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EAN : 9782363390707
128 pages
Finitude (01/09/2016)
3.96/5   12 notes
Résumé :
L'histoire horrifique d'un serpent géant aux Indes, racontée par l'auteur du « Moine », le plus célèbre des romans gothiques du XIXe siècle.

Jamais réédité depuis sa première publication en France en 1822, ce court roman paraît aujourd'hui dans une nouvelle traduction.

Ceylan, 1780. Un homme est traqué par un Anaconda géant, la créature la plus dangereuse de l'île. L'angoisse et la terreur montent parmi ses proches, l'animal semble inde... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Matthew Gregory Lewis est un auteur célébré pour son roman "le moine", considéré comme un fleuron de la littérature gothique. J'avoue que je n'ai pas lu ce livre mais au vu de la liste de ses admirateurs, entre autres Byron, Sade, Dickens, je me dis qu'il faudrait que je comble cette lacune. Mais ce n'est pas la réputation de l'auteur qui m'a incitée à acquérir "l'anaconda", mais bien l'objet en lui-même. L'éditeur Finitude propose ici un ouvrage au papier épais de très haute qualité, une couverture sobre et élégante. Ceci dit, vu le prix de ce court récit, heureusement que la qualité est au rendez-vous, même si une biographie de l'auteur ou un texte de présentation de la nouvelle auraient été bienvenus.

Mais qu'en est-il du récit en lui-même ? J'ai passé un très bon moment avec ce conte gothique et exotique. le lecteur d'aujourd'hui sera sans doute moins impressionné par cette histoire de serpent géant que le lecteur de l'époque. Il sera en revanche séduit par l'écriture de Lewis, fluide et agréable et dont le côté parfois désuet augmente le charme. Lewis excelle particulièrement dans les descriptions de l'anaconda. le reptile est dépeint de façon remarquable, tant sa beauté fascinante et vénéneuse que ses mouvements de reptation et ses assauts meurtriers.

"L'anaconda" est un récit plutôt anecdotique, dispensable mais néanmoins très plaisant et qui m'a permis de découvrir cet auteur dont il faudrait maintenant que je lise l'oeuvre tant encensée.

Challenge Petits plaisirs 2016 - 36
Challenge XIXème siècle 2016 - 11
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Après le coup de coeur énorme que j'ai eu pour le Moine, Matthew Gregory Lewis est directement entré dans mon palmarès des auteurs anglais. Après ma lecture de L'anaconda, mon ressenti pour cet auteur se confirme et, même si cette lecture m'a un peu moins emballée, je vais me hâter de découvrir les autres oeuvres de M.G. Lewis.

Le roman est très court et se lit donc d'une traite. Il faut dire que nous sommes directement plongé dans le récit de Everard et on ne veut pas lâcher le roman tant que nous ne connaissons pas le dénouement.
Everard est accusé par Mrs Milman d'avoir acquis sa fortune d'une façon fort peu élogieuse. Elle colporte des rumeurs à qui veut l'entendre et Everard se voit donc obligé de se justifier devant son père adoptif, Jessy sa promise, Mrs Milman et les amis de ces derniers. Everard relate donc l'affreuse mésaventure qu'il a vécu sur l'île de Ceylan.

Bien emmitouflée dans mon plaid, j'ai passé un très bon moment aux côtés d'Everard et de Zadi même si cet anaconda donne des sueurs froides. J'imagine bien à l'époque l'épouvante que pouvait représenter cet animal pour un occidental. Actuellement, on sait tous à quoi ressemble un anaconda et le danger qu'il représente. Par contre, le meilleur moyen de s'échapper, je pense que même maintenant c'est plutôt compliqué non ? Alors à l'époque, j'imagine que cette apparition a engendré encore plus d'horreur, même pour les autochtones.
Malgré sa courte longueur, on est très vite happé par le récit de cet homme qui a beaucoup perdu lors de son voyage. On comprend d'autant plus son envie de revenir au pays. L'auteur arrive à nous immerger complétement, et c'est tout ce que l'on demande. Avec un style d'écriture délicieux, cette lecture a su me couper du monde quelques heures et j'en suis ravie. Sincèrement, la plume de M. G. Lewis m'avait déjà conquise avec le Moine, et je confirme encore une fois que cet auteur fait parti de mes préférés !
Ici, le côté gothique que l'on a dans le Moine n'est pas présent, mais l'ambiance est oppressante à souhait. C'est le seul point qui m'a chagriné durant cette lecture mais le nombre de pages n'est pas le même, l'auteur n'a pas assez de temps pour étoffer un décor, une ambiance et des personnages comme dans le Moine... Mais l'objet livre en lui-même semble y remédier grâce à sa couverture sombre, à sa tranche grise et au texte qui est présenté à chaque page dans un cadre entouré de serpent. C'est un magnifique ouvrage qui peut faire un très beau cadeau !

