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Alain Lecaire (Autre)
EAN : 9782915727739
128 pages
Les Bons Caractères (10/07/2020)
3.83/5   6 notes
Résumé :
De la prise de la Bastille en 1789 à l’édification de la Tour Eiffel, la France devient un pays industriel. Mais ce développement est lent, alors que la bourgeoisie britannique réalise une véritable révolution industrielle, et les USA – et même l'Allemagne – ont connu un développement fulgurant.
Pourtant la France compte au 19ème siècle nombre d’inventeurs, d’innovateurs et d’entrepreneurs. Sa population est, au début du siècle, la plus importante du continen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est un court et intéressant ouvrage que proposent les éditions Les bons caractères. Abordant la question de la révolution industrielle en France, l'auteur interroge le constat suivant : la France, pourtant dotée d'atouts indéniables à l'orée du 19ème siècle, ne parvient à se hisser qu'à la troisième place des puissances économiques et industrielles à la veille de la Première guerre mondiale, derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne. le titre peut paraître provocateur, mais la question historique mérite d'être posée tant elle semble, à certains égards, justifiée et qu'elle permet d'aborder de vrais sujets politiques et sociaux dans cette France qui préfigure en grande partie notre histoire contemporaine. Je tiens à dire cependant que, sur la question, les connaissances me manquent cruellement pour juger des arguments avancés par l'auteur et que, par conséquent, il me sera difficile de pointer du doigt telle ou telle erreur factuelle. Je me permets simplement de regretter l'absence de références biographiques concernant l'auteur (on ne sait pas "d'où" il parle), ce qui induit que son autorité savante n'est pas clairement légitimée.

A la veille du 19ème siècle, la France dispose de sérieux atouts. Elle a une population nombreuse et, surtout, la Révolution a ouvert le champ social et économique des possibles en mettant fin aux privilèges de la noblesse et aux diverses entraves économiques de l'Ancien Régime. Pour expliquer le retard que la France prend par rapport à ses deux principaux voisins, le Royaume-Uni et l'Allemagne, Alain Lecaire avance trois arguments. le premier est le conservatisme et la prudence de la bourgeoisie française. Celle-ci a comme modèle la noblesse d'Ancien Régime, dont elle veut hériter socialement en adoptant son habitus, et notamment le modèle économique de la rente. La bourgeoisie française se montre économiquement attentiste (à de rares exceptions avec de grands capitaines d'industrie, comme Schneider au Creusot) et préfère les placements sûrs, notamment auprès de l'Etat. Les banques, acteurs bourgeois par excellence, adoptent cette même attitude, notamment les grandes banques d'affaire pour lesquelles la réputation est essentielle, et qui ne veulent ni ne peuvent prendre de risques. L'Etat est ainsi un moteur pour encourager la bourgeoisie à investir mais cette frilosité explique le retard pris sur les bourgeoisies anglaises, allemandes et américaines. le deuxième facteur explicatif réside dans la composition sociale et démographique de la France. le pays connaît une hausse limitée de sa population (x1,5, quand la population britannique est multipliée par 7). Par conséquent, la France ne connaît pas un exode rural massif vers les centres urbains industriels, comme en Angleterre ou en Allemagne. Par ailleurs, la paysannerie est toujours le corps social le plus représenté dans la société française. La petite paysannerie, majoritaire, s'accroche à sa liberté arrachée à la Révolution dont elle fut actrice, et la bourgeoisie refuse de forcer un changement de société. le troisième facteur est le manque de matières premières essentielles dans la première Révolution industrielle : le charbon et le coton. Les Britanniques et les Allemands possèdent de grands filons de charbon, dans le nord-ouest de l'Angleterre ou dans la Ruhr, tandis que les Français n'ont pas de tels gisements : le développement de la sidérurgie en souffrit. Quant au coton, les Anglais l'importent majoritairement d'Inde, où ils se constituent un empire colonial.

