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3,8

sur 1847 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu le Prince, probablement trop naïvement, sans m'être renseignée au préalable, m'imaginant sûrement y découvrir les secrets de l'âme ténébreuse de tous les grands manipulateurs froids et cyniques, dont la célèbre Marquise de Merteuil des Liaisons Dangereuses pourrait être le parangon.
Et donc, je ne vous cacherai pas que j'ai été quelque peu déçue en en découvrant la teneur véritable. En fait il s'agit plutôt d'un essai écrit par un conseiller zélé mais somme toute fort honnête dans son dévouement à son « prince ». Cela pourrait s'intituler « leçons de sociologie et de stratégie politiques à l'usage des dirigeants inexpérimentés ». Voici donc une suite de conseils, certes avisés, mais pas spécialement retors comme on pouvait s'y attendre. Lorsque Niccolò Machiavelli se risque à proposer une attitude pas nécessairement en accord avec les codes éthiques et les préceptes communément admis de la morale judéo-chrétienne, cela relève davantage du bon sens politique que d'une extraordinaire fourberie. J'irais même jusqu'à penser que ces conseils soi-disant « machiavéliques » sont incommensurablement plus moraux que l'agissement ordinaire de n'importe quel homme politique ordinaire de ces cinquante dernières années.
Pour ce faire, l'auteur s'appuie soit sur l'histoire ancienne (antiquité), soit sur l'histoire récente (le XVème siècle) de la péninsule italienne (car bien évidemment, l'Italie telle que nous la connaissons n'a que 150 années d'existence, il s'agissait à l'époque de Machiavel d'une mosaïque de cités états ou de petits royaumes).
Cet essai est très didactique pour les jeunes souverains de l'époque, peut-être un peu moins de nos jours. Son crédo semble être : "Appuyez-vous sur le soutien populaire, méfiez-vous des courtisans et des proches du pouvoir." Machiavel y définit les différents types d'état qu'un « prince » peut être amené à diriger ; puis il disserte de l'art et de la manière de conquérir et/ou conserver le pouvoir selon différentes situations ; il aborde ensuite la délicate question militaire, la main armée que le prince doit toujours savoir mettre dans sa poche s'il tient à sa place ; par la suite, il donne des conseils de démagogie, de compromission ou de trahison visant encore et toujours à asseoir et à maintenir le pouvoir ; enfin il en termine avec une partie que l'on peut qualifier de « stratégie à long terme et vision pour l'Italie » qui est celle qui nous dévoile probablement le mieux le dessein, l'idéologie et la ligne politique propre de Nicolas Machiavel.
En somme, un ouvrage intéressant d'un point de vue historique ou politique mais finalement très mou du genou en ce qui concerne véritablement le « machiavélisme ». Ce Niccolò Machiavelli était sans doute trop droit et dévoué à son souverain pour être tout à fait à mon goût, mais bien évidemment, cet avis sans machiavélisme aucun, n'est qu'un misérable petit avis de rien du tout, c'est-à-dire, pas grand-chose. Si vous êtes un prince, vous pouvez vous permettre de le négliger totalement.
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Peut-on être à la fois prince et peuple ? C' est ce qu' essaie de montrer Nicolas Machiavel dans son ouvrage "Le Prince"Ce dernier est un ouvrage dédié à Laurent I I de Mêdecis par son auteur Machiave ( 1469-1527)l. Ce dernier est connu pour être un conseiller zélé des princes. Il s'agit d'un traité politique écrit au début du xvi eme siècle par Machiavel , écrivain et homme politique florentin, qui montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l'histoire antique et de l'histoire italienne de l'époque.
Dans cet ouvrage, l'auteur ne donnait pas de conseils aux princes et qu'au contraire il conseillait dans certains cas des actions contraires aux bonnes moeurs, il a été souvent accusé d'immoralisme, donnant lieu à l'épithète machiavélique. l''ouvrage a été porté aux nues et fortement célébré . L'ouvrage a été loué et analysé par de nombreux penseurs .
Livre qui mérite d'être lu .
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Nicolas Machiavel ( 1469-1527 ), est un théoricien politique florentin ( Florence, que c'est beau ! )
Machiavel n'est pas, à ma grande surprise, machiavélique... sauf quand il cite des princes qui se créent une opposition pour venir écraser celle-ci, et se faire passer pour un héros au regard de son peuple.
Machiavel est synthétique : après une analyse des princes (gouvernants ) romains et italiens, il crée une sorte de système pour désigner la meilleure façon de gouverner.
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Quel dommage que le style soit très alambiqué, confus, et que de plus, je ne connaisse pas la politique de l'Italie du moyen-âge : une Italie très morcelée que convoitent Louis XII de France, Philippe d'Espagne, les Vénitiens, les Sforza de Milan, les Médicis, les Borgia... Oui, Rodrigo de Borja, Espagnol, transforme son nom en Borgia en Italie et devient le pape Alexandre VI, le licencieux.
Machiavel côtoie son fils César Borgia en 1502-1503, un des princes les plus cruels, qui assassine à tire-larigot, tout ce qui veut prendre sa place, couche avec sa soeur Lucrèce.... Enfin, le dernier pape auquel l'auteur fait allusion est carrément un guerrier et un conquérant : Jules II... !
La naissance de ce livre est étayée par le côtoiement de nombreux Grands dans sa fonction de légat, mais c'est César Borgia qui inspira, 10 ans après, Machiavel pour écrire le Prince, en 1513.
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Voici ce qui en ressort : les hommes sont mauvais, la cruauté ( et fermeté ) du Prince est nécessaire, sinon, il y a licence et rébellion du peuple, de l'armée : le prince est alors méprisé, haï, et à l'époque, il est souvent tué.
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Un prince peut être héréditaire ou nouveau (ce point est aussi analysé par La Boétie ) ;
il peut avoir de la fortune ( chance ), mais son libre-arbitre ( ses choix ) entrent en jeu : il peut être indolent, circonspect ou impétueux ;
il doit s'appuyer sur les lois, les armes et les exemples ;
il doit également s'appuyer sur ses soldats et son peuple.
Les soldats peuvent être des mercenaires, mais le prince a plus d'autorité sur une armée propre, une armée de son pays ;
et quand le prince est haï par son peuple, ça finit toujours mal pour le prince, ça me rappelle quelqu'un, présentement !
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Le dernier chapitre est attendrissant : Nicolas Machiavel demande, supplie le pape Léon X de tout faire pour unir l'Italie, ce pays convoité, déchiré et morcelé.
Je pense qu'il faudra attendre Cavour, au XIXè siècle, pour que sa prière se réalise.
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En 1832, est publié, à titre posthume, le traité de stratégie militaire d'un général prussien, Carl von Clauzewitz, titré De la Guerre. Parmi les nombreuses réflexions qui émaillent cet ouvrage, j'ai retenu celle-ci : "La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens".

