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4,18

sur 3977 notes
Tout au long des 438 pages qui composent ce roman, j'ai suivi avec plaisir les aventures de Younes-Jonas, ce petit garçon qui, peu à peu, grandit entouré d'une famille qui l'aime et d'une bande de copains à toute épreuve !
Mais l'amitié, aussi grande et belle soit-elle résiste-t-elle à l'amour ? Et lorsque l'amour est le plus fort, quel choix peut-on faire ? Et lorsque L Histoire se met en marche, quelle identité Younes-Jonas prendra-t-il : de Jonas ou de Younes, laquelle aura sa préférence ? D'ailleurs, le choix est-il obligatoire ? Et des choix effectués, la vie en découlera...

J'ai adoré ce roman ! L'histoire est magnifique, poignante, dense et instructive : je vous recommande cette lecture sans aucune hésitation !
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C'est un roman qui prend aux tripes, c'est un roman qui prend au coeur ! Cela faisait longtemps que je n'étais pas entrée dans le sillage d'un personnage comme celui de Jonas alias Younes Mahieddine. Dans une Algérie d'abord colonisée par les français, j'ai suivi les aventures tantôt drôles, tantôt tristes d'un petit garçon qui va découvrir un nouveau monde. Adopté par son oncle, pharmacien dans les quartiers français, il devient Jonas et va à l'école avec des petits français. Tout lui sourit. Mais devenu adulte, il prend de plein fouet le désir d'indépendance de son pays, de ses origines, des algériens de sang ! Partagé entre l'amour de sa patrie et le besoin irrépressible de conserver les liens d'amitié qu'il a tissé enfant, il traverse cet épisode historique dans la douleur et la tristesse. Il n'est ni Jonas, ni Younes ! Mais qui est-il ? Qui doit-il choisir ? Ses amis ou sa patrie…
Enfin bref, j'ai été touchée par une écriture magistrale, des personnages touchants, un épisode historique qui a marqué à jamais l'Algérie
Je mets donc "Ce que le jour doit à la nuit" dans mes favoris 2022. Merci à Yasmina Khadra d'avoir écrit ce magnifique roman

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Ce livre a enfin réussit. Il m'a arraché des larmes abondantes et plus d'une fois. La première, après le décès d'Émilie, française dont Jonas (Younes) l'Algérien était tombé amoureux sans jamais pouvoir se débarrasser de sa timidité maladive pour le lui avouer et la seconde, en lisant la lettre qu'elle lui avait écrite sans la lui envoyer. J'ai adoré le style d'écriture de Yasmina KHADRA (nom d'auteur avec les initiales de son épouse). Il écrit de façon simple, sans ces tournures alambiquées, mais il use trop de termes qu'il faut chaque fois chercher dans le dictionnaire. L'histoire est attachante quoique infiltrée par le mouvement de libération de l'Algérie de l'emprise coloniale française, mais il semble que ce décor apporte un enjolivement meilleur que si le récit ne portait que sur l'amour. Bref, quand un auteur me touche au plus profond de moi, me faisant couler des larmes, cela indique pour moi qu'il a réussi là où de nombreux écrivains échouent, car mes larmes me sont trop chères pour les lâcher aussi facilement. En plus, je ne trouve pratiquement plus d'histoire qui me branche comme celle de "ce que le jour doit à la nuit". Encore une fois, bravo à monsieur Mohammed Moulessehoul. Chapeau bas.
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Une lecture très poignante. Une belle mais triste histoire qui se déroule en Algérie lors de la lutte pour l'indépendance.

Après un drame familial et une vie qui bascule dans la misère, Younes, notre jeune héros arabe devient Jonas et passe ainsi de l'autre côté de la sphère d'un monde coupé en deux. Arrivé dans la ville d'Oran, il intègre et se lie d'amitié avec la communauté pied-noir, les descendants des colons français qui dirigent alors le pays.

