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4,08

sur 1149 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il a eu une petite enfance heureuse, Charlie Reade, jusqu'à ce que sa maman meure dans un accident et que son père désespéré se laisse aller à la boisson.
Charlie prend soin de son papa, qui finira par guérir. Notre gentil bonhomme est devenu, à 17 ans un beau spécimen de presque deux mètres et d'une centaine de kilos.
Il se lie d'amitié avec Howard Bowdich, un vieil homme et de Radar, un vieux chien. Devenu héritier du vieil homme, il découvre une vraie fortune, et … un monde féérique.
J'ai plongé dans ce roman comme une adolescente que je ne suis plus depuis longtemps. J'ai redécouvert les joies des aventures imaginaires, des peurs d'enfants, des méchants et des gentils. J'ai aimé et détesté certains personnages. J'ai cru à la magie, à la jeunesse retrouvée et aux sortilèges.
C'est un roman qui s'adresse sans doute à un jeune public, à des ados ou jeunes adultes, et en ces périodes de fêtes de fin d'années et de Noël, il est une lecture idéale!
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Charlie Reade est un adolescent de 17 ans qui a grandi plus vite que la moyenne. Sa mère est morte dans un accident. Il a dû géré l'alcoolisme de son père. Charlie le jure devant Dieu: il est prêt à effectuer une bonne action pour que les choses reviennent à la normale et cette bonne action prend la forme de son voisin misanthrope, Monsieur Bowditch. Un genre d'amitié va alors lier les personnages mais c'est surtout Radar, la vieille chienne de Monsieur Bowditch, qui attire Charlie

J'ai adoré ce King une fois de plus parce que l'auteur y aborde des thématiques dans lesquels il excelle. le roman commence doucement avec cette rencontre entre Charlie, Bowditch et Radar. Les 250 premières pages n'ont rien de fantastique mais nous raconte ce lien formidable qui va se nouer entre Charlie et Radar. King a le don pour nous montrer les amitiés, les relations homme/animal comme jamais. J'ai adoré suivre Charlie, ce garçon si gentil et responsable qui semble porter le poids du monde sur ses épaules.

La seconde partie du roman bascule dans le fantastique puisque Charlie découvre dans un cabanon, au fond de la propriété de Bowditch, un passage qui permet d'accéder à un monde parallèle: un monde de conte de fées. Mais oubliez les princesses et les princes, les oiseaux qui chantent. Ici tout est gris, contaminé par une étrange maladie mais surtout dominé par un être malfaisant.

Stephen King s'amuse avec les codes du genre, les empruntant allégrement pour mieux les détourner, glissant des références ici et là, jouant avec nos peurs enfantines. Charlie va pourtant devoir se confronter à ce monde pour mener à bien une mission qui lui tient à coeur.

Alors certes, on pourrait reprocher au King quelques longueurs. Certains diront qu'il aime étirer son intrigue, d'autres qu'il délaye. Cela ne m'a pas dérangée car j'ai aimé suivre Charlie dans ses aventures, aussi rocambolesques qu'elles soient. J'ai tremblé pour lui, été émue et même ri!

Assurément, King signe une fois de plus un excellent roman.
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Encore maintenant, après plus qu'une quarantaine de romans du maitre lus, il me retourne le ventre. "Conte de fées" de Stephen King est un enchantement en tout point. Une poupée russe romanesque dont on ne veut pas voir le bout!

Dans une longue première partie de roman, on suit Charlie qui se lie d'amitié avec un vieux monsieur en fin de vie, et son chien dans le même état. Stephen King nous livre une relation touchante, riche en émotions. Il prend le tout d'installer une relation unique, notamment entre Charlie et Radar le chien.

Vers les 30% du livre, King nous ouvre la porte vers le fantastique, vers un autre monde, car il y a bien d'autres mondes saï. Oui, on peut facilement lié toute cette histoire à la Tour Sombre bien entendu! Les 19 ne manquent pas!

