Le Tailleur de pierre

troisième opus de la série dans lequel on retrouve nos héros, Erika et Patrick. Une bonne intrigue.

Ce troisième opus m'a semblé encore plus sombre que les précédents, sans doute parce que chaque avancée faisait apparaître quelque chose de plus glauque encore, sans toutefois expliquer ce qui est arrivé à Sara. Camilla Läckberg parvient à maintenir le suspens de l'intrigue assez longtemps mais a eu un peu trop souvent recours pour ça à des procédés qui m'ont dérangée : le fait, par exemple, que les enquêteurs omettent souvent d'effectuer certaines vérifications qui auraient pu faire avancer l'intrigue beaucoup plus rapidement.

L'auteure utilise également les rebondissements de l'enquête pour dénoncer certains faits de société qu'elle n'apprécie pas : le manque de tolérance des habitants de petites villes et villages pour ceux qui sont différents, le radicalisme de certains mouvements religieux ou encore les difficultés pour les parents d'enfants qui connaissent des troubles psychologiques de trouver l'encadrement adéquat.

L'autre intérêt des romans de Camilla Läckberg, c'est de pouvoir suivre les aventures personnelles d'Erica et ses proches. Dans ce tome, l'essentiel de ces épisodes de vie se focalise sur la manière dont l'héroïne [ne] gère [pas] son nouveau statut de maman. Loin de l'image idyllique de la maternité qu'on retrouve habituellement dans les romans, on y voit les difficultés d'une mère qui frôle la dépression et ne cherche qu'une chose, le fameux bouton « off » qui lui permettrait « d'éteindre » son enfant pendant quelques heures afin de pouvoir souffler. J'avais déjà trouvé que, dans le tome 2, Erica ne donnait pas spécialement envie aux lectrices de découvrir le « bonheur » d'être enceinte [d'ailleurs elle m'avait horripilé pendant une bonne partie de ma lecture tellement elle se plaignait constamment] mais le tome 3, quant à lui, couperait toute envie de concevoir un enfant ! Un conseil, si vous comptez mettre votre premier bébé en route dans les prochains mois, restez très loin de ce roman !

Le Tailleur de pierre se clôture sur une révélation [qu'on voyait largement arriver, il faut bien l'avouer] qui promet de sérieux changements dans la vie personnelle de notre héroïne. de quoi donner suffisamment envie au lecteur de se procurer le tome suivant, sorti en poche au mois de mai [ce que je me suis empressée de faire cette après-midi, d'ailleurs].

Je ne peux pas non plus m'empêcher de relever le fait que la qualité de la traduction s'est considérablement améliorée depuis le premier tome, ce qui est une très très bonne chose ! Ce n'était pas bien difficile, vous allez me dire…
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Sara, 7 ans, est retrouvée morte, noyée, près des côtes de Fjällbacka. Mais la cendre retrouvée dans ses poumons et dans son estomac prouve qu'il ne s'agit pas d'un accident. Bientôt, la perplexité submerge les enquêteurs, la cendre serait d'origine organique et contiendrait de minuscules particules de granit.

Un bon polar comme toujours, on suit en parallèle l'enquête de Patrick Hedström et le destin d'Agnès, épouse du tailleur de pierre.

Un roman bien construit qui m'a un peu décontenancée... On suit une multitude de personnages à la fois, en suivant à chaque fois le fil de leurs pensées et de leurs existences. Comme je lis sur liseuse, la démarcation des pages est moins marquée que dans un livre papier, et l'impression première a été une surabondance d'informations que j'avais du mal à digérer. Mais la lecture avance, et les réticences premières passent. L'ensemble est finement ciselé... On ne peut qu'être pris par le récit, plus que par l'intrigue : que viennent faire au milieu de l'histoire contemporaine ces pages datant de 1926 et racontant la vie d'une petite fille riche, Agnès. Sous des dehors bien tranquilles, que cache la ville de Fjällbacka et ses habitants ? Comment une enquête si mal partie et dénuée de preuves va-t-elle bien pouvoir aboutir ? Cela tient en haleine jusqu'au bout et heureusement, car j'avais deviné le coupable bien avant la fin. C'est mon seul regret : j'ai eu la même sensation que devant certaines séries TV : la lenteur des protagonistes à s'emparer de certains indices me paraissait souvent insupportable. Un peu plus de finesse en ce domaine aurait été le bienvenu. Un bon roman policier, cependant, qui me donne envie d'en lire rapidement un autre, puisque cette écrivain, suédoise, paraît être largement reconnue dans le monde du polar.

