Grand nom de la critique institutionnalisé, également présent à une époque au Masque et la Plume ( quand celui ci parlait encore de spectacle vivant ) Jean-Pierre Léonardini est journaliste et critique dramatique, sans doute le plus connu d'entre eux avec
Philippe Tesson, le père de Sylvain, en bien moins à gauche forcément .
Jean-Pierre Léonardini retrace dans
Qu'ils crèvent les critiques (titre clin d'oeil au spectacle de Tadeusz Kantor Qu'ils crèvent les artistes !), ! son parcours de journaliste, ancrée dans une pratique de trente ans au journal L'Humanité : des années 1960 aux années 1990, qui ont vu l'éclosion multiple de formes théâtrales, et l'érosion irrémédiable de la presse papier.
Il revient sur sa drôle de vie de “spectateur salarié”, sous la forme de “mémoires en miettes”.
Sans être une autobiographie, il dresse un inventaire dans le désordre de son 'expérience de critique et ne cesse de rappeller l'importance du travail littéraire dans l'exercice critique…
“La critique est un exercice d'insatisfaction permanente. En luttant au jour le jour contre l'oubli, elle paie aussitôt redevance aux fantômes à venir.
Pour Léonardini, parler du travail d'autrui ne peut passer que par une recherche dans l'écrit, la critique est un genre littéraire et l'explication de pourquoi l'on aime, ou pas, doit se faire autant que possible en raffinant sur l'expression. le secret est là : se confronter à la pensée des autres, voir des oeuvres et se fabriquer soi-même, tout en essayant de trouver sans cesse le mot juste.
Quel est la fonction, la justification d'un critique ? Vaste sujet, sur lequel Jean-Pierre Léonardini, qui a énormément de choses à nous dire, revient avec intelligence et originalité.
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