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Comme dirait une amie à moi, le livre et la version cinématographique de "Running Man" sont complètement différents et n'ont rien en commun.
Pour être clair, livre est beaucoup mieux que le nanar avec Swcharzy.
Et ce malgré quand même que même dans le bouquin, il s'agit d'une SF dystopique un peu vieillissante se déroulant en 2025 mais cela reste très correct à lire.

Pour faire un pitch rapide, Ben Richards s'inscrit à une télé-réalité un peu morbide où les participants sont voués à être exécutés. Il décide de participer à ce jeu télévisé pour sauver sa femme et sa petite fille malade d'une pneumonie afin de récolter de l'argent pendant sa participation à la catégorie phare de cette télé-réalité qui se nomme "La Grande Traque" afin de pouvoir payer des médicaments pour sauver sa petite fille. (C'est un résumé de départ global pour ne pas spoiler).

Hormis ce pitch de départ, le film et le livre n'ont rien en commun. Pour le premier, le film ressemble plus à une sorte de "Fort Boyard" sanglant nanaresque.. Pour le bouquin, c'est une traque, une chasse à l'homme qui va se dérouler à travers les États-Unis.

Quand j'étais môme, je ne connaissais pas le bouquin, mais j'avais déjà personnellement vu le film, qui avec du recul est un peu absurde. Mais en découvrant le livre, je me rends compte à quel point ces deux formats sont complètement différents.

Si vous êtes très regardant sur les codes de la Science-Fiction passez votre chemin. Car comme je le disais plus haut, même si le livre est très sympa, il a quand même pris un petit coup de vieux.
Pour les autres si vous voulez passer un bon moment en compagnie de King et que vous êtes moins tatillons sur les détails de SF, alors "Running Man" peut certainement vous plaire.
En tout cas j'ai passé un super moment.
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Ben Richards ne supporte plus de voir son bébé mourir d'une maladie pulmonaire ou de savoir que sa femme se prostitue pour payer des médicaments sans effet. Il lui faut de l'argent, beaucoup d'argent. « Je suis au chômage depuis longtemps. Je veux travailler de nouveau, même si c'est pour devenir la victime d'un jeu truqué. Je veux subvenir aux besoins de ma famille. J'ai ma fierté. » (p. 32) Pour sauver sa fille, il décide de participer à un des nombreux jeux télévisés organisés par le Réseau et diffusés sans interruption sur le Libertel, objet de contrôle de masse dans un monde futuriste. Sa candidature est retenue pour le plus cruel et le plus implacable des jeux, la Grande Traque. « Cette émission est l'un des meilleurs moyens dont le Réseau dispose pour se débarrasser de personnes potentiellement dangereuses. Telles que vous-même, monsieur Richards. Elle existe depuis six ans. À ce jour, il n'y a pas eu de survivant. Pour parler franchement, nous sommes certains qu'il n'y en aura jamais. » (p. 44)

Voilà, la Grande Traque est lancée. Aux trousses de Ben Richards, il y a Evan McCone et ses Chasseurs. « Evan McCone était le chef des Chasseurs. Un descendant direct de J. Edgar Hoover et de Heinrich Himmler. Une incarnation de l'acier caché par le gant de velours cathodique du Réseau. » (p. 187) Ben doit tenir trente jours sans se faire attraper et descendre. Chaque heure passée lui rapporte cent dollars. Commence donc une immense course poursuite dans tout le pays. Tous les coups sont permis pour survivre : se cacher, se déguiser, bluffer, trouver des complices, prendre des otages, etc. Si Ben veut survivre, c'est pour empocher le pactole et sauver sa famille, mais peu à peu, sa motivation change : il voudrait renverser le système de ces jeux brutaux et sans pitié, faire prendre conscience au public qu'il n'est pas diverti, mais perverti. « Ils nous ont donné le Libertel pour que le peuple crève tranquillement, sans faire d'histoires. […] le Libertel nous tue. Pendant qu'on regarde leurs tours de passe-passe, on est aveugle au reste. » (p. 107 & 108)

