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3.73/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Mandé
Biographie :

Sébastien Le Fol est journaliste. Après avoir été directeur adjoint du Figaro, il est aujourd'hui directeur de la rédaction du journal Le Point.



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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Longtemps, le roman de Marcel Proust a essuyé toutes sortes d’objections : trop long, trop snob, trop je… Elles se sont effondrées une à une à mesure qu’À la recherche du temps perdu apparaissait, dans le genre romanesque, comme un monument et comme une aube.La fabrique de ce chef-d’œuvre occupa toute la vie de son auteur : des premières nouvelles aux articles les plus tardifs qu’il publia dans Le Figaro, chacun de ses écrits fut une étape dans sa quête d’un sujet, d’une forme et, surtout, d’une patrie intérieure.Cette vérité, cependant, n’a rien d’une évidence. Il y a eu, autour de la personnalité de Marcel Proust, une légende persistante selon laquelle la première partie de sa vie, passée dans le monde, n’aurait rien eu à voir avec la seconde, consacrée à La Recherche. Rien n’est plus inexact ; mais pour qu’on s’en rende compte, il a fallu le choc de plusieurs manuscrits découverts au fur et à mesure de la seconde moitié du XXe siècle : Jean Santeuil, le Contre Sainte-Beuve ou, plus récemment, Les Soixante-Quinze Feuillets. À eux seuls, ils prouvent, comme l’écrivait Bernard de Fallois, éminent proustien qui fut à l’origine de nombre de ces découvertes, que « l’histoire d’un roman est un roman ».

À la recherche du temps perdu de Marcel Proust (1913-1927)
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Seul le roi a pris la mesure du danger. Il n'a pu en empêcher la représentation. Quelques années suffiront à rendre les spectateurs ou les lecteurs plus lucides que les autres contemporains : Danton déclarera peu de temps après la prise de la Bastille que "Figaro a tué la noblesse", et à sa suite Napoléon résumera l'affaire : "Figaro, c'est déjà la révolution en marche."
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À son origine, un redoutable problème : celui du mal, scandale pour les croyants et folie pour les savants.
Si, pour les premiers, le mal est scandaleux, c’est que son existence met en péril celle de Dieu ; car comment un Dieu bon, tout-puissant et omniscient a-t-il pu créer un monde empli de tant de maux aussi bien physiques (la souffrance), moraux (le péché) que métaphysiques (l’imperfection humaine) ?
D’où l’énigme : Si deus est unde malum : si Dieu existe, d’où vient le mal ? Et si le mal existe, que fait Dieu ? Dilemme que Voltaire résumera en ces termes dans son Poème sur le tremblement de terre de Lisbonne. [...]
Du côté des savants, le mal est une insulte à la raison, car n’est-ce pas briser la chaîne des causes et des effets que d’imaginer, entre elles, quelque intention maligne ? Croire au mal, c’est un peu raisonner comme un enfant qui dirait : « Elle est méchante, la pluie, qui m’empêche d’aller jouer dehors. » La connaissance exacte se doit d’examiner sans juger ; ni le bien ni le mal n’y ont leur place.
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C'est ...[une] amie et voisine ... qui révèle la chose, un soir ... Par quel miracle .... s'est il soudain lancé dans une telle entreprise ? Jusqu'à sa mort, l'écrivain avancera imperturbablement la même justification "alimentaire" : "je suis né à une époque où on avait peur du terme ! Ça me fera un appartement et je n'aurais plus l'emmerdement du terme !"

Autrement dit, à l'écouter c'est parce que le docteur Destouches en avait assez de payer un loyer que Louis-Ferdinand Céline aurait révolutionné la littérature du XXe siècle.

L'explication est évidemment fallacieuse, dictée par la pudeur orgueilleuse de celui qui aurait préféré mourir plutôt que d'être considéré comme un banal écrivain.
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Nul ne peut imaginer ce que fut l'impact de Monte-Cristo, le formidable engouement que ce roman provoqua.

Roman - le mot est d'ailleurs bien faible - : il faudrait, pour prendre aujourd'hui l'exacte dimension de ce phénomène, faire la synthèse des succès que peuvent remporter un film comme "Les Dents de la mer", une bande dessinée à mi-chemin de Tintin et de Corto Maltese, une série télévisée comme Dallas, un essai comme le "Toujours plus" de François de Closet, un spectacle de Robert Hossein, un numéro particulièrement croustillant du canard enchaîné, un libelle dénonçant une erreur judiciaire et la publication d'un rapport confidentiel sur les perversions de la haute société.

