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EAN : 9782919067121
164 pages
Vagabonde Editions (21/01/2015)
2.75/5   4 notes
Résumé :
Déçu par le " pépin terrestre " et les philosophes branchés incapables de lui expliquer le sens de ses mésaventures, Perplexe tente d'échapper à l'emprise de la veuve noire, Melancolia. Il est recueilli par le grand humaniste Erasme, dont la maîtresse, Stultitia, préposée aux Sans Joie de Vivre, l'initie à une sagesse dont notre temps a oublié jusqu'au nom : la morosophie (littéralement : folie-sagesse). Mais si, quand le monde part à la renverse, ces " spectateurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici un texte qu'on ne peut facilement classer, un OVNI. Il s'agit d'un récit qui tient de l'autobiographie et du conte philosophique. Un mélange des genres audacieux. L'objet est très beau — belle couverture, beau papier —, très agréable à manipuler.


Louis van Delft nous raconte tantôt des moments clefs de sa vie, notamment son enfance pendant la deuxième guerre mondiale et dans l'après-guerre, tantôt ses pérégrinations dans le cosmos, tel un Petit Prince, échoué sur notre planète Terre, puis errant dans l'espace en direction d'une planète imaginaire, la planète Moralia.


Les moments autobiographiques sont touchants, très éclairants. Ils nous permettent de comprendre les blessures de l'enfance et dépeignent les années sombres du 20e siècle avec beaucoup de justesse.


Le style est simple, direct, élégant. J'aurais aimé que ces moments prennent plus de place dans le livre.


Les passages philosophiques sont déconcertants et frisent le délire ! Mais c'est peut-être adéquat pour parler de sagesse et de folie ! Notre héros rencontre sur Moralia écrivains et philosophes de diverses époques et contrées, il dialogue avec eux et tâche de remédier à sa mélancolie, de trouver le chemin du bonheur, de comprendre le monde et la nature humaine. L'idée est plutôt alléchante mais le récit manque de jalons, de cadre, il n'y a pas de véritable intrigue.


Ribambelle de jeux de mots, métaphores en veux-tu en voilà, le langage devient parfois indigeste. Références, allusions et citations en nombre hâchent le texte et ne sont pas toujours très claires, malgré les notes de fin de volume. Quelques vérités profondes ressortent de ce voyage étrange sur Moralia. Mais le final qui fait se rencontrer notre pèlerin et Hitler m'a perdue en chemin.


La question qui se pose est : est-ce que le mélange des deux genres est réussi ? Je dirais que l'émulsion n'a pas abouti ; l'autobiographie et le conte philosophique se côtoient sans se mêler : alternance équilibrée dans la première moitié du livre puis prédominance du conte dans la deuxième moitié avec l'apparition du personnage exubérant de Stultitia.


Je conseille cette oeuvre à des lecteurs épris de philosophie et qui cherchent un livre atypique. Mais attention OVNI ! On ne peut pas oublier un tel texte, mais quand on referme le livre, on n'est pas sûr d'avoir tout compris... On reste... perplexe. C'est peut-être le but...
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C'est avec une petite moue dubitative que j'ai reçue, il y a quelques jours "Perplexe ou la folisophie".
En principe et par principes, mes lectures, ainsi que mes sorties cinéma, sont, par choix très personnel, exclusivement des coups de coeurs, de la distraction, du plaisir égoïste, ce qui élimine toutes prises de têtes, crises morale ou de larmes .
Comme il n'y a, paraît-il que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est avec joie que je vous annonce la naissance d'une nouvelle lectrice !.
Une lectrice qui, en ouvrant "Perplexe ou la folisophie", a lu ceci dés la première page:
"Il paraît qu'à mon arrivée sur la boulette terrestre, j'avais l'air à tel point ahuri, éberlué, que le rabbin venu pour me circoncire s'écria:
"Celui-là, alors ! Il a vraiment l'air perplexe d'être arrivé ici-bas ! Remets-toi vite, mon garçon, tu t'y feras ! La vie, c'est plutôt un bon moment. Et puis, c'est vite passé."
Comment ne pas tomber sous le charme !
Comment ne pas avoir envie d'en savoir un peu plus sur ce que Monsieur van Delft a envie de nous faire partager sur l'histoire de sa vie, son cheminement intellectuel attaché à une philosophie moraliste du siècle des lumières tombée en désuétude et synonyme de ringardise.
Et pourtant, voilà la définition Larousse du moraliste: "Écrivain qui décrit et critique les moeurs de son époque et développe, à partir de là, une réflexion sur la nature et la condition humaine."
Louis van Delft, en parsemant son texte autobiographique de maximes de philosophes telles que:
"La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri."
" Sans le gouvernement , on ne rirait plus." (!)
ou a contrario
" Il faut convenir que pour être heureux en vivant dans le monde, il y a des côtés de son âme qu'il faut paralyser"
Quelle modernité dans ces vérités et quelle claque pour celle qui vous annonçait en préambule qu'elle ne lisait que des textes sans 'prises de tête'.
Si le but de cet essai était le frémissement d'un début de réflexion sur l'état de notre monde, au travers des tribulations d'un petit bonhomme qui se pose la question de son arrivée sur Terre et l'observation des hommes et leurs actions, ma foi...c'est réussi.
Au risque d' arrêter cette gymnastique oculaire qui ne nous fait voir que le moins mauvais côté de la vie !

