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Hans Christian Andersen (Autre)
EAN : 9782226476944
104 pages
Albin Michel (16/11/2022)
4.35/5   65 notes
Résumé :
Dans les profondeurs marines vivent le roi de la Mer et ses six filles sirènes. Le jour de ses quinze ans, la benjamine est autorisée, comme le veut la tradition, à monter à la surface de l’eau pour observer de plus près le monde des humains. Fascinée, elle tombe immédiatement amoureuse d’un prince. Pour le séduire, elle accepte de renoncer à sa queue de sirène et de perdre l’usage de sa voix…

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D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours adoré les contes et ma bibliothèque d'enfant en débordait : contes traditionnels classés par pays et par régions, recueils illustrés et simplifiés des contes des seigneurs Perrault, Grimm et Andersen, albums enluminés d'éditions plus ou moins vintage hérités de mes cousins et cousines… Et puis, j'ai été infiniment chanceuse : ces histoires-là, je me les faisais lire, raconter… Et mon père, ce héros, se passait même des livres pour se faire conteur et m'offrir toutes ces histoires. Quant à ma mère, faisant fi des récits déjà existants dont elle s'était lassée et qu'elle trouvait parfois poussiéreux, elle inventait pour ma soeur et moi ses propres contes.
C'est un peu pour tout cela à la fois que je n'ai jamais cessé de les aimer… D'autant qu'en grandissant, j'ai découvert la part sombre et tourmenté de ces récits grâce à un professeur de lycée, grâce aux albums de Malicorne, grâce à la Bretagne et à mon obsession pour le folklore, l'oralité… Alors, oui je l'avoue, ma préférence va vers les contes traditionnels mais je voue un culte, rien de moins, tout de même , à la très sainte Trinité Grimm, Andersen et Perrault . J'ai un faible pour les premiers et le troisième m'a parfois rebuté avec son habillage Grand Siècle d'histoires moins précieuses. Quant au second… C'est tout de même étrange de faire des récits d'Andersen des contes, au fond, ils n'en sont pas. Pas vraiment. Quoique… Mais quelle poésie, quelle grâce ! Beauté et cruauté mêlées pour des histoires romantiques indéfinissables, qui ne peuvent appartenir qu'à leur auteur. Petite, j'aimais infiniment « Cinq dans une cosse », « Les souliers rouge »… « La petite fille aux allumettes » me torturait mais qu'est ce que j'aimais me la faire raconter ! Quant à «  La Petite Sirène », c'est peu de dire qu'elle m'a traumatisée (un traumatisme au moins équivalent à celui occasionné par la lecture de «La Rose et le Rossignol » de ce cher Oscar Wilde!). Moi qui avait été biberonnée à la version (que j'adore!) de Walt Disney, j'ai bien cru de pas me remettre de la Petite Sirène d'Andersen et de sa mélancolie, de son désespoir…
Pourtant, j'ai bien fini par en guérir et pire que tout : j'ai aimé à retomber malade tant je l'ai lu et relu, tant je l'ai aimé. Pour ce désespoir et cette mélancolie justement…
Ainsi quand mon peintre et dessinateur préféré a annoncé qu'il illustrerait « La Petite Sirène » pour la collection de classiques illustrés qu'il dirige (et pour laquelle il a déjà enluminé un « Bambi » absolument sublime), je n'ai eu de cesse d'attendre l'ouvrage en question.
L'attente fut longue mais quand on tient entre les mains le joyau qu'est «La Petite Sirène » illustré par Benjamin Lacombe pour Albin Michel, on ne peut que se dire que cela en valait la peine.