Le Comte de Monte-Cristo fut tout cela à la fois.
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Les relations entre Voltaire et Rousseau étaient jusqu'alors courtoises, même si l'aîné avait réagi au "Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes" (1755) et à son éloge de la nature par cette lettre assez cruelle :

"on n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir rendre Bêtes. Il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre. Et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes, que vous et moi."
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Les historiens de la littérature, par un effort « sisyphien », cherchent à reconduire les textes à leur sens original, mais, d’une part, ils n’y parviennent jamais – et heureusement, car ils figeraient notre interprétation de la littérature –, d’autre part, on n’arrête pas le progrès, si l’on peut appeler « progrès » la succession des lectures qui renouvellent les grands écrivains, c’est-à-dire les déforment et leur amènent de nouveaux lecteurs, souvent en dépit du sens original. Le contresens n’est-il pas la vie même de la littérature ? Sans lui, elle reste enfermée dans les bibliothèques comme les morts dans les cimetières. À la philologie, qui retourne à l’origine des textes, s’oppose le mouvement ininterrompu de l’allégorie, qui tire les textes à nous, les adapte à nos questions, les malmène et les transmet.
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L'auteur vient de franchir un cap périlleux, poussant Emma dans les bras de Rodolphe lors d'une promenade en forêt ... La dilatation du moi qu'il confie à Louise [Colet] est celle-là même qu'il prête à son héroïne : une fois le paragraphe clos par un elliptique "elle s'abandonna", le trouble s'exprime sans se dire, par une captation intense du monde hors des limites ordinaires.


Rien n'est sexuel dans cette scène que Flaubert appelle pourtant la "baisade", ou plutôt tous l'est. Travelling arrière sur "les ombres du soir", "le soleil horizontal, passant entre les branches", le tremblement des "tâches lumineuses", jusqu'à cette puissante approximation
finale : "quelque chose de doux semblait sortir des arbres."
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Citation en forme de question :
On posait à André Gide, en 1929 à Berlin, la traditionnelle question du Panthéon des lettres : quel écrivain français placer auprès de Goethe comme phare de la culture européenne ? Suivant le cliché obligé depuis le romantisme, chaque littérature nationale s’incarne dans un écrivain souverain, tels Dante, Shakespeare, Cervantès, Goethe ou Pouchkine, mais la littérature française manque de cet être suprême dont graver le nom au fronton des monuments et des bibliothèques auprès d’Homère et de Virgile.
Molière ou Hugo feraient-ils l’affaire ? Mais l’un est comique et l’autre politique.
Ou bien Voltaire ou Rousseau ? Mais la faute qu’on leur attribue depuis 1789 divise encore le pays.
Aucun écrivain ne semble s’imposer, car la littérature française avance par couples, à chaque moment de son histoire ainsi que dans sa durée : Corneille et Racine à l’âge classique, Voltaire et Rousseau pour les Lumières, Hugo et Baudelaire pour la poésie, Sarraute et Duras plus récemment, ou encore Montaigne et Pascal, ou Balzac et Proust d’un siècle à l’autre.
Selon vous que répondit-il ?
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En réponse à la citation question :
Or Gide répondit Montaigne sans état d’âme. L’auteur de L’Immoraliste voyait en l’auteur des Essais le Goethe français, non seulement le meilleur représentant de l’esprit de la nation, mais aussi un écrivain de valeur universelle. Car Montaigne – ainsi s’explique le choix de Gide – ne se réduit pas à l’esprit français qu’il représente par excellence, ou à l’idéal de l’« honnête homme » qu’il transmit à l’âge classique et aux Lumières, ou encore à la tradition de l’« humanisme civique » qui devait mener jusqu’à l’invention de l’« intellectuel » français à la fin du XIXe siècle. Montaigne est, comme Charles Du Bos l’affirmait, « le plus grand Européen de la littérature française ». Disciple de Socrate et de Plutarque, traducteur de Raimond Sebond, lecteur du Tasse, il est avec Érasme le grand passeur de la Renaissance.
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