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EAN : 9782702420263
157 pages
Le Masque (14/02/1990)
3.25/5   6 notes
Résumé :
Quatrième de couverture :
Pour préparer une blanquette de veau, faire dégorger la viande 30 mn à l'eau froide...
Tante Virginie adore concocter des recettes à sa façon. D'ailleurs, elle met en ce moment la dernière main à un recueil de cuisine "exotique" que lui réclame son éditeur. Pierre-Armand, lui veille à l'intendance, dans cette propriété isolée en bordure de forêt, entretient le jardin, nourrit les chiens.... et puis le bébé, là-haut. Un bébé vigo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Françoise en a sa claque de sa chambre de bonne à Paris et de son job de plongeuse dans un restaurant où elle se fait tripoter par son chef. Elle rêve de quitter la capitale pour se la couler douce au grand air à la campagne. Alors quand elle tombe sur une annonce alléchante qui recherche une bonne à tout faire dans un vaste domaine provincial en Normandie, nourrie, logée, bien payée, elle envoie illico sa candidature . Bonne nouvelle pour future bobonne, elle est retenue ! A elle la vie de château et d'aide châtelaine à moins que le conte ne tourne au cauchemar...
Michel Lebrun fondateur de l'Oulipopo m'a régalé avec son roman Les Ogres publié en 1971. Comme C.G. Arnaud et Pierre Siniac, il est un fervent partisan du roman populaire qui doit avant tout passionner le lecteur, être lu très vite, donc être écrit rapidement pour passer au suivant. Michel Lebrun applique la règle et met son style dépouillé et son légendaire humour noir au service d'une intrigue finement mijotée à l'instar de la recette de la blanquette de veau fort appétissante élaborée par tante Virginie, la propriétaire du domaine. Son grand bambin, son homme de main, le postier et ses trois molosses n'en font qu'une bouchée. Moi itou ! Dommage que les bonnes fassent la fine bouche...
Contrairement à la couverture jaune austère de la collection le Masque, celle de la collection Mystère vous présente les meilleurs morceaux ...
Les ogres, j'en ai fait qu'une bouchée !
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Je continue ma découverte des auteurs francophones de récits policiers et il faut dire que j'ai été bien surpris de constater que je n'avais encore jamais lu de romans de Michel Lebrun écrivain pourtant surnommé « le Pape du Polar » pour son érudition en la matière.

Michel Lebrun (1930 - 1996) : auteur, traducteur, scénariste, l'homme s'est fait avant tout un nom grâce à ses ouvrages consacrés au genre policier.

Pourtant, il laisse derrière lui une oeuvre imposante entre ses romans abordant tous les sous-genres du roman policier, mais également ses scénarios et adaptations pour la télévision et le cinéma.

Si je n'ai guère vu les films adaptés de ses romans ou bien ceux dont il a écrit les scénarios, comment ne pas repenser à la série télévisée culte « Les Cinq Dernières Minutes » pour laquelle il a écrit plusieurs scripts.

Il me fallait donc enfin découvrir cet auteur, c'est du moins ce que je me suis dit en tombant, sur une librairie virtuelle, sur un commentaire enflammé d'un lecteur à propos du titre « Les Ogres ».

« Les Ogres » est initialement paru aux Presses de la Cité en 1971 avant d'être réédité dans au Masque dans la collection « Les Maîtres du Roman Policier » en 1989 puis, récemment, en numérique, comme d'autres romans de l'auteur, aux éditions French Pulp.

Virginie, belle quadragénaire, auteur de livres de recettes de cuisine, vit avec l'étrange Pierre-Armand, dans une demeure isolée, gardée par trois chiens agressifs.

Virginie passe régulièrement des petites annonces pour recruter une jeune bonniche. Régulièrement, car les jeunes femmes ne font pas long feu chez Tante Virginie, car, très vite, elles sont emmenées dans la chambre à l'étage où les attend un horrible destin...

Michel Lebrun nous propose là un court roman naviguant entre récit à suspens et récit horrifique.

Malheureusement, je ne serai pas aussi dithyrambique que le commentaire qui m'a encouragé à lire ce roman.

Non pas que celui-ci soit mauvais ou mal écrit, certes non, mais plutôt parce que l'histoire n'est pas, finalement, de celles qui m'attirent.

Effectivement, on sent que l'auteur maîtrise les genres (peut-être trop bien) et, notamment, ceux qu'il utilise dans ce roman. Et c'est peut-être de cela que vient ce sentiment de déjà vu dans tout ce qui se déroule ici.

Car on y retrouve un peu tout ce qui fait le genre (les genres), usités dans le récit.

Or, celui-ci, datant de 1971, est forcément précurseur et non suiveur, mais comme, à la lecture, l'histoire est difficile à dater (si ce n'est le téléphone à cadran), le lecteur (du moins, moi) ne prend pas conscience du fait que Michel Lebrun ouvre une voie et non l'emprunte après le passage de la cavalerie.

Les ressorts de l'intrigue (des personnages qui cachent un terrible secret, du monstre dans le placard, des personnages qui ne sont pas ce qui semble être, un personnage qui cherche un refuge, mais qui se jette dans la gueule du loup...) sont désormais lus et relus et, du coup, difficile de reconnaître à Michel Lebrun l'originalité de son histoire qui devait pourtant l'être en 1971.

De plus, à bien y réfléchir, l'intrigue, elle-même, s'inscrit que trop peu dans le genre « policier », ou, du moins, dans la partie floue qui relie ce genre aux autres.