En 1532, est publié, à titre posthume aussi, cet ouvrage de Nicolas Machiavel, homme politique et philosophe italien, titré Le Prince. Il s'agit là aussi d'un traité mais dont la substance est de conseiller un prince sur la bonne politique à mettre en oeuvre pour conserver le pouvoir sur une province conquise, le plus souvent par la guerre forcément.

Son ouvrage s'adressait en fait à celui dont il voulait ni plus ni moins que s'attirer les faveurs, le savoir puissant en une principauté la plus large possible : Laurent de Médicis, dit le magnifique. Machiavel rêvait déjà d'une Italie unifiée, avec bien sûr à sa tête ce Médicis qui avait recueilli son suffrage. Une Italie débarrassée des "barbares" qui tour à tour ont occupé son sol, au premier rang desquels figuraient les Français. Eh oui !
On sait que cette aspiration d'unification ne se sera exaucée qu'en 1870.

Dans ce petit traité, Nicolas Machiavel s'attache à nourrir la réflexion de ce prince auquel il destine son ouvrage afin qu'il dure en son règne, et que dure par là l'avantage qu'il en tirera lui-même. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Beaucoup de sagesse dans ces réflexions, on ne peut plus intéressées, parmi lesquelles celle-ci qui conseille au prince d'être craint de ses sujets sans jamais s'attirer la haine. Et cette autre qui fait la quatrième de couverture aux éditions De Borée : "Il y a deux manières de combattre, l'une avec les lois, l'autre avec le force. La première est propre aux hommes, l'autre nous est commune avec les bêtes."

Un ouvrage pas vraiment divertissant, je vous le concède, mais intéressant sur la psychologie de ce personnage qui ne fit jamais rien que par calcul. Un brin machiavélique quand même !

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Si vous voulez faire de la politique, si vous avez un métier de pouvoir, si vous voulez dominer le monde, lisez ce livre! Vous y trouverez mille et une recettes pour séduire, soudoyer, dominer, tromper ou régner. Vous suivrez ces bons et mauvais conseils de Machiavel, sans oublier de devenir grâce à lui machiavélique!
Pour la morale, oubliez, même si ce livre philosophique en est plein et a souvent été détourné de son objectif premier (comme je viens d'ailleurs de le faire...).
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Dernière adaptation d'un texte fondateur/classique dans la collection Kuro Savoirs, et visiblement sur Babelio elle n'est pas encore dissociée de l'oeuvre originale de Niccolo Machiavelli (ou Nicolas Machiavel en français).