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C'est avec joie que j'ai choisi parmi une longue liste de livres celui -ci, plus grande était ma joie quand j'ai reçu le livre puisque j'étais une des gagnantes du concours.

Sauf que très rapidement la déception est arrivée.

Le fond et la forme ne m'ont décidément pas plu, plus que cela, j'ai fait une sorte d'allergie à l'écriture de l'auteur.

Malgré quelques recherches sur celui-ci, je ne suis tombée sur aucun charme.

Trop d'érudition indigeste (j'ai pensé à Umberto Eco, chez qui, tout parait fluide et accessible), trop de succession d'adjectifs, et d'adverbes, tel que je me suis amusée à les souligner et à penser à des tics de langage écrit (les verbes s'accumulent mais sans apporter plus d'infos ou de sens, les adjectifs qualificatifs sont nombreux et au nombre de deux à chaque page), trop de référence culturelle venant scléroser le récit (j'avais l'impression qu'il fallait en mettre le plus dans un minimum de place.)

Un autre point : peut être l'absence de légèreté.
J'avais la sensation, sans connaître le CV de l'auteur, de lire, un ouvrage léché, lissé. Propre. Maitrisé. Cérébral.
Un ouvrage universitaire, méthodologique, assez froid.
Bref... Fatiguant.

Du coup, assurément, je me suis interrogée sur mes attentes de lecteur :
plaisir et joie. Plaisir de faire travailler mon imagination.

Sans doute d'autre lecteur trouveront des qualités que je n'ai pas su/pu trouver, par manque de clef, manque de sensibilité à l'écriture de l'auteur,
manque de réceptivité aussi à la construction du récit que j'ai par contre apprécié.

Merci aux éditions "Vagabonde" et à Babelio de m'avoir permis de découvrir l'auteur et ce livre.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"Il paraît qu'à mon arrivée sur la boulette terrestre, j'avais l'air à tel point ahuri, éberlué, que le rabbin venu pour me circoncire s'écria:
"Celui-là, alors! Il a vraiment l'air perplexe d'être arrivé ici-bas! Remets-toi vite, mon garçon,tu t'y feras! La vie, c'est plutôt un bon moment.Et puis, c'est vite passé."
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Le monde, lui, est fait pour être vu, connu «essayé», exploré en tous sens, goûté, aimé. C'est un kaléidoscope encore bien plus prodigieux que celui aux mille éclats de verroterie éblouissants, multicolores et multiformes, le plus stupéfiants de tous mes jouets.
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Alors, après la victoire, Guillaume d'Orange avait demandé aux habitants de quelle façon ils souhaitaient être remerciés et récompensés pour leur héroïque résistance. Leur réponse au stadhouder avait été admirable : Que leur cité devînt le siège d'une université.
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«Il faut !» En voilà encore un, de ces mots de tous les jours auxquels on devrait quand même s'arrêter. «Il faut !» Ah bon ? Et pourquoi ? Pouvez-vous m'expliquer ?
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Sans vouloir du tout me vanter, j'étais comme au centre de tout un écheveau : histoire, politique, guerre et paix, culture, religion... tout convergeait vers mon petit strapontin bancal, tout venait se déposer en moi comme en un creuset.
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