Voici un genre inédit dans le polar (français ou autre).
S'il peut arriver de connaître le nom de l'assassin dès le début du livre, il est plus rare de savoir que c'est le commissaire lui-même !
" Si, après chaque meurtre, on arrêtait immédiatement le premier ou le deuxième venu, il n'y aurait plus de crime impuni, et la police gagnerait un temps fou qu'elle pourrait consacrer à des opérations de sécurité pour rassurer la population ", écrit dans un de ses carnets le commissaire Wallance, avant d'assassiner lui-même pour mieux prouver l'efficacité de sa méthode.
A lire, ou à relire quand on n'a pas le moral...
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Et, depuis que le commissaire a choisi une voie expéditive pour faire la police et la justice d’un seul coup, nombreux sont ceux qui auraient mieux fait de tourner de sept à soixante-dix-sept fois leur langue dans la bouche avant de lui adresser la parole, parce que ces gens qui n’accordent pas le participe avec avoir quand le complément d’objet direct est placé avant le verbe ou qui estiment élégant de s’exprimer en verlan...
On est polis, on sert les dames d’abord. C’est comme une chaîne qui part du buffet où sont les gobelets qu’on se passe de main en main pour atteindre les femmes les plus éloignées, puis les hommes, puis femmes et hommes les plus proches.
Le commissaire met dans un coin de sa tête qu’il a toujours la ressource de s’inspirer au moment de l’enquête du Crime de l’Orient-Express, d’Agatha Christie, où tout le monde est coupable. Dans le roman, l’écrivain leur pardonne mais ce n’est pas parce qu’il a été élevé dans une institution semi-religieuse (lui, par exemple, était plus ou moins dispensé des cours de catéchisme et l’institution était mixte) qu’il devrait faire comme elle.
On n’a pas touché au champagne non bu mais, aucune interdiction ne pesant sur le vin, blanc ou rouge, ni le whisky, ils sont plusieurs à être un peu partis.
" Quelle meilleure preuve d'impartialité qu'assassiner au hasard, laissant la part belle au destin ? "
Extraits des Carnets du commissaire Liberty
Raphaël Majan :
Le Collège du crimeLes vieux camarades de Wallance au Collège évangélique Jésus de
Voltaire auraient pu continuer à vivre en paix si ne leur était venue l'idée incongrue d'inviter à une réunion d'anciens élèves celui qu'ils traitaient si mal à l'époque. Mais l'
adolescent est devenu commissaire et ne laisse plus rien passer à ces arrivistes qui estiment avoir mieux réussi que lui, à la fois...