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EAN : 9782092833193
1 pages
Nathan (01/03/1988)
3.56/5   8 notes
Résumé :
Le plus grand auteur comique français après Molière, Labiche décrit avec férocité les moeurs de la bourgeoisie du Second Empire dont le mot d'ordre est : Enrichissez-vous. Ici deux familles : les Malingeard et les Ratinois veulent marier leurs enfants et c'est aussitôt la course à la dot. Les mères commencent une compétition à la fortune et, devant les maris consentants mais un peu ébahis, s'envoient à la tête toilettes éblouissantes, loges à l'opéra, domestiques...... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Relecture de cette comédie étudiée lorsque j'étais au collège. Déjà à cette époque elle semblait bien désuète, alors maintenant... reste que le fond, car l'homme ne change guère ont trouvera toujours des vaniteux, des orgueilleux, des gens qui jettent de la poudre aux yeux.
Je serais très étonnée d'apprendre que cette pièce est encore jouée... Je ne lui trouve rien d'exceptionnel... comme les vieilles demeures du 19ème siècle, elle sent beaucoup le renfermé. Un voyage dans le passé...
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Quand les bourgeois veulent se jeter de "La poudre aux yeux" pour paraître plus riches qu'ils ne sont, ils risquent de mettre en péril le mariage de leurs enfants qui s'aiment.
En deux actes, Eugène Labiche montre son talent de caricaturiste avec ce vaudeville créé en 1861.
Frédéric Ratinois est un jeune avocat qui fréquente assidûment les Malingear pour jouer des romances au piano avec leur fille Emmeline.
Afin d'éviter les qu'en-dira-t-on les deux familles vont se rencontrer pour discuter d'un éventuel mariage.
La mère d'Émeline pense qu'il faut éblouir les futurs beaux-parents. de là, subterfuges et mensonges entre les deux familles vont entraîner une escalade qui montre l'importance du paraître et de l'argent chez ces bourgeois.
Cette parodie est rondement menée mais ce que je peux reprocher à Labiche c'est qu'il annonce clairement que ce sont les femmes qui souhaitent jeter de la poudre aux yeux. On entend de la bouche de Ratinois quand il prend conscience que la surenchère qu'ils font sur la dote risque de compromettre le mariage : "Mais ce n'est pas ma faute... C'est la faute de ma femme, elle me le payera!". Mais heureusement les masques vont tomber et c'est beaucoup mieux comme ça.

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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
MADAME RATINOIS, bas à son mari,
Parle! courage!...

RATINOIS, bas,
C'est inutile... Ils ne voudront pas,

MADAME MALINGEAR,
Nous vous écoutons.

RATINOIS, très ému,
Monsieur et madame... je suis père... j'ai un fils unique... Frédéric...

MALINGEAR,
Nous le connaissons,

MADAME MALINGEAR,
Un charmant jeune homme!... qui veut bien quelquefois honorer nos salons de sa visite...

RATINOIS, bas, à sa femme,
Nos salons! Tu vois, ils ont plusieurs salons... Ils ne voudront jamais!

MADAME RATINOIS, à son mari,
Mais va donc!...

RATINOIS,
Ce jeune homme, qui est avocat, n'a pu voir votre demoiselle... votre honorable demoiselle... sans songer à une alliance... qui l'honorerait... en nous honorant... s'il pouvait entrer dans notre honorable famille... que tout le monde honore.

MADAME MALINGEAR, jouant l'étonnement,
Comment!...

MALINGEAR, de même,
Est-il possible!...

RATINOIS, bas, à sa femme,
Là!... tu vois?... Allons-nous-en!

MALINGEAR,
Monsieur, je vous avoue qu'une pareille demande... faite à l'improviste... nous surprend un peu!

RATINOIS, de même,
Allons-nous-en!

MALINGEAR,
Un mariage est une chose délicate... et nous vous demandons la permission de nous consulter... de réfléchir.

MADAME RATINOIS,
Comment donc!... c'est tout naturel!

