Des nouvelles, le fil conducteur n'est pas un personnage unique, mais les liens, les relations, les sentiments ou sensations que l'o
n nomme parfois l'amour. Des variations subtiles autour d'un thème, d'une série de situations.
Gyula Krudy a un ton, un univers bien à lui. Les couleurs n'y sont pas éclatantes, plutôt pastels, ou des dégradés subtils, qui ne donnent vraiment leur pleine mesure que l'une à côté de l'autre.
L'attirance, la passion semblent inévitables, mais en même temps il ne s'agit pas non plus de les prendre complètement au premier degré, une élégante distance s'établit entre les apparences et le monde le plus intime. Une passio
n n'est qu'un des possibles, et d'autres subsistent, en potentialité qui peut très vite devenir tangible. Aimer peut mener à la souffrance, au sacrifice ou à la mort, mais aussi peut se transformer en un éclat de rire. Ou en une trahison. Impossible de dire où s'arrête le jeu, qui est sincère, et qui ment. Qui meuble sa solitude, son manque dans un semblant d'abandon, et qui donne tout en faisant semblant de se moquer.
Une seule chose est sûre, impossible de se passer de ces moments, de ces sensations, de ces rencontres, sans lesquels la vie serait bien terne et bien ennuyeuse. Cela vaut la peine de souffrir parfois.