Un tome qui conclut de manière point trop inattendue ce cycle. Les clefs sont là, on finit par comprendre un peu le schéma, et avant la fin, se douter de celle-ci.
Puisque ce tome est un tome de conclusion, parlons tout d'abord du cycle en général:
Un thème de base intéressant, bien mené et utilisé au cours de la série, du renouvellement en cours qui lui a permis de tenir sur 4 tomes sans en devenir ennuyant.
Toutefois, mon grand reproche reste cette césure...malgré toute ma bonne volonté, je suis devenue, sur les deux derniers tomes, simple spectatrice, sans parvenir à relier avec les personnages.
Sur les personnages en général, ils grandissent murissent, ... et par conséquence changent, et pas toujours en bien. Certes on pourra dire que Benjamin s'est assagi, mais ce n'est pas mon sentiment... sur la fin, il avait tendance à m'exaspérer sérieusement...
De même Red Shoes. Seule Adrienne et Crecy ont gardé mon coeur.
D'accord on pourra dire que c'est la guerre, la souffrance, que leur défauts et faiblesses les rendent humains... mais il y a autre chose encore, quoique qu'il est de mon devoir de reconnaitre que je suis incapable de dire quoi exactement.
Sur ce tome en particulier... plus encore de rebondissements que dans les précédents, on en a presque le tournis, et du coup quand on commet l'erreur de le lire d'une traite ( ce que j'ai fait) et bien la fin arrive sans qu'on la voit comme une fin. Trop d'action tue l'action, et mis à part une bataille finale qui a tout d'une belle pagaille, cette fin ne tranche pas assez dans le livre.
Comme le troisième tome, il manque ces petites pointes d'humour (encore que restant rares même dans ceux-ci) qui existaient dans le premier tome, qui lui donnait un peu plus de...légèreté?
Et l'épilogue à mon gout, est un peu en trop... "God save America"... on aurait pu s'en passer sans doute.
Si je me montre si dure, c'est sans doute parce que j'ai été déçue... pas parce que la série est mauvaise, juste parce que j'en attendais trop.
Les défauts de l'auteur, que je pressentais, non que je connaissais, je me les suis nié à moi-même, et le résultat en est là: je n'ai pas apprécié cet ouvrage, cette série dans son intégralité comme je l'aurais pu.
ATTENTION: Je n'ai pointé dans ce commentaire que les défauts, c'est que ceux-ci sont plus faciles à traduire en mots que les qualités, et ce tome comme la série n'en sont nullement dépourvus! Je ne regrette pas d'avoir commencé cette série!
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Après trois tomes de destructions massives, que pouvait-on encore espérer d'un auteur souhaitant terminer avec style son épopée ? Personnellement, j'aurais apprécié une conclusion aussi inattendue que certaines prémices de ce pavé. Malheureusement, il semble cette fois-ci que [author:Keyes], contrairement à certains personnages de son récit, ait épuisé toute sa chance et en soit réduit aux vieilles recettes de la bataille finale(1). Et c'est bien malheureux, après toute l'inventivité déployée dans les tomes précédents, de voir tout ça se résoudre, d'une part à une bataille pour sauver New Paris(2), et d'autre part en un affrontement mystique entre deux des personnages les plus intéressants de ce récit. Quelque part, j'aurais dû m'y attendre. le premier tome était en effet trop écrasant pour permettre à des suites de s'épanouir sereinement. C'est en fait une formidable leçon à tous les apprentis auteurs de la Terre : on peut écrire avec style (ce qui est le cas ici(3)), disposer d'une idée et d'un univers très "crédible"(4), avoir sous la main des personnages tout à fait fascinants (de Benjamin Franklin à Red Shoes en passant par un fascinant Tsar Pierre de Russie), et pourtant gâcher ce formidable matériau par ce que j'appelerais une "apothéose précoce" qui fait de tout le cycle une espèce de petite mort littéraire particulièrement pathétique parce que pas mauvaise en soi, mais cachée dans l'ombre d'un titanesque premier tome. Donc voilà, l'âge de la déraison, c'est bien ça, déraisonnablement long. Et j'en suis particulièrement déçu, même si ça peut paraître difficile à croire. (1) Facilement, on peut faire remonter ça au Seigneur des Anneaux. Toutefois, je me souviens avoir entendu quelqu'un m'expliquer que ça fait partie de l'imaginaire anglo-saxon, puisqu'on retrouve également le concept de la bataille finale dans tous les films d'action, pusique ça semble venir tout droit des légendes Vikings, ou autres nordiques, avec le Valhalla et l'ultime bataille du bien contre le mal (Aaaah ! Sors de ce corps, Dubbya !).(2) que le traducteur aurait été inspiré de traduire en "Nouvelle Paris"(3) même si les transitions entre les multiples personnages deviennent à un moment vraiment agaçantes quand le lecteur est obligé de passer en plein chapître, et presqu'en plein paragraphe, de l'un à l'autre.(4) Il faut en effet une bonne dose de suspension of disbelief pour accepter l'idée initiale de l'Ether comme paradigme scientifique de base. Mais ça, c'est fait dans le formidable premier tome.
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Quel insecte pourrait être français ? Le papillon je suppose, et la luciole.
Conférence Greg Keyes - Imaginales 2010 3/3