Beaucoup de personnes connaissent certaines des phrases les plus célèbres de ce "traité" (comme par exemple le fameux "la fin justifie les moyens"), mais de là à me lancer dans la lecture du texte original... N'étant pas prête à franchir ce pas, cette adaptation manga tombait à pic.

Comme sur d'autres volumes de cette série, on sent le travail qui a été nécessaire, et pas simplement d'un point de vue graphique. La lecture n'a d'ailleurs pas toujours été aisée. En dehors des thèses de l'auteur sur la politique en général, pouvoir décrypter ses idées très ancrées dans le contexte historique et politique de son temps (bien avant l'unification de l'Italie) nécessitait des pauses dans la lecture. Certes les mangaka et éditeurs ont pris le parti de contextualiser l'écriture de l'oeuvre, et heureusement. Mais même pour moi qui avait quelques connaissances sur le contexte des querelles entre les différents royaumes de l'Italie de l'époque...il a fallu m'accrocher !

Il n'en demeure pas moins que la découverte de ce texte fut instructive et que je ne regrette absolument pas cette lecture. D'ailleurs l'actualité de certains propos et situations décrites est pour le moins troublante...
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Comme beaucoup d'adolescents, j'ai plongé dans ce livre sans préparation. C'était l'époque où j'essayais d'aligner les livres "sulfureux" (Hobbes, Sade, Moore...) pour me faire une culture. Quelle naïveté, quel orgueil aussi sans doute.

J'ai dû m'accrocher. Je n'étais pas préparé à la langue ancienne, vieillotte. Ni au propos. Mes connaissances en Histoire étaient trop parcellaires, et j'ai fait pas mal d'allers-retours vers les encyclopédies.

Déception, pugnacité, entêtement. Comme pour Sade, par exemple, le personnage de Machiavel ne cadrait pas avec son adjectif. Serviteur zélé, ses conseils m'ont semblé assez surfaits. Et très datés, de prime abord. L'universalité du propos (fortement teinté d'un politiquement correct assez déroutant) n'est venu qu'à la seconde lecture, en ce qui me concerne.

Bref, à ne pas lire sans connaissances préalables... Cette leçon, durement acquise, je l'ai souvent mise en pratique par la suite. Rien que pour cela, cette lecture a laissé de nombreuses traces.
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avant de commencer ce livre, j'ai lu quelques critiques, certaines très négatives et d'autres très positives. A mon avis, il faut que je donne raison aux deux partis.

Cette lecture m'a au début semblé très chiante : elle me donnait envie de dormir, car tous les mots se ressemblaient et je n'accrochais pas au thème. Après quelques efforts, j'ai enfin réussi à m'intéresser à ma lecture et je dois reconnaître que l'auteur a fait un travail de stratégie et d'observation impressionnant pour écrire cet ouvrage. Je ne sais pas si, comme certains commentaires le disent, il est encore utilisé aujourd'hui, mais les réflexions construites par Machiavel donnent matière à réfléchir. Par contre, je ne sais pas exactement quoi penser de sa manière de juger les choses, j'avais parfois l'impression qu'il se contredisait et ça m'a perturbé tout au long de ma lecture...

La première lecture de cet ouvrage n'est pas facile, un peu ennuyante même. Je pense cependant que l'étudier en cours de philo sera assez intéressant, si nous avons l'occasion de l'aborder !
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Un "traité" de politique et de stratégie , voici ma définition de ce livre court mais très instructif .
Nicolas Machiavel dédie cet ouvrage à Laurent de Médicis , il souhaite lui transmettre ses connaissances en ce qui concerne l'art de règner et de faire la guerre .
L'utilisation de nombreuses références historiques donnent du crédit à ses affirmations , je ne trouve pas ses préceptes particulièrement cruels mais plutôt réalistes , étant donné la dure réalité de l'époque .
Ce livre conserve un fort intérêt à l'heure actuelle , il nous invite à une profonde réflexion sur la façon de gouverner , de diriger en général .
Des actions qui resteront toujours d'actualité tant que l'homme existera .
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J'avoue l'avoir lu en diagonale, du fait du sujet. Mais la lecture reste néanmoins intéressante : clairement politique et philosophique, il s'agit de bien montrer les clés pour rester au pouvoir une fois que l'on tient un territoire. le principal n'étant pas de sa faire aimer de son peuple, mais plutôt respecter.
Un texte a remettre dans son contexte historique pour en comprendre toute la portée.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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