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Kamel Wozniak est en cavale. Il zone dans un petit village de la campagne française, parlant peu, sortant moins encore. Qui fuit-il et pourquoi ? se demande-t-on pendant les trois quarts de ce livre qui débute comme un polar. On ne peut trop en dire sous peine de dévoiler l'intrigue, je dirai donc juste que ce livre bien écrit est aussi remarquablement bien ficelé. Ce roman pose question sur la culpabilité de certains gestes et sur la hiérarchie des lâchetés. Un rebondissement en fin de roman m'a cueillie. Quelle bonne surprise que ce roman qui m'a été offert par Babelio et les éditions Harper Collins que je ne saurai assez remercier pour cette belle découverte!
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Définition de l'esquive : partir discrètement, sans être remarqué.
Kamel Wozniak arrive, en autobus, dans un village isolé. C'est la première étape de sa retraite. Que cache t- il, lui, l'ancien boxeur, qui se dérobe sur son passé et le pourquoi de sa présence ici. Quel geste inavouable a-t-il commis ? Pourquoi cette fuite d'un homme qui semble "fréquentable" ?
Les personnages sont attachants. La vie dans le village est agréable. J'ai lu des remarques sur quelques longueurs. J'ai l'impression que, comme Kamel, je me suis posée et j'ai laissé le temps filé.
Roman noir ou psychologique ? Je ne sais pas dans quelle case le classer. C'est par l'étude des personnages, l'ambiance dans le village, l'objet de la fugue que ce roman s'enrichit.
Une lecture à découvrir.
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J'aime de plus en plus ces livres à la croisée des chemins, ceux qui ne cherchent pas à pencher obligatoirement d'un côté ou de l'autre, ceux qui sont tout autant à ranger dans les univers de la littérature Blanche que de celle du Noir. Surtout quand la démarche n'a rien de préfabriqué et que l'auteur écrit avec une totale sincérité.

C'est le cas de ce deuxième roman de Nicolas Maleski. Ne cherchez pas à le cataloguer, d'ailleurs le titre du roman ne manque pas de sel à ce sujet.

La science de l'esquive, ou une tranche de vie d'un homme qui décide de changer de vie, de disparaître. Que cherche-t-il à fuir ? Abandon de poste ? Besoin de refaire sa vie ? Éloignement du fait d'un événement ou d'une action plus grave ? le flou est total au moment où Kamel Wozniak débarque dans un meublé perdu au fin fond du pays.

C'est bien connu, plus on cherche à se faire discret, plus on attise la curiosité du voisinage. Que ce soit le propriétaire du logement, sa voisine, les jeunes désoeuvrés du coin, ou encore la gendarme du patelin.

Ne cherchez pas une intrigue complexe, ce roman est avant tout une histoire de rencontres. Entre un homme qui fuit le contact, mais qui pourtant peu à peu se retrouve à interagir, contraint ou non, avec son nouvel entourage proche.

Un récit qui fait la part belle aux personnages, entre ce Kamel Wozniak, ancien boxeur du genre taiseux, et les autres.

Le fait de ne pas connaitre les raisons qui poussent le personnage principal à fuir crée une certaine tension. Et le fil de l'histoire fera que ses nouvelles relations vont bouleverser une vie qu'il souhaitait la plus lisse possible.

Oui, ce roman est avant tout l'histoire de personnes qui pourraient être vos voisins, ou vous et moi. Tout le monde a de petits (ou grands) secrets.

Ce qui m'aura surtout marqué, c'est cette capacité qu'à l'écrivain à rendre attachant même des personnages au comportement irritant, même les plus décalés. Maleski a une véritable tendresse pour eux, malgré (ou grâce) à leurs défauts, leurs travers.

Rien de révolutionnaire dans ce court roman, une histoire contée à travers une plume agréable, concise et parfois poétique, selon différents points de vue. Et l'environnement magnifique où elle se déroule donne un cachet supplémentaire au récit.

