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EAN : 9782213705309
638 pages
Fayard (13/10/2021)
3.37/5   168 notes
Résumé :
Dix ans après "Sarko m’a tuer."
Cinq ans après « Un président ne devrait pas dire ça… »
Voici le nouveau livre politique de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, grands reporters au journal Le Monde.

Après Sarkozy et Hollande, ils ont enquêté sur Emmanuel Macron. Plus de cent dix témoins de premier plan parlent, à visage découvert, crûment.
Ils confient aussi leurs documents.

Les auteurs racontent le pouvoir solitaire d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Macron, nettement plus intelligent que ses prédécesseurs, a refusé de parler aux auteurs sans garantie du droit de révision de ses propos. Il n'en est pas mieux traité pour autant (et peut-être plus mal; le journaliste du Monde est un animal rancunier) puisque ces derniers le considèrent comme plus calamiteux que ses deux prédécesseurs, ce qui serait pour le moins difficile quand on voit ce que ces derniers ont fait et couronnent l'ouvrage d'un titre pour le moins blessant. Au moins macron aura-t-il la satisfaction de n'avoir pas donné de verges pour se faire battre, étant tout de même nettement plus malin que les autres.
Bon, mais je sors du sujet. J'avais voulu lire ce livre, comme j'avais voulu lire "un président ne devrait pas dire ça" (qu'il aurait été plus juste d'intituler :"Un président ne devrait pas parler à des gens comme ça". pour reprendre la formule de Desproges "On peut rire de n'importe quoi, mais pas avec n'importe "qui" qui s'applique mutatis mutandis), à cause du battage dont bénéficié Davet et Lhomme grâce à leurs bons confrères. Et dans les deux cas, je n'ai pas eu le courage de poursuivre ma lecture au-delà du premier tiers du livre
Car ce n'est en définitive qu'un ramassis de conversations de couloir et de bistro (ou plutôt de diner en ville mais cela revient au même, recueillis auprès d'individus peu intéressants et finalement de peu d'influence, que les auteurs essaient de vous vendre comme de grands esprits et des faiseurs de roi.
Si encore ces ragots étaient amusants, mais ce n'est même pas le cas

