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3,7

sur 579 notes
C'est un petit livre que l'auteur consacre à son père, médecin ayant choisi d'exercer au fin fond de l'Afrique (Nigeria et Nord-Cameroun), mais qui est aussi très autobiographique. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur, d'une écriture simple et élégante, parvient à faire ressentir au lecteur les sensations si riches et puissantes qu'il a vécu dans son enfance, par exemple courant pied nu à travers la brousse ou s'attaquant à d'énormes termitières à coup de bâton. C'est un livre sur la liberté et sur le bonheur, bonheur vécu par lui-même enfant, mais aussi par ses parents avant sa naissance. Mais c'est aussi un livre sur l'absence et sur le manque, en particulier du père, longtemps séparé de sa famille à cause de la deuxième guerre mondiale. Et c'est enfin un livre sur l'usure de la vie et la perte des illusions de jeunesse, Le Clezio montrant bien comment son père change et se renferme peu à peu sur lui-même, épuisé par une pratique de la médecine dans des conditions particulièrement difficiles. Un petit bijou donc (124 pages seulement) illustré de photos réalisées par le père de l'auteur (y compris dans l'édition de poche chez Folio), profond, émouvant, drôle parfois : une vraie merveille de littérature à mes yeux.
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Ce petit livre m'a impressionnée par le dépaysement qu'il procure, notamment par la musicalité des mots et des noms africains. Le Clézio revit son enfance. Vite finie, vite lue, cette petite autobiographie qui parle beaucoup du père de JMG le Clézio vaut le détour.
Cependant, je m'attendais à encore mieux. Pour tout dire, je n'ai personnellement pas été transportée comme j'aurais sans doute du y être.
J'essaierai de lire "Désert",autre roman de le Clézio que je possède déjà dans ma PAL. J'ai dû manqué quelque chose. Il ne me restera sans doute au final que très peu en mémoire à part l'utilisation de noms africains qui sentent bon le soleil d'Afrique et qui, à eux seuls constitue comme un log poème, une poésie en prose. Rien que pour cela, je suis heureuse d'avoir lu cet hymne à l'Afrique.
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Ce texte offre de très beaux passages sur la nature africaine, sur l'image du père. J.M.G le Clézio rédige cette autobiographie comme il raconterait ses souvenirs au coin du feu. Il en ressort une grande sincérité, très émouvante. Il ne fait pas que se raconter, il livre également une partie de la vie de ses parents bien avant son arrivée. Cette démarche s'inscrit dans sa réflexion sur ce que l'on est et d'où l'on vient : notre histoire personnelle ne commence pas à notre naissance mais bien avant, elle est ancrée dans la vie de nos parents.
En revanche, comme j'éprouve quelques difficultés avec la géographie (!), j'aurais apprécié une carte permettant de situer les différents lieux évoqués et quelques notes explicatives sur des coutumes ou des termes particuliers. Je trouve également dommage que les photographies ne soient pas légendées.
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Certes, le livre est très très bien écrit mais il est complètement dépassé. Il faut partir du principe que l'auteur y décrit l'Afrique des années 50, en brousse. Plus rien ne correspond à ce qu'il a écrit à l'époque. Si vous avez déjà été en Afrique, je pense que ce livre vous décevra, si vous comptez y aller, ne le prenez pas comme référence, vous ne vous y retrouverez pas. Par contre, sur une plage, au soleil, quand on ressent le désir de lire un livre qui se lit rapidement, aux descriptions rédigées avec soin, avec un brin de poésie et un texte travaillé au mot près, alors, oui, il est pour vous.
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Le portrait d'un père et d'une Afrique noire au travers de chapitres thématiques pour aborder la familiarité de l'auteur avec ce continent. Corps, insectes, coutumes, paysages... autant de biais pour peindre un dépaysement familier, celui d'un père devenu étranger, d'un pays éloigné devenant nourricier.
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L'Africain de JMG LE CLEZIO est porté par un magnifique souffle romanesque. Dans ce très bel ouvrage, même s"il s'avère un peu court, il essaye de comprendre la vie que son père médecin a menée en Afrique et comment celui-ci a pu être transformé par ce continent. Périple emprunt d'une élégante émotion.

