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Sophie Bastide-Foltz (Traducteur)
EAN : 9782070789801
320 pages
Joëlle Losfeld (15/11/2007)
4.31/5   26 notes
Résumé :

A quatre-vingt-dix ans, Hagar Shipley évoque les difficultés à aborder le vieillissement et pose, avec sincérité et humour, un regard acéré sur l'existence qu'elle a menée. De son enfance dans la petite ville de Manawaka à son mariage houleux, Hagar a vécu avec un sens aigu de la fierté héritée de ses ancêtres. Elle tente de comprendre ta tournure que sa vie a prise, ses sentiments ambi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Margaret Laurence, L'ange de pierre, 2008 -

Journal de lecture - 6-9 janvier 2024 -

« Quatre-vingt dix ans d'une existence marquée par la passion et la tourmente n'ont rien enlevé à la justesse et à la vivacité du regard d'Hagar Shipley. Au crépuscule de sa vie, cette vieille dame en apparence acariâtre, qui a hérité de ses ancêtres une fierté tenace, revisite le chemin parcouru, depuis son enfance à Manawaka en passant par son mariage houleux et la relation complexe qu'elle entretient avec ses enfants. Avec une lucidité amusée et une ironie d'une rare finesse, cette femme hors du commun nous fait redécouvrir le véritable sens des mots liberté, indépendance et dignité. Grand classique des lettres canadiennes enfin redécouvert en français, L'ange de pierre est le premier volet d'un cycle romanesque unique et louangé de par le monde. Une célébration étonnante de la vie comme elle est en réalité, à la fois cruelle et magnifique. » site Les libraires

D'abord, j'ai confiance d'aimer le personnage Hagar, moi qui ai tant aimé les films Harold et Maud et La vieille dame indigne, mais je ne retrouve pas leur douceur dans ce roman, seulement de la fermeture et du sarcasme. J'apprécie cependant la lucidité de cette vieille dame toute attentive à ne pas se laisser piéger par les jeux et les faux-semblants de son entourage. Je crois comprendre pourquoi j'ai abandonné ce livre la première fois. Puis, je relis la présentation du site les Libraires et je poursuis ma lecture. Elle ne serait acariâtre qu'en apparence. Ben coudons ! Je ne comprends peut-être pas bien. Voyons voir. La peur de se faire piéger ?

Cela me prend vraiment du temps à apprécier Hagar, mais j'aime son désir d'autonomie et sa fugue vers autre chose. J'aime aussi son monologue intérieur quand elle se penche sur ses attitudes et nous livre ses peurs, ses craintes, ses limites et la redécouverte de ses cinq sens. Cela nuance notre vision d'elle. Et sa narration se poursuit dans le même sens. La rencontre d'un homme qu'elle fait dans la solitude de sa cachette nous montre un visage d'elle un peu plus doux. La sollicitude de l'homme change un peu ses réactions intérieures. Et j'aime la critique qu'elle fait des hôpitaux et de la condescendante infirmière. Quand elle sent une personne vraie, elle devient plus douce. Au bout du compte, je finis par la trouver attachante, fière, indépendante, désireuse de vrai et de liberté. J'aime quand elle s'interroge sur elle-même.

Bilan : Je reste sur ma faim. Et je crois que j'aimerai mieux me souvenir des deux vieilles dames des films dont j'ai parlé plus haut. Elles ressemblent plus à ce que j'aime.
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Étant un amateur et un amoureux du monde et de l'écriture de Robertson Davies, j'ai retrouvé toute cette sensibilité particulière, une qualité de la langue (la traduction est extraordinaire) et un style d'écriture tout en douceur, en nuances et en subtilités.

Le deuil que j'ai vécu à la lecture du dernier roman de monsieur Davies vient d'être grandement atténué par la perspective de la parution de la suite de cette saga.

Et quel personnage que cette Hagar Shipley. On l'aime et on la déteste, d'une page à l'autre, sans préavis. Elle est ignoble et aussi tellement humaine. Tout au long du roman, on sent cette bataille entre le bon et le mauvais, entre ce que je suis et ce que je deviens, entre ce que je dis et ce que j'aurais du dire, etc.

L'histoire : Elle est toute simple. Une vieille dame de 90 ans jette un regard sur sa vie, son entourage, son passé. On veut la voir comme « la vieille dame indigne », elle regarde le monde avec tant de dignité, tant de saveurs souvent remplis d'amertume, avec un regard critique aussi exigeant pour elle que pour les membres de sa famille.

