Un livre vraiment bizarre par son écriture, et ce n'est pas un compliment !
Dommage, car le fond est fort intéressant, vraiment dommage que ses idées ne soient pas exprimées plus clairement...mais quelle langue !!
Ex. p. 57, 11 fois le mot jouissance dont 2 sur la même ligne.
Et cela revient continuellement. le mot 'd'ailleurs' est aussi très pratiqué à certains endroits.
Je le regrette vraiment beaucoup car il y a quelques très belles phrases au sens profond.
L'auteur est dite " figure majeure du féminisme de l'après mai 68" dans Wikipédia. "Elle n'abolit pas la féminité dans l'égalité familiale, juridique, économique entre hommes et femmes, mais affirme la spécifié et la différence de la condition féminine" explique son mari.
Elle a été professeur de philo (?) et de techniques d'expression écrites et orales dans un IUT (??)
Je mets des ?? car lorsqu'on lit son livre, on peut se poser quelques questions.
Par contre, curieusement, je ne doute pas qu'elle fut excellente dans ses ateliers d'écriture dans les prisons car là il ne s'agit pas tant de former des professionnels aux techniques d'écriture mais d'aider à exprimer des ressentis.
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La voiture, c'est pour l'individu et pour la famille; mais c'est pareil, la famille apprend à être un individu dont l'ensemble des commerces humains doit se borner à la famille. La voiture, c'est l'objet le plus précieux du culte du petit chez soi, rien qu'entre nous, rien que pour nous.Le train lui insulte tout ça, le déchire, l'éclate. Le train déploie son réseau de convergences-divergences convergences spatiales ,temporelles, sociales, et c'est ainsi qu'il se prête en son parcours à une efflorescence somptueuse de discours. Il n'y a que dans le train que toutes les pensées, les images, les souvenirs, les désirs, les calculs et les raisonnements se mettent ainsi à discuter ensemble dans toutes les directions possibles de l'éveil et de l'appétit.
(à propos de sa mère) Je la vois se dénuder, retirer lentement son gilet, sa jupe, son chemisier, je la vois nous ôter un à un, mon père, mes frères, ma sœur, moi, comme autant d'apparences. Et je la vois comme je ne l'ai jamais vue. Non pas son corps nu, que l'obscurité me dérobe, mais sa nudité certaine. (...).
Corps certain et tellement indécent de n'être plus ni de mère, ni d'épouse, ni de ménagère ; ni de tendresse appliquée, ni de sévérité subtile. (p.38)
J'aime ce mouvement qui me traverse de la génération antérieure à la génération future. J'aime être limon de passage du fleuve humain, et j'aime y déposer l'alluvion (...) de mes mots. (p. 25)
Parce que le pouvoir s'est fait viril, l'homme croit que le pouvoir exprime la virilité, comme on exprime le jus d'un fruit.
La famille me fait femme sans nom, fille au nom du père, épouse au nom de l'époux, mère au nom des enfants.Femme sans nom, innommée, innommable. Être étrange, paradoxal et fascinant. Troublant mélange d'être et de non-être, de présence et d'absence. Être qui vit, mais jamais le lui-même ; seulement par les autres et pour les autres. (p. 51)