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Jacques Vandenschrick (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782742702695
64 pages
Actes Sud (05/12/1994)
4/5   11 notes
Résumé :

Née à Anvers en 1901, Madeleine Ley fit à trente-cinq ans, avec Olivia, d'éblouissants débuts de romancière. Trois ans plus tard, en 1939, avec un recueil de nouvelles inédites (parmi lesquelles Le Grand Feu, récit aux inflexions rilkéennes), elle obtenait le prix Victor Rossel. Or ce texte-là - qui raconte comment une toute jeune femme, dans un village de montagne, provoque involontairement un effroyable ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Magnifique narration d'une petite fille recueillie par son grand-père dans les montagnes du sud de la France, dans la vallée de la Dure, et qui assistera, impuissante, au grand feu ravageant le tout petit village, feu allumé accidentellement par sa cousine qu'elle révérait.

Cette nouvelle d'une quarantaine de pages a été récompensée par le prestigieux prix Rossel, en Belgique, en 1939.
Ce prix est largement mérité ! Les descriptions de la nature, de la montagne à toutes les saisons sont de toute beauté. Une paix s'installe au fil des pages puis est interrompue par la catastrophe atroce qui anéantira le village, une immense partie du bétail et comptera de nombreux morts. La culpabilité de la jeune fille auteure de cette horreur commise par inadvertance sera terrible.

La nouvelle se divise donc en 2, et si mon coeur a palpité devant les nombreuses évocations des fleurs, des rochers, des moutons, de la vie campagnarde de la 1e moitié du 20e siècle dans la montagne, j'ai vibré et tremblé face au grand feu et surtout devant le ravage qu'il a provoqué dans le coeur de la coupable innocente…

Madeleine Ley est une auteure belge oubliée et pourtant terriblement humaine, dont l'écriture mêle images et sentiments, faits et pensées.
D'elle, j'avais lu « Olivia » il y a des années, je compte bien le relire et explorer son oeuvre plus avant. Elle le mérite !
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1885 : la narratrice , la petite Marietta, 12 ans, part vivre chez son grand-père dans un village perdu des montagnes. Elle sera bergère.
Pleine d'admiration pour sa belle cousine Reine, elle découvre avec elle la beauté des paysages, les sentiers escarpés, les narcisses en fleurs, les eaux froides du torrent , tout un monde où vivent en harmonie hommes et bêtes.
Reine est bientôt fiancée au plus beau garçon du pays. c'est alors que le drame survient. En cousant, de nuit, son trousseau, elle déclenche un incendie effroyable qui réduira en cendres le village et fera de nombreuses victimes.
On passe du paradis au feu de l'enfer.
La critique de l'époque a trouvé dans ce récit l'annonce des catastrophes à venir d'autant plus que la romancière comme Reine sombrera dans la folie.
Beau texte empreint de références au christianisme.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Septembre, c'est la saison où les oiseaux ont cessé de chanter. Il y a partout dans l'air un silence mélancolique, une attente. Sur les pentes rousses de la montagne, je connaissais maintenant chaque sentier, et là-haut, près du ciel, toutes ces neiges rondes et lisses que le soleil peint chaque soir en rose avant de plonger derrière le bord du monde.
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Je m'étais habituée à la montagne. Chaque matin de ma vie, j'ouvrais les yeux sur sa rayonnante splendeur. La pureté du ciel, l'éclat des neiges, les grandes ombres qui revêtaient encore les versants boisés, l'ardeur du soleil dans la fraîcheur de l'air, le son argentin des clochettes et celui plus grave des clarines, tout cela me pénétrait le cœur pour y laisser un souvenir impérissable. Durant des heures, je vivais dans l'éblouissement , les yeux fixés sur les neiges lointaines, sans pouvoir les détacher de ce blanc et bleu de rêve, de cette glaçure scintillante, de ces hauteurs de pureté. Maintenant encore, lorsque je rencontre ces deux mots;: neiges éternelles, ils ont gardé leur pouvoir. (p.29)
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Dans les villes, personne ne sait ce que c'est: être couché sur une roche, au bruit des torrents, quand on n'a rien à faire, et rien au-dessus de soi que le ciel bleu et le montagnes terribles. Parfois, effrayée de tant de solitude, je me demandais si j'étais bien vivante. (p.17)
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Seuls les enfants savent aimer en silence et se trouvent comblés. (p.22)
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