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EAN : 9782709644846
250 pages
J.-C. Lattès (10/09/2014)
3.83/5   30 notes
Résumé :
« Je me souviens de l'ironie avec laquelle on répétait dans ma famille qu'enfant, je « voulais tout ». Pauvre naïve : naïve d'en avoir envie, naïve de croire que c'était possible et naïve de le dire. Naïve, je le suis restée et le revendique : have it all, vivre pleinement sa vie, ne pas renoncer avant d'avoir essayé, je voudrais que cela soit possible pour toutes les femmes. J'ai beaucoup reçu, beaucoup combattu et beaucoup obtenu. J'ai aussi connu dans de nombreux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un livre très complet, très utile, et à découvrir.
Peut sans doute plus "nous parler" que les parcours de battantes américaines citées en début d'ouvrage : "Je ne m'appelle pas Sheryl Sandberg ... Je ne suis pas Marissa Mayer ..."

Nathalie Loiseau nous livre ici une synthèse fort intéressante de son parcours riche, vivant, multiple, dans de nombreux pays, loin des vieux discours habituels. Parcours de diplomate, de femme active, de voyageuse, de femme ouverte et éclectique. Parcours de mère de famille, de mère de famille nombreuse même, à qui on a bien trop dit, et trop vite dit "vous n'y arriverez jamais" ...

Elle invite les femmes d'aujourd'hui mais aussi les hommes, à inventer un nouveau débat, une nouvelle société, et nous incite, les femmes à prendre pleinement notre place ... Inspirant !
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Nathalie Loiseau,lance une bouée à la jeune génération de femmes,qui veulent boulot et famille sans concession ni pour l'un ni pour l'autre.Beaucoup de ses propos sont absolument justes,mais tout n'est pas aussi facile qu'elle le déclame.Elle,c'est une privilegié,de par son intelligence,de par sa naissance et bien sûr,elle a un conjoint apparemment,absolument sans complexe ,sans problème et c'est une femme très forte.Avec tout ces atouts "choisissez-tout"est plus facile à déclamer que réaliser.Malheureusement,la volonté n'est pas suffisante pour une femme pour gérer carrière et vie de famille avec enfants,sans stress,sans problèmes,dans le monde d'aujourd'hui.Déjà il faut avoir la chance de tomber sur le conjoint juste,qui est à mon avis 50% du chemin à faire....Sinon elle survole avec justesse tous les problèmes que les femmes encourent aujourd'hui aussi bien dans le travail,que dans la société,dans la maternité,dans les normes esthétiques,cruciales pour les femmes ,dans leur vies privées....
D'elle en privé elle en parle peu,mais c'est une femme à qui tout semble réussir,une battante et qui avec beaucoup de coeur voudrait aider "ses soeurs",comme elle les appelle.
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En s'appuyant sur son parcours personnel, Nathalie Loiseau veut démontrer que rien n'est impossible aux filles à condition d'oser ... 

Mais aussi d'avoir les bons conseils au bon moment, d'être une bonne élève, d'avoir du culot, et un bon entourage : à savoir des parents qui n'interdisent rien et un grand frère qui donne l'exemple et l'entraîne dans sa bande de copains ! 

Même si son cas est atypique : très bonne élève, assez pénible pour qu'on accepte qu'elle saute des classes, insolente mais trop bonne élève pour être virée des collège et lycée, parisienne et donc ayant accès à 'tout' ...

Entrée sur concours au Quai d'Orsay, elle y affrontera la misogynie ambiante, poussée par des mentors hors normes, elle n'attendra pas que son travail soit reconnu pour postuler - comme les hommes- là où elle a la compétence de faire mais pas la maîtrise des activités ... 

Bref, quand elle était petite, elle voulait tout ... et elle a réussi combinant sa carrière et ses quatre enfants, une vie à l'étranger qui lui a permis de comparer les modes de vie africains, états-uniens et européens et de pouvoir dire que la vie des femmes n'est nulle part un long fleuve tranquille. 

Loin de s'en contenter, il faut oser, aller de l'avant, réfléchir après et faire de son mieux, ... au pire... on recommence plus tard !

Et j'allais oublier (mais, ça c'est de moi ; chouiner ne sert à rien !)   
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Un regard poignant sur les rôles de la femme dans la Société contemporânea. L' auteur signale le vaste choix qu'ont les femmes soit parmi les proffessions soit dans la vie prive (être ou ne pas être mères ). Selon l'auteur il faut oser faire des choix hors la "zone de confort ".
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critiques presse (1)
NonFiction
16 septembre 2015
Un tableau de la condition féminine dans les sociétés contemporaines.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Je l'ai suivi dans tout Paris [mon mentor]. Un tourbillon.
Et avec lui j'ai appris, tambour battant. Appris ce qu'on attendait de moi, comment travailler, comment m'exprimer, comment trouver ma place. Tout ce qu'on n'apprend pas dans les livres, tout ce qu'on ne vous dit pas, le savoir-faire, le mode d'emploi.

