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Didier Hamoneau (Autre)William Mac-Guckin de Slane (Traducteur)
EAN : 9782373790238
1202 pages
EL BAB EDITIONS (10/05/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Cet ouvrage traite de l'histoire des tribus berbères et arabes de l'Afrique du Nord (Sanhaja, Maghrawa, Zenata, Zwawa, etc.) depuis l’arrivée de l’Islam jusqu’au temps d’Ibn Khaldûn (1332, m.1406). Y sont passés en revue les petits comme les grands événements que connut cette région, ainsi que l’arrivée des musulmans arabes et berbères en Espagne. Avec beaucoup de détails, Ibn Khaldûn trace une chronologie de la montée et du déclin des dynasties et des royaumes tant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dissuadé par le prix des volumes d'Ibn Khaldun parus dans la Pléiade, j'ai opté pour sa publication chez El Bab Editions, moitié moins chère...

Il ne s'agit pas en fait d'une "simple" édition des oeuvres d'Ibn Khaldun, mais d'un projet éditorial de prédication islamique fondamentaliste anti-Occident, virulent, comme l'atteste la préface rédigée par un Français catholique converti au soufisme, qui, par ailleurs, pour discréditer toujours plus l'Europe, insiste lourdement sur la pseudo-dette civilisationnelle européenne à l'égard de l'Islam (un mythe selon les plus récentes études arabes: cf. Al-Andalus, l'invention d'un mythe, Serafín Fanjul, l'Artilleur, 2023; Les chrétiens dans al Andalus, Rafael Sanchez Saus, le Rocher Poche, 2023; etc.).

Exemples du prêchiprêcha obscurantiste et séparatiste qui introduit le livre - le suprémacisme musulman est flagrant:

-À propos de Dante, qui aurait spolié la culture musulmane (!): "... il place "Mahomet" en Enfer dans sa "Divine Comédie". Que le salut de Dieu et la paix soient sur notre Prophète bien-aimé. Inutile de menacer de mort ceux qui nous traitent de terroristes: nous leur donnerions alors raison! Il vaut mieux répondre de la meilleure façon, en faisant l'éloge de notre Guide salvateur face à ses détracteurs ignorants ou pervers, et montrer ainsi notre supériorité par la patience, la science et la justice. Et Dieu se chargera des calomniateurs, selon sa promesse irrévocable. Et il est le plus Savant."

-À propos d'Aristote: "Ceci dit, c'est surtout sa Physique, et non sa Métaphysique, malheureusement, que l'Occident a pris à l'Islam, ce qui explique la véritable hypertrophie du matérialisme (comme par ailleurs des sectes "new age" pseudo-religieuses) qui affecte cette civilisation occidentale décadente, physiquement obèse, mais métaphysiquement anorexique. le vide existentiel n'est comblé ni par le productivisme, ni par le consumérisme, ni par le spectacle permanent. Par contre la dérive moderne occidentale épuise et détruit non seulement l'esprit humain, mais la planète elle-même. le monde musulman n'est pas aussi malade que les autres mondes. Il est au contraire le seul à avoir conservé le sens du sacré, c'est pourquoi le salut universel viendra nécessairement de lui." Et le préfacier de pronostiquer les inéluctables "chute fracassante" et "disparition étonnante" de l'Occident sous les coups de la "Sainte Colère" divine.

Faut-il poursuivre les exemples?... Illustrations édifiantes des paroles de George Bensoussan: "L'oumma n'est pas soluble dans la nation".

On ne trouvera évidemment nulle trace de la reconnaissance du préfacier pour la liberté d'expression en vigueur dans notre "civilisation occidentale décadente" qui lui a permis de publier sa préface. Une liberté qui, rappelons-le lui, ainsi qu'à l'éditeur, n'existe dans aucun pays à majorité musulmane (hormis ceux qui ont séparé la politique de la religion tels que la Turquie et l'Albanie), pas plus que l'égalité entre les hommes et les femmes, les musulmans et les non musulmans, la liberté de conscience, la liberté religieuse et la liberté de pensée.

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Lecture obligatoire, pour les personnes en quête d'identité. Au temps des divisions futiles, ibn khaldun nous rappel que nous avons tous des points en communs. Il n'est pas nécessaire de lire les 1000 pages, les 500 premières sont suffisantes pour avoir l'essentiel, car il y énormément de détails.
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La Nouvelle Librairie : 11 Rue de Médicis, 75006 Paris Mardi 6 octobre 2020 de 17:00 à 20:00
Bernard Lugan, Esclavage : l'histoire à l'endroit Le 10 mai 2001, en votant la « Loi Taubira », les députés français ont imposé une vision idéologique et manichéenne de la traite esclavagiste. Cette loi ne dénonce en effet que la Traite pratiquée par les Européens. Elle fait délibérément l'impasse sur les Traites arabo-musulmanes. En pliant sous « l'air du temps », les députés français ont effacé de la Mémoire collective des millions de victimes. À commencer par ces femmes et jeunes filles razziées dans ce que les conquérants arabes appelaient la « moisson berbère ». Ibn Khaldun évoque à ce sujet les « belles esclaves berbères, de toison couleur de miel ». Et que dire des enlèvements opérés jusque dans les années 1800 en mer et le long des rivages méditerranéens européens ? Cette loi fait également l'impasse sur le rôle des Africains eux-mêmes. En Afrique sud-saharienne, les Européens n'ont pas participé à la chasse aux esclaves, attendant sur le littoral que leur soient livrés les captifs. Il dépendait donc in fine de leurs partenaires africains d'accepter ou de refuser de leur vendre leurs « frères ». La réalité est qu'une partie de l'Afrique s'est enrichie en vendant l'autre partie.
Bernard Lugan, le Banquet des Soudards C'est un banquet comme on n'en fait plus, hilarant et phénoménal : des Soudards, des pillards, des paillards invités à la table de Zeus lui-même, sur le Mont Olympe, pour le distraire et lui rappeler que le sang reste la liqueur préférée des dieux. La plus belle brochette, mais de ceux qui embrochent, de massacreurs et de mauvais coucheurs que l'histoire ait portée. Jamais Odin en son banquet n'en vit autant. On n'entre pas dans cette compagnie sans crimes de guerre longs comme un sabre. Zeus les a tirés des arrière-mondes infernaux où ils croupissaient. Les voici ripaillant et vociférant aux champs Élyséens, par-dessus les hommes, à côté des dieux. Tous bâtards selon l'état civil ou selon leurs états de service. On ne pouvait plus drolatiquement, avec autant de jubilation, se payer une tranche d'horreur – et de bonheur d'expression – en guise d'antidote à la terreur molle que la société compassionnelle fait peser sur nous.
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