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Corinne Faure-Geors (Traducteur)
EAN : 9782743617073
440 pages
Payot et Rivages (14/08/2007)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Dans une vie précédente, Brian McNulty était un barman, aspirant acteur d'une quarantaine d'années, divorcé, père un peu dépassé mais aimant d'un adolescent nommé Kevin. Un new-yorkais comme bien d'autres. Et puis un ex-collègue devenu patron, " big " John Wolinski, a déboulé. Depuis ce jour, Brian a dû quitter son emploi, il a été témoin d'un meurtre, puis arrêté, il a reçu une balle dans la jambe, s'est retrouvé patient malgré lui chez un étrange ophtalmo, a revu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans sa jeunesse, Brian McNulty avait deux potes : Big John Wolinski et Greg Phillips. Entre eux, c'était à la vie, à la mort. Si ses deux amis baignaient toujours dans l'une ou l'autre magouille, Brian se tenait quant à lui plutôt à l'écart. Même si il n'hésitait jamais à les couvrir en cas de besoin. Tenancier de café, acteur toujours en audition et père divorcé d'un ado qu'il ne voit pas souvent, Brian a un peu de mal à ‘joindre les deux bouts'. Aussi accepte-t-il assez rapidement le poste de ‘barman superviseur' que lui propose Big John un soir de retrouvailles arrosées. Sans doute n'aurait-il pas dû. Car, dès le lendemain de son engagement, le corps d'un ancien barman, Aaron Adams, est retrouvé poignardé devant son établissement. Alors que les policiers mènent leur enquête, McNulty comprend que, d'une manière ou d'une autre, son pote Greg est mêlé à l'affaire : il n'a effectivement pas réapparu depuis la découverte du cadavre, alors qu'il devait lui aussi reprendre du service dans ce même bar. N'écoutant que son grand coeur et oubliant sa propension à se retrouver le nez dans les ennuis, Brian se met en devoir de retrouver Greg. Dès lors, le sort en est jeté. Car ‘qui sème le vent…'.
Roman noir centré sur l'amitié, cette deuxième ‘aventure' de Brian McNulty nous entraîne de déboires en coups du sort et autres accès de malchance. On se croirait dans un Westlake, le côté désopilant en moins. Pas que l'humour soit absent, loin de là. Mais il ne revêt pas ce côté ‘catastrophe hilarante' que l'on retrouve chez Westlake. Chez ce Lehane-ci (à ne pas confondre avec l'autre, prénommé Dennis), le personnage principal chemine effectivement d'une mésaventure à l'autre : il se fait tirer dessus, les flics le coincent alors qu'il ‘visitait' un appartement et il échoue par deux fois à nouer une relation amoureuse. Mais le regard de son auteur reste comme empli de tendresse, et à chaque coup du sort répond un filet d'espoir. Ainsi, lorsque Brian se fait tirer dessus, c'est une charmante doctoresse qui le soigne ou, lorsque par sa faute, son ami chauffeur de taxi voit passer la mort de près, c'est cette même doctoresse qui le soigne et finit par sortir avec lui. Subtilement charpentée et passionnante de bout en bout, l'intrigue repose certes d'abord sur quelques personnages principaux solidement campés et attachants : McNulty, Wolinski et –dans une moindre mesure- Phillips. L'amitié entre ces trois-là s'impose comme le fil rouge du récit. du moins du point de vue du narrateur : Brian. Celui-ci ne cesse de se référer à leurs années passées, aux bons moments vécus ensemble et à cette belle idée qu'il se fait de l'amitié : « On ne s'était pas vus depuis des années, et pourtant, s'il m'était arrivé une tuile, n'importe laquelle, Big John faisait partie des rares personnes auxquelles j'aurais fait appel. Nous étions comme des frères. Prêts à porter le chapeau l'un pour l'autre ». Autour d'eux gravitent plusieurs seconds rôles qui contribuent à leur échelle à la solidité de l'intrigue : le père communiste de Brian ; Kevin, son fils ; et Ntango, son ami chauffeur de taxi. Entre les lignes, leur rôle se révélera tout aussi important et sans doute sont-ce eux, plus que Lebowski et Phillips qui, au final, donneront raison à Brian de continuer à chérir ses amis. le tout est de ne pas tromper en les choisissant.

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Grosse déception. A vrai dire, j'ai arrêté la lecture au 3e chapitre. L'intrigue ne démarre jamais vraiment : alors qu'un meurtre a été commis qui touche l'ami proche du personnage personnel, il continue à se remémorer le passé. Je n'ai pas eu la patience de lire cet espèce de monologue, peut-être ai-je eu tord ? Peut-être n'était-ce pas le moment ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En m’associant à John et à Greg, j’avais donc souscrit aux règles suivantes : accepter de porter le chapeau plutôt que de dénoncer un associé ; soutenir mordicus qu’il dit la vérité, même lorsqu’on sait pertinemment qu’il ment ; et ne jamais mettre le nez dans les affaires d’autrui, conformément à l’adage des vieux barmen : « Sourd au boulot, muet au repos. »
Il y a longtemps que j’avais compris qu’aux yeux d’un homme adulte pareils principes ne tiennent pas debout. Mais à l’époque, j’y avais adhéré sans sourciller. J’étais persuadé que mes potes me suivraient au cimetière plutôt que de me laisser y aller tout seul.
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À chaque coin de rue, des arnaqueurs de tout poil traquaient d’éventuelles proies en attendant que le jeu soit légalisé, la grandeur passée de la ville restaurée et leur compte en banque renfloué. Ma situation n’était pas brillante non plus. Pendant des années, j’avais fait le chauffeur de taxi en essayant de percer au théâtre et de sauver mon mariage. Ma femme était persuadée que je ne deviendrais jamais acteur et d’ailleurs elle s’en fichait. Elle a fini par en avoir par-dessus la tête des auditions, des rôles interminables qu’il faut apprendre par cœur et du reste : elle m’a fichu à la porte.
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Il n’avait pas besoin de son insigne de policier pour s’imposer, car, comme je le constatais pour la seconde fois ce jour-là, il possédait une qualité que l’on ne rencontre pas si souvent : l’autorité naturelle.
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J’avais beau savoir que c’était nul, j’ai commencé à me prendre au sérieux dès que j’ai eu confirmation que j’étais potentiellement responsable de bar. J’avais envie de faire la leçon au type qui nous servait : il me semblait qu’il avait mis une seconde de trop à remarquer que nos verres étaient vides. Peut-être fallait-il que je lui rappelle, sur un ton cordial mais ferme, la nécessité de rester vigilant.
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Comme au bon vieux temps, j’étais l’éternel second violon, celui qui ignore les dessous de l’affaire. Et comme au bon vieux temps, j’étais censé écouter et me montrer obéissant.
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