Les vestiges dont disposent les archéologues ne sont pas le résultat d'une réalité rationnelle qui comporterait des éléments de tous les aspects relatifs à ces sociétés, et qui augmenterait au fil du temps, en parallèle à une population plus nombreuse et à une densification de l'occupation des espaces. Une telle logique cartésienne et cumulative ne s'applique pas aux vestiges archéologiques Ces derniers résultent non seulement d'une réalité passée, datée du temps des populations elles-mêmes, mais également de tous les facteurs qui ont conduit à la disparition de ces traces, ou au contraire à leur conservation. La nature des matériaux, du milieu d'enfouissement, des modes d'occupation ultérieurs ou de divers changements naturels ou anthropiques interfèrent sur leur destinée, créant des excès ou des lacunes documentaires très variables.
Table ronde proposée par le Conseil Scientifique
Avec Emmanuel LAURENTIN, Anne LEHOERFF, Grégor MARCHAND, Catherine PERLÈS
De la Manche aux rivages du Canada, de la Grèce à la péninsule arabique, l'archéologie de ces trente dernières années a renouvelé les connaissances sur les rapports à la mer des populations préhistoriques. Routes commerciales ou de conquête, transferts de savoir-faire, populations migrantes: les fouilles les plus récentes montrent l'ampleur des itinéraires et leur complexité. Pour que le peuplement de la terre ait eu lieu, il faut que les hommes et les femmes aient navigué, seuls, en groupes, avec leurs troupeaux et leurs céréales, leurs outils et leurs connaissances à la découverte de nouveaux espaces.
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