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Cette fois les 2 compères du "Monde" ont eu plus de mal à percer les mystères de l'Elysée sous E.Macron; la liste des gens ayant refusé de répondre à leurs questions est bien longue, elle se trouve à la fin du livre...
Hormis les fusions -acquisitions qui ont bradé la haute industrie française du temps de Bercy, en remerciement une campagne financée sans difficulté aucune et pour lesquelles les juges se hâtent très lentement, c'est surtout à définir l'homme que se sont attardés les journalistes.
Il en ressort des confidences de ceux qui n'ont plus rien à perdre, des déçus internes du macronisme, de l'opposition raisonnable, qu'E.Macron, très intelligent, sous un fond de conviction libérale est un parfait pragmatique et un pur cynique. Après lui le néant.
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Après un double échec au concours d'entrée à Normale Sup, le jeune Emmanuel Macron réussit celui de l'ENA. Déjà, il commence à s'y constituer un réseau. Puis très vite le voilà à l'Inspection générale des finances et bientôt secrétaire à la commission pour la libération de la croissance économique française présidée par Jacques Attali, l'homme qui murmure à l'oreille de tous les présidents depuis Mitterrand, le faiseur de roi, l'éminence grise de la république qui le présente à Hollande juste avant que celui-ci ne devienne président. Il en fera un secrétaire général de la présidence, puis son ministre de l'économie et des finances. Il s'apercevra trop tard que Macron joue double jeu, le ringardise, le pousse vers la sortie et qu'il monte son propre mouvement « En Marche ». Finalement, en mai 2017, Macron réussit « le hold-up politique du siècle ». Jamais élu, sans véritable parti, mais avec l'énorme soutien des médias et de quelques milliardaires, il parvient à s'emparer du fauteuil de celui qu'il a trahi.
« Le traitre et le néant », nouvel opus du duo d'enquêteurs du « Monde », se présente comme un très long article de journal plus attaché à décrire la personnalité ambivalente de l'actuel chef de l'État que de vraiment pousser loin l'investigation. Les deux auteurs ont essuyé une longue suite de refus de participation à cet ouvrage. La liste de ceux-ci tient d'ailleurs sur plusieurs pages en fin de volume. Ni l'intéressé, ni sa femme, ni ses principaux ministres n'ont accepté de les rencontrer. Ils ont donc dû se contenter des échos de seconds couteaux et autres personnages du cercle dont une bonne majorité reste d'une discrétion de violette et d'une prudence pas trop étonnante quand on sait combien Macron est craint. Ces témoignages distillés un à un, sans véritable souci de chronologie ni de cohérence, nous brossent un portrait psychologique assez précis du personnage : prétentieux, arrogant, intrigant, populiste mais libéral, fluctuant, opportuniste, cynique, pragmatique, sans convictions, mais supérieurement intelligent et disposant d'un charme indéniable. Ces potins de cour, ce « verbatim », ne nous apprennent finalement pas grand-chose sur le fond. On aurait aimé en savoir plus sur les financements de sa campagne, sur ces milliardaires qui, ayant payé l'orchestre, ont pu choisir les morceaux joués. La manière dont sont traités la plupart des sujets (vente à la découpe du pays avec Alstom, Alcatel, Technip, Lafarge, Safran Identity, les chantiers de l'Atlantique et l'aéroport de Toulouse-Blagnac, CSG, retraites, révolte des Gilets Jaunes, crise sanitaire) est tout à fait décevante. Les auteurs s'en tiennent au narratif officiel dont tout le monde découvre peu à peu combien il était mensonger. Les rares mesures utiles sont toutes à mettre au crédit du président, les erreurs à la charge de ses subordonnées. Au bout du compte, le lecteur finit par avoir l'impression que nos deux pseudo-enquêteurs cherchent à innocenter un personnage qui n'aime ni la France ni les Français tout en lui concédant une personnalité assez détestable, mais sans vraiment désapprouver son exercice solitaire du pouvoir pour ne pas dire plus.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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C'est la deuxième fois que je m'attaque à un « Gérard Davet / Fabrice Lhomme ». Il y a quelques années, j'avais lu « Un président ne devrait pas dire ça… » dont François Hollande était le sujet. J'avoue que j'avais jeté l'éponge un peu avant la fin de ce pavé de 672 pages (j'avais lu 500 pages) car l'écriture et le sujet avaient fini par m'ennuyer sérieusement. En effet, bien que les thématiques soient intéressantes, l'écriture des deux journalistes du Monde est bien particulière. Je l'ai retrouvée dans ce livre « le traître et le néant » sur Macron et le macronisme. Ça doit être leur marque de fabrique. Ecriture soutenue, ils ont la malheureuse habitude de faire d'incessants allers et retours dans le temps et de revenir encore et encore sur les mêmes faits. Leur propos est très documenté. Ils interrogent de nombreuses personnes qu'ils nous présentent mais oublient de le faire pour beaucoup d'autres qui gravitent autour des premières. Pareil pour les nombreuses institutions dont ils parlent sans nous expliquer à quoi elles correspondent. J'imagine qu'ils pensent que tout le monde connaît ce microcosme éco-politico-judiciaire parisien. Mais il n'en est rien. En tout cas, personnellement, je ne suis absolument pas une spécialiste de tous ces milieux parisiens. Et du coup, je me suis pas mal perdue dans tout cet imbroglio. Et c'est fatigant et lassant, à force, d'autant que le livre fait 638 pages tout de même. Bien que très intéressée par cette découverte des coulisses de la montée fulgurante de l'OVNI Macron, j'ai eu du mal à terminer cette lecture. Intéressée et choquée par ce que j'ai lu. Je ne peux pas vous en faire ici le résumé, trop dense, mais de nombreux faits m'ont scandalisé. Juste un exemple : Comprendre en lisant ces lignes, qu'un homme, seul, Macron, a été élu président de la République, mais qu'à l'arrivée ce n'était pas forcément lui qui prenait les décisions mais un quatuor de technocrates, la garde très rapprochée du président… Alors on aime ou on n'aime pas Macron, mais c'est lui qui a la légitimité du choix du peuple français, mais pas ces arrivistes de l'ombre qui ont souvent le dernier mot dans les décisions qui concernent tout de même le pays et notre vie in fine. Bref, c'est hallucinant et choquant ! Je ne vous cache pas que ce livre est un livre à charge, mais il révèle tout de même une réalité assez effrayante et un moment de notre société important où la politique vit un réel séisme. Il y aura sans doute un avant et un après Macron. Cette lecture ne m'a pas réconcilié avec tous ces hommes politiques qui n'ont pas tous une idéologie mais beaucoup d'ambition, d'arrogance et de mépris pour les autres. A vous de voir ! Peut-être utile avant les prochaines élections ?!
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Ouf... je viens enfin de terminer ce livre politique, un gros pavé de plus de 600 pages. Prêté par un ami, je l'ai lu par curiosité mais j'ai beaucoup traîné dessus, alternant de nombreuses autres lectures, en particulier des romans qui correspondent plus à mes goûts.

Une fois de plus, les deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont réalisé une enquête approfondie mais polémique sur un président de la République, en place, ici c'est Emmanuel Macron.

Pendant plus de dix-huit mois, ils ont interrogé environ 110 personnages politiques, je veux dire ceux qui ont accepté de les rencontrer car une centaine d'autres ont refusé. Sympathisants, membres du gouvernement, adversaires, opposants, déçus du macronisme... Tous se sont exprimés librement et leurs propos ont été enregistrés et retranscris directement par les deux journalistes.

