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EAN : 9782919186327
288 pages
WOMBAT EDITIONS (03/10/2014)
3.5/5   10 notes
Résumé :
Chef-d'oeuvre de drôlerie mêlée de tendresse, Bienvenue à Mariposa raconte les tribulations - petites et grandes - des habitants d'une bourgade du Canada à l'orée du xxème siècle.
Du restaurateur roublard rusant pour servir de l'alcool à ses concitoyens assoiffés au barbier rêveur saisi de fièvre de la spéculation boursière, Stephen Leacock croque avec un délicieux humour caustique le portrait d'une humanité cocasse et touchante dans un monde aux portes de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
1912. Stephen Leacock narre la vie quotidienne d'une ville fictive de l'Ontario à travers quelques-uns de ses habitants. de chapitre en chapitre, le lecteur part à la rencontre de l'hôtelier roublard Mr Smith, du barbier boursicoteur Jefferson Thorpe, du révérend Drone, incapable de faire face à la dette engendrée par la construction d'une nouvelle église, ou encore de Peter Pupkin, guichetier de la banque de Mariposa dont la romance avec Zena, fille du juge Pepperleigh, alimenta bien des chroniques. Mais Leacock nous raconte aussi un naufrage qui aurait pu être tragique, un hold-up qui n'en était pas vraiment un et des élections locales mémorables.


Le propos est léger, un poil sarcastique tout en restant pétri de bienveillance. Dans la postface, l'illustrateur Seth résume parfaitement l'esprit de cet ouvrage devenu un grand classique populaire de la littérature canadienne anglophone : « Ces textes ne sont pas purement comiques, ni franchement satiriques. Pas juste méchants non plus : il y a trop d'amour dedans pour cela, et cependant pas assez pour être vraiment compassionnels. Leacock aime bien les gens de Mariposa, mais cela ne l'empêche pas de les regarder de haut. Il ne se gêne pas pour pointer leurs défauts. »


L'auteur se moque gentiment des petites villes de Province mais on le sent aussi sous le charme de cette vie simple. Souvent proche de l'absurde, il fait d'événements banals une odyssée et joue de quiproquos pour déclencher le sourire. Ses autochtones sont tantôt pragmatiques, tantôt rêveurs, ils retournent leur veste à la moindre occasion, disent tout et son contraire lorsqu'il est question de politique, mais ils savent aussi se montrer solidaires et très impliqués dans la vie de leur communauté.


Une lecture vraiment agréable, qui coule toute seule. J'ai beaucoup aimé me promener dans les rues de Mariposa. Et que dire de l'ouvrage lui-même, superbe objet-livre à la jaquette dorée, à l'épais cartonnage et au texte richement illustré. Une édition de prestige particulièrement soignée.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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La première publication du livre de Stephen Leacock est parue en 1912 sous le titre de « Sunshine sketches of a little town ». Il est réédité dans une nouvelle édition avec de magnifiques illustrations et graphismes du dessinateur canadien, Seth. Il y a, d'ailleurs, à la fin du livre une explication de ce dernier quand à sa rencontre avec cet ouvrage qui est loin d'être banale.
Dans sa préface, Stephen Leacock, nous indique que Mariposa n'est pas une ville mais toutes les petites villes, il aurait aussi bien pu commencer par « Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence » sauf que ses personnages nous les connaissons tous… Les personnages de « Bienvenue à Mariposa » sont caricaturés et l'auteur nous porte à rire de situations ironiques aussi bien sur leur culture que de leur environnement. Mariposa ressemble à n'importe quelle autre ville de son temps. Toute personne ayant vécu dans une petite ville en reconnaîtra ses personnages. Stephen Leacock nous croque l'histoire des hommes de Mariposa (Et oui, bien peu de présence féminine dans ce livre) et celui d'une femme, Zena Pepperleigh (rien que le nom tout un programme) qui nous font passer de la finance à la religion en passant par l'amour et la vie politique locale…
S'il ne fallait retenir qu'un chapitre se serait sans conteste, pour ma part, celui de « Les excursions nautiques des chevaliers de Pythias ». Tout commence par un départ dont l'heure est plusieurs fois répétée pour bien préciser l'importance de l'évenement. Mais de quoi parle-t-on ? Et bien de la croisière à bord du Mariposa Belle sur le lac Wissanoti. le début du chapitre nous narre le décor exceptionnel du lac ne souffrant aucune comparaison avec les lacs du Tyrol, italiens ou encore des Alpes suisses. L'excursion est décrite de façon à nous montrer que le carnaval de Venise, le couronnement de Georges V au Delhi Dubar ou encore la garde de Buckingham Palace ne sont que du menu fretin en comparaison. On sent le bonheur du narrateur à nous décrire cette journée. le sourire est sur tous les visages. Les anecdotes fusent. le bateau coule… Mais si je vous dis que la profondeur du lac est de 1mètre80 et que les sauveteurs sont parfois les naufragés… Je ne dis rien de plus et vous laisse découvrir la fin de cette histoire. Juste un dernière chose… Dans cette lecture, on respire l'air du lac, on entend le bruit du bateau, des gens, on voit le décor, l'immersion est totale.