La science de l'esquive est un récit du quotidien qui éclaire les relations humaines, et qui montre que de l'ordinaire peuvent découler des rapports et des conséquences inhabituelles. Je le répète comme une devise, l'histoire et l'écriture de Nicolas Maleski ont ce côté attachant qui rend ce récit touchant et très agréable à lire.
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Kamel est un homme en fuite. Il commence son périple, en louant une maison meublée. Au début, il ne compte pas s'installer. Son objectif est de se rendre en Tasmanie. Cependant, une succession d'évènements lui fait différer son départ, augmentant le risque d'être rattrapé par son passé. D'autant plus, que contre toute prudence, il se lie d'amitié avec une femme policière. Son propriétaire est, lui aussi, un homme très curieux. Kamel fait l'erreur de se rapprocher de sa voisine. Il fréquente, également, des jeunes, prêts à tous les trafics, pour réaliser un projet respectable. Est-ce la fin qui justifie les moyens ou les moyens qui justifient leurs actes ? Sa fuite, sans cesse repoussée, l'ancien taulard se met en danger, en s'exposant.


La personnalité de Kamel évolue doucement. Lui, si secret, se livre avec parcimonie, entretenant le mystère au sujet de ses raisons de se cacher. Quel est cet acte qui l'a fait entrer dans une cavale ? le suspense est entretenu jusqu'à la fin. Et là, c'est la grande surprise. Je me suis aperçue que je m'étais laissée porter par des préjugés, je n'avais noté que les indices qui allaient dans le sens de ce que je lis habituellement. Enfin, notre antihéros n'avait pas prévu la situation dans laquelle il s'est laissé entraîner…


La science de l'esquive plaira aux amateurs de livres d'atmosphère. Il séduira ceux qui aiment les ambiances lentes, les livres qui portent, sans que l'on devine le sens des faits avant que les révélations finales arrivent. C'est un roman noir qui décrit des comportements « borderline », sans juger, poussant le lecteur à la réflexion au sujet de ses limites face à la morale. Malheureusement, ce n'était pas un livre pour moi. A force de ne pas savoir, j'ai fini par me lasser. Mon impatience m'a fait passer à côté de l'histoire. Je reconnais aisément ses qualités, c'est simplement une rencontre qui ne s'est pas faite.


Je remercie sincèrement NetGalleyFrance et les Éditions HarperCollinsFrance pour ce service presse.
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Un voyageur discret, si ce n'est son nez cassé d'ancien boxeur, débarque un soir de l'autocar dans un petit village isolé des Alpes du Sud et loue un meublé pour un temps indéterminé. Son but est manifestement de se faire oublier, mais de quoi, ou de qui ? Il ne se passe que quelques jours avant que la curiosité des voisins ne commence à l'inquiéter quelque peu. Un incident lui fait aussi rencontrer une bande de jeunes du village. Puis sa voisine la plus proche semble s'intéresser à lui. Il devrait repartir et pourtant, reste inexplicablement dans sa location un peu vétuste et parmi les villageois assez accueillants, quoiqu'un peu curieux.