Dans ce roman, il n'y a d'autre perspective de survie ou d'amélioration du quotidien que dans l'avilissement de l'être et sa soumission à des jeux ineptes et meurtriers. La mort devient un jeu, voire un enjeu : tiendra ou tiendra pas ? Et le public, aiguillonné par le Réseau, déverse sa haine sur le candidat désigné comme le mal incarné. « le public sera très agité, mais c'est ce que nous cherchons. Il veut que ça saigne, comme dans les matches de foot-à-mort. » (p. 56) Ici, nous sommes au-delà de la saine catharsis antique puisque la foule des téléspectateurs se fait meurtrière et criminelle, alléchée par l'idée de gagner quelques centaines de dollars si elle repère l'homme traqué. Dans Marche ou crève, l'auteur livrait une réflexion sur la mort absurde de jeunes gens sacrifiés pour l'honneur de la nation. Ici, il s'agit de désigner un ennemi public et diabolisé, mais également de mépriser la vie humaine au profit de l'audimat. Running Man est un autre très bon roman sur la valeur de l'individu au sein de la masse et face à la machine étatique. À mesure que le compte à rebours s'égrène et que les pages se tournent, le lecteur doit choisir son camp, même si l'issue du jeu ne lui appartient pas.
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Une télé-réalité imaginaire où un homme doit tenter de rester en vie malgré les chasseurs qui le poursuivent. Un futur inventé par King en 1982, bien avant la vague médiatique des « Survivors » et autres « Hunger Games ».

Beaucoup de sentiments et d'humanité dans les personnages, l'homme qui décide de participer à ce « jeu » mortel pour avoir l'argent nécessaire pour sauver sa petite fille malade, des gens solidaires et amicaux qu'il rencontre sur sa route, mais aussi des personnes qui n'auront aucun scrupule à le dénoncer pour recevoir une prime.

De l'action et des rebondissements, la fin aurait cependant été différente si King l'écrivait de nos jours.

Un King des débuts, sans surnaturel, un bon cru, avec le juste mélange de réalisme et d'imagination pour que le lecteur en redemande.
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J'ai rarement lu un roman aussi noir que Running Man. le monde décrit par Stephen King est effrayant : il y a le Libertel, qui rappelle, bien sûr, le Télécran du 1984 de George Orwell, les pauvres qui vivent dans les taudis de Co-Op City et les riches qui se divertissent aux dépens de ces mêmes pauvres. le roman est tourné en grande partie vers ces derniers : comme ils ont désespérément besoin d'argent, ils sont prêts à tout pour se nourrir et se soigner quitte à se ridiculiser pour amuser les plus riches (comme avec un jeu très cruel qui s'appelle « le Moulin de la Fortune ») ou, pire, à risquer la mort. C'est ce qui arrive à Ben Richards, le personnage principal de Running Man.

Ben Richards a été choisi pour participer à un jeu intitulé « La Grande Traque ». Ce jeu est effroyable. J'ai eu beau me dire qu'il s'agissait d'un récit de science-fiction, je l'ai trouvé horrifiant et révoltant. Pendant trente jours, Ben Richards doit échapper à des tueurs qui le traquent. Il doit donc fuir, se cacher, fuir encore, se cacher toujours. Et le pire, c'est que n'importe qui peut le dénoncer et aider à le capturer en échange d'un peu d'argent. Et comme les pauvres sont désespérés, on imagine que certains n'hésiteront pas à le faire. Il est terrible de ne jamais savoir à qui il est possible de faire confiance.

Running Man est un compte à rebours terrifiant, avec un héros qui n'a pas grand-chose à perdre, dans un monde qui ne tourne pas rond, un monde qui peut sacrifier, sans ciller, des malheureux pour de l'audience. Stephen King insiste ainsi sur deux points : le peu de valeur qu'a une vie humaine dans un monde corrompu par l'argent et la capacité des images et de la télévision à contrôler la population. Je préfère ne pas faire de parallèle avec notre monde de 2022, sachant que Running Man se déroule en 2025, mais il y aurait beaucoup de choses à dire…

J'ai beaucoup aimé ce livre, surtout la fin, mais il m'a fait peur. Et, paradoxalement, il m'a donné encore plus envie de lire Marche ou crève.
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Une autre histoire bien américaine dont le prémisse est : Un homme est prêt à tout pour gagner de l'argent parce qu'il n'a pas de sécurité sociale et que les médicaments sont onéreux.