Enfin bref, une très bonne lecture qui me permet enfin de renouer avec les classiques anglais du XIX que j'ai trop longtemps délaissé !

Challenge ABC 2016/2017
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C'est après la mort de son père en 1815 que l'auteur du Moine part découvrir les terres qui lui reviennent dans les Indes Occidentales. le voyage dure quatre mois. Il écrit lors de ce périple le Journal d'un propriétaire des Indes Occidentales. Est-ce à cette même période qu'il rédige l'Anaconda ? Certainement.
L'histoire commence dans un salon bourgeois anglais. Mrs Jane Milman accuse Everard Brooke, un homme à la tête d'une fortune colossale, de s'être enrichi de façon crapuleuse lors de son voyage aux Indes. le frère de Jane, le vieil Elmwood, refuse de partager ce point de vue. Il considère que sa soeur ne profère que des calomnies et que ses propos ne sont aucunement fondés. Mais lorsqu'elle lui apprend que Mirza, le petit serviteur ceylanais d'Everard, certifie que son maître est un dangereux criminel et qu'il a effectivement assassiné une femme, une certaine Nancy O'Connor, en lui fracassant la tête avec une massue, le pauvre Elmwood est particulièrement secoué, anéanti même. On le serait à moins : il a promis à ce « criminel » sa fille en mariage. Alors, évidemment, une pure angoisse le saisit.
Elmwood est désormais convaincu : le mariage d'Everard avec sa fille Jessy doit être annulé. Informée de l'accusation qui pèse sur son fiancé, la jeune fille refuse de croire un seul mot de ce que dit sa tante.
Lorsque Everard Brooke franchit le seuil de la maison ce soir-là, un lourd silence tombe sur toute l'assemblée réunie: famille et amis sont prêts à écouter son récit. Il doit se justifier. Everard Brooke va donc prendre la parole dans un silence religieux pour expliquer ce qui s'est réellement passé lors de son voyage. Et l'aventure commence… sur l'île de Ceylan.
Inutile de vous dire que, comme les invités, vous serez pendus aux lèvres d'Everard Brooke. Vous goûterez chaque mot de son récit. La langue est absolument délicieuse, le travail de la traductrice, Pauline Tardieu-Collinet, remarquable. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un de ces récits De Maupassant où, par une froide soirée d'hiver, alors que le feu rougeoie dans la cheminée, un homme prend soudain la parole pour raconter ce qu'il a vécu quelques années auparavant. le suspense est intense, rendu plus dense encore par le silence des convives et le clair-obscur de la pièce. Quel délice… Bien sûr, je ne vous dirai rien de l'intrigue qui va vous plonger dans le décor exotique de la jungle indienne !
Quant à l'objet livre, il est d'une grande beauté, c'est une oeuvre d'art pour bibliophiles !
Une excellente idée que de nous proposer cette somptueuse traduction et de nous faire redécouvrir un texte rare !