Comme toujours, le livre est une véritable merveille, soignée, élégante et ses illustrations sont un cadeau d'une grâce absolue, mêlant à la beauté la plus pure un rien de douleur, le blanc des peaux à la flamboyance des couleurs qui se déploient, vibrantes, violentes, lumineuses. Je conçois qu'on puisse ne pas aimer le style de Benjamin Lacombe, très romantique et parfois sombre, empruntant autant à Tim Burton et à ses amours gothiques qu'aux préraphaélites mais on est bien obligés d'admettre que ces traits-là ont une vraie singularité, qu'ils ne ressemblent à aucun autre et que c'est de cette étrangeté là que viennent leur poésie et leur beauté… Et puis, ils vont si bien à Andersen…
J'aurai pu rester des heures à contempler chacune des illustrations qui habillent l'ouvrage, à me perdre dans les paysages du royaume du roi des Mers, à admirer ses filles aux chevelures enchevêtrées, à me sentir envoûtée par la beauté fascinante et ténébreuse du prince, à attendre le cri d'un oiseau face au château où à tout oublier dans le flamboiement du crépuscule incendiant la surface de l'océan. J'aurai pu me noyer dans le bleu et le violet, dans le pantone rose fluo aussi surprenant qu'hypnotique tant la beauté du livre et de ses illustrations coupent le souffle…
Outre les images, il y a le texte aussi. « La Petite Sirène » n'est pas une énième version illustrée du conte qu'on aurait abrégé pour l'occasion, croyant devoir réserver pour des éditions de poche ou dites « adultes » le texte intégral. C'est là d'ailleurs tout le sel de cette collection dont le désir et le projet sont de présenter à un lectorat différent des classiques dans ce qu'ils ont de plus exigeants mais de manière différente, moderne… Ainsi, ici, c'est le texte complet d'Andersen qui nous ait offert dans toute sa beauté, dans tout son romantisme et dans une traduction à la fois fluide et très littéraire. Ce fut pour moi un tel plaisir de retrouver la petite sirène, son père, ses soeurs, ses rêves d'ailleurs et son impossible amour. Quelle joie de relire cette histoire, quelle joie – étrangement – d'en ressortit à nouveau si triste, si pleine de larmes et d'émerveillement… Je suis toujours poignardée par cette fin et j'ai toujours mal pour elle voyez-vous...
Et puis, cette version propose une fin inédite, biffée par Andersen qui donne une lumière nouvelle au récit, tout comme le regard nouveau porté par Benjamin Lacombe sur cette histoire qui à bien des égards pourrait aussi être celle de son auteur. Agrémenté d'une préface et d'une postface qui font la part belle à l'analyse de l'oeuvre du conteur danois ainsi qu'à sa biographie, « La Petite Sirène » se fait récit intime, plaidoyer déchirant quant à l'identité, cri d'amour et de douleur. Bien sûr qu'on peut lire ce texte universel et gracieux sans l'aide cette clef, bien sûr qu'elle ne change rien. Mais elle est là, la clef, et ce qu'elle dit m'a rendu la petite sirène encore plus belle et déchirante , parce qu'emplie de signification, d'une signification à laquelle Andersen aurait peut-être bien voulu qu'on prête attention.
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Dans l'océan au fond des profondeurs se trouve le château du roi des mers qui avait six princesses. le roi était veuf. La grand-mère dirigeait la maison. Les princesses aspiraient à explorer le monde des terriens c'est-à-dire hors de l'eau. La grand-mère le leurs permis une fois l'âge de quinze ans atteint. Les six, de la plus grande à la plus petit se suivaient chacune d'un an. Arriva le tour de la plus jeune qui était la plus jolie. Légère comme une bulle d'air, elle monta à la surface et explora son nouvel environnement. Elle nagea vers un bateau. Une fenêtre donnait sur un salon. Elle vit une foule de personnes en grandes toilette. On célébrait l'anniversaire d'un fort beau prince de seize ans. Une tempête se leva, le navire coula et la petite sirène sauva le prince. de cette aventure, elle se posa mille questions et s'informait auprès de sa grand-mère s'il n'était pas intéressant de vivre comme les humains avec une âme immortelle après la mort. Sa grand-mère le lui déconseillait disant qu'il valait mieux pleinement profiter des trois cent ans de vie des sirènes. La petite sirène curieuse de tout demanda à sa grand-mère
― Ne puis-je rien faire pour obtenir la vie éternelle.
