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Michel Courtois-Fourcy (Traducteur)
EAN : 9782264018199
414 pages
10-18 (12/09/1999)
3.75/5   269 notes
Résumé :
Londres, fin des années 70. Karim, dix-sept ans, tiraillé par sa double origine, court après les ennuis, le sexe et la gloire. Entre un père indien et sa british de mère, la communauté paki en mal d'intégration et une famille en mal de repères, il peine à se trouver. Jusqu'au jour où Pa se recycle en gourou New Age, jetant son fils dans la cohue de la vie, le show business et les expériences en tout genre...
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Prix Whitbread (puis nommé Prix Costa)

Années 70 - 80, banlieue sud de Londres. Karim, un jeune pakistanais de père, et anglais de mère, est en quête d'identité. Il ne sait quoi faire … papa aimerait bien le voir devenir médecin mais lui se voit comédien et cherche désespérément la façon de sortir de sa petite vie de banlieue … Son père, devenu le Bouddha de la banlieue, est invité dans diverses résidences afin de propager sa vision du monde. Un soir Karim l'accompagne et fait des rencontres qui changeront sa vie.

Roman d'apprentissage, critique sociale, écrit avec humour , drogue, sexe et “rock n'roll” . Parfois certaines descriptions sont assez précises et crues, ce qui n'enlève rien au déroulement des aventures de Karim. Les personnages secondaires, assez typés, apportent énormément de substance à l'histoire. Ils aiment, vivent, sans misérabilisme malgré ce que la vie leur amène. Excellente lecture d'un roman qui, parfois, décoiffe !
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Karim, un jeune Anglo-Indien, vit avec ses parents et son frère cadet dans la banlieue sud de Londres. À part ses frasques de bisexuel assumé, il s'ennuie ferme dans sa petite vie monotone de lycéen.
Pourtant, un beau soir, il surprend son père en train de s'envoyer en l'air avec Éva, une séduisante quadra qui participe aux séances de méditation que son paternel donne après son travail. Cet événement somme toute banal va bouleverser son quotidien de fond en comble. Lui-même fasciné par le côté « bobo » d'Éva, il n'hésite pas à suivre son géniteur et s'installe chez elle. Là, il découvre une nouvelle dynamique familiale où désormais tout semble possible.
En effet, Éva qui a compris l'incapacité du narrateur à se projeter dans un quelconque avenir professionnel va lui faire rencontrer un metteur en scène de théâtre avec lequel le courant passe tout de suite. En surjouant le « Pakistanais » paresseux, naïf, mais attendrissant sur les planches londoniennes des années 1970, Karim connaît un relatif succès qui l'emmène jusqu'à New York tout en lui ouvrant des horizons socioéconomiques que rien ne laissait présager...
Un premier roman rafraichissant de quatre-cents pages que je n'ai pas lâché tant la critique sociale sur un mode humoristique de l'ultime épisode travailliste au Royaume-Uni m'a enchantée. Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, derrière les portraits au vitriol de la communauté indienne musulmane d'une part, de la bohème artistique d'autre part, on découvre des personnages d'une étonnante complexité.
Tiraillés entre leur origine familiale, les rêves de l'époque punk et des vies amoureuses trépidantes, les protagonistes peints par Hanif Kureishi révèlent des fêlures qui les rendent profondément attachants et réalistes, ce qui ne gâche rien !
Alors que j'avais commencé ce livre avec le plus grand scepticisme, je me suis déjà mis en quête de Black Album, où l'on s'immerge dans la nébuleuse islamiste britannique des années 1990. À suivre.
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On s'amuse beaucoup à la lecture des tribulations de ce jeune Karim, 17 ans, métis issu d'un indien et d'une anglaise.

Nous voici donc dans la banlieue de Londres, dans une communauté pakistanaise haute en couleurs.

