Cet ouvrage est un chef d'oeuvre pour tous les passionnés de philosophie antique.
C'est un véritable panorama de plusieurs siècles, où les plus illustres philosophes de toutes les écoles (ou, disons, les plus connues) et courants sont présentés. Énormément d'informations concernant les philosophes d'alors ne nous sont parvenus que par le biais de cet ouvrage. Ainsi, les lettres d'Épicure ne nous sont parvenus que grâce à cet ouvrage. Sans cela, toute l'oeuvre de cette référence de l'antiquité seraient perdue, à l'exception de quelques sentences vaticanes dont la paternité semble être mise en cause.
Le revers de la médaille, c'est que les anecdotes réelles et les légendes sont allègrement mélangées, si bien qu'il est difficile de savoir ce qui est vrai et ce qui est inventé dans ce recueil. le fait que l'auteur (dont on ne sait rien, paradoxalement, pour un biographe de cette importance) ait écrit son texte plusieurs siècles après les événements y est pour beaucoup.
Commenter  J’apprécie         60
Rencontres des isolés, sceptiques, des épicuriens et des pythagoriciens tandis que stoïciens et cyniques se croisent.
De dialogues en monologues, les avis se confrontent, les astres s'arrondissent et se dispersent et le vocabulaire se fait langage.
Portes de savoirs et de connaissances à découvrir de pages en livres.
Commenter  J’apprécie         70
Mon livre de chevet (avec le tome 2) pendant des années ! Je m'y plongeais dès que j'avais besoin de retourner au sources de la philosophie de manière agréable . C'est un livre-bible qu'il faut avoir sous la main quand on aime la philo antique. On y découvre la vie et l'oeuvre de nombreux philosophes et nous permet d'avoir un aperçu général de cette époque.
Gros ou petit défauts... La ligne entre la réalité et la fiction ( le mythe) est parfois flou et l'on ne sait pas si tout ce qui est relaté dans ces 2 tomes sont vrais à 100 %.
Un livre que je conseille.
Commenter  J’apprécie         30
Ἑκάτων δέ φησι καὶ Ἀπολλώνιος ὁ Τύριος ἐν πρώτῳ Περὶ Ζήνωνος, χρηστηριασαμένου αὐτοῦ τί πράττων ἄριστα βιώσεται, ἀποκρίνασθαι τὸν θέον, εἰ συγχρωτίζοιτο τοῖς νεκροῖς· ὅθεν ξυνέντα τὰ τῶν ἀρχαίων ἀναγινώσκειν.
"Hécaton dit cependant, tout comme Apollonius de Tyr dans son premier livre sur Zénon, qu'ayant demandé à l'oracle ce qu'il devait faire pour vivre de la meilleure façon possible, le dieu lui répondit qu'il y arriverait s'il entrait dans la fréquentation des morts; c'est pourquoi, ayant compris, il lut les ouvrages des Anciens." Livre 7, Zénon.
à propos d'Héraclite, Livre IX,2, 3
II disait aussi qu'« il faut éteindre la démesure plus encore qu'un incendie », et qu' « il faut que le peuple se batte pour la loi comme pour un rempart». Il s'en prend aussi aux Éphésiens pour avoir chassé son ami Hermodore, là où il dit : « Les adultes d'Éphèse auraient mieux fait de se pendre, tous, et d'abandonner la cité aux enfants, eux qui ont chassé Hermodore, l'homme le plus précieux d'entre eux, en disant : "Que personne parmi nous ne soit le plus précieux ; s'il y en a un qui soit tel, qu'il parte ailleurs, et chez d'autres que nous" ».
On lui demanda aussi de faire office de législateur pour eux, mais il dédaigna l'offre, parce que la cité était déjà sous l'emprise de sa mauvaise constitution. S'étant retiré dans le temple d'Artémis, il jouait aux osselets avec les enfants ; les Éphésiens faisant cercle autour de lui, il leur dit: « Pourquoi vous étonner, coquins ? Est-ce qu'il ne vaut pas mieux faire cela que de mener avec vous la vie de la cité ? »
Pour finir, il prit les hommes en haine, et vécut à l'écart dans les montagnes, se nourrissant d'herbes et de plantes.
Il eut pour maître, ainsi que nous l'avons dit, Phérécyde de Syros, après la mort duquel il alla à Samos entendre Hermodamas, petit-fils de Créophylus, déjà 150 vieux alors. Quant à lui, jeune et désireux de s'instruire , il quitta sa patrie et se fit initier à tous les mystères des Grecs et des Barbares. Ainsi il alla en Egypte avec une lettre de recommandation de Polycrate pour Amasis. Antiphon dit, dans le traité des Hommes célèbres par leur vertu, qu'il apprit la langue égyptienne et s'aboucha ensuite avec les Chaldéens et les Mages. De là il passa en Crète où il descendit avec Épiménide dans l'antre de l'Ida (1). Il avait également pénétré dans les sanctuaires de l'Egypte et étudié les secrets de la religion dans les ouvrages sacrés. Lors de son retour à Samos, il trouva sa patrie aux mains du tyran Polycrate, et se retira à Crotone en Italie. Législateur des Crotoniates, il inspira une si haute confiance, qu'on lui remit ainsi qu'à ses disciples, au nombre d'environ trois cents, les rênes de l'État, et bientôt la sagesse de leur administration fit de ce gouvernement une véritable aristocratie dans toute l'acception du terme.
Livre VIII - Pythagore
Lorsque Léon le tyran de Phlionte lui demanda qui il était, il (Pythagore) répondit « un philosophe ». Et il disait que la vie ressemble à une panégyrie : de même que certains s'y rendent pour concourir, d'autres pour faire du commerce, alors que les
meilleurs sont ceux qui viennent en spectateurs, de même dans la vie, les uns naissent esclaves et chassent gloire et richesses, les autres naissent philosophes et chassent la vérité.
Vies et doctrines des philosophes illustres, VIII, 8.
La vertu relève des actes, elle n'a pas besoin ni de long discours, ni de connaissances. [ Liv. VI, 11 ]