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Lorsque les actualités sont déprimantes, j'aime bien m'évader un peu. Un bon classique remet les idées en place. Comme Running Man de Stephen King, par exemple. Écrit en quelques jours en 1982 par un certain Richard Bachman, il se lit et se relit en quelques heures : une fois commencé, difficile de lâcher le récit en cours. Franchement, allez donner après cela des leçons d'humanisme aux spectateurs déchaînés du Libertel, accros à l'émission vedette "La Grande Traque" organisée et sponsorisée par "Le Réseau", émission qui, non seulement les rend acteurs de la chasse à l'homme, – ils ont le droit et le devoir de dénoncer - mais où de plus, ils peuvent gagner des milliers de Nouveaux Dollars tout en faisant oeuvre de justice ? Suspense, quand tu nous tiens...
Écrite d'une plume sèche et nerveuse, l'histoire commence par un compte à rebours et à chaque décompte, on sait que cette lutte pour la survie connaîtra une fin inexorable, mais laquelle ? Suspense, quand tu nous tiens...
Les années 80 furent fécondes en oeuvres littéraires et cinématographiques. Pollutions, guerres totales, famines, absolutismes, médias dévoyés, propagandes, hyper-consommation, paupérisation, espèces animales prenant la place de l'Homme... on aura été prévenu !
Stephen King figure parmi les auteurs à lire et à relire et Running Man, s'il ne peut nous vacciner, est une excellente piqure de rappel.
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Plonger dans un livre de Stephen King me laisse toujours perplexe. Considéré par beaucoup comme le maître du fantastique (accessoirement de l'horreur, jusque là je l'ai toujours trouvé en dessous de Graham Masterton), une identité mérité ou usurpé ? Running Man fait partie de ses oeuvres et je devrais trouver des éléments de réponses. D'ailleurs, ce roman fut publié en 1982 sous son pseudo Richard Bachman.

Dans une Amérique devenue encore plus sombre avec une inégalité entre les populations. D'un côté, la populace, le bas peuple qui survit où les maladies éradiquent les enfants. Leur seul moyen de se sortir de la pauvreté est de participer à une ribambelle de jeux stupide (made in TF1). Ces personnes perdent leurs dignités pour que leur progéniture puisse obtenir des soins. Richard est un homme cultivé, mais ayant une fâcheuse tendance à l'ouvrir, perd ses emploies. Sa petite fille étant gravement malade, s'il veut la sauver, il doit participer à l'une de ces émissions.