Le style est simple, fluide, direct. Intime. Impossible ici pour le lecteur de ne pas esquisser un sourire en se remémorant à son tour des souvenirs personnels. Surtout si celui-ci connait l'Afrique. Personnellement j'y retrouve ce que je connais des villes de l'"intérieur" de la Côte d'Ivoire où je vis. Une nature qui prend vie sous nos yeux derrière les mots de JMG LE CLEZIO. Cette partie de l'Afrique éternelle où, finalement, les hommes et les femmes n'ont pas vraiment changé.

Afrique éternelle qui a forgé, au plus profond de son être, l'auteur qui partage avec nous son apprentissage de l'existence dans un "paradis" révolu lui ayant permis de poser les mythes fondateurs de sa vie et de son oeuvre.
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Beau livre de JMG le Clézio qui évoque le continent africain à travers la mémoire de son père, médecin militaire dans la brousse. Belle écriture sensible et harmonieuse avec des images africaines pleines de nostalgie.
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En 1948, l'auteur (âgé de 8 ans), son frère et sa mère quittent Nice pour rejoindre leur père et mari, médecin en brousse au Nigéria et au Cameroun depuis 20 ans. Les enfants ne connaissent pas leur père, qui était bloqué à cause de la guerre mondiale toutes ces années. Ils découvrent un homme dur, brutal et strict qui contraste avec le caractère doux et tolérant de leur mère.
Par contre, l'auteur se souvient de cette époque comme celle d'une grande liberté, de sensations violentes et sauvages et de proximité charnelle.
Puis s'effectue un retour en arrière, un récit de la vie supposée de ses parents avant sa naissance : cousins germains (ils ont le même grand-père mauricien), ils se connaissent bien, mais son père a vécu sur l'île Maurice alors que sa mère était déjà en France. Son père fait ses études à Londres, puis part exercer son métier dans des coins reculés de Guyane.
Sa mère le rejoint au Cameroun et ils vivent comme les Africains, de façon précaire mais passionnée, au plus proche des indigènes, loin de toute civilisation colonisatrice.
En 1939, sa mère rentre à Nice auprès de ses parents pour accoucher. Son père lui fait une courte visite, puis repart et reste bloqué en brousse toute la guerre, alors que sa mère a un autre enfant à Nice.
Lorsque la famille se reconstitue en 1948 au Nigéria, les liens ne se sont pas noués entre les enfants et leur père. Ils ne se noueront jamais. Dans cette troisième partie du récit, l'auteur essaie d'expliquer cette relation conflictuelle des fils avec leur père, puis il raconte le retour de la famille en France dans les années 50, et l'impossible réadaptation du père au monde « civilisé ».
Ce n'est que lorsqu'à son tour, l'auteur voyagera et découvrira l'Afrique avec des yeux d'adulte qu'il pourra mieux comprendre son père.
Un récit autobiographique bien écrit et réfléchi qui nous fait à notre tour gamberger sur les relations humaines, la part d'ombre de chacun, le rôle du hasard et des circonstances qui font que des liens se forgent ou pas entre les êtres proches.
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Pour l'amour de l'Afrique... C'est un petit livre court mais magique puisqu'il a le pouvoir de nous transporter sans effort dans cette Afrique où l'auteur a vécu et qui a envoûté son père au point d'en faire L'Africain.
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La première image retenue par l'auteur à son arrivée en Afrique est celle du Corps. Conscience du corps de son frère, de sa mère, le sien propre, celui des enfants du voisinage avec il jouait. Corps des femmes africaines surprises dans leurs faits et gestes quotidiens. Non pas un corps disgracieux ou même inquiétant au sens physique du terme, mais un corps en harmonie avec la nature, le paysage et les couleurs de ce continent sauvage et intransigeant.

Et pour cet enfant avide de savoir, de comprendre, d'apprendre et ayant déjà l'instinct de l'écrivain, l'Afrique est aussi le continent de l'après, celui de la mémoire. Là-bas, une nouvelle vie allait commencer, riche de souvenirs, d'odeurs, de parfums, de fragrances, de bruits, de sons, d'horizons sans fin. Une Afrique ardente, exaltée, brute, primitive, puissante, pleine de résonances.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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