Le père de Karim s'est découvert des talents de gourou new âge et une amoureuse de la bourgeoisie qui par son originalité et ses relations va complètement chambouler la vie de Karim et lui donner un sens.

c'est un roman avec du rythme, sans temps mort et beaucoup d'ironie. On s'amuse beaucoup et on se demande où veut nous emmener l'auteur.
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"Je m'appelle Karim Amir et je suis anglais de souche, enfin presque." Avec cet incipit, on souri et on se dit qu'on va s'en payer une bonne tranche. Londres vit les heures enthousiasmantes du rock progressif et psychédélique; les cheveux sont longs, les sexes mal définis, et les tenues chamarrées au possible. le papa de Karim, fonctionnaire aux appointements modestes, musulman renégat, se fait passer pour un Bouddhiste, mieux, pour un maître ès yoga, afin d'épater les bobos avides de sagesse orientale prostrés en méditation, et pouvoir en toute quiétude travailler sa maîtrise du Kamasutra avec la maîtresse de maison. Notre héros et narrateur joue quant à lui au grenier, dans les volutes capiteuses d'herbe, à touche pipi avec Charlie, le fils de maison, adonis et icône absolue de notre héros. Bref, Karim vit les heures fiévreuses et exaltantes de la découverte de soi et de tous les possibles.

C'est avec l'humour, l'irrévérence, l'insolence et l'humanité de son regard aigu et décalé que Kureishi nous convie à suivre sa virée passionnante à travers la grande mégalopole londonienne. Anwar "l'oncle" épicier au idées rétrogrades; Jamila sa fille, la pasionaria anarchiste, immolée sur l'autel du mariage arrangé, contrainte d'épouser un infirme branleur et bedonnant, Changez, alias "le tueur au Godemiché"; "Gin et Tonic" oncle et tante snobs, alcooliques et coincés; Charlie, parangon de l'opportunisme ... La galerie des personnages décris, variée et attachante, permet la satyre réjouissante des ridicules et turpitudes de la société londonienne à travers ses communautés, ses classes sociales, ses aspirations. Ajoutez-y les références nombreuses à la culture pop et alternative, au climat contestataire et revendicatif des années 60 et 70, vous obtenez un livre drôle, mémorable, et proprement jubilatoire. London Calling!
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Lu en VO.
Un roman qui se lit très bien, intéressant et riche en références musicales, philosophiques... de l'humour, de l'amour et une bonne dose de sarcasmes bienvenus. Les personnages sont bien travaillés, atypiques ; j'ai bien aimé celui de Karim, qui se cherche, déjoue les conventions, évolue et se transforme. Une belle satire de la société britannique, de ses clichés mais aussi des clichés raciaux (pour ne pas dire racistes), ethniques que chacun de nous a.
Une lecture qui fait du bien, donc.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
"Avant de m'endormir, je fantasmais à propos de Londres, et de ce que je ferais là-bas, quand la ville m'appartiendrait. Londres avait un son particulier. C'était, il me semble, des types dans Hyde Park, qui jouaient du bongo avec leurs mains. Il y avait aussi l'orgue électronique des Doors dans Light my fire. Et là-bas des gamins habillés en manteaux de velours menaient une vie libre; des milliers de Noirs y vivaient, de sorte que je ne me sentirais pas bizarre."
p.182
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[...] Ma mère était une femme potelée qui n'attachait guère d'importance à son corps. Elle avait un visage rond et pâle et de gentils yeux mordorés. Elle considérait son corps comme un objet gênant qui l'entourait, uen sorte d'île déserte, inexplorée, sur laquelle elle aurait échoué.
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[...] Comme beaucoup d'indiens, mon père, quoique petit, était beau et bien fait avec des mains délicates et des manières gracieuses. À côté de lui, la plupart des anglais donnaient l'impression d'être des girafes maladroites. [...] Il était en particulier aussi fier de sa poitrine que nos voisins l'étaient de leur cuisinière électrique. Au moindre rayon de soleil, il enlevait sa chemise, se précipitait dans le jardin avec un transat et son journal.
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Dans 80 ans, nous serons tous morts. (...) nous nous conduisons comme s'il n'en était pas ainsi, comme si nous n'étions pas seuls, comme si n'arriverait jamais ce moment où chacun de nous se rendra compte que sa vie est finie, on fonce sans frein à toute vitesse vers un mur de briques.
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« Ta mère me tracasse, dit-il. Elle ne participe jamais à rien. Il n’y a que moi qui fais un foutu effort pour tenir toute cette famille ensemble. C’est pas étonnant que j’aie besoin de méditations afin de rester calme et détendu. » (Gentiment, je lui suggérai : « Pourquoi ne divorces-tu pas ?
— Parce que tu n’aimerais pas ça. »
Mais un divorce n’était pas une chose qui risquait de leur arriver. En banlieue (en 1970), les gens rêvent rarement de partir à Ia recherche du bonheur. Tout est affaire d’habitudes et d’endurance : la sécurité et la tranquillité sont la récompense de l’ennui.
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Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
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