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3,8

sur 1059 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

J'ai fait connaissance avec Rose McClendon Daniels d'une drôle de manière.
Recroquevillée dans un coin, elle est en train de perdre du sang, beaucoup de sang. La douleur est atroce.
Norman enguirlande les secours au téléphone avant de manger son sandwich. Puis il s'attaque au nettoyage de la scène: enlever le sang, mettre Rose dans les escaliers.
Les dernières recommandations d'usage: tu as bien compris ce que tu dois dire Rosie sinon je te tue.

Le décor est planté dès les premières lignes. Bienvenue dans l'enfer quotidien de Rosie. Cette fausse couche n'est qu'une épreuve parmi tant d'autres. Rosie est mariée à un cinglé ultra violent qui la frappe pour un oui ou un non (un drap froissé, un livre de poche qui traine).

Rosie reste 14 ans avec ce sale type.
Un matin, elle prend conscience que Norman va finir par la tuer et qu'elle doit partir. Rosie part sans rien hormis la carte bancaire de Norman. La cavale commence.

Si Norman est un connard de première et un cinglé, il n'en reste pas moins un flic plutôt doué qui marche à l'instinct. Il est bien décidé à lui donner une bonne leçon. "Il va falloir qu'on ait une petite discussion , mon chou , une petite discussion entre quat 'zyeux ."

Ce roman est vraiment bien écrit. La narration alterne entre le point de vue de Rose et celui de Norman. On le sent se rapprocher; on suit son cheminement. IL est sur ses talons.
Stephen King m'a épatée par sa capacité à traduire si justement l'enfer des femmes battues.

J'ai trouvé l'histoire captivante du premier mot au dernier mot. Je n'ai pas trouvé de longueurs comme dans Sac d'os. Comment ne pas être tenue en haleine lorsqu'on sait que si Norman retrouve Rosie, elle va y laisser sa peau? J'ai adoré la voir se reconstruire, s'épanouir;

Quant à Norman, on le voit s'enfoncer dans la violence et la haine.

J'ai apprécié aussi la partie fantastique. Fan de mythologie, j'ai bien aimé ces clins d'oeil notamment au Minotaure et à son labyrinthe.

Captivant, flippant aussi. Différent, très réaliste.
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« Je ne t'ai jamais battue sans que tu m'y obliges, tu le sais bien. » (p. 12) Cette phrase et la menace qu'elle sous-entend sont le quotidien de Rose, femme au foyer toujours sur la brèche, toujours entre deux raclées. Pendant quatorze, elle encaisse les coups et bien pire. Et un matin, un évènement anodin la dire de sa torpeur : si elle veut survivre, elle doit partir. N'emportant que son sac à main et la carte bancaire de Norman, son époux, elle quitte le domicile conjugal sans se retourner. « Je l'ai quittée. Peu importe ce qui m'arrivera à partir de maintenant, je l'ai quitté. Même si je dois dormir sous les ponts, je l'ai quitté. Il ne me mordra plus jamais, parce que je l'ai quitté. » (p. 48) Dans un refuge pour femmes battues, elle commence une nouvelle vie et reprend confiance. Elle trouve un emploi formidable et rencontre même un homme qu'elle pourrait aimer. Mais surtout, elle découvre un tableau singulier qui la fascine : la femme représentée sur cette toile semble l'appeler et la peinture semble vivante, animée. Rose ne le sait pas encore, mais ce tableau lui sauvera la vie quand Norman, engagé dans une traque maniaque, ne recule devant rien pour la retrouver et la punir. « le long bras de la loi, salope. […] le putain de long bras de la loi qui va bientôt s'abattre sur toi, tu peux me croire. » (p. 131)

Rose Madder est un très bon roman ! Stephen King se place alternativement dans les chaussures de la femme battue et dans celle du mari furieux, mêlant les voix et les terreurs. Entre démence et rage, l'intrigue flirte avec l'hallucination et la mythologie : Norman est un taureau enragé qui court après sa femme égarée dans un labyrinthe de peur. Stephen King peint l'histoire d'une revanche digne où les faibles se relèvent et rendent coup pour coup. Et quand le lecteur pense que l'histoire est close, que les comptes sont réglés, il y a encore des dettes à paye, de vieilles histoires à conclure. Comme Dolores Claiborne et Jessie qui se sont rebellées contre les perversités de leurs époux, Rose brise la loi du silence et reprend son destin en main.
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Par où commencer...il y a tellement de choses que j'aimerais écrire afin de vous faire partager mon amour de ce roman, mais dans le même temps je crains que tant de passion vous fasse partir en courant!

