Tiède. C'est le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à
Bandits. Ça commençait pourtant bien. Enfin si on aime les scènes d'ouverture qui se passent dans une morgue avec tous les détails qui vont bien. Mais je trouvais que cette entrée en matière était prometteuse et que l'auteur n'avait pas froid aux yeux.
Au début, j'ai été séduite par le ton de Jack DELANNEY et le contraste avec son beau-frère. Je me suis dit que ça allait faire un beau duo : deux loustics aux antipodes l'un de l'autre. Raté ! Finalement le rôle du beauf est assez limité. Pas grave, je comptais sur les autres personnages : un ex flic devenu barman, et une ex bonne soeur qui s'habille en jean moulant et qui fume comme un pompier. Sans oublier le gros méchant (un contras venu en direct du Nicaragua, c'est du lourd) qui poursuit la pauvre jeune fille pour la tuer, évidemment. Prometteur je vous dis. Et bien ce fut la grosse déception : les personnages atypiques sont juste un peu en marge là où je les attendais déjantés, et les sérieux sont des gens normaux même pas drôles. Mais ce qui m'a achevé ce sont les méchants. J'adore les méchants dans les histoires, ce sont des personnages essentiels. J'aime les détester les invectiver, m'énerver contre eux, alors quand j'ai vu ces méchants dignes de Sournois et Finaud dans Oui Oui j'ai craqué. J'ai refermé le livre sans le terminer. BOUH… oui je sais c'est nul. Pas mon genre pourtant d'habitude je suis tenace ! Mais là c'était trop pour moi !
Pourtant j'aimais bien les dialogues grinçants et plutôt drôles mais là encore j'aurais aimé qu'on passe la seconde et que ça monte crescendo. Côté action c'est lent, trop lent pour moi. J'étais partie pour un rodéo et me voilà juchée sur un vieux canasson poussif. Et puis Jack finissait par me taper sur les nerfs, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'a pas inventé la machine à cintrer les bananes !
Du coup je boude. J'ai la désagréable impression de m'être fait avoir par la couverture, la quatrième de couverture et la réputation de monsieur LEONARD. A mon avis
Elmore LEONARD et moi, on est pas fait l'un pour l'autre.