Ce roman surfe avec pas mal de malice sur la vague du rural noir. Malin parce qu'il ne va pas où on l'attend, parce que Kamel Wozniak (tel est le patronyme improbable du héros) n'est peut-être pas celui qu'il semble être.
Bizarrement, le roman m'a rappelé L'iris de Suse de Jean Giono, pas si étonnamment en fait, puisque dans L'iris de Suse, un individu essaye de se faire oublier au milieu des montagnes, en suivant un troupeau en transhumance. Les paysages sont les mêmes, le passé du personnage est tout aussi flou. Dans La science de l'esquive, le nombre de rencontres faites par le personnage principal semble en désaccord avec le fait qu'il veut se cacher et ne pas vouloir être reconnu. C'est surprenant, tout comme la rapidité avec laquelle il se lie à sa voisine. Mais ce qui peut sembler une incohérence du roman, tient au fait que les mystères autour du passé du Kamel restent longtemps entiers, autant pour les voisins curieux que pour les lecteurs. Et cela donne lieu à des portraits pas dénués d'humour.
Ce roman constitue donc une lecture pas désagréable, dans un style aiguisé, une ballade rafraîchissante dans un arrière-pays bien observé, une peinture exacte d'une petite communauté rurale. Pour amateurs de romans noirs sans adrénaline, mais pas sans surprises !
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J'ai cru que j'allais lire un polar, j'ai été trompée sur la marchandise :-)
Ce roman, c'est un "roman de la vie". Kamel Wozniak fuit. Il se réfugie dans un village isolé, non nommé, mais quelques indices permettent de le situer dans le Sud de la France, d'après l'emploi intensif du terme "causse" et de la mention de Montpellier qui se situe à 3h du village. Que fuit-il ? Pourquoi ? Il est vrai que les premières pages laissent à penser que ce personnage est un meurtrier, et qu'il risque de récidiver dans ce village.
Il n'en est rien. Je ne vais rien dévoiler, cependant une partie du roman, la meilleure, est centré sur l'introspection que le personnage fait de lui-même et de sa vie. Sa rencontre avec Laure Delmas, sa nouvelle voisine, bouleverse ses plans et l'amène à se dévoiler.
L'intrigue est trèèèèèèèèèèèès longue à se mettre en place, si je n'avais pas la rencontre prévue avec l'auteur j'en aurais abandonné la lecture. Cependant, une fois que le personnage principal se met à nu, la lecture devient intéressante du point de vue de la psychologie des personnages. Pour ce genre de "roman de la vie" qui se centre sur la vie d'un personnage en réflexion, j'aime les alternances "présent/flash backs" tout au long du récit. Dans ce roman, on nous balance le passé du personnage principal d'une traite vers la fin, je trouve que c'est dommage ; j'aurais préféré une alternance dès le départ, ça aurait donné plus de rythme au récit. Enfin, c'est un avis qui n'engage que moi.
Le titre du roman prend tout son sens à la fin de la lecture.
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Un bled paumé, un meublé glauque, un mec en fuite. Voilà dans les grandes lignes le pitch de la science de l'esquive, nouveau roman de Nicolas Maleski. On ne sait pas ce qu'il fuit, ce Kamel Wozniak, et lui ne sait pas très bien où il va lorsqu'il pose ses bagages dans la maison qu'il a louée à Richard Villersexel. Malgré lui, les gens du crû vont petit à petit le prendre en affection, l'emmener courir, lui faire découvrir le plateau, lui raconter leurs histoires sordides et leurs peines de coeur. Avec un style d'écriture étrangement haletant et contemplatif, Nicolas Maleski nous maintient dans le doute sur ce personnage, à la fois bad boy et ami loyal, un anti-héros qu'on aimerait détester mais qu'on prend en affection, comme tous les autres personnages du récit.

C'est avec une langue hachée, pleine de violence contenue, où les mots sont assénés sans pitié, que l'auteur nous raconte l'histoire de Kamel Wozniak – cette homme sans origine, au nom déraciné, porteur d'une dualité faisant la part belle aux stéréotypes. Il installe un suspense dévorant, en laissant planer le doute sur les raisons ayant poussé cet homme tatoué, ancien taulard, à s'enfuir en douce pour se réfugier aux Catalpas. Dans ses interactions avec une bande de jeunes idéalistes, pionniers du retour à la terre, on comprend que cet homme rejette le monde moderne, la société de consommation, le capitalisme réduisant les hommes à leurs boulots fictifs, où le travail n'a plus de sens. Difficile d'en dire plus sans vous gâcher totalement la surprise – arrêtons-nous là.

Il faut dire que j'ai dévoré de roman, happée par le style de Nicolas Maleski d'abord, ce côté brut de décoffrage, direct et sans artifices. Ensuite, c'est ce personnage qui m'a intrigué, cet homme ambivalent, en recherche de solitude mais foncièrement sociable, cet homme qu'on voudrait prendre pour un meurtrier tout en sachant pertinemment bien que ça ne colle pas du tout. Enfin, c'est la réflexion politique et sociale qui a remporté mon adhésion et me donne envie de découvrir Sous le compost, premier roman de l'auteur. Notre société moderne et nos vies laborieuses se retrouvent détricotées sous la plume de Nicolas Maleski avec clairvoyance et réalisme.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Un grand merci à NetGalley et aux éditions Harper Collins France pour l'envoi de ce roman de Nicolas Maleski, La Science de l'esquive

