Marie de
Rabutin-Chantal, baronne
De Sévigné, dite la marquise
De Sévigné, née le 5 février 1626 à Paris et morte le 17 avril 1696 à Grignan, est une épistolière française.
Orpheline en 1633, car son père Celse-Bénigne de Rabutin (1596-1627), baron de Chantal, meurt lors du siège de la Rochelle, où sa mère Marie de Coulanges, née en 1603, le rejoint dès 1633. Sa grand-mère paternelle était sainte
Jeanne de Chantal, fondatrice de l'ordre de la Visitation.
Marie de
Rabutin-Chantal coule néanmoins une jeunesse choyée et heureuse, d'abord chez son grand-père, Philippe de Coulanges, puis, après sa mort en 1636, chez le fils aîné de celui-ci, Philippe de Coulanges. Un autre oncle, l'abbé Christophe de Coulanges, sera son ami paternel et l'administrateur de ses biens. Elle a pour cousin germain le chansonnier Philippe-Emmanuel Coulanges, époux de Marie-Angélique de Coulanges, également épistolière de renom.
Une solide éducation, guidée en partie par l'oncle Christophe, lui vaut une connaissance parfaite de l'italien, assez bonne du latin, et des notions d'espagnol.
En 1644, elle épouse Henri, baron
De Sévigné, dit le marquis
De Sévigné (1623-1651).
Elle devient veuve à vingt-cinq ans en 1651, quand son époux est tué lors d'un duel contre Miossens, chevalier d'Albret pour les beaux yeux de Mme de Gondran, sa maîtresse.
La correspondance de Mme de
Sévigné avec sa fille, Françoise de
Sévigné, comtesse de Grignan, s'effectua à peu près pendant trente ans en lui écrivant chaque semaine trois à quatre lettres. Les lettres de Mme de
Sévigné firent d'abord l'objet d'une première édition clandestine en 1725, comprenant 28 lettres ou extraits de lettres. Cette première édition fut suivie de deux autres, en 1726. Pauline de Simiane, petite-fille de l'intéressée, décida alors de faire publier officiellement la correspondance de sa grand-mère. Elle confie ce soin à un éditeur d'Aix-en-Provence, Denis-Marius Perrin. Celui-ci publie 614 lettres en 1734-1737, puis 772 en 1754. Les lettres ont été remaniées et sélectionnées suivant les instructions de Mme de Simiane : toutes celles touchant de trop près à la famille, ou celles dont le niveau littéraire paraissait médiocre, furent supprimées. Les lettres restantes ont souvent fait l'objet de réécritures pour suivre le goût du jour.
La question de l'authenticité se pose donc de manière cruciale pour ces lettres. Sur les 1 120 connues, seuls 15% proviennent des autographes, lesquels ont été presque totalement détruits après usage. Néanmoins, en 1873, un lot de copies manuscrites, d'après les autographes, a été retrouvé chez un antiquaire. Il couvre environ la moitié des lettres adressées à Mme de Grignan.
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