Je veux vous dire que mon choix s'est porté sur ce livre quand j'ai vu que Seth en était l'illustrateur. Je ne connaissais pas Stephen Leacock. Au final, je suis ravie de cette découverte. Un ensemble de belles histoires, d'un autre temps, mais qui peut facilement s'adapter au notre. Je pense que ce livre sera apprécié par les lecteurs de tous âges, à l'exception de ceux qui sont trop jeunes pour en comprendre l'humour sous-jacent et son autodérision.
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« Je ne sais pas si vous connaissez Mariposa. Dans le cas contraire, cela n'a aucune importance car, si le Canada vous est familier, vous connaissez probablement une bonne douzaine de villes comme celle-là. »

Et de fait, Mariposa est une petite ville canadienne imaginaire mais qui s'inspire en grande partie de la ville d'Orillia. C'est Stephen Leacock qui nous en offre le portrait. Surnommé le « Mark Twain canadien », l'auteur s'amuse à croquer la vie quotidienne d'une petite ville provinciale tout en épinglant les travers de cette petite société.

Nous sommes début 20ème siècle. Mariposa est située en bordure de lac où navigue le Mariposa belle. la vie semble douce et tranquille, du moins en apparence. le lecteur va découvrir au fil des chapitres les habitants de cette bourgade qui cachent finalement en leur coeur une belle dose d'hypocrisie, de bêtise et de provincialisme marqué.
Mr Smith et son bar/hôtel où l'on sert de l'alcool à tout heure malgré la prohibition, Jefferson Thorpe, le barbier spéculateur qui se fait arnaquer par 2 vulgaires voyous, le révérend Drone endetté par la construction de sa nouvelle église à cause d'un professeur qui n'a pas su lui apprendre les mathématiques ; Golgotha Gingham le croque-mort qui sympathise avec tout le monde pour mieux s'assurer leurs commandes de fin de vie ; Pupkin le simple employé de banque, amoureux de la fille du juge, qui manque de se suicider à plusieurs reprises pour des causes idiotes ; le juge qui félicite et innocente un délinquant (son fils en l'occurrence) d'avoir maltraité un opposant politique…etc. La galerie de personnages fait sourire et les situations plus cocasses les unes que les autres se prêtent d'autant plus à une belle satire.
On suivra le combat de l'hôtelier pour garder son établissement en ouvrant un café où ce dernier offre à petits prix de succulents repas où toute la ville se précipite pour de fausses raisons. On suivra la mobilisation générale de la ville pour sauver le révérend Drone de ses dettes, une mobilisation qui bien heureusement ne présentera que des pertes dérisoires et se terminera en incendie involontaire. On assistera au naufrage du Mariposa belle dans un lac d'1m80 de fond. On participera à une rocambolesque campagne électorale aux électeurs versatiles.
Vous l'aurez compris, la ville offre son lot d'histoires où préjugés et stéréotypes ont plutôt bonne presse.