Un homme au passé mystérieux et aux faux airs de desperado, Kamel Wozniak, est en fuite et a manifestement besoin de se faire oublier en se mettant au vert dans une petite ville touristique... Il loue une maison meublée, paye en liquide, fait tout pour devenir invisible…
La quatrième de couverture promettait un univers proche de celui, cinématographique, des frères Cohen et j'avoue m'être plongée dans ce récit captivant, parfois un peu déjanté, bien écrit, avec un immense plaisir…

Dans le langage de la boxe, l'esquive est l'action d'éviter un coup, une attaque, par un déplacement du corps… Au fil du récit, nous apprendrons que Kamel a pratiqué ce sport. Ceci explique sans doute cela…
Plus généralement, s'esquiver revient à se retirer, s'échapper furtivement, filer à l'anglaise. Nous ne comprendrons que tardivement les motivations de Kamel et ce qu'il a fui… En fait, le propos n'est pas vraiment là. En effet, Nicolas Maleski a créé un personnage d'anti-héros qui va accumuler les faux-pas, victimes des circonstances et des rencontres. Au fil du récit, nous allons apprendre à le connaître, à le comprendre, à imaginer le pire avant de réaliser que sa science de l'esquive se résume bien à bifurquer, à dévier sa trajectoire sans prévenir ; Kamel n'est pas quelqu'un qui se confronte : Kamel joue l'évitement…
Entre un propriétaire envahissant, une voisine séduisante, une bande de jeunes sans complexe et une gendarme adepte de course à pieds, Kamel va avoir du mal à rester invisible et vite dépasser les limites de ce plan B pas si efficace qu'il y paraissait.

L'écriture est d'une redoutable efficacité, fluide, précise.
J'ai adoré les ellipses dans le récit, ces ruptures qui relancent la narration, ces passages du coq à l'âne qui entretiennent le suspense.
Certains jeux de mots et transpositions sont savoureux : je pense au « Fast-Gronald » par exemple pour évoquer une chaine de fast-food bien connue…
Les personnages sont déroutants, typés et hors des stéréotypes en même temps… Chacun à sa manière va là où on ne l'attend pas que ce soit l'assureur qui écrit un polar, dont la femme n'est pas partie comme on le croyait, les jeunes qui, sous des dehors désoeuvrés, portent un beau projet à long terme, l'artiste dévalorisée, la gendarme ambitieuse…
Le thème de la cavale est revisité de façon paradoxale dans une forme d'ancrage et de liens.

J'ai dévoré ce livre
Le premier roman de Nicolas Maleski, Sous le compost, me tente bien pour continuer à découvrir un univers à la fois caustique et lucide.

#LaScienceDeLesquive #NetGalleyFrance

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Un ouvrage assez étonnant où l'on apprend à se méfier de nos a priori.

J'ai bien aimé le côté optimiste et assez lumineux de ce récit, malgré le propos pas éminemment joyeux.
Je pense que l'auteur croit en l'humain, et que dans chaque personnage – et chaque personne – il y a du vraiment bon. A l'instar des 2 principaux personnages féminins du récit, moi non plus je ne comprends pas Kamel et son « art de l'esquive », mais j'aimerais bien. J'apprécie ses interrogations, sa manière de voir les choses, son désir d'être utile et productif concrètement. La critique sociale sous-jacente ne m'a pas échappée et j'adhère également aux analyses plus ou moins sous-entendues au cours du récit.

Dans cette histoire, personne ne va ressembler à ce à quoi on peut s'attendre au premier abord. Chaque personnage va se révéler bien plus complexe que l'idée que l'on s'en fait.
Vous pensez que celui-là est un fumiste lunaire ? Pas du tout, il a de grands projets ! Celui-là est un assassin en puissance ? Allons bon !
Jusqu'aux fausses idées que l'on se fait en croyant lire entre les lignes. Un joli tour de passe-passe de la part de l'auteur, et une manière de nous faire réfléchir sur nos idées préconçues, aussi ouvert d'esprit que l'on peut se considérer soi-même. Une leçon à retenir.
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Un roman jubilatoire, qui nous touche et nous fait rire, qui se lit quasiment d'une traite. Entre polar décalé et critique de la société, ce livre se joue des codes et ne se conforme pas. Une réussite ! (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/01/19/la-science-de-lesquive-nicolas-maleski/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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