Eloges ou jugements négatifs, ressentiments et points de vue subjectifs, anecdotes et petites histoires, règlements de comptes, magouilles en tous genres... Il y en a pour tous les goûts et ce n'est pas toujours très joli !

Ce livre enquête n'est pas inintéressant et on en apprend beaucoup sur le monde politique et ses protagonistes de tous bords. Mais beaucoup de choses m'ont parues longues et compliquées. Comme certainement de nombreux lecteurs, je ne suis pas familière du fonctionnement des institutions et organisations politiques. Quelques vulgarisations et éclaircissements auraient été les bienvenus.

En bref, Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont à nouveau atteint leur but en publiant un livre polémique, qui se vend bien. Mais que de longueurs et de redites pour expliquer en plus de 600 pages ce que le titre de leur enquête sur Emmanuel Macron résume clairement et sans ambiguïté : le Traitre et le Néant.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (92 - Hauts-de-Seine)
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Son alter ego juppéo-sarkozyste, Alain Minc, dans les coulisses du pouvoir depuis si longtemps lui aussi, abonde : "Son problème, c'est le peuple, oui. Comme c'était le problème de Giscard. En plus, même s'il n'a pas le passé grand-bourgeois de Giscard, parce qu'il est du milieu petit-bourgeois, il n'empêche qu'il représente les élites, même physiquement." Enfin, voici Robert Zarader, autre conseiller de l'ombre, plus lointain, mais au jugement acéré : "Pour moi, il y a un fil conducteur : c'est le premier président confiné qu'on a : il connaît sa femme à 15 ans, les écoles, l'ENA, la banque, l'Élysée, ministre, président de la République. A quel moment il a pu... A quel moment il est sorti ?"
Comprenez : à quel moment est-il "sorti" de son univers, combien de fois a-t-il été en prise directe avec ceux que l'on surnomme de manière parfois méprisante les "vraies gens" ?
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Un parti politique, c'est quatre choses. Un, c'est une doctrine, une philosophie, une vision du monde, une idéologie. (…) Deuxièmement, c'est une affectio societatis : 'Il est des nôtres', ça veut dire un goût pour être ensemble. Troisièmement, c'est un enracinement, un réseau. Dans chaque région, une présence, légitimée par les élections. Et, quatrièmement, c'est un leader. Si vous n'avez pas les quatre, vous tombez.

(François Bayrou au sujet de LREM)
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Car le triomphe inattendu de Macron, c’est d’abord le récit du retour de fortune d’un groupe d’amis surnommé « la bande de la Planche ».
Ils ont été recrutés, façon Les Douze Salopards, par Emmanuel Macron et son disciple préféré, Ismaël Emelien. Choisis pour le libéralisme qu’ils ont implanté et enfoui en eux, sans même s’en douter parfois. Pour leurs convictions à géométrie variable, aussi. Ils ont surtout un avantage certain : ils n’ont jamais été que des « petites mains », des seconds couteaux sans grande envergure politique, parfois versés dans le ressentiment car écartés, voire méprisés par le PS. Bref, ils sont revanchards et opportunistes, le profil parfait pour trahir.
Ils n’ont pas su s’imposer, ou conquérir leur place au soleil ? Macron va se charger de leur fournir leur quart d’heure de gloire. Et même un peu plus que ça.
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Tout de même, Pradié ne peut-il rien concéder au chef de l'Etat, saluer au moins la performance physique [de son Grand Débat] ? Pas question, rien ne trouve grâce à ses yeux.
"Oui, il a une prostate qui lui permet de tenir pendant cinq heures, ironise-t-il. OK, il a transpiré. Oui, il a une capacité de mémorisation phénoménale, OK. Ça va. Je suis très intolérant face à l'extase qu'on peut avoir. A l'époque, ça ne valait pas que pour Macron, d'ailleurs : je me suis engueulé avec quelques-uns de mes collègues, on me parlait du style d’Édouard Philippe. C'est quoi, le style d’Édouard Philippe ? Et on me parle de la manière dont ses costards sont taillés et de ses boutons de manchette. Et ça, ça m'insupporte. C'est tout. Donc, cette espèce de fausse performance physique, je n'ai aucune admiration pour ça."
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Il n'y a personne derrière, c’est-à-dire que le jour où le président décide qu'il fait sa petite valise et qu'il va prendre une petite pause et faire le tour du monde avec sa femme… le jour où le président s'en va, il n'y a personne pour être président à sa place.

(Marlène Schiappa sur l'avenir du macronisme)
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Videos de Gérard Davet (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Davet
Pendent une vingtaine d'années, Claude Palomero a géré les finances de la famille royale de Monaco. le “Fouché monégasque” a été démis de ses fonctions au Palais en août dernier. C'est en partant de ses cahiers que les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont mené une enquête, publiée en quatre épisodes dans le Monde en janvier 2024, qui dévoile l'envers du décor du micro-Etat.
Visuel de la vignette : Monaco / Sylvain Sonnet / Christian Dauphin / Getty
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