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Un homme, Everard Brooke, éveille, depuis son retour d'Inde, de nombreux soupçons à son entourage. Pour rétablir la vérité, il raconte les quelques jours marquants qui lui ont procuré une réelle terreur et une angoisse permanente. Pendant quelques jours, il vit la puissance destructrice d'un anaconda géant, la créature la plus dangereuse qu'il ait vue.
Ce roman de M.G. Lewis avait déjà été publié en France en 1822. Près de deux siècles plus tard, il reparaît dans une nouvelle traduction. Ce roman est aussi court qu'efficace. Il se situe dans la lignée des romans gothiques du XIXème siècle, tels que Frankenstein ou le Horla. L'auteur joue sur le réalisme des situations pour amplifier l'extraordinaire nature de l'anaconda, qui devient une sorte de monstre incontrôlable sorti des abîmes de la nature. Ainsi, le protagoniste le confond au début avec une branche et très rapidement découvre l'existence (et l'horreur) de cet animal. L'intérêt réside dans l'annonce de ce récit. En effet, à l'image de Frankenstein, roman qui commençait par l'errance d'un homme (qui se révèle après le fameux docteur-créateur de la bête), ce livre de M.G. Lewis débute par une discussion entre un homme et une femme. Au coeur de leurs échanges, un questionnement sur Everard Brooke qui semble dissimuler ses véritables intentions. Il aurait été jusqu'au meurtre pour amasser une fortune colossale. Cette accusation provoque le récit d'Everard sur sa rencontre avec l'anaconda. Les premières pages baignent dans une atmosphère très aristocratique et placent le récit dans une réalisme très figé. Cette introduction est très rapidement bouleversée par le voyage en Inde, l'exotisme des personnages et l'angoisse de l'animal. Ce contre pied narratif est très réussi et la suite du récit montre la maîtrise des effets. A l'image de certains films d'horreur, l'idée de placer les personnages dans une maison sous le joug de l'Anaconda crée un huis clos intense et oblige le récit à se limiter aux sens des personnages (l'ouïe, la vue) et à leur imagination, terrain fertile pour explorer les peurs.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Anaconda ?
"Ce livre est arrivé directement dans ma boîte, gentiment envoyé par Emma de Finitude, qui a pensé qu'en tant que fan de Jane Austen, je pourrais apprécier cette lecture. En effet, M. G. Lewis n'est autre que l'auteur du Moine, l'un des romans gothiques que lit Catherine dans Northanger Abbey. Une lecture toute indiquée en ce jour d'Halloween."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Afin de faire taire les rumeurs et médisances de son entourage, Everard est sommé de s'expliquer sur les circonstances terribles et douloureuses dans lesquelles il a acquit sa fortune..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Tout d'abord, je dois dire qu'une fois encore Finitude nous propose un ouvrage absolument magnifique et que rien que pour ça, je suis ravie de l'avoir dans ma bibliothèque. Pour ce qui est de l'histoire, j'ai d'abord été surprise de découvrir que les premières pages ne manquaient pas d'humour et que les suivantes ne manquaient pas de frissons. On est véritablement pris par le récit et les pages se tournent sans mal. On tremble avec le héros du destin de ses amis et moi qui ai une aversion particulière pour les serpents, je n'en menais pas large. Même si le roman gothique s'exporte ici à sous la chaleur de Ceylan, il n'a rien à envier au brouillard londonien et n'en réussit pas moins à créer une ambiance angoissante. Pour moi, le pari est réussi."