Acte premier, scène XII
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{N. B. : Ce passage sera repris presque mot pour mot par Sacha Guitry dans sa pièce Une Petite Main Qui Se Place.}
MADAME MALINGEAR : Tiens… tu étais sorti ?… D’où viens-tu ?…
MALINGEAR : Je viens de voir ma clientèle.
MADAME MALINGEAR : Ta clientèle ! Je te conseille d’en parler… Tu ne soignes que les accidents de la rue, les gens qu’on écrase ou qui tombent par les fenêtres.
MALINGEAR : Eh bien, ce matin, on est venu me chercher à six heures… chez moi… J’ai un malade.
MADAME MALINGEAR : C’est un étranger, alors ?
MALINGEAR : Non… un Français.
MADAME MALINGEAR : C’est la première fois, depuis deux ans, qu’on songe à te déranger.
MALINGEAR : Je me lance.
MADAME MALINGEAR : À cinquante-quatre ans, il est temps ! Veux-tu que je te dise : c’est le savoir-faire qui te manque, tu as une manière si ridicule d’entendre la médecine !

Acte I, Scène 2.
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ROBERT, éclatant.
Non, je ne permets pas! Vous êtes des vaniteux, des orgueilleux!...

MALINGEAR
Monsieur!...

RATINOIS
Mon oncle!

ROBERT
Ah! Voilà un quart d'heure que je me retiens... il faut que ça parte!... Vous cherchez depuis quinze jours, à vous éblouir, à vous mentir, à vous tromper...

TOUS DEUX
Comment?

ROBERT
Oui, à vous tromper, en vous promettant des dots que vous ne pouvez pas donner. Est-ce vrai?... En vous pavanant dans une existence, dans un luxe qui n'est pas le vôtre!

RATINOIS
Mais...

ROBERT
Il n'y a pas de mais!... J'ai fait causer tes domestiques! Quand je veux savoir, je cause avec les domestiques... c'est mon système.
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MALINGEAR
Emmeline est triste... elle ne mange plus.

MADAME MALINGEAR
Si je faisais venir le médecin?

MALINGEAR
Le médecin?... Eh bien, et moi?

MADAME MALINGEAR
Ah! oui, c'est juste!... (A part.) C'est plus fort que moi... je n'ai aucune confiance en lui!
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SOPHIE, un panier sous le bras
Alors, madame, il ne faudra pas de poisson?

MADAME MALINGEAR, assise à droite du guéridon et travaillant
Non!... Il a fait du vent toute la semaine, il doit être hors de prix... Mais tâchez que votre filet soit avantageux.

SOPHIE
Et pour les légumes?... On commence à avoir des petits pois.

MADAME MALINGEAR
Vous savez bien que les primeurs n'ont pas de goût... Vous nous ferez un chou farci.

SOPHIE
Comme la semaine dernière?...

MADAME MALINGEAR
En revenant du marché, vous apporterez votre livre... Nous compterons.

SOPHIE
Bien, madame. (Elle sort à droite.)
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Vidéo de Eugène Labiche
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Jean-Basptiste Sastre et comédien et metteur en scène. Après des études au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique de Paris, il signe en 1995 sa première mise en scène, Histoire vécue du roi Toto, d'après l'oeuvre d'Antonin Artaud. Il montera par la suite des textes de Genet, Duras, Marlowe, Büchner, Marivaux, Labiche ou Coleridge. Son travail de metteur en scène ne consiste pas seulement à assurer la direction d'acteurs, mais aussi à créer avec ceux qui l'accompagnent, et plus particulièrement les poètes et les plasticiens dont il s'entoure, une esthétique propre à chaque spectacle. À partir de 2005, Jean-Baptiste Sastre, alors lauréat de la Villa Médicis hors les murs à Londres, débute un travail sur le théâtre élisabéthain et tout particulièrement sur La Tragédie du roi Richard II. En 2018, il présente au Festival d'Avignon La France contre les robots de Georges Bernanos, co-adapté avec Gilles Bernanos.
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