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sur 931 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Qu'elle fut longue, solitaire et douloureuse ma traversée du "Désert" de Le Clézio !

Indéniablement, côté écriture, y a du niveau mais j'ai eu bien de la peine à entrer dans le roman qui se partage entre deux récits : celui de Nour, un jeune Bédouin, qui parcourt le Sahara à la suite du grand cheikh Ma-el-Aïnine, avec le peuple des "Hommes Bleus" menacés par la colonisation du désert par les Occidentaux, et celui de Lalla, une jeune Marocaine, habitante d'un bidonville de Tanger, forcée de fuir son pays pour échapper à un mariage forcé.

Ces deux existences sont distantes de quelques soixante-dix ans mais sont liées entre elles par le désert, terre aride et pourtant nourricière d'âmes nomades et libres. J'ai prêté plus d'intérêt au récit de Nour qu'à celui de Lalla, le premier s'inscrivant dans un contexte historique et spirituel fort, tandis que le second emprunte davantage à une dimension sociale et poétique.

Donc, en synthèse, le fond de ce roman tient la route, la forme est soignée, et pourtant, je me suis ennuyée à périr et j'en ai soupé des dunes brûlantes et des nuits froides. Le dépaysement est bien retranscrit, le désert prend vraiment vie sous la plume de l'auteur qui, on le sent, est très attaché à son sujet, mais si j'ai touché du doigt l'âme de cet immense océan de sable et de ses habitants, je sors essoufflée, éreintée et désorientée de cette expérience, que je ne souhaite pas renouveler de sitôt.


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Dans "Désert" comme dans d'autres oeuvres, par exemple "Etoile errante", Le Clézio porte témoignage, pour ceux qui n'ont pas été et ne seront jamais en situation de le faire: témoignage de l'humain confronté à de terribles conditions de survie, au-delà a priori de ses capacités à y résister; témoignage de ce que ces lieux et événements, pourtant, ne forment pas un obstacle infranchissable à de multiples et riches expériences de bonheur, si le bonheur consiste à aimer ce qu'on vit au présent, bonheur intrinsèque à la perception de la vie et du monde, minéral ou vivant, animal ou humain, bonheur jusque parmi la souffrance et la misère.

Pour s'exprimer, ce témoignage fait essentiellement ressentir. C'est le parti pris par l'auteur de solliciter nos cinq sens, jusqu'à épuisement si je puis dire et à due proportion de l'extrémité des contextes et destins qu'il rapporte et décrit inexorablement: désert, misère, sable, beauté, souffrance, eau, chaleur, soif, étoiles, fatigue, mer,….Omniprésents, les sens sont brassés, les couleurs s'entendent, les bruits se ressentent, les odeurs se voient. L'auteur n'hésite pas à redire cent fois, changeant ou pas la perspective, variant ou pas les mots, avec des phrases simples et belles, au rythme de ce qu'il décrit.

Fourmi dans ce maelstrom donnant paradoxalement une impression d'immobilité, l'être humain n'est rien, que le vecteur de ses émotions et de sa volonté dérisoire, ce qui peut éventuellement être considéré comme l'essentiel.
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Suis-je le seul à avoir trouvé ce roman pédant et totalement artificiel ? L'écriture boursouflée y est pour beaucoup mais pas seulement. La naïveté et le manichéisme du sujet (le désert comme lieu de vie et de bonheur, en opposition à la ville occidentale où l'argent et l'égoïsme règnent en maitre) est évident et à la limite du sentimentalisme béat. A lire peut-être en tant que poème épique, mais ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection.
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Celui-ci avait un résumé attractif, mais dans mes souvenirs j'avais trouvé ça d'une lenteur incroyable et le style était vieillot. Dommage car le choc des cultures entre le désert et Marseille était intrigant.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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Voilà typiquement le genre de roman dont je ne sais pas trop quoi penser.

C'est long, parfois même péniblement long, laborieux.
Est-ce volontaire pour nous faire ressentir la lenteur du désert?
Ou est-ce juste pas bon?

C'est plein de répétitions, de redites, parfois d'une phrase à l'autre sans que ce ne soit en rien un effet de style.
Est-ce volontaire?
Est-ce juste la flemme?

La construction semble forcée.
Deux histoires enchevêtrées qui se rejoignent de loin en loin, pour semble-t-il servir un propos artificiellement intellectuel.
Ou bien est-ce juste un exercice de style?

Des listes interminables qui ne servent pas le récit et semblent faire rembourrage.

Cela se regarde écrire, assez souvent, de toute évidence. Cela sonne parfois assez satisfait.

Et puis ce côté assez pénible chez Le Clezio, cet orientalisme forcené, ce manichéisme simpliste du bon oriental (pour ne pas dire musulman) et du mauvais occidental (pour ne pas dire chrétien).

Je ne sais pas quoi en penser.

Ça a failli être le second classique que je ne finissais pas.

On adore ou on déteste probablement.

Un texte difficile dans tous les cas, à réserver à des lectures averties.
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Un livre, deux histoires: le rêve brisé de Nour, le vie de rêve de Lalla, un roman historique et des échos du réalisme magique, mais ceci c'est un essai, pas un roman, une écriture raffinée ne suffit pas à faire de la littérature.
J'avais beaucoup aimé le Chercheur d'Or, mais Desert est une déception, les deux livres partagent l'écriture et certains thèmes - la réflexion sur l'argent définitivement - mais dans Désert le récit et les personnages n'ont pas de chair et d'os.
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