Ce plongeon dans le fantastique est captivant. En revanche, il ne faut pas s'attendre au conte de fée Disney. Ce monde est très sombre, lovecraftien. On nage dans une ambiance qui touche clairement notre ressenti, nos émotions. Un sentiment étrange nous enivre jusqu'à une troisième partie, où l'histoire ralentie grandement mais n'en ai pas moins captivante! Il faut même dire que tout est allé très vite dans cette seconde partie. On regrette que l'univers ne soit pas plus exploité, et les personnages, nombreux, sont assez vite expédiés.

Enfin le final, l'apothéose, on ne lâche plus le bouquin! Encore une fois, tout va trop ou très vite en tout cas. On nage dans un univers flou qui participe à l'horreur de la situation. le tout se termine parfaitement, une vraie fin donc pour King, et qui ravira beaucoup de personne je pense.

Bref, c'est un excellent King. On est triste de le lâcher, de le refermer à jamais comme on ferme une porte vers les autres mondes. Nul doute qu'on aurait adoré y passer plus de temps, et explorer toute les possibilités offertes, bien qu'elles soient infinies.
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Un vraiment excellent Stephen King.
J'avais été enthousiasmé par le Talisman des Territoires mais j'ai encore mieux aimé ce Conte de Fées.
On est plongé dans ce conte dès les premières pages et c'est rapidement un page turner.
Les personnages sont attachants et bien décrits.
A mettre dans toutes les mains.....
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Zoom sur mon dernier coup de coeur de l'année : « Conte de fées » de Stephen King aux Éditions Albin Michel.

Charlie Reade, 17 ans, a un passé difficile, pourtant cela ne l'a pas empêché de devenir un jeune homme sympathique et serviable. Alors lorsqu'il entend un chien aboyer et quelqu'un gémir dans un jardin à quelques rues de chez lui, il ne réfléchit pas et vient en aide à un vieux monsieur, victime d'une mauvaise chute, sans se douter que c'est le début d'une extraordinaire aventure dans laquelle il va devoir faire face à de nombreux dangers, mais qui va aussi le pousser à faire des rencontres toutes plus originales les une que les autres.

Il m'a fallu rencontrer une libraire persuasive pour me décider à me lancer puisque je dois avouer qu'entre cet auteur et moi, ça se termine souvent en flop. C'est donc sans être convaincue que je me suis lancé et pourtant dès les premières lignes, j'ai été totalement happé par cette histoire.

Entre aventure et fantasy, ce roman m'a parfois fait penser à « l'histoire sans fin » pour ceux qui connaissent, en plus contemporain. Avec Charlie, son personnage principal hyper attachant ainsi que son intrigue souvent émouvante, j'ai dévoré ses plus de 700 pages sans jamais ressentir d'ennui, ni de longueur, pourtant l'auteur prend son temps pour poser son décor, mais même cette partie est prenante et m'a beaucoup plu.

N'étant habituellement pas fan de fantasy, je n'ai pourtant eu aucun mal à imaginer le décor. Stephen King a su créer un monde fantastique immersif que j'ai adoré découvrir.

Et que dire des protagonistes ? J'ai bien sûr adoré Charlie, mais pas que... La relation qui va se tisser entre lui et Radar, une femelle Berger Allemand est attendrissante, et nombreux sont les personnages que j'ai trouvé touchants. Les liens qui se créent entre certains sont superbement présentés et ne les rendent que plus intéressants encore. D'ailleurs, aucun ne m'a laissé indifférente, ce qui a rendu certaines scènes bouleversantes. Forcément, j'ai fini par avoir un pincement au coeur lorsqu'il a fallu les quitter.

Abordant de nombreux sujets, j'ai beaucoup aimé la sensibilité de la plume que j'ai eue l'impression de redécouvrir et qui m'a, cette fois, bien plus emballé.

En résumé, même si j'en suis la première surprise, c'est un immense coup de coeur qui va me marquer pour longtemps. À découvrir si vous n'êtes pas totalement hermétique à la fantasy.

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Du grand Stephen King

A première vue, j'avoue avoir pris peur au vu de la grosseur du livre, 736 pages ! Pour au final être triste une fois le livre terminé j'aurais aimé qu'il ne se termine jamais… Je pense être passé par toutes les émotions au côté de Charlie du rire aux larmes, de la joie à la colère...

