Ce matin là, comme beaucoup d’autres, elle s’est réveillée en larmes et la gorge nouée alors qu’elle n’a pas de raison particulière de s’inquiéter. Dans sa vie, les larmes n’ont rien d’exceptionnel : elle pleure toutes les nuits depuis qu’elle est folle.
Les,larmes comme toujours coulent seules, sans elle, hors d'elle.
- Et ton histoire, à toi, ta vraie histoire, c'est quoi? demande-t-elle en faisant boucler entre ses doigts, les poils de sa poitrine.
- Je suis assez banal ...
A voir leurs mimiques et leurs sourires, j'ai vu qu'elles plaisantaient sur l'entorse à leur régime. Les femmes font tout le temps des régimes auxquels elle adorent faire des infidélités.
On m’avait tant vanté ce thriller que je l’ai acheté (avec d’autres d’ailleurs du même auteur )
La première partie traîne en longueur, comme c’est souvent le cas avec les polars de Lemaitre. J’ai failli refermer le roman.
Ensuite un peu d’animation mais on frise l’irréalisme. Un peu ça va, trop c’est trop.
Je suppose que Lemaitre s’est inspiré de Karine Giebel et autres grands spécialistes du genre. (L’époque coïncide)
J’ai abandonné la lecture des autres opus achetés (y compris Àu revoir Là haut) depuis que je connais mieux Lemaitre (eh oui, je lis toujours la biographie des auteurs, n’en déplaise à certains, qui m’en ont fait le reproche) et ses prises de positions ultra gauchistes, sa colère à la Annie Ernaux, sa haine de la police française qui tue. J’en passe et des meilleurs.
Au revoir, Monsieur Lemaître.
Moyennant quoi, avant-hier, Sophie m’a demandé en mariage. J’ai accepté.
Quelle vision...! L'homme qu'elle pousse dans son chariot n'est plus que l'ombre de lui-même. Les vertèbres ont dû être salement touchées, mais il n'y a pas que ça. On ferait mieux de faire le compte de ce qui marche encore. (...)
Sophie pousse le fauteuil avec une abnégation admirable. Elle est calme, son regard est droit. Je trouve sa démarche un peu mécanique, mais il faut comprendre, cette fille a de gros soucis. Ce que j'aime chez elle, c'est que même dans ces circonstances, elle ne tombe pas dans la vulgarité : pas d'attitude de bonne sœur ou d'infirmière martyre. elle pousse le fauteuil, voilà tout. Elle doit pourtant réfléchir et se demander ce qu'elle va faire de ce légume. Moi aussi, d'ailleurs.
Je ne sais pas ce qu'elle a dans la tête, mais choisir un "thérapeute comportementaliste", je trouve ça con. Que n'a-t-elle pas choisi un bon psychiatre ? Quelqu'un qui peut vous rendre dingue beaucoup plus sûrement que n'importe qui d'autre...
- Qu'est-ce que vous prendrez ?
- Je ne sais pas, un café ? Et vous ?
- La même chose... un café.
Et ils restent ainsi un long moment, à se sourire maladroitement.
- Je suis content que vous ayez rappelé... Vous tremblez toujours comme ça ?
- Je suis nerveuse.
- C'est un peu normal. Moi aussi, enfin, sans parler de moi... On ne sait pas vraiment quoi se dire, hein ?
- Peut-être qu'on n'a rien à se dire !
Elle regrette immédiatement.
- Je suis désolée...
- Négatif ! Je...
- Je vous en supplie, ne commencez pas à dire à tout bout de champ "négatif" et "affirmatif"... Je vous assure, c'est très pénible.
Elle a été brutale.
- J'ai l'impression de parler avec un ordinateur, dit-elle, manière de s'excuser.
- Vous avez raison. C'est la déformation professionnelle. Vous aussi, dans votre métier, vous devez en avoir, des habitudes, non ?
La machine à vertige a repris son mouvement perpetuel