de cette région minière, comme l'écrit Maylis de Kerangal murmure l'écho de Germinal d'Émile Zola, cette atmosphère sombre, poussiéreuse, d'un passé de pionnier aux saveurs de western. Il y a beaucoup de similitude entre la rué vers l'or et celle du minerai de fer en Suède, Maylis de Kerangal joue de cette ressemblance, avec ce lexique de western, ces comparaisons, comme les voitures garés sur le parking de la mine sont des « chevaux en attente attachés à la lice devant un saloon. »
Maylis de Kerangal investit les lieux comme le vent qui glace le paysage, scrutant le passé de Kiruna, refaisant revivre certains personnages, d'un passé lointain mais proche, comme Hjalmar Lundbohm Géologue administrant jusqu'en 1920 ce territoire immense de la mine et de sa futur ville, un espace humaniste, cet homme pensant à la mine comme un moteur de développement sociale, et la condition des mineurs devait être une affirmation de la dignité humaine. Puis Svarta Bjorn, l'ourse noire, cette femme à la vie de roman, une cuisinière perdue dans ce no man lands d'hommes, Maylis de Kerangal s'attarde sur cette femme pour relater de la condition féminine, de base était interdite dans la mine, puis petite à petit la direction LKAB, abroge ce décret du Worker Protection Act, de 1949, « Women must not be used for work underground in mines or quarries. », en 1978, la femme commence à travailler comme chauffeur puis se fissure une brèche pour la faire pénétrer dans le fond de la mine, de cette photo d' Ing-Marie, la première femme minière, Maylis de Kerangal laisse son imaginaire vagabonder d'un amitié probable avec cette pionnière. Puis son guide Lars, un enfant de pure souche, travaillant au département de communication de la mine de Kiruna, happer à travailler comme son père, son grand-père, comme une fatalité, malgré la mort d'un cancer du poumon de son grand-père. Cet homme est le panel des autres vivants dans cette région minière, aimantés par cette mine, reliés par un cordon ombilical, la mine est leur mère, leur offrant confort et nourriture. Cette française, Alice, géologue, guidant le forage de ses analyses, venue pour travailler dans cette mine après un stage, cette mine est comme une mini Europe, attractive, source d'un communautarisme incroyable, recevant aussi les immigrés, comme cette femme Mayella, fuyant le Congo pour vivre une vie nouvelle dans ce froid et ces nuits sans fin, s'adaptant comme tous ici, c'est un leitmotiv, un refrain, « je me suis adaptée. ».
De tous ses témoignages, un kaléidoscope ouvert à une région autonome, politiquement prisonnière de cette industrie du fer, un état dans un état, un corps vivant, son coeur est cette mine, alimentant de son sang cette ville de Kiruna, la faisant respirer au gré de ses forages. Maylis de Kerangal narre aussi le peuple Sámi, otage de cette industrie pollueuse, malgré ces efforts, où le tourisme nouveau vient se perdre dans cette ville, proche de la Laponie, un climat froid, une neige immaculée de la touche écologique, une vitrine alléchante, d'une chute certaine, avec l'effondrement de la ville, aspirée par les méandres de gallérie, tourbillonnant sous cette ville, Kiruna se meurt, une ville nouvelle nait plus loin, mais un écho fébrile vient à nos oreilles avec résonance.
« La preuve topographique que l'on est ici dans une des ruines du capitalisme. »
Maylis de Kerangal utilise l'épanadiplose narrative pour clore son texte, avec le renard blanc, laissant la mine au loin, comme un mirage humain. Ce style est utilisé dans le roman d'Émile Zola Germinal, laisse cet écho double, celui cyclique de cette ville Kiruna, de ces habitants et de la mine, et d'un hommage au roman culte Germinal.
Maylis de Kerangal charme de sa plume, une prose envoutante et vivante, laissant la mine vivre de ses acteurs, de ses créateurs, de ses légendes et de sa force. Ce reportage est riche par ces portraits, par la richesse des recherches et la forme narrative. Je retrouve ce plaisir de lecture que j'avais découvert avec son roman Naissance d'un pont en 2010.
Bonne lecture à vous.
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Si l'on m'avait dit qu'un essai ayant pour thème une mine de fer en Suède me passionnerait autant ... mais c'était sans compter sur le talent de Maylis de Kerangal !
L'histoire de cette mine, les portraits de ceux qui la vont vivre depuis plus d'un siècle, la ville de Kiruna menacée d'être ensevelie et qui finalement renaît plus loin, plus moderne, plus dynamique encore, tout cela fascine et effraie. J'ai été totalement embarquée.
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