Les malheurs s'ensuivent mais l'amour sonne à la porte pour notre héros pourvu qu'il veuille bien l'entendre. L'histoire de Younes et Émilie est assez déconcertante, presque un supplice pour le lecteur (sans trop spoiler), probablement à l'image de la relation entre l'Algérie et la France. Amours irréconciliables?
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Roman puissant et riche, porté par une écriture évocatrice, musicale, poétique ; lumineuse et touchante dans les pages les plus douces ; sombre et tranchante pour dépeindre les scènes les plus cruelles. Habitée par des figures d'un grand réalisme, cette histoire nous montre tous les visages humains, femmes, hommes, enfants emportés à leur suite : courage, volonté, tendresse, séduction, amitié, amour, fidélité, engagement, bassesse, honneur.
Nous voyons tout cela au travers du regard de Younes, fils de la terre d'Algérie, âgé de 10 ans en 1930 et de plus de 80 dans les dernières pages. Nous rencontrons avec lui le peuple des taudis, accueillons les revirements du destin, nous émerveillons de la beauté de son pays, admirons la persévérance de certains, tremblons de la violence qui couve puis explose. C'est une large page d'histoire, alternant douceur de vivre et renoncement, détermination et impuissance, insouciance rêveuse d'une jeunesse multiculturelle et cruelle réalité d'une population divisée, d'un pays déchiré. Nous désirons, souffrons, aimons, pleurons, regrettons comme Younes, car Khadra, dans ce grand texte, lui a donné le visage de chacune et chacun d'entre nous.
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Après une entrée en matière longue et d'un intérêt parfois relatif, « Ce que le jour doit à la nuit » révèle ensuite sa véritable nature, celle d'une grande fresque romanesque sur fond de ni plus ni mois que l'histoire de l'Algérie de ces 80 dernières années.
Dans sa langue si belle et riche, Yasmina Khadra y décrit une adolescence miraculée hors d‘une vie de misère, proche des colons français avec le sentiment parfois troublant de ne pas être tout à fait à sa place dans une communauté qui ne peut l'accepter totalement.
L'amitié tient une place fondamentale dans le roman, mais encore moins que l'amour, forcément romantique car impossible pour une jeune française.
Pris dans ce piège infernal, mêlant communautarisme et malaise psychologique à propos d'un curieux traumatisme quasi oedipien, le héros ne peut que se débattre et subir des évènements tragiques faisant parti de l'histoire la plus délicate et sombre de la France.
Plus que l'intrigue sentimentale certes plaisante, c'est donc par le courage d'aborder le sujet sensible de la guerre d'Algérie en ne prenant aucun parti décisif entre colons et colonisés que se distingue « Ce que le jour doit à la nuit ».
Considéré comme le roman le plus abouti et ambitieux de Khadra, « Ce que le jour doit à la nuit » demeure malgré quelques longueurs, tout à fait digne de respect par sa grande puissance narrative, en attendant de voir peut être un jour le film d'Alexandre Arcady.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Une claque, je me suis pris une claque ! Mais une bonne claque.

Je n'arrivais pas à poser mon livre, je n'avais qu'une envie, continuer, avancer, lire, savoir, apprendre, connaitre...

Younes, le narrateur est attachant. On vit, avec lui, ses joies, ses peines, ses douleurs, ses bonheurs. On y découvre l'Algérie comme on nous la présente rarement.

Je n'ai d'ailleurs pas envie de "gâcher" ce livre avec une chronique... Je remercierai juste le hasard d'avoir mis ce livre sur mon chemin (boite à livre)...

Et surtout, je ne peux que vous dire de le lire ! Ce livre est un bijou.
Lien : http://les-lectures-de-lilly..
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Un roman très poétique qui aborde une période compliquée de l'histoire coloniale française à travers des personnages sincères, touchants et humains. Un roman écrit dans un langue belle et classique ; un délice.
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Ce livre raconte l'histoire de Younes et sa vie quotidienne de petit garçon, puis de jeune homme et enfin d'homme mûr...dans une Algérie déchirée par les passions et la guerre.
Au début nous sommes en 1930. Younes n'a que 9 ans lorsqu'il voit les champs de son père partir en fumée.
La famille, ruinée, n'a plus qu'à partir et quitter la terre de leurs ancêtres.
Ils vont s'installer en ville dans un quartier misérable. Là, Younes découvre l'entraide, la misère, mais aussi l'espoir qui anime tous les habitants du quartier.
Le mauvais sort s'acharne sur la famille. Désespéré, le pére acceptera que Younes soit pris en charge par son frère devenu pharmacien et qui vit dans les quartiers chics. Younes devient alors Jonas. Il ne reverra plus jamais les siens...