― Si dit la grand-mère, il faudra qu'un homme tombe amoureux de toi. En t'aimant de tout son coeur et de toute sa pensée, alors son âme passerait en toi et tu aurais part au bonheur des hommes. Mais ajoute la grand-mère cela n'arrivera jamais car les hommes n'aime pas ta queue de poisson.
Afin de pouvoir être aimée par le prince qu'elle a sauvé, elle se demande si la solution ne peut être trouvée en s'adressant à une sorcière. J'arrête ici le déroulé de l'histoire pour ne pas dévoiler l'intrigue

Voici quelques aspects du texte qui découle de l'analyse :
La volonté d'aboutir peut passer par la souffrance.
Tout n'est pas toujours rose. L'auteur n'hésite pas à adopter une description cruelle
Une sorcière donne souvent, accorde satisfaction aux demandeurs tout en cherchant un profit en échange, financier ou autre.
Le bien que l'on fait à autrui n'est pas toujours reconnu.
Il y a solidarité entre les soeurs sirènes
Il vaut mieux s'en tenir à ce que l'on a plutôt que de chercher l'impossible.
La petite sirène avait la marche à suivre pour obtenir l'immortalité. L'auteur nous réserve une finale inattendue.
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Dans ce recueil Benjamin Lacombe a réussi à me faire redécouvrir ce merveilleux conte de mon enfance. Les illustrations subliment à la fois sombre et coloré redonnent vie à cette histoire d'Andersen. Je suis une fan inconditionnelle de cet auteur et je ne pouvais pas passer à côté de ce magnifique ouvrage.
Un très bel objet livre que je ne me lasse pas de regarder.
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La petite sirène est le conte qui m'a le plus fait rêver étant enfant. Je trouvais merveilleux d'imaginer un monde entier sous les mers, ainsi qu'un peuple de sirènes y évoluant autour d'un magnifique palais.
Mes yeux d'enfant ne comprenaient pas cette sirène qui, motivée par l'amour, sacrifiait sa voix pour des jambes humaines. Moi qui aurait tant voulu être une sirène !!
Et puis j'ai compris qu'on voulait toutes les 2 changer de monde...
Et l'abnégation de mon héroïne m'a toujours guidée et inspirée.
Aujourd'hui, c'est sous les traits du talentueux Benjamin Lacombe que je la redécouvre avec bonheur, et que je relis son histoire avec mes yeux d'adulte.
On y découvre l'histoire de son auteur, Hans Christian Andersen, et le personnage auquel il s'est identifié pour écrire son histoire...
Le travail réalisé est non seulement formidable historiquement parlant, mais également d'un point de vue humain. La correspondance qui nous est rendue accessible en fin d'ouvrage donne une clé de compréhension de l'oeuvre, ainsi que la magnifique postface.

Un superbe ouvrage !
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La petite sirène c'est un chef d'oeuvre d'Andersen dont Benjamin Lacombe nous offre un inédit (une fin plus courte jamais publiée).
Comme beaucoup, j'ai vu le Disney sans me douter de la véritable tragédie qui se joue dans le conte initial, ni des nombreux thèmes qu'Andersen à cacher entre ses pages.
On peut d'abord saluer la magnificence des dessins et des teintes utilisées : des roses et des violets fluorescents, qui se marient merveilleusement bien avec le milieu aquatique. Un magnifique ouvrage, un livre bijou ! Certains dessins rappellent l'univers de Tim Burton (que j'adore). Un régal pour les yeux.
Quant à l'histoire, la petite sirène est considérée comme son oeuvre la plus intimiste. Andersen se serait cacher sous les traits de la sirène, ne pouvant jamais atteindre l'amour incandescent qui le brûle pour le prince. Des facettes que je ne connaissais pas, la chance de découvrir en fin d'ouvrage des correspondances de l'auteur inédites, je ne peux que vous recommander cette lecture !
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