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3,47

sur 947 notes
J'ai détesté Naissance d'un pont dès la première page et j'ai abandonné sa lecture à la moitié (et encore, je ne serais pas allée si loin si ce livre n'avait été proposé à mon club littéraire). Outre le fait que l'histoire n'avance pas, le style m'a paru tellement affecté, prétentieux et ampoulé, que mon irritation montait à chaque page tournée. L'écriture de Kerangal ne me touche pas du tout. Chez elle, les noirs "éclairent", les blancs "foncent" , les verts sont "fluo, émeuraude, pistache, vérinèse, amande, anis, absinthe, turquoise, hollywood chewing-gum, épinard et malachite " (whaouh, je pense qu'un vendeur de tubes de peinture n'aurait pas autant de teintes à proposer) et "l'aube polaroîde." Mais qu'est-ce que cela veut dire ? On est bien loin de la poésie d'Homère qui fait briller "la matinale Aurore aux doigts de roses"...
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L'intrigue de Naissance d'un pont est à priori peu engageante : on construit, en plein coeur de la forêt amazonienne, un pont autoroutier qui va désenclaver une ville. L'auteur fait de ce simple évènement un roman choral qui nous emmène au coeur du chantier, dans la tête des protagonistes. On suit le conducteur des travaux, la responsable du béton, des ouvriers, mais aussi les militants pour la cause des Indiens, opposés à la construction de ce pont. Et on se surprend à percevoir le pont lui-même comme le personnage central du roman. L'écriture distanciée et très rythmée ajoute au plaisir de la lecture.
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Maylis de Kerangal nous embarque dans une nouvelle conquête de l'Ouest : ouvriers, ingénieurs, hommes, femmes, immigrés, indiens, quel que soit leur âge et leur histoire personnelle, tous vont vers la Californie et la ville (imaginaire) de Coca mettant tous leurs espoirs dans la construction d'un pont.
La naissance de ce pont est envisagée suivant toutes ces dimensions :
Politiques, économiques, sociales sans jamais oublier l'envers du décor (solitude, prostitution, beuveries, exploitation).

Un livre docu-fiction très bien écrit.
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Le roman épique et touchant d'une équipe d'hommes et de femmes venus de tous les pays pour travailler sur un chantier pharaonique, la construction d'un pont autoroutier en plein coeur de la Californie.
Lien : http://www.universcience-vod..
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L'histoire, c'est celle de la construction d'un pont dans une ville imaginaire de Californie. le maire de la ville, dit le Boa, souhaite que son nom reste comme celui d'un grand bâtisseur. Aussi, après une visite à Dubaï — ville qui emploie un tiers des grues disponible sur Terre —, il décide de faire construire un pont immense, démesuré. C'est un cabinet d'architectes français qui est choisi ; les ouvriers et les spécialistes en tous genres — béton, grues, fouilles…— affluent et se mettent au travail. Il y aura bien quelques opposants au projet, quelques indiens réfractaires ou quelques écologistes en colère, mais le pont devra être érigé.

Disons le tout net : je n'ai pas aimé ce livre. Je n'ai pas aimé l'écriture de Maylis de Kerangal. Les critiques ont été dithyrambiques, mais je n'ai pas réussi à accrocher. Je ne suis pas entrée dans le bouquin, je n'arrivais pas à suivre correctement le fil de l'histoire. Et puis Kerangal a la fâcheuse manie (à mon sens, évidemment) de mélanger récit et dialogues. Je ne sais pas comment expliquer ça… En général, quand il y a un dialogue, il y a au moins une mise en page spécifique (un retour à la ligne, de la ponctuation spécifique, des tirets, un retrait, que sais-je encore…). Là, il n'y a rien. La narrateur raconte son truc, les gens parlent, tout ça dans le même paragraphe, sans même entamer une nouvelle phrase. C'est vraiment très déstabilisant. Et perso, ça m'a extrêmement agacée.