Et comment cela s'est-il fini?
"Ma première plongée dans le roman gothique avec les Mystères d'Udolphe, même si elle n'avait pas été désagréable, ne m'avait pas laissée un souvenir impérissable. Avec cette petite lecture, je dois dire que mon envie de lire le Moine a été ranimée."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mais alors, pourquoi refuse-t-il de dévoiler à quiconque la façon dont il l’a obtenue ? Laissez-moi vous dire, mon frère, que lorsqu’un homme peut se glorifier d’une action positive, il n’est pas si prompt à tenir sa langue ; je dirais même que tenir sa langue tout court n’est naturel en aucune circonstance, et je vous garantis que celui qui se soumet à une contrainte aussi déplaisante a nécessairement une très bonne raison de le faire. Les Williamson pensent la même chose, et les Jones, et mon cousin Dickins également, de même que toute la famille Burnaby ; car je ne suis pas, moi, d’un tempérament aussi secret que chez votre cher Evrard, Dieu merci ! Non, si je suis en possession d’une nouvelle, je suis trop généreuse pour ne pas la partager et ne trouve le repos qu’une fois tous les voisins instruits comme je le suis. C’est ainsi que ce matin, sitôt informée de cette sanglante histoire, j’ai fait préparer ma voiture pour sillonner le village et communiquer ces renseignements à tous nos amis et relations. Évidemment, ils furent grandement choqués par ce récit. Qui ne l’aurait été ? Et pourtant, ils ont tous avoué avoir déjà soupçonné quelque méfait à l’origine de ce mystère, et ont appris avec soulagement que j’avais découvert la vérité avant que les choses ne soient allées trop loin entre Everard et votre fille Jessy.
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Videos de Matthew Gregory Lewis (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matthew Gregory Lewis
Matthew Gregory Lewis : Le Moine (2019 - Samedi noir / France Culture). Diffusion sur France Culture les 23 et 30 mars, et le 6 avril 2019. Portrait de Matthew Gregory Lewis par Henry William Pickersgill, 1809. « Chef-d’œuvre du roman gothique anglais, "Le Moine" (1796) met en scène la déchéance d’un capucin suprêmement vertueux, pris dans les rets d’une tentatrice diabolique. Péchés de la chair, magie noire, visions infernales, transgression, damnation : rédigé par un jeune homme de vingt ans à peine, ce récit sulfureux, où le fantastique se mêle à l’horreur et où le désir règne en maître, créa le scandale avant d’être érigé en objet de culte par des générations d’écrivains. On ne compte plus les romantiques qui, comme Hoffmann, Coleridge et Victor Hugo, s’en inspirèrent ; Charles Dickens alla jusqu’à acheter le manuscrit aux enchères ; André Breton en fit un modèle pour le surréalisme ; et Antonin Artaud, qui en proposa une réécriture libre, salua l’envoûtante « sorcellerie verbale » de Lewis : « Je continuerai à tenir pour une œuvre essentielle "Le Moine", qui bouscule cette réalité à pleins bras, qui traîne devant moi des sorciers, des apparitions et des larves, avec le naturel le plus parfait, et qui fait enfin du surnaturel une réalité comme les autres. » Présentation des Éditions Flammarion Traduction : Léon de Wailly. Bruitage : Louis Amiel. Adaptation et Réalisation : Jean-Jacques Vierne. Équipe de réalisation : Jean-Michel Despré et Noémie Louis Marie. Assistante à la réalisation : Brigitte Mazire. Avec Daniel Mesguich (Ambrosio), Sylvie Ferro (Mathilde), Valérie Allain (Antonia), Corine Juresco (Agnès), Bernard Brieux (Don Lorenzo), Daniel Tarrare (Don Christoval), Sophie Jeney (Léonella), Françoise Dupré (l'abbesse), Christophe Allwright (Lucifer), Véronique Silver (Elvire), Pierre Ollivier (le père Pablos), Jacques Berthier (le Grand Inquisiteur) et Jean-Paul Racodon, Philippe Siboulet, Nicky Marbot, Alain Rignault, Françoise Henry-Cumer, Delphine Boisse, Vanola Benès, Christine Armeni, Didier Mauberty. "Le Moine" est un roman anglais de l'écrivain Matthew Gregory Lewis, publié en 1796. Cette œuvre de jeunesse, emblématique du roman gothique, aura une influence considérable. Il est traduit l’année suivante en français et fait l’objet d‘adaptations au théâtre.
00:00 Chapitre 1 : Madrid à la fin du 17ème siècle, à l’intérieur de l’église des Capucins.
43:36 Chapitre 2 : "Madrid, fin du 17ème siècle…Ambrosio, a livré la nonne Agnès, coupable d’avoir enfreint ses vœux de chasteté aux mains de la terrible mère abbesse…"
01:29:16 Chapitre 3 : "La mère abbesse a condamné, Agnès et l’enfant qu’elle porte à la plus cruelle réclusion. Ambrosio a succombé aux charmes de Mathilde…"
Mathew Gregory Lewis a écrit ce roman en dix semaines avant l'âge de vingt ans, dans le but de divertir sa mère. Il est pourtant extrêmement subversif dans les thèmes abordés (viol, inceste, parricide, magie noire...) et critique à l'envi l'hypocrisie du monde religieux. Ce roman fut censuré à son époque et figure parmi les préférés du marquis de Sade. En France, en 1931, Antonin Artaud en publie une traduction très personnelle ("Le Moine, de Lewis, raconté par Antonin Artaud") et envisage de l'adapter au cinéma mais ne le fera pas. Différentes adaptations au cinéma existent : 1972 : "Le Moine" ("Der Mönch und die Frauen"), film franco-italo-allemand réalisé par Ado Kyrou et coscénarisé par Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière, avec Franco Nero dans le rôle d'Ambrosio 1990 : "The Monk", remake hispano-britannique réalisé par Francisco Lara Polop 2011 : Le Moine, film français réalisé par Dominik Moll, avec Vincent Cassel dans le rôle d'Ambrosio
Sources : France Culture et Wikipédia
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