En finir avec Eddy Bellegueule

"En finir avec Eddy Bellegueule" est l'exemple même du livre qui fait et fera parler. Il aura ses détracteurs et ses adorateurs.
Pour ma part, ce roman me dérange et me met mal à l'aise. Il est bourré de clichés et surtout pour moi va trop loin. C'est une sorte de vengeance sur son enfance et ses parents.
Eddy, l'incompris, le différent, a souffert dans sa jeunesse. Il est mis à l'écart et ne peut plus vivre chez lui. Il choisit la fuite pour vivre sa vie, et au vue de sa vie actuelle, cela lui a parfaitement réussi.
Quid du roman? Quid de la réalité? Quid de l'invention? Tout ce qui est écrit est il réel? Roman ou témoignage? Fiction ou réalité autobiographique? Cela restera un mystère...
Je comprends aisément les réactions de la mère de Eddy par exemple en lisant tout ce qui est écrit.
Le style d'écriture n'a rien à voir avec le "parlé familial". On voit que le petit Eddy a bien grandi et surtout réussi sa vie. Les mots employés sont loin de ceux qu'ils entendait durant sa jeunesse.
Il n'empêche, même s'il n'y a pas de vulgarité, certains passages sont très durs.
En finir avec sa jeunesse, raconter le "supplice" d'un jeune homme différent dans
un monde ouvrier et pauvre; le thème était intéressant, la façon dont cela a été traitée personnellement ne me plait pas.
Je ne recommande pas sa lecture.
Et vous qu'en pensez vous?

Je n'ai rien aimé de ce livre. Ni le sujet, tellement exploré par cent écrivains de la bêtise atroce de la classe populaire. Ni le style, comment appeler cela un style?..ce faux parlé" peuple inséré en italique ...
Peut être qu'étant de deux générations précédentes je ne découvre rien de neuf dans ces troupeaux d' ignorants, stupides, brutes en tout, incapables de s'élever à cause du casse pattes...Non, rien de neuf dans ce devoir de vacances, rien de neuf ni au nord, ni au sud, ni hier, ni demain...Bye Bye Eddy Louis

Il y a déjà énormément de critiques sur cette autofiction. Que rajouter ? Un choc cette lecture. Enfance dans une grande misère matérielle (père alcoolique au chômage), misère intellectuelle (parents n'ayant pas été longtemps à l'école) et misère affective. Eddy Bellegueule se sent à l' écart, différent de des frères, cousins et camarades de classe. Il est différent, sensible et efféminé. Il aura beaucoup de mal à résister dans ce milieu où l'on se moque de lui, il subit crachats et injures. Il n' a qu'une envie : fuir de ce village picard où il n' a jamais été heureux. C'est intéressant et fort mais aussi, hélas caricatural et voyeuriste. On sent le règlement de comptes familial. Mais on est contents à la fin qu' il échappe à ce milieu et au déterminisme social.

A la sortie de ce « roman », le tapage médiatique m'en avait carrément éloignée. L'exclusion, les différences de classe, les souffrances d'un enfant puis d'un ado dans une contrée paumée dans la France du 21ème siècle : de nombreux sujets qui ne peuvent laisser de marbre. Ce fut le cas. Cependant, malgré une rédaction saccadée, des propos en italiques comme s'ils avaient été appris par coeur et relatés tels quels, vulgaires et sans pudeur provenant de ses interlocuteurs au quotidien, beaucoup de violence, l'émotion aurait pu être vive et la compassion réelle. Ce ne fut pas le cas.

Une grande admiration pour le chemin parcouru par l'auteur ne me permet toutefois pas d'éprouver les sentiments que devraient dégager ce livre, dans lequel il livre une analyse d'une société qui, s'il n'en dévoilait pas la période, pourrait être celle d'une civilisation barbare.

Habituellement très sensible à la douleur d'autrui, je n'ai pas aimé lire ce déploiement de violence comme règlement de comptes sur la place publique. Aurais-je émis la même critique si ce livre avait été présenté comme un roman ?


Lien : https://mireille.brochotnean..