Le livre se compose en 2 parties, la première où Charlie fait la connaissance de M.Bowditch et de sa chienne Radar dont il tombe "amoureux" et fera tout pour la sauver. Et la deuxième dans laquelle Charlie découvre un autre monde, un monde de conte de fées remplie de princesses et de monstres. Un monde comme seul Stephen King sait créer.

Bref un véritable coup de coeur !! A lire de toute urgence
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Stephen King n'a jamais été meilleur que lorsqu'il met des enfants en scène (Christine, le Corps, l'Institut, Charlie... pour ne citer que ceux-là). Là encore, on va suivre un ado de dix-sept ans dans un conte de fées made in King. Peu de scènes macabres ou sanguinolentes mais du pur King onirique à souhait. Une écriture fluide (malgré quelques maladresses dues à la trahison, pardon, la traduction). On renoue donc avec le Stephen King des années glorieuses, il n'a rien perdu de son imagination ni de sa verve. Un plaisir du début à la fin.
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Les goûts et les couleurs ne se discutent pas certes. Et il faut être tolérant.
Je n'ai aucun souci avec la tolérance mais j*avoue parfois ressentir une grande incompréhension quand j'entends des gens critiquer négativement le King.
C'est leur droit bien évidemment mais comment ne pas reconnaître le talent incommensurable de cet auteur.

Talent qu 'il nous balance à nouveau en pleine poire en écrivant un conte de fées.
Parce que la prouesse est la : C'est un conte de fées bordel !
Avec une princesse, une malédiction et un méchant qui asservit les gens gentils.
Mais qui écrit un conte de fées aujourd'hui ?
Moi je vais vous le dire : plus personne n'écrit ça.

Mais quand on a du talent on peut écrire ce qu 'on veut quand on veut et Stephen qui n' à plus rien à prouver se fait plaisir avec un genre si désuet,voire oublié de nos jours.

Et quand on a un tel talent on peut même se permettre de tourner autour du pot pendant 200 pages.
Car mes amis pendant 200 pages il ne se passe quasiment rien et c' est un régal à lire.
Vous avez dit talent ?

King pose les jalons du conte de fées à venir et nous conte la rencontre improbable d 'un vieil homme bourru avec un ado américain.
On retrouve encore et toujours le style et l*âme de l' auteur.
La perte d'un être cher, l'alcool, le père absent et la vieillesse qui nous oblige à choisir entre dévoiler ses secrets ou les emporter avec soi dans l'au delà.
Le tout bien évidemment dans une petite bourgade américaine type.
Une première partie qui fait plus penser à du John Irving qu 'à du Stephen King mais du King en mode Irving moi je signe tous les jours.

Pour la deuxième partie on rentre direct dans le conte de fées, mais à la Stephen King seulement.
On y trouvera bien évidemment la "patte * Stephen King.
Ce don qu' il a de rendre ses personnages si réels et de nous les faire aimer en quelques pages.
Ce style si direct et épuré qui nous entraîne dans un autre monde en un clin d'oeil.

Ce" Conte de Fées" n'a pas de scènes irrespirables comme dans Misery ou Cujo.
Il n'a pas de scènes d' horreur absolu comme dans Simetierre ou Shining.
Il n'a pas le lyrisme d 'un Billy Summers.

Il a par contre tout le reste, ce qui fait que lire un King c' est toujours différent.

Ce talent de conteur extraordinaire et si prolifique qui fait que Stephen King est le plus grand.

Alors si vous voulez le critiquer faites le mais n'oubliez pas que Stephen King n'est pas qu 'un écrivain d*horreur.
C'est un écrivain, un grand écrivain qui excelle autant en fantastique qu' en polar.

Et même en conte de fées...

Vous avez dit talent ?






