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Uwe Naumann (Autre)Isabelle Taillandier (Traducteur)
EAN : 9782491528089
140 pages
Éditions de la Reine Blanche (07/03/2020)
3.61/5   9 notes
Résumé :
Klaus Mann décrit ainsi le sentiment ressenti au début de sa carrière littéraire : "Notre vie consciente commença à une époque d'incertitude angoissante. Autour de nous, tout se fissurait et chancelait, à quoi aurions-nous dû nous raccrocher, d'après quelles lois aurions-nous dû nous orienter ? La civilisation dont nous faisions la connaissance dans les années 1920 semblait avoir perdu l'équilibre, ne plus avoir de but, de volonté de vivre, être mûre pour la ruine, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une lecture trop rapide de la présentation de cet ouvrage lors du lancement d'une opération «Masse Critique» en début d'année, m'avait fait penser à tort qu'il s'agissait là plutôt d'une autobiographie, et non d'un recueil de nouvelles. Après la lecture de AVANT LA VIE, je me dis qu'en fin de compte je n'avais pas été complètement à côté...En tout cas, pas du tout pour ce qui est du plaisir éprouvé après-coup, à la lecture de ces nouvelles, car celui-ci tient en effet davantage à la dimension biographique et ontogénétique de cette oeuvre de jeunesse de Klaus Mann, qu'à une dimension purement et à proprement parler littéraire de son contenu. Je crois que jusqu'à présent je n'avais jamais eu (ou alors très rarement et j'en oublie pour le moment..!) l'occasion d'aborder ainsi, et quasi exclusivement de ce point de vue, une oeuvre cependant de fiction.
Bercé ainsi par la magie propre à la lecture qui, une fois instaurée pour nous, abolit naturellement les frontières autrement infranchissables entre époques, réalités, styles ou êtres, lisant ces récits de toute fraîcheur (dont l'un, «Les Jeunes», écrit à seulement 15 ans !), j'ai eu l'impression d'approcher de manière par moments très sensible ce que pouvait signifier être adolescent à cette époque, et en même temps d'avoir eu l'occasion de faire connaissance avec la personnalité en construction du jeune Klaus Mann.
Qu'est-ce que cela pouvait donc représenter d'être adolescent en 1920 ? Klaus Mann, né en 1906, vient juste d'avoir 14 ans. Parmi les nombreuses images et évocations autour de cette période dite «entre-deux-guerres», il y en a une, forgée par Gerturde Stein, qui m'est revenue souvent à l'esprit en lisant AVANT LA VIE. Bien que se rapportant à un contexte différent et très particulier, en lien plutôt avec le cercle d'écrivains américains exilés à Paris à cette époque, l'expression «génération perdue» trouve ici, il me semble, tout son sens et toute sa place. Des années plus tard, dans un recueil de souvenirs, Klaus Mann caractérisera lui-même la jeunesse allemande de son temps comme un mélange de forces nouvelles libérées, néanmoins sans objectifs précis, associées à un «pathos destructeur et négatif». La plupart des huit récits courts (allant de cinq, pour le plus court, à une trentaine de pages pour le plus long) qui composent AVANT LA VIE sont traversés et illustrent parfaitement un équilibre difficile à trouver entre ces deux forces antagonistes. Ce combat, hélas, finira comme on le sait par être perdu, obérant tragiquement l'avenir de toute une génération.
Dans ces récits, il est souvent question d'un «renouveau » qui devra «forcément arriver», «d'une nouvelle époque qui triompherait de la décadence », « d'un tournant » («Avant la Vie») qui marquerait nettement et définitivement la rupture tant attendue avec le monde qui vient de s'effondrer, avec la mentalité et avec les valeurs des «adultes», tenus pour responsables de l'immense tragédie qu'a représentée la Première Guerre Mondiale. Ainsi, l'insolence nouvelle des jeunes véhicule-t-elle une révolte assumée face à tous ces «pères» autrefois investis d'autorité («Les Jeunes»), et la jeunesse elle-même jusque-là synonyme d'inexpérience, devient désormais en soi « un avantage » («En face de la Chine»).