Je ne sais vraiment pas quoi en penser de ce livre. J'ai aimé le style d'écriture et si la portée autobiographique était inexistante, j'aurais sûrement apprécié ce roman. Mais difficile de nier la partie autobiographique qui est très importante dans ce livre.
Eddy Bellegueule est un garçon qui vit dans un petit village picard. A l'école comme dans son village, il fait figure d'ovni. Eddy est homosexuel. Il devient le souffre-douleur de son école et à la maison, ce n'est pas mieux. Aucune connection avec ses parents ou ses frères et soeurs, seulement une grosse incompréhension et des différences qui semblent insurmontables. Il y a d'abord l'homosexualité qui fait figure de maladie, de tare dans le village picard mais aussi le problème de classes sociales. Les parents d'Eddy vivent dans la misère, il y a les nombreux soucis avec l'alcool... Eddy est différent des autres membres de sa famille et se sent bien seul. Il est doué à l'école, il a des idées et l'envie de s'en sortir.
Ce livre m'a fait penser au roman Une femme d'Annie Ernaux. Cependant, je regrette sincèrement que le récit manque cruellement de sentiments. Les faits sont racontés avec dureté, les parents en prennent pour leur grade. Comment peut-on tout rejeter en bloc ?
Des passages m'ont également choquée à l'image de ce qui se passe entre les cousins dans le hangar, c'est-à-dire une reproduction des images pornographiques vues à la télévision. Je ne sais pas si cela était nécessaire de virer dans le glauque, il y a une surenchère dans la misère qui me gêne.

La misère est bien retranscrite, mais c'est trop. L'auteur en rajoute encore des couches et des couches sur le jeune homme Eddy, qui se fait tantôt maltraiter par des collégiens,, tantôt violer, j'en passe.

Au début, je me suis dit, cet ouvrage c'est un témoignage de la misère sociale et des problématiques de l'acceptation de l'homosexualité (voire du transgenre), mais au bout des deux tiers du livre, il y a tellement de misère à la misère que ce n'est plus plausible.

Un peu l'impression que l'auteur voulait en rajouter encore et encore, les scènes de viol sont pénibles.

J'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps.

Une vie difficile, terne, sans joie relatée par un homme qui en a souffert.
Souffert aussi de sa rapide compréhension qu'il n'est pas comme les autres...
Un livre qui relate cette vie difficile, sans amour palpable, ou chacun grandit comme il peut.
Le style est simple.
Je n'ai pas beaucoup apprécié ce roman, qui ne m'a pas apporté grand chose en somme, et je suis assez déçue par cette histoire somme toute banale.

J'ai appris que Eddy Bellegueule est le vrai nom de l'auteur, qui a pris un pseudonyme. Ce livre pourrait alors être une autobiographie. le pauvre !
Ce livre m'a été aussi recommandé par les bibliothécaires.
Je me suis forcée à le lire, ne voulant pas passer à côté d'un chef-d'oeuvre.
Rien à faire, je n'ai pas du tout aimé.
La violence psychologique, verbale et même physique m'est insupportable ( dans ce genre de livre, pas dans un polar ! ).
Il aime les hommes...et alors. Il n'y a rien à comprendre, c'est ainsi !

Rien d'étonnant à ce que le livre soit dédicacé à Didier Eribon qui à lui aussi du lutter contre un milieu ouvrier pour faire des études (bien que le sien paraisse plus élevé pour le coup) et qui n'a plus jamais trouvé sa place nulle part victime de ce qu'était sa naissance. le jeune Eddy Bellegueule se sauve de lui même en partant mais il découvre que chez les "intellos" rien n'est simple non plus, son livre n'est pas un livre à charge de cette famille que l'on croit croiser que dans un film comique de Chatillez, car de l'amour il y en a même mal distribué, mais un triste constat des classes sociales qui ne cesse de se creuser et dont on hérite sans pouvoir lutter la plupart du temps. Pour son jeune âge le gamin maîtrise bien la structure de son récit et évite le pathos qui aurait pu rendre l'histoire pesante, un premier coup d'essai qui est prometteur.

L'auteur nous raconte son enfance. Celle-ci s'est déroulée dans le Nord de la France, au sein d'une famille nombreuse, avec peu de revenus et avec un père alcoolique. Eddy est efféminé depuis son plus jeune âge, il est confronté très tôt à la violence des autres, tant verbale que physique. Ses brefs essais avec des jeunes filles confirment sa tendance à l'homosexualité. Ce livre a fait parler de lui comme le livre de l'année 2014. Aucun regret de ne pas l'avoir acheté mais emprunté à la bibliothèque, rien de nouveau malheureusement pour ce récit.