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« Conte de fées » c'est d'abord l'histoire de Charlie Reade. Charlie a 17 ans et vit seul avec son père. Sa mère est décédée dans des circonstances tragiques. Cette perte conduit le père de Charlie à boire beaucoup. Beaucoup trop. Cet alcoolisme vient séparer le père et le fils, car Charlie doit non seulement prendre soin de lui-même, mais aussi de son père lorsqu'il est saoul. Cette période dure quelques années… C'est pourquoi, un soir, Charlie fait un pacte avec le ciel : si son père arrête de boire, il promet qu'il fera le bien en échange. « Si vous faites ça pour moi, qui que vous soyez, je ferais quelque chose pour vous. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. Promis, juré. » C'est peu de temps après qu'il rencontre Monsieur Howard Bowditch et sa chienne Radar, un berger allemand. le vieil homme vit seul dans une maison qui fait peur à tous les enfants du coin, car elle ressemble à celle de Psychose. Lorsqu'il tombe de son toit, c'est la chienne qui va alerter Charlie par ses aboiements. En appelant les secours, il promet de prendre soin de Radar et de venir régulièrement voir Bowditch à l'hôpital. Entre le vieil homme et le jeune homme se noue une relation hors du commun.

« Conte de fées » se situe dans la ville de Sentry's Rest, Illinois, Midwest. le lieu n'est pas tellement important, mais comme dans tous les romans de Stephen King, il contribue à asseoir une atmosphère singulière. L'auteur prend toujours énormément de temps à décrire le paysage dans lequel évoluent ses personnages. Puis, il présente ses protagonistes. Dans « Conte de fées », cette partie dure environ deux cents pages. Dit comme cela, ça peut paraître énorme, mais finalement c'est loin d'être le cas, et, d'un point de vue tout à fait personnel, c'est une partie que j'adore dans les romans du King. C'est une manière de procéder dont je ne me lasse pas, et qui m'aide à entrer totalement dans un autre monde, hors du temps, et à m'approprier les personnages, comme s'ils faisaient partie de mon cercle proche.

Le début de « Conte de fées » s'apparente à un roman d'apprentissage. Un jeune homme aide une personne âgée, parce qu'il a fait une promesse (et parce qu'il a un coeur en or). Pour son âge, Charlie a déjà vécu énormément de choses, un deuil, un père dans un triste état, l'obligation de se débrouiller seul. de grandir et d'évoluer seul. La relation qui se noue entre Charlie et Howard Bowditch, une relation de confiance, puis une réelle amitié est l'une des grandes forces de ce roman. C'est beau à en crever. Et tellement rare dans la vraie vie (moins rare dans l'oeuvre du King). Puis, la relation que Charlie va entretenir avec la chienne Radar, les soins qui lui apporte, la régularité des repas et des promenades, contribue fortement à faire de Charlie, un personnage terriblement attachant, touchant, de ces êtres que l'on voudrait tous avoir dans sa vie. Charlie est un personnage d'une grande maturité, qui fait ce qu'il dit. Avec lui aucune promesse en l'air malgré son jeune âge, et il est l'incarnation même du respect de la parole donnée. de ces trois personnages, Charlie, Radar, Howard, je m'interroge sur ce que Stephen King a mis de lui dans chacun d'entre eux…

Mais « Conte de fées » ne traite pas uniquement de cette amitié. Howard va révéler son secret à Charlie grâce à cette confiance réciproque : une porte vers un autre monde se trouve dans le cabanon du jardin. En descendant les escaliers du puits, Charlie découvre le royaume d'Empis. À partir de ce moment-là, Stephen King s'en donne à coeur joie, et s'autorise toutes les possibilités. On passe d'un roman contemporain dans les premières pages, à un univers de Fantasy, en touchant au thriller et au fantastique, saupoudré d'un soupçon de science-fiction et de « Contes de fées » à la sauce horrifique. le but premier de Charlie en pénétrant dans cet autre monde est de rendre un peu de jeunesse à la chienne qui est clairement en fin de vie. Or, en pénétrant dans le royaume d'Empis, il découvre un peuple malade, un monde qui devient gris, et fait la rencontre de personnages très étranges. En plus de sauver Radar, il se donne pour mission de sauver ce peuple. Évidemment, de multiples aventures l'attendent, certaines très désagréables. C'est le « Conte de fées » à la sauce King, qui s'apparente parfois plus à Hunger Games qu'à Jack et le haricot magique. « Je n'étais pas un prince à la Disney, et c'était peut-être une bonne chose. Un prince à la Disney, ce n'était pas ce dont avaient besoin les habitants d'Empis. » Les références qui sont faites par King aux contes de fées, notamment aux frères Grimm ou à Lovecraft sont nombreuses. Certains contes sont racontés de manière bien plus noire que ce que nous pouvons lire à nos enfants, Rumpelstiltskin et Boucle d'or par exemple. Mais une chose est sûre, comme dans les contes de fées, le héros doit faire triompher le bien sur le mal, quelle qu'en soit la difficulté, et Charlie doit préserver le royaume d'Empis de notre monde, car il renferme des trésors qui en accéléreraient l'exploitation.

