Un personnage dont le nom ressemble étrangement à celui de l'auteur du livre nous raconte un épisode de sa vie passé à Rome en gros au moment du tournage de
la Cité des femmes, une période vécue dans la douleur avec une femme perturbée, Lucia.
On est donc à Rome vers 1980, on mange dans les trattorie, on croise
Moravia,
Fellini, Antonioni etc...IL y a une certaine couleur locale, je ne le conteste pas. Mais l'histoire entre Etienne et Lucia, relation complexe et toxique, narrée par le menu ne m'a guère tenue en haleine. Ni celles entre Etienne et d'autres personnages... Si vous connaissez
Adolphe de
Benjamin Constant, vous verrez le principe à coup de détestation soudaine puis de rabibochage fougueux. Mais
Benjamin Constant créait les bases d'un mouvement littéraire, là c'est un peu moins vrai.
Alors on a une suite d'anecdotes parfois intéressantes (
Moravia est prétentieux) , parfois moins ( il faut que je déplace mon Alfa Roméo, mal garée). En prime vous aurez la recette intégrale des spaghetti à l'amatricciana, ce qui, convenez-en, vous évitera de perdre du temps sur Marmiton.fr. C'est vrai que c'est drôlement bon comme recette, d'où ma note, qui tient en outre compte de mon amour de Rome.
Mais on peut se dire qu'avec une telle matière il y avait sans doute matière à un livre puissant.
Et pour finir un petit agacement devant le terme de roman. Ce qui intéresse ici c'est la part de vérité, la part documentaire du livre. Si c'est plus ou moins inventé, cela perd nettement de sa saveur....