Bien sûr, il y a des meurtres, du sang, des fuites, des recherches de personnes, de la violence, de l'incarcération, de la drogue... mais, pourtant, l'histoire, selon moi, s'inscrit dans un sous-genre qui n'est déjà plus réellement policier, du moins, pas le « policier » que j'affectionne.

Quant à la plume, si elle est habile et fluide, alléché par un commentaire rapprochant Michel Lebrun de Raymond Queneau, de Pierre Dac, de Pierre Siniac... je fus un peu déçu. Non pas que l'auteur ne soit pas de cette trempe, mais, du moins, ce roman ne lui permet pas vraiment de le démontrer.

Peut-être n'est-ce pas le roman par lequel j'aurai dû rencontrer Michel Lebrun !

Cependant, entendons-nous bien, ce roman ne m'a pas pour autant déplu.

Déjà, il a la qualité de ne pas être long.

Ensuite, parce que, même s'il ne correspond pas forcément à ce que je cherchais, il n'est pas déplaisant à lire.

Enfin, car, nonobstant ce que je lui reproche, il est indéniablement bon.

Au final, un bon roman qui ne m'était pas forcément destiné, ce qui diminue mon plaisir de lecture.

P.S. : À noter que French Pulp a une bonne démarche de vouloir numériser des auteurs tels que Michel Lebrun, Francis Ryck, G.J. Arnaud, Pierre Lesou et compagnie.

Mais je leur reprocherai le nom même de leur édition (défendre la littérature populaire française à travers un nom anglais...) quelques coquilles dans leurs éditions et, parfois, comme dans le cas d'aujourd'hui, des couvertures pas très alléchantes...
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Michel Lebrun, je ne connaissais pas, et je dois dire que ce roman-polar-thriller, écrit il y a une cinquantaine d'années, m'a plutôt séduit.
Une écriture fluide, des personnages aux contours bien définis, eh oui, on a hâte de découvrir le mystère de cette grande demeure de Quitteboeuf, et savoir ce qui se cache derrière ses murs, et/ou à l'étage...
L'explication de ce "mystère" -qui n'en est pas vraiment un-, m'a rappelé celui contenu dans un des polars des années 1970, de la collection Brigade Mondaine, présentée par Gérard de Villiers, et écrite par Michel Brice -un autre Michel-, "L'abominable Blockhaus" (ce dernier a cependant été écrit plus tard, en 1975).
Ne voulant pas spolier, je n'en dirai pas plus.
Du coup, je vais peut-être me plonger -ou replonger-dans ces "classiques", loin des téléphones portables et des technologies de pointe de la police, et qui font la part belle aux protagonistes des histoires.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La main brune aux ongles courts se promène sur le corps nu de Françoise, très lentement. La jeune fille, les yeux clos, le souffle irrégulier, sent sa chair se hérisser délicieusement sous la caresse. Elle tente de deviner l'orientation que va prendre la main de son amant, mais se trompe toujours.
Alors, elle s'abandonne totalement au plaisir qui monte en elle. Elle détend ses membres. L'homme, avec douceur, lui embrasse les seins. Elle gémit :
- Viens. Maintenant.
(incipit)
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- Tiens, vous êtes là ? Qu'est-ce que vous faisiez ?
- J'étais venue chercher un livre, j'ai fini le mien.
Elle a pris son air le plus niais. La véritable Bécassine. Tante Virginie s'y laisse prendre, semble-t-il. Elle cueille un bouquin au hasard sur le rayonnage.
- Prenez ça, c'est un bon policier.
- Oh, non, madame, je n'en lis jamais, ça me fait peur.
Virginie sourit, un tantinet méprisante. Rosebud en est flattée : décidément, elle remplit bien son rôle de gourde.
- Alors, essayez ça, c'est de Guy des Cars, vous connaissez ?
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Il savoure son café odorant, tout en battant vaguement la mesure d'un morceau que diffuse la radio. Par un groupe qui s'appelle le Chicago Transit Authority, où vont-ils donc chercher des noms pareils ?
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La voilà dans le train de 17 heures, direction de Caen, mais elle doit descendre à Evreux pour se conformer aux instructions de la lettre. Au-dessus d'elle, la petite valise qui contient tout ce qu'elle possède. Elle a acheté un magazine pour lire en voyage. Un roman-photo qui raconte une belle histoire d'amour. Françoise sait bien qu'à la dernière page, la pauvre orpheline épousera le brillant industriel, parce qu'on aura découvert entre-temps qu'elle est de noble extraction.
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Ouvrant le vaste congélateur, il prend sur la tablette supérieure un gros morceau de viande enveloppé de papier sulfurisé, et le pose sur la paillasse afin qu'il dégèle lentement à la température de la pièce. C'est le dernier, le tout dernier vestige de cette petite maigriote qui s'appelait comment déjà ? Ah, oui, Françoise. Elle n'a pas fait de vieux os dans la maison, celle-là. Les domestiques, de nos jours, on ne peut plus compter dessus.
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Videos de Michel Lebrun (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Lebrun
Chronique consacrée aux grands noms de la littérature policière, et animée, depuis octobre 2018, par Patrick Vast, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin). Pour la 28ème chronique, le 20 mars 2019, Patrick présente l'auteur Michel Lebrun. Patrick Vast est aussi auteur, notamment de polars. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://patricksvast.hautetfort.com/ Il a également une activité d'éditeur. À voir ici : https://lechatmoireeditions.wordpress.com/ La page Facebook de l'émission La Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62/
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