En ouvrant « Conte de fées », j'avoue que je ne m'attendais pas tout à fait à cela. J'avais en tête un roman qui tendrait plus vers « le pays des contes » de Chris Colfer, qui est clairement une saga jeunesse où deux enfants sont projetés dans un monde où les contes sont devenus la réalité. Je m'attendais à un univers où le personnage principal rencontrerait plus de figures de contes connues, des histoires que je pouvais lire étant enfant, évidemment agrémentées à la sauce King! Or le « Conte de fées » de Stephen King n'est absolument pas un roman jeunesse. (Et c'est tant mieux !) Puis, j'ai été un peu désarçonnée par la seconde partie du roman où l'on rencontre tout de même beaucoup de nouveaux personnages qu'il est difficile d'aimer, car, dans les deux cents premières pages, l'écrivain nous a tellement attachés aux trois protagonistes que je n'avais pas vraiment envie de les quitter. J'aurais aimé que cette mise en valeur continue. L'attachement aux personnages développé par King dans la première partie s'efface un peu au profit d'autre chose dans la seconde, et j'en ai été un peu frustrée. Enfin, dans cette seconde partie, il y a un passage qui est extrêmement long, et qui m'a un peu ennuyée. Alors, rien de grave, mais ce qu'ils l'ont lu voient certainement à quoi je fais allusion.

Néanmoins, j'ai pris un plaisir immense à me plonger dans l'univers de « Conte de fées ». Ce roman a été écrit durant la période covid et on sent que Stephen King prend un plaisir immense et se lâche. Il a créé un autre monde comme échappatoire et cela l'a rendu heureux. Il s'autorise tous les styles, persiste dans ses petites piques vers Trump (et ça j'adore !), tout en créant des personnages sublimes et attachants. Terminer ce livre c'est comme quitter sa famille ou ses amis proches. Une certaine nostalgie nous étreint. Enfin, j'aime les messages véhiculés : le respect de la parole donnée, les bonnes actions qui engendrent une spirale positive. Tout changement de vie est possible grâce à la volonté. Quand Stephen King fait dire à Charlie « mon propre puits obscur, dont je ferais bien de me méfier. », c'est un conseil qu'il se donne à lui-même, et qu'il donne à ses lecteurs. Notre pire ennemi étant souvent nous-mêmes… Enfin, il faut saluer le travail éditorial : une couverture sublime et des dessins de toute beauté ouvrant chaque chapitre.

Je vous laisse sous une pluie de papillons monarque qui symbolisent les capacités à se transformer et à renaître, la légèreté et la joie de vivre. « le temps, c'est de l'eau, Charlie. La vie n'est rien d'autre que le pont sous lequel il passe. »
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Stephen King est un touche-à-tout qui réussit presque à tous les coups à surprendre ses lecteurs (je n'ai toujours pas digéré Sleeping Beauties, même si depuis il a largement su se faire pardonner). Ce n'est pas la première fois qu'il met en scène des univers parallèles (Le Talisman Des Territoires, coécrit avec feu Peter Straub), tout comme il s'est déjà essayé à la fantasy avec Les Yeux du Dragon (plutôt destiné à un public jeune) ou encore le cycle de la Tour Sombre (il faut absolument que je trouve le temps – c'te bonne blague – de le reprendre depuis le début et d'aller jusqu'au bout cette fois).

Dès la dédicace le King annonce la couleur en pensant à REH (Robert E. Howard, créateur, entre autres, de Conan et Solomon Kane), ERB (Edgar Rice Burroughs, papa notamment de Tarzan et de John Carter) et bien évidemment l'incontournable HPL (H.P. Lovecraft, père fondateur du mythe de Cthulhu).