Jonas va peu à peu se faire des amis et s'intégrer à la communauté roumis de la ville. Il vit des jours heureux avec ceux qui lui deviennent ses inséparables amis : Simon, Jean- Christophe, ou bien Fabrice. Ils partagent leurs rêves d'adolescents et regardent de loin l'arrivée de la seconde guerre mondiale et la montée du nationalisme algérien...et les filles.
Mais Jonas va découvrir aussi le racisme, les colons français qui traitent mal leurs employés et les laissent vivre dans des conditions inhumaines.
La lutte de son pays pour l'indépendance le cueillera abruptement. Il lui faudra aider son peuple, parce qu'il n'a pas d'autre choix et qu'un jour le destin a choisi de frapper à sa porte.
Avec en toile de fond l'histoire de l'Algérie coloniale de 1930 à 1962, ce roman nous parle d'un pays "disparu", de ses paysages, de ses souks animés, de ses couleurs, de ses odeurs et de sa chaleur humaine...
C'est un roman vivant et imagé.
C'est aussi une histoire d'amitiés, un roman qui montre la complexité de la nature humaine et le poids du passé qu'on ne peut renier.
Lien : http://troumoulou.over-blog...
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Lorsque l'on donne un titre aussi absolument parfait que celui-ci à un roman, les attentes du lecteur ne peuvent être qu'astronomiques.
Les miennes l'étaient.
Elles ont été satisfaites.

L'histoire de Ce que le jour doit à la nuit vous est peut-être parvenue aux oreilles si vous avez eu l'heurt de tomber sur sa tout à fait sympathique adaptation cinématographique, réalisée par Alexandre Arcady - qui est cela dit beaucoup plus portée sur l'aspect purement sentimental de l'histoire que sur son contexte politique, et peut parfois verser vers un registre un peu tire-larmes.

Mais nous ne sommes pas ici pour parler cinéma, pas cette fois.
Nous parlerons aujourd'hui de Younis, d'Emilie, de l'Algérie française, de la guerre qui éclate, des séparations inévitables qui s'ensuivent.


Le roman déploie depuis les premières pages une ambition affirmée et surtout réalisée : faire le récit d'une existence dans sa quasi-intégralité, celle de Younis, que l'on découvre alors qu'il est encore enfant, au sein d'une famille rurale de l'Algérie des années 30. Alors que l'on découvre à peine celui qui deviendra le héros de l'histoire, les parents de ce dernier se retrouvent plongés dans la ruine, et bientôt contraints de confier leur fils à son oncle plus aisé, dans l'espoir qu'il parvienne à s'arracher à la misère. Younes, déraciné des siens, plongé dans un milieu qui n'a rien à voir avec celui dont il est issu, est même débaptisé pour se voir renommé Jonas. le jeune garçon bientôt jeune homme se retrouve ainsi à naviguer dans une Algérie de plus en plus en proie à la violence et aux tensions, incapable de mener ses choix à bien, qu'ils soient personnels ou identitaires.

On se plonge ainsi dans une chronologie dense et riche, d'autant plus accroché à l'histoire que Yasmina Khadra a cette faculté merveilleuse de parvenir à retranscrire de façon extrêmement fluide et saisissante le passage du temps. Les années défilent, suffisamment vite pour que l'on ne ressente aucune lassitude, et avec suffisamment d'approfondissement pour se sentir pleinement immergé dans le récit.

On est tout de suite frappé par la sensibilité à fleur de peau de l'écrivain, et par extension de son narrateur, par l'écriture tout en images poétiques et en délicatesse, sans non plus chercher à forcer le trait. Younes s'enfonce dans des hésitations paralysantes, qu'elles soient politiques ou romantiques, et on ne peut s'empêcher de se sentir très vite impliqué dans son impossibilité à s'emparer de sa propre identité et d'assumer ses engagements jusqu'au bout. le roman parvient superbement bien à faire entrevoir la complexité des différentes loyautés auxquelles peut être enchaîné un seul être humain, les troubles qui peuvent naître des chocs entre ses facettes passées et présentes, ou tout simplement les défaillances et les lâchetés propres à tout un chacun tout autant que ses inspirations illuminées. Cela n'a rien d'un manuel d'histoire, le contexte de la guerre en reste à ce rôle de contexte, et l'accent se porte véritablement sur l'histoire de Younes, alors autant vous prévenir : ça va parler sentiments.

C'est une histoire frustrante à plus d'un titre, un flux vertigineux d'erreurs, de quiproquos et de liens qui se distendent sans raisons apparentes, sans jamais pour autant devenir binaire ou exclusivement déprimante. Ce que le jour doit à la nuit est un récit assez indescriptible, doux-amer jusqu'au bout des ongles - ou des pages -, ancré dans des questionnements qui font tout autant sens aujourd'hui qu'il y a quelques décennies. On y apprend le sacrifice, les choses qui sont condamnées à disparaître et celles qui restent, les déchirures de l'oubli, le poids des regrets. On y apprend enfin, et surtout, que s'il reste bien une certitude aux êtres troublés, c'est que même la pire des nuits laisse toujours place à un jour nouveau.

(Oui, ceci était niais.
Mais ceci était absolument lyrique.
J'assume.)
Lien : https://mademoisellebouquine..
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