Loin de limiter le propos aux seules raisons qui expliquent le retard du développement industriel en France, le livre d'Alain Lecaire propose une photographie sociale et économique de la France au 19ème siècle. La Révolution industrielle y est également abordée sous son aspect technique, avec les descriptions des nombreuses innovations qui favorisent la mécanisation des métiers industriels et la création d'un prolétariat, du fait de la baisse des coûts de fabrication induite par cette même mécanisation. La France de la Révolution industrielle ne se résume pas à une opposition entre ouvriers et patrons. D'une part, la paysannerie représente encore la majorité de la population active, et cet état de fait ralentit aussi l'industrialisation du pays, car la paysannerie, rurale et économiquement faible, n'est pas une clientèle potentielle pour les produits industriels. D'autre part, le prolétariat naissant n'a pas que son patron comme problème principal. le menacent aussi la lourdeur de la charge de travail, le chômage, les conditions abrutissantes de travail. La France de la Révolution industrielle ne se résume pas à une histoire technique, ou à une histoire des rapports sociaux au sein de la seule société française. La colonisation de l'Afrique et de l'Asie joue aussi un rôle - on verse alors dans la géopolitique -, puisqu'elle encourage les détenteurs de capitaux à rechercher la facilité d'un placement dans les colonies du fait des rendements impressionnants des investissements, et non le risque d'un investissement dans une innovation technique.

Le développement industriel de la France au 19ème siècle éclaire, de façon large, l'histoire du pays à cette période. Depuis le fonctionnement du système bancaire français à la dispersion de l'industrie française jusqu'au fond des campagnes en passant par la réalité financière du quotidien ouvrier (chapitre très intéressant, au passage, avec une comparaison avec nos données contemporaines), le livre montre de larges facettes de la société, ce qui lui confère tout son intérêt. Restent deux critiques qui doivent être formulées : le parti pris contre la bourgeoisie, qualifiée à maintes reprises de parasite (d'où l'intérêt de la notice biographique de l'auteur, sans dénoncer une quelconque appartenance ou opinion politique à laquelle l'auteur à droit), et l'absence de nuances, notamment dans la première partie de l'ouvrage et inhérente à la nature de vulgarisation scientifique de l'ouvrage (l'auteur parle de la noblesse, la bourgeoisie, la paysannerie, alors que ces états sociaux sont extrêmement divers). Cependant, en une centaine de pages, le livre d'Alain Lecaire est très intéressant sur un grand nombre de points (histoire économique, sociale, technique, démographique, géopolitique, littéraire aussi avec les références à Balzac ou Zola ...) et sa bibliographie, certes un peu vieillissante, permettra sans doute d'approfondir certains de ces sujets.
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J'ai découvert grâce à Masse Critique et aux éditions Les bons caractères, cette collection qu'elle édite, j'en suis très contente et je remercie l'un et l'autre.
Sous un format restreint : le livre est petit et contient un peu plus de 100 pages, il présente l'essentiel d'une notion. Ici dans le XXème siècle auquel je m'intéresse depuis quelque temps, l'industrialisation de la France et plus précisément les retards de celle-ci par rapport à celle des voisins, l'Angleterre et l'Allemagne.
Certes vous n'en apprenez pas autant que dans un livre de la collection universitaire U, qui de toute façon ne semble pas s'intéresser à ce point précis de l'histoire du XIXème, mais il n'est pas forcément indispensable pour tous de connaître jusqu'aux détails d'un sujet.

Les huit chapitres se terminent par une petite conclusion. Il en ressort que la Révolution de 1789 plane encore sur la France, la bourgeoisie française se veut héritière de la noblesse et est moins dynamique que la bourgeoisie anglaise. de plus, les banques elles même sont plus des banques de dépôt que d'investissement, en particulier pour les PME et les agriculteurs. le pays manque de certaines matières premières telles que le charbon et le coton. En France la bourgeoisie a besoin d'être soutenue par l'Etat qui doit créer les infrastructures. En outre, la population augmente peu et par conséquent les débouchés aussi. La paysannerie complète ses revenus avec un travail à domicile, il n'y a donc pas beaucoup d‘employés dans les entreprises à part quelques exeptions.
Bref, la bourgeoisie française est frileuse et inconsciente de la moindre responsabilité.
L'ouvrage se termine par une petite bibliographie.
J'ai apprécié le petit geste consistant à glisser un marque page en rapport avec le sujet.

Je pense que c'est une petite collection qui vaut la peine qu' on s'intéresse à elle d'autant que son prix est très modique. Pour ma part je serais assez attirée par La Russie avant 1917 - de l'abolition du servage à la veille de la révolution ; Quand la révolution ébranlait le monde 1917-1923, la vague révolutionnaire en Europe, en Amérique et en Asie ; ou une Histoire de la mondialisation capitaliste, en deux tomes, etc...
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Le présent essai se penche sur l'industrialisation de la France qui a été nettement plus lente que celle du voisin outre-Manche et plus tard l'Allemagne : « le développement y est si lent que c'est une évolution plus qu'une révolution qu'il faudrait évoquer. » Cette lenteur s'explique par les remous de notre Histoire – Révolution française, guerres napoléoniennes – mais pas seulement ; elle trouve ses racines dans la noblesse française : « Car la France a encore un régime issu de la féodalité, avec ses multiples règlements qui sont autant d'entraves au développement capitaliste. » Et de fournir des exemples effectivement parlants.