Surprise, ô grande surprise, Stephen King, dont le nom est associé à la littérature fantastique, se trouve être mêler cette fois à de la science-fiction. Oui, nous sommes dans le futur, lointain à l'époque de son écrit, mais de plus en plus proche (à ma lecture). Une oeuvre se voulant critique sur une Amérique devenue bien sombre où la corruption est devenue une culture. Franchement, j'ai eu du mal avec le personnage principal que je trouvais antipathique. Au fur et à mesure de l'avancée, j'ai apprécié son évolution. Côté histoire, ça se lit bien, c'est court et c'est prenant. Il n'y a juste que le début que je n'ai pas trop apprécié (peut-être lié au personnage?). J'ai trouvé la fin prévisible arrivé dans les dernières pages. Un bon roman sympathique, court, juste ce qu'il faut.
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Ca faisait (trop) longtemps que j'entendais parler de Running Man.
Avec les Battle Royale, 1984 et autres dérives sociétales menant à une sur-surveillance de la société, à la délation, et à la violence exacerbée, ce titre est véritablement un classique. Mais n'a-t-il pas pris un coup de vieux ?
Disons que c'est un Stephen King, donc la mise en scène est un prétexte à autre chose : ici parler de l'omnipotence des médias, de la nature humaine, et de la pollution... Donc que les décors (très épurés comme d'habitude), et tous les objets sentent les années 80 à plein nez même dans leur représentation naïve du futur, ce n'est pas un problème. Peut-être même que ça sert à nous montrer notre impact à très court terme sur notre environnement. Par contre, si l'histoire prend bien et monte en crescendo avec un final explosif, je ne peux m'empêcher de penser que tout ça n'est pas bien novateur, même pour l'époque... C'est une dystopie très classique, sans grande surprise, et pas aussi haletante sur la durée que ce que l'on aurait pu croire. (Clairement, il y a un gros creux au milieu qui me laisse penser que King avait son idée de départ, sa vision de la fin, et il a bien fallu remplir !). Alors quoi ? Je suis peut-être très rude (clairement je le suis !), mais même pour 1982 je m'attendais à "plus". Peut-être parce que pour une fois King n'a pas voulu partir complètement dans la psychose et la paranoïa (là il aurait tout à fait pu) voulait se concentrer sur l'essentiel ? Disons simplement qu'aujourd'hui il est impossible de penser que les "riches" puissent ignorer le phénomène de pollution là ou les "pauvres" en ont pleine conscience. Je n'ai pas le recul nécessaire pour savoir si c'était plus crédible il y a 30 ans mais aujourd'hui Running Man apporte un divertissement tout à fait solide, mais j'ai du mal à voir pourquoi c'est un "classique" ? La traitement du contrôle des foules et des valeurs morales est excellent, mais je garde le sentiment que si Running Man est réussi, j'ai vu mieux ailleurs.
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Avec "Running Man", Stephen King nous propose une vision du futur aussi plausible qu'inconfortable.
Dans un monde ultra-pollué où seuls les riches peuvent se protéger avec des filtres à air hors de prix, les pauvres sont condamnés à regarder leurs enfants (quand ils peuvent en avoir après avoir travaillé dans des usines nucléaires sans équipement) mourir de la grippe ou d'un cancer, faute de protection et de soins.
Pour garder la populace sous contrôle, le bien nommé Libertel flatte ses instincts les plus bas en l'assommant de téléréalités plus morbides les unes que les autres.
C'est typiquement le type de roman de Stephen King que j'aime. Pas besoin de monstre ou de magie pour me faire trembler devant ce futur (pas si) éloigné.
Un compte à rebours rythme la traque de Ben Richards, héros d'une émission où tous les coups sont permis pour débusquer et tuer la cible, si possible en direct. Bien évidemment, la population est invitée à la délation, contre une récompense alléchante.
Une intrigue haletante, malsaine et réaliste à souhait.
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2025, dans un monde dystopique, où la frontière entre riches et pauvres n'est plus franchissable, où la pollution a atteint un tel niveau qu'elle menace la survie même de l'espèce, la classe dirigeante occupe la masse plébéenne avec des jeux où les candidats risquent leur intégrité physique, voire leur vie, pour quelques nouveaux dollars. Espérant pouvoir acheter des médicaments pour sa petite fille grippée, Ben Richards ne voit plus d'autres solutions que de se porter candidat.

La formule du pain et des jeux pour occuper le petit peuple a toujours eu cours; King l'a poussé à son paroxysme puisque le pain est absent. Cette dystopie éditée en 1982, se déroule en 2025; demain pour nous. Et Stephen King avait vu juste sur plusieurs points, dont le principal étant bien entendu l'explosion de la téléréalité et plus spécifiquement d'émissions de survie. Bon, nous n'en sommes pas au stade où la finalité est la mort des candidats, mais la mécanique est là, avec des spectateurs qui attendent du sensationnel, des frissons, de la violence, des drames...

Si on voulait définir un page turner, Running Man en est l'expression parfaite. Chapitré selon un compte à rebours inversé à partir de 100, il ne suffit que de quelques pages pour que le décompte poursuive sa course; il est donc très très difficile d'interrompre sa lecture.
Haletant dès les premières pages, le roman ne laisse aucun temps mort pour le lecteur, jusqu'à la toute dernière phrase.

Bien entendu, avec presque 50 ans d'écart entre le moment de l'écriture et la temporalité de l'intrigue (le manuscrit a été écrit début des années 70 et a d'abord fait l'objet de refus par les maisons d'édition), les lecteurs du 21e siècle trouveront que le tout à l'internet aurait certainement transformé l'intrigue et que la fin n'aurait sans doute pas été celle-là si le roman avait été écrit aujourd'hui.
Cependant, l'auteur avait quand même une bonne vue de ce que cet avenir lui réservait de sombre puisqu'à peu de chose près, tout tient encore la route: pollution excessive des véhicules roulant à l'essence (mais il n'imaginait pas l'électrique comme alternative), renforcement du clivage entre les communautés riches, de plus en plus riches, et pauvres, de plus en plus pauvres, abrutissement des masses par les médias télévisuels (tout ce qui s'y dit est vrai - quelle que soit la réalité),...
Ce qui est effrayant d'ailleurs, parce que Running Man semble sans doute plus réaliste en 2021 qu'il ne l'a été à sa sortie dans les années 80.
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J'ai toujours trouvé que lorsque Stephen King écrivait sous le pseudonyme de Richard Bachman, sa plume se faisait encore davantage acérée et cynique. Et Running Man ne déroge pas à la règle, puisqu'il nous décrit un début de XXIème siècle américain empreint de misère et de violence, dans lequel c'est le Réseau qui détient le monopole de tout – argent, culture, pensée… -, et dans lequel la télévision, sous le nom bien ironique de libertel, gouverne les foyers et tient sous sa coupe une population obnubilée par les jeux qui y sont diffusés. Jeux télévisés qui, d'une certaine façon, ressemblent à ceux que nous connaissons – les années 80, moment d'écriture, ayant été leur apogée -, puisque l'on y va pour gagner de l'argent, même si l'un de ceux-ci, le plus regardé, « La traque », mène à la mort ceux qui y participent contre ce même argent. En effet, le candidat choisi, après de nombreuses sélections, pour y participer, doit survivre pendant 30 jours aux assauts des Chasseurs, une équipe sans foi ni loi qui va le traquer dans tous les Etats-Unis.