Un petit mot sur la forme avant d'entrer dans le vif du sujet, chaque chapitre (il y en 32, plus l'épilogue) est présenté par une illustration de Gabriel Rodriguez (chapitres impairs) ou de Nicolas Delort (chapitres pairs). Un choix qui ne s'imposait sans doute pas mais qui ajoute un incontestable bonus esthétique au roman, même si certaines viennent spoiler la suite des événements (je pense surtout au sort du Grand Intendant).

Qui saurait mieux raconter cette histoire que Charlielui-même ? L'auteur opte donc naturellement pour un récit à la première personne avec son jeune héros comme narrateur.

Charlie prend le temps de nous raconter son histoire et notamment les épreuves qu'il a dû traverser (le décès brutal de sa mère et l'alcoolisme de son père en réponse à ce drame). On pourrait penser que c'est juste afin de faire pleurer dans les chaumières mais ce serait mal connaître le King. Rien n'est laissé au hasard sous la plume du maître, sans ces deux épreuves Charlie n'aurait sans doute pas pris les mêmes engagements vis-à-vis de M. Bowditch.

Vient ensuite la rencontre avec M. Bowditch alors que ce dernier est en bien mauvaise posture… et le coup de foudre de Charlie pour la chienne Radar. Puis l'on suit l'évolution de la relation entre le vieil homme et l'adolescent. C'est à travers cette relation que l'on éprouve rapidement de l'empathie pour ce vieux grincheux (pas de problème au niveau de Charlie, il gagne immédiatement nos coeurs).

Stephen King n'a pas son pareil pour décrire cette relation intergénérationnelle, ainsi que lien qui va se nouer entre Charlie et Radar. Il ne se passe grand-chose de vraiment palpitant pendant ce premier tiers du roman, et pourtant le lecteur (moi en tout cas) ne s'ennuiera jamais tant le récit est vivant et vibrant d'humanité.

Et puis tout bascule. Charlie apprend qu'il existe un mode parallèle, Empis, auquel on peut accéder en descendant un long escalier camouflé par le cabanon de jardin de M. Bowditch. Sceptique dans un premier temps, Charlie va constater par lui-même que son vieil ami ne délirait pas en lui faisant ces révélations.

Dans un premier temps c'est par amour pour Radar que le jeune homme va s'aventurer dans les profondeurs d'Empis et affronter les dangers de la Citadelle. Frappé par l'injustice qui dévaste les habitants d'Empis, soumis à la folie vengeresse d'un tyran de plus en plus incontrôlable, Charlie va prendre fait et cause pour les Empisariens.

Là encore le talent de conteur de Stephen King fait des merveilles. Il donne véritablement vie à ce monde imaginaire. Pour ce faire il puise dans les contes de fées, dans leur forme originelle, pas les versions aseptisées et édulcorées de Disney, mais aussi et surtout dans l'univers de Lovecraft (souvent cité par Charlie).

On découvre alors de nouveaux personnages, parfois surprenants, pour ne pas dire déroutants (à l'image du Snab). Des réfugiés qui essayent tant bien que mal d'échapper au fléau gris qui s'étend inexorablement, les condamnant à une lente et douloureuse agonie. Une famille royale en déroute, frappée elle aussi par une terrible malédiction. Des habitants « sains » (comprendre épargnés par le gris) pourchassés par les troupes du tyran et emprisonnés dans les pires conditions.

Dans le camp du Mal il faudra se montrer patient pour découvrir le tyran en question… mais il sera à la hauteur de sa sinistre réputation. Avant ça nous aurons croisé le chemin d'une géante cannibale et pétomane, d'une escouade de morts-vivants électrifiés et bien d'autres surprises… souvent mauvaises pour Charlie et ses amis.

Alors oui certains diront que c'est un tantinet manichéen, mais après tout Stephen King nous offre un conte de fée pour adultes dans un univers où tout est permis. le combat qui oppose le Bien au Mal n'a jamais cessé – et ne cessera sans doute jamais – d'être source d'inspiration pour les auteurs. À ce petit jeu Stephen King et son Conte de Fées tirent leur épingle du jeu.
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