Ce livre est le troisième écrit par cet auteur, les histoires sont indépendantes mais les personnages principaux sont les mêmes, dans celui-ci Patrik et Erica ont eu leur bébé.

J'avais aimé les deux premiers "La princesse des glaces" et "Le prédicateur".



Dès le départ on sait que l'enquête va concerner la mort d'une fillette retrouvée noyée.

Les personnes de sa famille ont des comportements curieux, le voisin également ainsi que son fils, les suspects paraissent nombreux.

J'ai été rapidement embarquée dans cette lecture car les parties s'enchaînent rapidement avec pour chacune d'elle un personnage principal différent à chaque fois. du coup, il n'y a pas du tout de longueur et on soupçonne tout le monde à tour de rôle.

De courts chapitres se passant des dizaines d'années auparavant sont intercalés dans l'histoire principale, et bien sûr nous connaitrons le lien avec celle-ci à la fin du livre.



C'est une lecture facile et agréable.


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Sara, petite fille de 7 ans, est retrouvée morte noyée dans la petite ville de Fjallbacka. Si on pense à un accident dans un premier temps, la présence d'eau douce savonneuse dans les poumons vient mettre à mal cette hypothèse.
Camilla Lackberg a trouvé la recette du succès, recette qu'elle reproduit à l'infini, tome après tome. Des éléments du passé qui auront évidemment un lien avec l'enquête, la multiplicité des points de vue, les nombreuses fausses pistes et rebondissements et enfin quelques sous-intrigues. Si cette construction peut parfois lasser, dans ce tome, ça fonctionne plutôt bien. L'intrigue est assez solide et bien construite, on est content de retrouver des personnages que l'on suit enquête après enquête et que l'on voit évoluer. Seul petit bémol, le roman fait près de 600 pages, à mon avis, il aurait pu bénéficier de quelques coupes par ci, par là.

Je n'ai pas été complètement tourneboulée. Je trouve l'idée de l'autrice des blaguounettes sur les rapports hommes-femmes franchement datée. Mais j'ai trouvé ça sympa, j'avais besoin de ce genre de lecture un peu noire en ce moment...
Je vais lire la suite bientôt je pense, cet été!

Le corps de Sara, la fille d'1 amie d'Erica est découvert par 1 pêcheur.
Patrick va plonger dans une tragédie familiale remontant aux années 1920 avec l'amourette d'Agnes bouleversant à jamais son avenir...Lugubre !!!

Je n'avais pas aimé le premier de la série (l'histoire de Patrik et Erica un peu mielleuse à mon goût) alors que je n'en avais entendu que du bien. Celui ci (le troisième) est très bien construit avec des retours dans le passé qui finissent par éclairer petit à petit le présent où se côtoient des histoire de voisinages, d'autisme et de choses bien plus lugubres. Un bon moment.

Comme pour les tomes précédents, j'ai beaucoup aimé la lecture des aventures de Patrik et Erica, l'écriture rend la lecture très fluide et l'intrigue nous donne encore une fois envie de ne pas lâcher ce livre avant de connaître la fin. Dans ce tome Patrik et Erica font face a une nouvelle situation personnelle, devenir parents n'est pas de tout repos et le baby-blues d'Erica n'arrange rien, mais ce ne sont pas les seuls qui doivent s'adapter à une nouvelle situation : Anna vit une épreuve des plus difficile, Martin et Pia se lancent dans une nouvelle étape de leur relation et même Mellberg doit s'ajuster à sa nouvelle situation familiale . Une nouvelle affaire au commissariat va aussi rendre les choses beaucoup plus compliquées lorsque le cadavre d'une enfant est retrouvée dans la mer. Cette affaire complexe va nous révéler des secrets bien gardés à Fjällbacka.

C'était vraiment une histoire intéressante et j'aime beaucoup comme Camilla Läckberg a choisi de nous la raconter, fragments par fragments, comme pour un puzzle où l'on découvre l'image qu'après avoir assemblé la dernière pièce. Malgré tout j'ai encore une fois été une peu déçue qu'on se focalise plus sur l'intrigue et qu'on délaisse les personnages, qui ont pourtant pris tant d'importance dans le premier tome. Surtout que Camilla Läckberg travaille très bien la psychologie de ses personnages, elle nous l'a encore prouvé ici avec la dépression post-natale de Erica ou la situation d'Anna. Mais avec l'étonnante révélation de fin je m'attends à un prochain tome très intense et plus centré sur les personnages.