Aveu d'une réalité difficilement admise par certains, c'est la bourgeoisie qui sort vainqueur de 1789 et pas le peuple : « En abolissant les privilèges de la noblesse et les multiples réglementations qui entravent la marche des affaires, la Révolution favorise surtout le règne de la libre entreprise, le développement du capitalisme. » Cependant, nettement plus frileux que les Anglais, aristocrates et bourgeois – ces derniers rêvant de ressembler aux premiers –, investissent moins qu'ils placent leur argent pour en obtenir des rentes confortables.

La structure bancaire française n'est en rien comparable à celle de l'Angleterre. Par exemple, « en Grande-Bretagne, lorsque des banques locales se développent, c'est sur une surface étendue. Elles se constituent en sociétés par actions et non, comme les banques françaises, en maisons familiales, et ouvrent des succursales pour recueillir les dépôts du public et les prêter aux entrepreneurs ». Autrement dit, l'argent circule mieux outre-Manche. En France, « bien que le crédit et le système bancaire se soient développés, la structure de la banque ne favorise pas un capitalisme dynamique et entreprenant, mais plutôt un capitalisme de rentiers. » Ce capitalisme de rentiers incite donc peu à l'investissement qui dynamiserait l'économie. Vient se greffer là-dessus la question des ressources – le charbon en tête qui fait défaut par rapport à l'Angleterre –, qui ralentit le dynamisme industriel.

La France connaîtra toutefois un bon avec l'avènement du Second Empire, sans toutefois rattraper son retard. Mais, là encore, l'État sera omniprésent dans le développement industriel qu'il impulsera entre autres avec celui du chemin de fer. Tandis qu'ailleurs les entrepreneurs comptent sur eux-mêmes, les industriels français comptent plutôt sur l'État, avec notamment ses lois protectionnistes.

Là où, en Angleterre, les populations se concentrent volontiers dans les grands centres industriels, en France, ces populations sont plus dispersées sur le territoire : « La structure de la population active reflète le retard de développement du pays. » Autre frein, la démographie : « La faible augmentation de la population limite la progression des débouchés de l'industrie et le dynamisme des marchés. »

Quant à la paysannerie, elle « s'est accrochée à ce qu'elle avait conquis dans les années de révolution, [gardant] ses illusions de petit propriétaire se croyant indépendant, alors que l'évolution capitaliste l'a broyée inéluctablement ». Autre élément : les produits sont alors peu achetés par une population rurale dominante et faiblement consommatrice.

Et c'est à partir de la seconde révolution industrielle – liée à de nombreuses innovations comme l'électricité ou le moteur à explosion – que la France prend vraiment son essor.

Côté ouvriers, « la féroce exploitation de la classe ouvrière » sera longtemps une cruelle réalité dans un monde de « bagnes industriels » à l'époque. Et l'auteur de rapporter les propos d'un ouvrier tisserand de Rouen : « Nous naissons dans l'indigence, nous vivons dans la misère, nous mourons dans la pauvreté. Notre existence est une longue suite ininterrompue de souffrances. »

Conclusion, même si cet essai fleure bon l'idéologie communiste et son cortège de poncifs – de la Commune de 1871, qui se proposait de tout détruire même le Louvre, à la colonisation qui justifie aujourd'hui chez certains, à titre de repentance, d'accepter le voile sur des petites filles de six ans par exemple ! –, Alain Lecaire n'en fait pas moins preuve d'une grande érudition. On saluera enfin le recours à des exemples tirés de la littérature du XIXe siècle, notamment dans les oeuvres De Balzac et Zola, et qui donnent un poids supplémentaire à cet impeccable travail d'Histoire.

(Remerciements aux éditions Les Bons caractères et bien sûr à Babelio)


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(Livre reçu lors d'une opération Masse Critique)

Une approche différente de la "révolution industrielle" de celle usuellement retenue dans nos manuels scolaires (enfin ceux de mon époque 70-80).

Une approche comparative de divers pays colonisateurs du vieux continent (Angleterre, Allemagne, Pays-Bas).
L'auteur parle "d'évolution industrielle française" et non de révolution.

L'Angleterre a été la plus brutale pour confisquer les terres, provoquant ruines et famines, en particulier en Irlande, ce qui a provoqué des répressions sanglantes et l'émigration vers le nouveau continent. Mais aussi favorisant l'exode rural et la création d'industries centralisées.
L'Allemagne a misé sur l'industrie lourde (et aussi centralisée) sur son sol.
Angleterre et Allemagne ayant très vite misé sur le charbon et l'énergie vapeur.