Running Man raconte justement la traque d'un de ces participants, Ben Richards, qui a décidé de candidater pour pouvoir acheter des médicaments, devenus hors de prix, qui soigneront sa fille de 18 mois, atteinte d'une grippe qui dégénère en pneumonie. A partir d'un compte à rebours, qui débute à 100, nous suivons par l'intermédiaire de très brefs chapitres Ben, de sa prise de décision de participer, à sa traversée des Etats-Unis afin d'échapper aux Chasseurs. A travers le regard de Ben, nous découvrons une Amérique exsangue, à l'économie totalement morte, cernée par une pollution tout aussi mortelle dont personne ou presque n'a conscience – merci les jeux télévisés qui détournent parfaitement l'attention -, et dans laquelle règne un climat détestable : ainsi, pour gagner une prime, il est, par exemple, demandé de signaler la présence de Ben lorsqu'on le croise, histoire de faciliter la tâche des Chasseurs… Roman éminemment politique en somme, qui rend en certains points hommage à 1984 d'ailleurs, et qui renvoie bien davantage à la patte Richard Bachman de notre auteur.

Mais Running Man reste, malgré tout, un roman de Stephen King, chez qui règne, selon les opus, horreur ou suspense. Ici, bien sûr, c'est le suspense qui est omniprésent, la traque de Ben étant racontée tambour battant, sans aucun temps mort, ce qui rend parfaitement compte du ressenti du candidat au fil de ses rencontres plus ou moins heureuses. L'on découvre un homme qui, livré à lui-même, fait preuve d'une grande ingéniosité pour survivre, et qui, profondément indigné par la société dans laquelle il doit, depuis des années, justement survivre, va faire de cette traque une remarquable croisade contre le Réseau et la société des Jeux, au grand dam des premiers concernés qui ne s'attendaient pas à engendrer une telle bombe à retardement. Cynisme ultime, cette traque, en devenant croisade, et du fait de la combativité de son candidat, remporte des succès d'audience jamais égalés…

Un très bon roman en somme, même si j'ai trouvé la fin, comme souvent chez cet auteur, un brin poussive, car tout se goupille vraiment trop parfaitement pour en arriver au dénouement. Il n'en reste pas moins qu'il fait désormais partie de ceux que j'ai préférés, à côté de Salem, de Ça, de Bazaar, ou du Fléau, bien que dans un autre registre.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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En ouvrant ce livre,le compte à rebours démarre.

En le fermant, il s'arrête.

Entre temps, une chasse à l'homme éprouvante et spectaculaire !
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Dans un futur apocalyptique, Ben Richards se voit contraint d'intégrer un jeux de télé réalité afin de tenter de sauver sa fille qui se meurt d'une maladie infantile. Or la seule issue de cette course contre la montre c'est la mort.

Etonnement, j'ai adoré ce roman, mon précédent Stephen King (Salem) avait une grande déception. J'ai beaucoup aimé le compte à rebours, il y a de nombreux moments d'actions, peu de creux, un déroulement logique qui se tient, pas d'incohérence à mon gout. L'histoire est sombre à l'image des rues que sillonnent Ben. J'ai aimé sa répartie, le fait que malgré l'acceptation qu'il fait de la situation il poursuit son combat jusqu'au bout. C'est très intense, j'étais aussi tendu que Ben, j'ai rarement lâcher le livre pour faire autre chose. Très bon moment.


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Ce que la misère et l'oppression font de l'homme est terrifiant.
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Mon premier roman de Stephen King! Après m'être habitué à l'écriture de l'auteur, que j'ai trouvé un peu trop descriptif et donc long à démarré, j'ai avalé le livre à la fois fasciné et écoeuré ! Stephen King n'a vraiment aucune pitié !
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