En restant modérée et totalement objective, je dirais que Rose Madder est le meilleur roman de Stephen King (avec Salem, je n'arrive jamais à trancher ces deux-là).
En lisant les premières pages, je me suis d'abord demandée si j'étais bien dans un roman de Stephen King. Une femme battue qui décide de quitter son mari pour commencer une nouvelle vie...très bien, mais où sont les monstres, les événements surnaturels?

Commençons par les événements surnaturels. Il y en a bel et bien un, qui arrive au milieu de l'histoire. Rose, l'héroïne, souhaite vendre sa bague de fiançailles. En entrant dans une boutique, elle aperçoit un tableau dont elle va tomber amoureuse. Il représente une femme, blonde, qu'on ne voit que de dos, et s'intitule Rose Madder. Rose achète Rose (j'ai toujours rêvé d'écrire ça) et l'installe chez elle.
Bien entendu, ce n'est pas un tableau ordinaire...je ne vous en dis pas plus, mais croyez-moi, si vous voulez du surnaturel, vous n'allez pas être déçus!

Et maintenant le monstre : l'habituée que je suis devenue attendait avec impatience l'apparition du monstre (finalement, la devise du cheval n'est pas si idiote que ça)...et finalement, le monstre était présent dès les premières pages. Simplement, il ne s'agissait ni d'un clown (encore heureux!), ni d'un esprit malveillant, ni de vampires, ni de chien possédé (bien que je n'ai pas encore lu Cujo, l'état dans lequel il a laissé certains de mes amis me donnent à penser que ce n'est pas un gentil toutou). Ici le monstre est un homme, un être humain en apparence, mais diabolique à l'intérieur...c'est le mari! (On se croirait dans un épisode des Experts...si la femme disparaît, cherchez le mari).

Norman Daniels (non mais rien que le nom...Norman...c'est un signe!) est le mari ultra violent de Rose...quand je dis ultra, c'est vraiment un euphémisme. Je ne vais pas vous faire la liste de tout ce qu'il lui a fait subir...mais franchement, c'est très glauque. Lorsqu'il découvre que sa femme a disparu, il va partir à sa recherche, en semant des cadavres derrière lui.
Norman est l'archétype de la brute sanguinaire, et d'ailleurs, la représentation qui en est faite à la fin du roman l'illustre parfaitement. Il n'a qu'un seul objectif : torturer et tuer sa femme pour avoir eu l'audace de le quitter.

Rose Madder est un excellent roman pour trois raisons :
1) Il nous fait réfléchir sur l'image que nous avons du monstre. Il arrive souvent que sous un masque de vertu, de bienveillance, se cache une âme noire. Et il arrive encore plus souvent qu'une victime devienne un bourreau.
2) Il traite avec pudeur d'un thème souvent passé sous silence, les femmes battues.
3) Il est dans mon top 3! Non je plaisante, ce n'est pas une raison, et j'avais promis d'être objective. La véritable troisième raison a trait à l'évolution du personnage principal.