La France est restée très conservatrice.
Peur d'affronter la paysannerie et ces micro propriétaires (dont les terres étaient pourtant trop petites pour en vivre) ?
Un tissu de micro industries (essentiellement des artisans, de petits ateliers et surtout des "ateliers à domicile") avec de faibles capacités énergétiques, souvent la seule force des rivières ou des chutes d'eau, mais essentiellement la force humaine.

Ce qui n'a pas évité les révoltes et répressions sanglantes en France (Foumies, Canuts, Commune etc...)

Et les "industriels" français jusqu'aux années folles ont surtout misés sur la banque, la finance pour la rente (délaissant innovation et investissement).
Les gains étaient si rapides et si aisés en misant sur l'exploitation des colonies, pourquoi prendre des risques, hein ?

Oh bien sûr, il y avait aussi des "capitaines d'industrie" mais l'appât de la rente et le parasitisme d'état (constructeur d'infrastructures exploitées ensuite - quand c'est rentable bien sûr - par ces "industriels") ne date pas des années 80/90, ou plutôt si mais des années 1780/90.

Un regret quand même à cette lecture, aucune mention faite à Jean-Baptiste Godin, industriel français du XIXème, inspiré par le socialisme utopique, créateur des poêles en fonte Godin et du familistère de Guise
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Ce premier petit livre d'Alain Lecaire est un livre d'économie ou d'histoire économique. Son but est d'expliquer pourquoi la France n'a pas vraiment connu de "révolution" industrielle mais plutôt une "évolution" industrielle puisque celle-ci s'est fait "à pas de tortue" - référence au "socialisme à pas de tortue" de Boukharine.

Pour Alain Lecaire, l'explication relève de contingences (peu de charbon, structures bancaires ...) plutôt qu'à la bourgeoisie qui est la même en France qu'ailleurs" (c'est-à-dire étriquée comme le père d'Eugénie Grandet).

Cependant, une explication de type religieux fait défaut - et pour cause !
En effet, comment ne pas noter que les pays ayant mené une "évolution industrielle" rapide sont majoritairement protestants alors que la France était catholique. Est-ce hasardeux de penser que c'est parce que pour les Protestants Dieu bénit l'Homme par ses richesses alors que pour les Catholiques le moto serait plutôt "Heureux les pauvres" ?

Bref, ce livre est très vivant grâce aux références surprenantes et agréables aux grands classiques que sont Germinal, le Rouge et le Noir, Madame Bovary .. ainsi que parce qu'il parle largement des inventions des différentes époques, en expliquant leur fonctionnement et leur intérêt. Par exemple, le problème du transport de l'électricité est évoqué à travers la pile de Volta, l'invention de la dynamo et l'explication du rapport entre l'ampérage et le voltage. Très intéressant !

La fin du l'ouvrage élargit l'horizon sur la condition ouvrière et se termine sur une note un peu plus idéologique (qui avait été tenu en sourdine tout le long du livre - malgré les anormalement nombreuses citations de Marx et d'Engels) concernant la nécessité plus que jamais présente de la classe ouvrière à remplacer la bourgeoisie qui a démontré son inaptitude en particulier lors de la révolution industrielle à faire prendre à la France le tournant de la modernisation.

Ce petit livre (17 x 11,5 cm) et 128 pages s'adresse à un public de non-spécialistes. La démarche est réussie et je le recommanderai à tous ceux qui ont soif de comprendre ainsi qu'aux lycéens et étudiants pour ses explications très claires et sa lecture agréable.





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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Malthus estime dans son Essai sur le principe de population de 1798 que les pauvres devraient s'éliminer d'eux-mêmes puisqu'"au grand banquet de la nature, il n' y a pas de couvert pour eux". Un raisonnement d'un cynisme révoltant, et doublement faux.
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La loi sur les retraites ouvrières de 1910 établit une pension de 200 francs par an à peine (moins de 100 euros actuels par mois) à 65 ans, un âge qui dépasse l'espérance de vie de bien des ouvriers.
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C'est d'abord la mortalité qui recule aux 18ème et 19ème siècles, sans que la natalité ne baisse. La médecine n'y est pour rien, elle est, au mieux, impuissante, parfois même nuisible.
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Si la population avait augmenté au rythme de l'Allemagne, la France actuelle compterait 120 millions d'habitants; au rythme du Royaume-Uni, 180 !
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