C'est à la fois avec beaucoup d'ironie et d'empathie que Stephen Leacock nous raconte sa ville. On rit de ses personnages, de leurs travers brocardés ici avec un ton pince sans rire qui ne laisse bien évidement aucun doute quant à l'opinion moqueuse du narrateur. Et en même temps, on s'attache à cette brochette de petits bourgeois à la fois burlesques et très humains. Ils se présentent d'une certaine façon comme notre propre reflet avec toute une palette d'émotions que nous connaissons : opportunisme, doute amoureux, envie, mesquinerie, incompétence…
Le dernier chapitre s'ouvre d'ailleurs sur un tout autre ton, évoquant avec douceur la nostalgie de ce qui ne sera plus.

Alors que Stephen Leacock est une référence humoristique dans son pays, il reste peu connu en France alors même que d'autres ouvrages sont déjà parus (chez Rivages et le Dilettante). Il a influencé les Monty Python, Robert Benchley, Woody Allen.
Chef d'oeuvre de l'auteur datant de 1912, Bienvenue à Mariposa n'a pas pris une ride et malgré son charme quelque peu désuet, on s'amuse encore avec joie à la lecture de ce roman plus que savoureux, devenu un classique dans les contrées canadiennes.
Cette première traduction française est à ne pas rater, d'autant plus qu'elle est présentée dans une belle édition luxueuse : derrière une belle couverture cartonnée, se cachent à l'intérieur les illustrations très réussies du dessinateur Seth (Le commis voyageur, George Sprott, La vie est belle malgré tout) qui accentuent l'atmosphère chaleureuse et surannée de ce petit coin perdu qui se pense être au centre de l'univers.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Stephen Leacock est un des types les plus marrants que je connaisse
Groucho Marx
In le Monde des Livres - Vendredi 14 novembre 2014 -
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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critiques presse (1)
Chro
30 décembre 2014
Le récit tient un peu du livre à sketches, avec les aventures successives d’une série d’habitants ; au bout de 200 pages, on a l’impression d’être soi-même un résident de Mariposa, prêt à pousser la porte d’un commerce de la grande rue, si caractéristique et si anachronique à la fois ; Leacock raconte un monde pré-industriel, pas vraiment sorti de la ruralité du XIXe siècle [...].
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Il était occupé à fendre la poutre principale en cèdre massif de trente centimètres de large sur trente centimètres d'épaisseur, qui tenait encore bon quand les chevrons et le toit étaient déjà tombés, que le feu avait pris à douze endroits différents et que les autres hommes avaient battu en retraite à cause des projections d'étincelles et de la fumée suffocante. Mais pas M. Smith ! Regardez-le se camper sur ses jambes, à l'intersection des poutres, et mettre ses cent trente kilos dans chacun de ses coups de hache !Je vous garantis que rien ne vaut un gars du pays du pin pour manier cet outil ! »
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« Il faut que vous compreniez qu'à Mariposa, le rasage n'est pas cette chose hâtive et superficielle qu'ilest dans la grand ville. Le rasage est considéré comme une forme de plaisir physique qui dure partout de vingt-cinq minutes à trois quarts d'heure. »
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« En fait, la seule manière de prouver votre sincérité à un fermier consiste à s'inviter à sa table. Si vous ne touchez pas à votre assiette, il ne votera pas pour vous. C'est un test politique bien connu. »
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Video de Stephen Leacock (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stephen Leacock
Dans le cadre de la projection de Primary (R. Drew, R. Leacock, D.A. Pennebaker, A. Maysles) à la Cinémathèque du documentaire au printemps 2019, la productrice Jill Drew évoque la manière dont la société de production Drew Associates fut fondée et dont son équipe inventa le cinéma-vérité, notamment grâce aux fonds de Life Magazine.
Retrouvez le dossier de Balises sur les frères Maysles : https://bit.ly/2Hbn9Lz
Plus de recommandations sur le cinéma documentaire sur notre page Facebook Pour une poignée de docs : https://bit.ly/2JbsRAD
Et le programme de la rétrospective consacrée aux frères Maysles : https://bit.ly/30baiBC
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