Je n'ai jamais réussi à imaginer ce pont, ni même le fourmillement qu'elle essaie de décrire. Elle brosse le portrait de tout un tas de personnages, mais ne va jamais au fond des choses. Elle les effleure simplement. Et puis on comprend bien que ce pont n'est pas une bonne chose pour les écologistes ni même pour les indiens qui vivent à proximité, mais on a l'impression qu'elle les oublie en cours de route. Elle les évoque au début du roman, puis plus rien. En fait, je ne trouve rien à dire à propos de ce roman, sauf qu'il m'a donné l'impression de perdre mon temps… En général, quand je n'aime pas un roman, je me dis que je ne suis peut être pas tombée sur le bon, que l'auteur a dû faire des choses meilleures ; généralement, j'essaie de lire autre chose de l'auteur. Là, je sais que je n'essaierai pas. Son écriture m'a quasiment provoqué une crise d'urticaire… brrr !!
Lien : http://www.petitchap.com/nai..
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Un véritable plaisir de lecture. La construction de ce pont dans cette ville imaginaire peut s'apprécier comme la métaphore moderne de l'édification des pyramides : une superbe oeuvre collective, fruit d'une multitude de souffrances individuelles.
Mais aussi l'espoir et l'amour ; des vies croisées, gâchées, rachetées.
Certains cheminements des personnages font penser à la poursuite d'un idéal qui est peut être le néant... au coeur des ténèbres.
Pardonnez mon inculture, mais je n'avais rien lu de cette auteure.
Un plaisir à renouveler dès que possible.
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Maylis de Kerangal part d'un idée originale pour son roman. de mémoire de lecteur, qui ne vaut pas sondage je suis passé à côté de tellement de livres, je n'ai pas souvenir d'un tel thème. Mais je me trompe sûrement et j'attends donc vos rectifications. de toutes manières, même si de tels romans existent, il faut bien reconnaître que ce n'est pas le thème majeur de la littérature. Car de littérature, il en est question, au moins pour ma propre -et variable- définition de ce vocable : chacun ayant sa signification de la littérature, ses critères personnels. Roman à l'écriture admirable, aux phrases travaillées, longues, qui englobent parfois plusieurs idées à la fois, au vocabulaire tantôt recherché, châtié voire rare et tantôt familier voire grossier, et il faut bien le dire à certains passages dans lesquels il est parfois difficile de maintenir l'attention.
Maylis de Kerangal raconte tout : la préparation de la construction, le choix des hommes et des femmes, et certains d'entre eux un peu plus en détails ; elle s'attarde sur quelques uns pour nous raconter leurs vies, leurs parcours et parfois leurs particularités physiques
C'est une lecture qui demande un peu d'attention pour bien se diriger dans le chantier, qui se mérite mais qui récompense son lecteur. Certes, ce roman souffre de certaines longueurs, de certains passages moins captivants, mais sa construction est toujours épatante, dans une langue qui me ravit. Si je puis me permettre cette image totalement pourrie, je pourrais dire que le roman de Maylis de Kerangal est à l'image des ouvrages d'art, solide, bien construit et qui permet de découvrir de nouveaux horizons.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Si l'idée de départ est originale et intéressante (raconter le lancement d'un grand projet, vu par les acteurs du chantier lui-même, depuis les cadres jusqu'aux ouvriers), et si l'auteur s'est manifestement bien documentée (les étapes du projet, les difficultés rencontrées, sont décrites de manière crédible), le livre n'est qu'une demi-réussite. le style est vite irritant par la multiplication des effets faciles (phrases ampoulées, métaphores obscures destinées à "faire littéraire"). L'intrigue ne va nulle part et ne parvient pas vraiment à intéresser au delà de quelques chapitres. Une vraie déception compte tenu du sujet, qui est une trouvaille et méritait un autre traitement.
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J'entendsici ou là que ce livre ne laisse pas indifférent, certains en détestant le style, alors que d'autres l'adorent. Je me range dans la seconde catégorie, tant j'ai apprécié justement ce style. D'habitude, j'aime les phrases bien construites, mais cette façon d'agencer les mots donne indéniablement du rythme et le résultat est excellent. L'idée de raconter comment se construit un pont, par l'entremise d'une dizaine de personnages, est tout simplement originale et donne un roman inclassable et passionnant.
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A la manière de l'ouvrage d'art qui lentement surgit du néant pour s'édifier sous nos yeux, le roman de Maylis de KERANGAL se construit au fil des trois cent dix-sept pages qui le constituent.
Jouant avec les multiples personnages qui l'habitent comme autant de corps de métier intervenant dans l'élaboration de l'infrastructure, les creusant, les effeuillant au fil des pages, l'auteur réussit ici une vraie performance : insuffler le souffle de vie à des individus nés de la glèbe, lentement les modeler, puis les regarder vivre, travailler, s'aimer et mourir.
Ecrit dans une langue à la fois brute et pourtant semblant polie cent fois, Naissance d'un pont compose un tableau abstrait, où couleurs et formes sont indécises, presque hésitantes, comme le sont les temps verbaux du récit, qui font s'entrelacer passé et futur, présent et imparfait, tandis que le pronom indéfini « on » contribue à noyer l'ensemble dans une brume imprécise.
Cela produit finalement un bel ouvrage, que l'on contemple comme tel : admiratif, conscient du travail, mais qui laisse un peu froid.
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