Tout cela mêlé à un trope de SF : le jeu mortel où tout est permis, et où on peut gagner gros, à condition de survivre. Bien sûr, ce n'est pas long avant que l'ennemi soit le jeu lui-même et le système qui le permet.

Ajoutons à cela une critique de la société de spectacle et une bonne touche de "la télévision sert à abrutir les gens pour mieux les soumettre".

(Je suis nostalgique de l'époque, avant que les médias sociaux ne remettent le fascisme au goût du jour, où on pensait que la télévision était une menace sociétale.)

Bref, un thriller de SF très années 80, qui ne résonne pas nécessairement bien avec notre époque, mais qui reste divertissant. (Et qui est quand même beaucoup plus intéressant que l'adaptation hollywoodienne avec Schwarzenegger.)
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Petit retour aux années collèges, où la cassette vhs de Running Man ne prenait jamais la poussiere, et où Stephen King était le seul écrivain que j'ai daigné lire de mon plein gré. Et pourtant, c'est grâce à Babelio, récemment, que j'ai découvert que le film avec Schwarzy est en réalité une adaptation d'un roman du King. Honte sur moi.

Tentons donc de rattraper ses nombreuses années d'ignorance crasse en parcourant ces deux cents cinquante pages. Ce fut plutôt expéditif. Construit par une centaine de chapitres s'égrenant comme un compte à rebours, pas de temps-morts, passées les premières pages, et le lecteur ne pourra aisément reprendre son souffle une fois embarqué dans le récit.

Ben Richards et sa femme Cathy, chômeurs longue durée, assistent impuissants à la dégradation de la santé de leur fille de dix-huit mois. Fauchés, sans accès à des traitements efficaces, Richards prend la décision radicale de s'inscrire aux Jeux. Subtil mélange entre les jeux romains et notre chère téléréalité, de nombreux programmes variés proposent un contenu souvent sanglant, mais toujours révoltant. Mais on ne pense pas pareil, en 2025 à Co-Op City.
Cette dystopie nous plonge dans un univers dérangeant, gangrené par la violence, l'intolérance et la pauvreté. King nous propose une société terriblement sombre, où tout semble aller de travers, malgré des flics à chaque coin de rue.

Pour compléter le tableau, des personnages aux nerfs à vif, bruts et souvent désespérés, en opposition avec ceux issus de la bourgeoisie locale, écoeurante et caricaturale. Une plume assez classique chez l'auteur donc, agrémentée évidemment de dialogues bien fleuris.
L'intrigue, quant à elle, n'est pas en reste. Un rythme effréné, comme précisé plus haut, beaucoup d'action, et quelques pincées de psychologie.

Ceci étant dit, on est très éloigné de l'adaptation cinématographique qui m'a fait découvrir cette oeuvre. Petite déception, donc, à l'instar d'un Je Suis Une Légende par exemple. Mais, là aussi, cette version originale se révèle objectivement très intéressante, plus réaliste et moins SF que le film, et reste une très bonne "découverte".
Probablement 25 ans après avoir lu un livre de ce monsieur, ça fait plaisir de renouer avec son oeuvre, et depuis le temps que je lorgne sur le Fléau, ou La Tour Sombre, c'est peut être l'occasion de m'y remettre...
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J'ai lu ce livre après avoir lu hunger game et je ne peux que constater que Suzanne Collins n'a rien inventé. Dans le livre de Stephen King on retrouve la télé réalité, la dictature, la chasse à l'homme, les populations affamées et laissées à l'abandon. Même si le bouquin manque un peu de technologie, on plonge facilement au coeur de l'histoire. On vit avec le personnage principale toutes ses péripéties à en avoir le souffle coupé.
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Je n'ai pas grand-chose à ajouter aux excellentes critiques de LiliGalipette et de LaBiblidOnee.