Et en plus, quelles belles pages sur l'art de "mal vieillir".

Bref, comme vous pouvez le voir, j'ai adoré !!!

Margaret Laurence est l'auteure canadienne anglaise la plus lue …et elle a influencé grandement toute la littérature anglophone à l'ouest du Québec. Peu connu dans le milieu francophone, ce livre est le premier qui est traduit, même si elle est morte depuis plus de 20 ans. Margaret Laurence était un secret bien gardé … !!!!

Et j'attends la suite avec impatience. Car « L'ange de pierre » est le premier roman d'une suite romanesque (cinq livres, au total). La suite vient de sortir : « Une divine plaisanterie ».

Et avec de la suite dans les idées….
Un roman sur les relations inter-générationnelles ….
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Dans "L'ange de pierre",Hagar Shipley fait le "bilan" de sa vie. Pourquoi ? Parce que la vie aux cotés de son fils et de sa brue ne lui permet plus d'avoir toute sa liberté : ils veulent vendre la maison,sa maison, ils voudraient qu'Hagar parte en maison médicalisée...Que deviendront ses affaires,ses trésors,les balises de son existence? du coup,l'esprit d'Hagar saisit toutes les occasions de repartir en arrière et d'examiner sa vie. Pour recréer un monde où elle est seule à décider.
Coups de tête,mauvais choix,peut être un peu trop de rigidité dans ses rapports humains font qu'Hagar voudrait modifier certaines choses si elle le pouvait...Mais il est trop tard,alors le seul choix qu'elle a, est de retrouver une fois encore sa liberté....même si elle ne pense pas à tous les obstacles qui vont surgir...
Le décès de ceux qu'elle aime,les rapports qu'elle entretient avec ses proches,les choix faits sur un coup de tête ont façonné la vie d'Hagar comme ils façonnent la vie de tout être et son ultime soupir sur cette terre.
J'ai quitté Hagar et elle me manque...Son regard sur la vie me manque, ses remarques sur tout ce qu'elle observe : gens,animaux,paysages...Elle est moqueuse mais tellement sincère !! On est obligé de s'attacher à elle,et on ne le regrettera surement pas.
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La voix d'Hagar Shipley –et le regard nuancé qu'elle portait sur sa vie– vont m'habiter longtemps. Alors qu'elle épousait un homme mal fichu, simplement pour tenir tête à son père, je la trouvais agaçante. Et puis, au fil du récit, j'ai compris qu'il me fallait laisser tomber toutes mes analyses trop conventionnelles. Et suivre la voix de cette vieille femme qui s'apprêtait à mourir et dont la dignité ne cédait en rien à l'humilité de notre pauvre condition humaine…

Un extrait : « «Elle a une étonnante constitution, votre mère. Un de ces coeurs qui ne s'arrêtent jamais, même si le reste ne fonctionne plus.» Un silence, puis la réponse de Marvin. «C'est une vraie terreur», dit-il. Il y a tant de colère et de tendresse dans cette phrase, que je me dis que c'est plus que ce que je peux raisonnablement attendre de la vie désormais.»



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Ce roman tombait à point: quelle bouffée d'air frais à une période où j'en avais bien besoin! Belle écriture fluide et cocasse, avec un personnage principal coloré et absolument adorable: Hagar, femme de 90 ans, têtue, déterminée et un brin ronchonneuse, mais qui est si attachante.

Alors là, on entre dans la tête d'Hagar et c'est absolument hilarant de suivre ses moindres pensées. On fait des allers-retours dans sa mémoire, elle qui se voit encore jeune bien qu'elle perde ses capacités à s'occuper seule d'elle-même. Ce qui n'était pas sans me rappeler le film Tatie Danielle pour le même genre d'humour. Son fils et sa bru veulent la placer dans une maison de retraite, ce qu'Hagar refuse obstinément et elle va tenter d'utiliser plusieurs stratagèmes pour éviter ce placement. L'autrice va habilement ponctuer son récit de différents moments de la vie d'Hagar qui fera petit à petit un bilan de sa vie. Bref, ce fut une lecture divertissante tout à fait exquise!
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A vignette featuring Canadian novelist Margaret Laurence.
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