Je vous avais promis une critique modérée et objective, j'espère avoir tenu ma promesse. Mais gardez bien en tête qu'en l'écrivant, je n'avais qu'une seule pensée en tête :" Ce livre est trop génial (avec une multitude de a), il faut le lire (avec "faut" écrit en majuscule et une foultitude de points d'exclamation).
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Avec Dolores Claiborne et jessie ,Stephen King termine sa trilogie des femmes avec l excellent Rose Madder,poignant, touchant et dur a la fois.
Norman n est pas qu un mari violent,c est aussi un monstre ,un déséquilibré qui n a plus aucunes limites. Rosie trouve refuge chez filles et soeurs mais c est mal connaître son mari qui part retrouver sa trace et qui tient plus que tout a avoir une discution entre qua'zyeux.
Avec un final dantesque ,king nous concocte un roman magistral.
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Stephen king traite, à sa manière toute particulière, des grands problèmes sociétaux. Dans Rose Madder, ce sont les violences conjugales qui alimentent un récit fascinant.
L'auteur passe avec une aisance confondante, de la violence la plus cruelle (de celle qui assèche la gorge du lecteur), à la bienveillance (tout le monde n'est pas brutal et psychopathe) des gens qui aident.
De l'aide, Rosie en a besoin après s' être enfuie de chez son sadique de mari-frappeur. Elle sait qu'il lui faut partir loin et sans se retourner.
King nous entraîne, encore une fois et une fois de plus, dans ces mondes entre veille et rêve teintés de fantastique et de folie.
Tiens, j' irai bien refaire un tour dans le tableau!
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"Rose Madder" reste encore à ce jour, un excellent crû Kingien à grande échelle. Il forme une espèce de lien avec "Dolores Claiborne" ou "Jessie", avec cette femme mise en avant, un peu comme le sera "Histoire de Lisey"
une dizaine d'années plus tard. L'auteur débute justement de façon très banal et prosaïque avec des choses normales qui pourraient nous arriver dans la vie de tout les jours. Ce n'est que plus tard dans l'histoire que l'élément fantastique survient, un genre de schéma qui est souvent identique dans les oeuvres Kingiennes. Et comme à l'accoutumée, le Maître a le don pour nous conter une intrigue machiavélique et horrifique, tout en nous entraînant dans des contrées lointaines, peuplées de créatures belliqueuses. Dès le lancement, le roman annonce la couleur avec sa scène choc d'ouverture, et l'on sait d'ores et déjà que l'on tient entre les mains
un bouquin d'exception. On est vraiment touché par cette femme qui tente de reconstruire et de refaire sa vie. Dès qu'elle met la main sur son tableau, on ne peut plus décrocher. Il n'y a, à proprement parler, que très peu d'action mais nous avons envie que d'une seule chose : de suivre la rédemption de cette femme, Rosie McClendon.
Du surcroît, Norman Daniels est l'un des personnages les plus inquiétants et terrifiants dans le bestiaire de Stephen King. L'ensemble du récit est prenant, intense de bout en bout avec beaucoup de suspense et des thèmes très forts. Les premières pages m'ont vraiment captivé, que l'on ressent de la terreur, la haine et tout ce qu'il faut pour du fantastique.
Certes, il y a des passages un peu longuets mais tout de même, indispensable à la bonne compréhension du livre. Puis les personnages sont très bien dépeint, ainsi que l'étrange tableau et l'arrière-monde aux parfums mythologiques.
Le dénouement final ne m'avait pas réellement déçu outre mesure.
J'avais notamment trouvé que l'épilogue était (pour une fois) très utile, puisqu'il montre un changement très particulier de la personnalité des personnages et l'impact de "l'après-roman" si j'ose dire. Ce qui lui confère une aura menaçante et empreinte d'une certaine folie. Un bouquin dont je me suis délecté et qui fera date dans mon esprit pour longtemps.
Un somptueux chef-d'oeuvre à couper le souffle qui prouve que le Maître a plus d'une cordes a son arc. du grand art Kingien que je vous recommande.
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Merci à "LiliGalipette" de m'avoir parlé du livre, j'ai beaucoup apprécié l'histoire, sur les 3 livres de Stephen King, il est à la 2e position, la 1er position (pour l'instant) c'est 22/11/63 et en 3e position "Marche ou crève". Si jamais vous avez d'autres suggestions d'un livre de Stephen King aussi bien que ceux-là dites le, merci.
Un petit hic, je n'ai pas apprécié le passage du début, quand elle accouche, j'ai "survolé" tout en comprenant tout de même, mais je suis sensible quand cela touche au nourrisson ou bébé.
Sinon l'histoire de ce mari ultra violent avec sa femme, sa femme qui reste malgré cela, qui aura ce déclic suite à un détail, son évasion, sa nouvelle vie, puis l'achat de ce tableau si particulier, Stephen King n'oublie pas aussi d'alerter face aux violences conjugales, enfin, je pense.
Du fantastique, mais aussi de la psychanalyse non ? Avec ce monde et ces symboles pourquoi pas..
Je conseille vivement cette lecture.


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Un bon thriller, et avec une pointe de fantastique, c'est tout ce que j'aime.
Un petit côté qui ressemble aux histoires grecques, comme le Minotaure, ou la bataille de Troie. C'est très agréable, entre cette femme dans le tableau, l'arbre aux graines ou le labyrinthe et ce qu'il renferme.
Le personnage qui perd complètement la boule, on ne peut pas s'en lasser dans un roman de Stephen King.
Une belle découverte, qui m'a transporté dans un autre monde... ou dans un tableau.
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J'ai adoré ce livre, tellement différent de ce que j'avais lu de King précédemment. Lorsque je l'ai commencé , je venais de m'installer dans mon premier studio seule. le tableau dont fait acquisition l'héroïne m'a amené à m'imaginer totalement immergée dans le décor du roman.
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Oui. Oui j'ai ressenti le frisson habituel des bouquins de Stephen King. Cela faisait bien longtemps que je n'avait pas ressenti ça, La petite fille qui aimait Tom Gordon m'avait particulièrement déçu. L'histoire de Rosie est vraiment exceptionnelle ! Roman conseillé mais attention, ames sensible abstenait vous.
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