Les codes.
Pour s'y conformer ou pour les bousculer, encore faut-il les connaître. (...)
Décoder : cherchez-vous un décodeur.
Tous les milieux professionnels ont leurs codes, leurs rites,
leurs attentes et leurs coutumes. Or la plupart sont implicites. (...)

En matière de codes, de rites et d'étiquettes, la France est imbattable.
On en vient à se demander si elle n'a pas la nostalgie de ce qu'elle a le plus combattu : l'Ancien Régime, la Cour, les castes, la pompe.
Les ors de la République. Dans quel autre pays entretient-on cette expression et ce qu'elle recouvre ?
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j'observe avec surprise le tsunami que déclenche l'arrivée d'un enfant dans la vie des couples que je côtoie. Ultra-désiré, ultra-investi, arrivé parfois après beaucoup de difficultés, l'enfant paraît et... envahit tout : l'appartement, de sa multitude de jouets d'éveil, des tapis aux couleurs criardes aux hochets abominablement polyphoniques, les conversations, les pages Facebook... Il est roi malgré lui dès la première minute de sa vie. Sa photo surgit sur le smartphone de dizaines d'amis ou de simples connaissances de ses parents moins d'une heure après sa naissance, ce qui donne l'impression troublante d'observer toujours le même nourrisson, rouge, frippé, emmailloté et coiffé d'un bonnet de ski, les yeux résolument clos. Et rien, absolument rien, n'est plus pareil : pas un apéritif sans bébé phone, pas week-end sans déménagement de trois mètres cubes de matériel de puériculture, pas une évolution (premières dents, premiers pas, premiers mots) qui ne soit guettée, étalonnée, rapportée, commentée, avec un mélange de découverte naïve, de fierté et d'anxiété : mon enfant est-il bien conforme et original, normal et exceptionnel ? Que montre-t-il de ce que je suis, puisque nous sommes lui et moi forcément fusionnels, qu'il est mon oeuvre, qu'à travers lui je me réalise ?
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Je ne m'appelle pas Sheryl Sandberg.
Je ne gagne pas une fortune comme numéro deux de Facebook, je ne quitte pas mon bureau à 17 heures pour passer plus de temps avec mes enfants.

Je ne suis pas Marissa Mayer.
Je ne suis pas devenue PDG de Yahoo! en annonçant que j'étais enceinte, je n'ai pas pris quinze jours de congé maternité en trouvant facile d'avoir des enfants.

Je ne crois pas, comme Hanna Rosin, que le temps des hommes est terminé et que vient inexorablement le temps des femmes.

Je ne me retrouve pas dans ces super-héroïnes de papier glacé (...) qui transforment en tour de force l'idée simple d'avoir à la fois une vie professionnelle et une vie privée. Et je doute que beaucoup se reconnaissent dans ces femmes extrêmement riches, extrêmement apprêtées, extrêmement diplômées et ... extrêmement américaines.

Pourtant, j'éprouve un vrai malaise à les voir attaquées, critiquées, livrées en pâture aux sarcasmes de tous ceux - parfois toutes celles - qui continuent à ne pas les trouver à leur place
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Les filles, je n'y ai longtemps rien compris. Mais alors vraiment rien.
Je n'y pouvais pas grand-chose mais je les trouvais pas intéressantes. La coquetterie, les attitudes, les amitiés exclusives, les fâcheries, je ne décodais pas très bien. Je n'en éprouvais pas de fierté, bien au contraire. (...)
Et à l'école, ça n'était pas fameux non plus. Toujours flanquée avec les garçons, les filles trouvaient ça bizarre. (...) je m'en voulais, je devais faire quelque chose de travers, mais quoi ? (...)
[Nathalie Loiseau a grandi avec un frère seulement, aucune sœur. Pendant sa brillante scolarité, elle s'ennuyait et a souvent été plus insolente que d'autres filles, dans la provocation, la confrontation ...]

Je voudrais savoir combien, parmi les femmes qui ont tracé seules leur chemin dans le monde du travail, ont connu ce trajet-là, au milieu des hommes et loin, très loin des autres femmes [comme Nathalie Loiseau dans sa jeunesse, avant de voyager énormément dans le cadre de son travail].

Et je me demande si ce n'est pas pour cela qu'elles ont parfois un peu de mal à comprendre et à aider les autres femmes (...) Ces femmes dirigeantes, elles sont bluffantes, elles sont exceptionnelles et souvent elles sont seules. Lorsqu'elles parlent des autres femmes, c'est assez théorique, assez lointain car elles en connaissent très peu.

Je ne les blâme pas, ç'aurait pu être moi.
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C'est parce que j'ai pu faire le tour du monde que j'ai appris à voir les femmes autrement, à comprendre ce qui nous unit, ce qui fait que nous nous ressemblons malgré nos différences, à chérir leur amitié, leur confiance.

Elles m'ont donné envie de les écouter, de les comprendre, de parler d'elles, d'agir pour elles aussi. Sans elles, je n'aurais pas imaginé ce livre
et c'est beaucoup pour elles, en pensant à elles, que je me suis aventurée à l'écrire.
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