Lu quasiment d'une traite.
Roman d'anticipation, construit en 100 chapitres prenant la forme d'un compte à rebours, l'action prend le pas sur l'introspection. Résultat : un roman court, haletant, sans temps mort.
Publié trois ans seulement après Marche ou crève, sous le pseudo de Richard Bachman également, Running man a avec ce dernier plusieurs points communs, dont une critique au vitriol de la téléréalité… et de ses téléspectateurs. Avec Running man, King enfonce le clou. Visionnaire, pressentait-il déjà l'ampleur que prendrait le phénomène encore balbutiant au moment de l'écriture de ces deux romans (la téléréalité est née aux USA au début des '70)? de plus en plus trash, on peut se demander jusqu'où elle ira. Toute puissance de l'image, du paraître. Manipulation. Abrutissement des masses. Jusqu'à l'assassinat collectif et jubilatoire de l'individu, de l'a-social. Tout cela est présent et… fait peur. J'ai trouvé ce roman particulièrement pessimiste, même pour un Stephen King. Quelques personnages sortent la tête de leur écran et tentent de se révolter, mais quand on voit le sort qui leur est réservé… Et que dire alors de la fin ? Une fin qui interpelle d'ailleurs, quand on lit le roman après 2001.

J'ai beaucoup apprécié ce roman que je place cependant un cran en-dessous de Marche ou crève (d'où les quatre étoiles).
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Une des rares incursions de Stephen King, dans le strict registre de la SF.

Dans un univers dystopique "classique" (USA en proie à la violence, la pauvreté et le cynisme du gouvernement), l'auteur nous raconte l'histoire de Ben Richards, un homme qui décide de tenter le tout pour le tout pour sauver sa fille malade. Pour cela il a besoin d'argent et il compte le gagner en participant à un jeux télévisé macabre ; vous êtes seul, sans ressources, traqué par des tueurs sans pitié et si vous survivez assez longtemps, vous empochez le pactole (toi le fan de JCVD qui me lit, penses-tu à "Chasse à l'Homme ? ^_^)

C'est bien évidemment à une critique acerbe des médias, de la société du spectacle qui, à défaut du pain, offre les jeux à un peuple rendu aveugle, que nous convie Stephen King. Et comme souvent dans les dystopies, c'est le pot de terre contre le pot de fer. La détermination et l'habilité de Ben Richards tiendront la dragée haute à ses impitoyables poursuivants, avant la fin tragique et dont la morale pourrait se résumer ainsi : le désespoir et l'oppression conduisent à la violence.

Le rythme du récit est haletant, et les chapitres égrainés comme un compte à rebours, font monter la tension et entraînent inexorablement le lecteur vers le dénouement. C'est un thriller trépidant, dans un univers dystopique dont les éléments sont aujourd'hui archi-connus....mais pas tant que ça à l'époque. Un des meilleurs romans de l'auteur écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman à mon avis. Stephen King est un grand maître du fantastique, mais il aurait pu devenir un grand maître de la SF s'il l'avait voulu. Peut-être est-ce tout simplement parce que c'est un grand écrivain.

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Comme disait je ne me souviens plus qui: le pire est toujours sûr.
Stephen King sait secouer la fiction, comme il convient pour capturer le lecteur dans des pages qu'il ne peut plus s'arrêter de tourner jusqu'au dernier mot du dernier chapitre de la dernière ligne.
En ce début de vingt-et-unième siècle, où certaines réalités s'avèrent pires que la fiction, Running Man prend un relief particulier dans ma mémoire que le film éponyme avait encore renforcé.
Avec ce livre, King nous entraînait dans une terreur qui n'avait plus rien de fantastique... Juste un peu d'avance sur une réalité devenue plus prégnante depuis l'an-dernier.
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