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EAN : 9782734905035
Librairie théâtrale (01/02/2011)
2.5/5   1 notes
Résumé :
3 h. -3 f. + figuration - Durée : 45 mn Edgard doit se marier avec Henriette Veauvardin, mais l'imprudent à une liaison avec sa propre bonne, Florestine, qui est très exclusive en la matière. Sous la menace de la jeune femme, il simule une rage de dents qui l'empêche de se rendre chez ses futurs beaux-parents, pour la signature du contrat. Mais Veauvardin, désireux de conclure le mariage, arrive chez notre prétendu avec le notaire et les invités. Florestine, courrou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pièce de Marc-Michel (qu'on oublie toujours, le pauvre) et de Labiche datant de 1852, Edgard et sa bonne me semble un bon exemple de ce qu'allait et aimait voir le public des boulevards.


C'est un vaudeville construit sur un prétexte on ne peut plus conventionnel : Edgard Beaudeloche a une liaison avec la femme de chambre, Florestine, alors que sa mère lui a d'ores et déjà arrangé un mariage avec la jeune Henriette Veauvardin. La pièce se déroule d'ailleurs le jour-même où le contrat de mariage doit être signé. Edgard cherche à se défaire de Florestine tout en lui mentant impudemment sur son mariage imminent. S'ensuivent les péripéties habituelles. On pense à La puce à l'oreille de Feydeau, qui est d'une autre envergure...


Tout l'intérêt de ce vaudeville tient dans la rapidité des échanges et des déplacements des personnages, car c'est véritablement mené au pas de charge. À la lecture, évidemment, pas simple de suivre ce rythme effréné. Autre problème toujours inhérent à la lecture : de nombreuses chansons sont intercalées entre les dialogues. Il paraît donc évident que ce n'est pas du tout un texte à lire. Cela dit, je ne suis pas certaine que j'aurais aimé la musique si j'avais assisté à une représentation... Ce serait sans doute plus drôle qu'à lire, certes, mais qu'est-ce que l'intrigue est convenue ! Ce qui sauve le tout, c'est la fantaisie quelque peu débridée qui apparaît par le biais du futur beau-père d'Edgard, avec son projet de remplacer des cochons chasseurs de truffes (mais qui mangent ces mêmes truffes) par une somnambule extra-lucide (qui trouvera mais ne mangera pas les truffes, comme c'est bien pensé !) On sent, malgré ça, que Labiche et Marc-Michel ne se sont pas trop fatigués, ont fait ce qu'il savaient faire, et donné au public de l'époque exactement ce qu'ils voulaient, sans plus d'ambition que ça.


Avec toutes les pièces écrites par Labiche (172, je crois, publiées en oeuvres complètes avec son accord, mais bien plus au total), on se doute bien qu'une bonne partie ne relève pas du meilleur. Comment choisir ? Au moins, comme lorsqu'on lit Scribe ou Meilhac, on a avec Edgard et sa bonne une idée de ce qui plaisait en 1852 : ça ne rapportera guère de profit qu'aux gens intéressés par l'histoire du théâtre, et plus particulièrement à l'histoire du théâtre français du XIXème, et plus spécifiquement à l'histoire du théâtre de boulevard du XIXème. Ce qui ne fait pas forcément grand-monde, hein.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
VEAUVARDIN.. Figurez-vous que, le 27 septembre dernier... dans ma terre du Berry... on a trouvé deux truffes...
EDGARD, lui donnant aussi son chapeau. Qui ça?
VEAUVARDIN. Ceux qui les trouvent ordinairement... les... mais ils ont la fâcheuse habitude de les manger incontinent...
EDGARD, tirant sa montre. Dites donc, cinq heures un quart !
VEAUVARDIN. Ça m'est égal... Alors, j'ai eu l'ingénieuse idée de les remplacer par une somnambule... qui les trouverait... sans les manger !... ça serait une opération magnifique... je lui donnerais cinq pour cent dans les bénéfices... mais il faut qu'elle soit lucide ! Je cherche un sujet dans tout Paris... et si je peux mettre une fois la main dessus…
EDGARD.
Si nous nous en allions?

Scène VII
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Vidéo de Eugène Labiche
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Jean-Basptiste Sastre et comédien et metteur en scène. Après des études au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique de Paris, il signe en 1995 sa première mise en scène, Histoire vécue du roi Toto, d'après l'oeuvre d'Antonin Artaud. Il montera par la suite des textes de Genet, Duras, Marlowe, Büchner, Marivaux, Labiche ou Coleridge. Son travail de metteur en scène ne consiste pas seulement à assurer la direction d'acteurs, mais aussi à créer avec ceux qui l'accompagnent, et plus particulièrement les poètes et les plasticiens dont il s'entoure, une esthétique propre à chaque spectacle. À partir de 2005, Jean-Baptiste Sastre, alors lauréat de la Villa Médicis hors les murs à Londres, débute un travail sur le théâtre élisabéthain et tout particulièrement sur La Tragédie du roi Richard II. En 2018, il présente au Festival d'Avignon La France contre les robots de Georges Bernanos, co-adapté avec Gilles Bernanos.
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