Cette attente exaltée de renouveau face «à la décadence de la civilisation occidentale, laquelle devait être sauvée par une grande et nouvelle culture», ainsi que l'attente de celui qui viendra jouer le rôle de «guide de la nouvelle jeunesse» et qui sera «vraiment différent» (« Les Jeunes ») est un même temps, on l'entrevoit parfaitement, l'oeuf où couve déjà un autre serpent. En lisant ces mots prophétiques, on ne peut éviter de penser au terreau alors en train de se reconstituer et qui, quelques années plus tard, permettra aux forces de destruction de resurgir triomphantes, de s'emparer rapidement de tout un peuple, avant d'embraser à nouveau le monde entier. Car si cette génération-là a compris qu'elle doit se révolter et, décomplexée, s'autorise à transgresser la loi des pères, si elle prône ouvertement d'aller «au cabaret, faire du théâtre et écrire des poèmes », de «profiter de la vie puisque la mort y met un terme », elle ignore en revanche la direction exacte à suivre pour reprendre ensuite le flambeau et devenir à son tour «adulte ». D'excès en excès, on se questionne alors sur sa propre «légitimité à vivre» et l'idée d'un avenir possible est envahie par des visions aux accents parfois sombrement prémonitoires : «L'un de nous va devenir fou, cria-t-il, le deuxième va se suicider, le troisième va se prostituer, le quatrième va se convertir à l'anthroposophie».
Grâce à la spontanéité pleine de fraîcheur qui transparaît dans ces nouvelles, grâce à ces toutes premières gammes du «montrer-cacher» littéraire exercées ici par l'auteur, on peut également y reconnaître sans trop de difficultés les signes de la quête d'émancipation de Klaus Mann vis-à-vis de ce père dont l'ombre immense plane sur sa vocation littéraire, ce père si difficile à écarter (c'est entre autres grâce à la grande renommée de Thomas Mann qu'il publiera lui-même ses premiers textes), ce père enfin dont le fils cherchera à incarner en quelque sorte l'image renversée, revue et corrigée, dans un jeu de miroir intergénérationnel empreint d'ambiguïtés et, là aussi, de forces antagonistes (Klaus Mann dès ses premiers textes évoque ouvertement une homosexualité qui, au contraire de son père, il assumera sans problèmes, étant le premier écrivain allemand à revendiquer publiquement son homosexualité).
Certes, il ne faut s'attendre à trouver dans ces récits de toute jeunesse la qualité littéraire qui fera la renommée ultérieure de l'auteur (au travers notamment de la publication de ses romans « Méphisto » et « le Volcan » dans les années 1930). On peut néanmoins, en lisant ce recueil, accompagner avec un plaisir et un intérêt certains, un jeune auteur dont le talent manifeste s'exprime en son temps et à son âge. Tout en s'essayant aux différents courants, allant du symbolisme (« Conte »), et passant par une sorte de romantisme calibré par l'air du temps (« Sonia ») ou l'exercice du portrait psychologique (« La Vie de Suzanne Cobière ») qui ont pu influencer sa jeune plume, Klaus Mann, tel le personnage de son récit « Sonia» tente surtout de poursuivre une voie «sans Dieu – pur – seul» afin de trouver une langue qui lui serait propre.
Je remercie l'équipe de Babelio et les éditions La Reine Blanche pour l'envoi de ce livre dont l'édition et la présentation s'avèrent d'une qualité vraiment exceptionnelle, tant sur la forme – c'est un très beau petit format, contenant des photos et une oeuvre graphique d'époque - que sur le fond – une traduction soignée et des notes de bas de page mettant en parallèle éléments fictionnels et autobiographiques.
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*** Merci à Babelio et aux éditions de la Reine Blanche pour m'avoir adressé ce très bel ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique Littératures ***
Avant la vie est un recueil de nouvelles de l'écrivain allemand Klaus Mann, fils de Thomas Mann, qui contient huit textes publiés entre 1924 et 1932. Précisons également que ce recueil n'a pas été publié en tant que tel par l'auteur mais procède d'une sélection de quelques nouvelles par l'éditeur. Né en 1906, Klaus Mann a commencé sa carrière littéraire très tôt, dès l'âge de dix-sept ans. Il fit paraître son premier roman en 1926, alors qu'il avait à peine vingt ans. En tant qu'auteur précoce, Klaus Mann était considéré comme un porte-parole de la jeunesse de la République de Weimar. Les huit nouvelles s'inscrivent dans une période de l'histoire allemande particulièrement troublée, du fait de difficultés économiques généralisées, d'une instabilité politique chronique et de la montée des extrêmes, à gauche mais surtout à droite.
Ces nouvelles sont marquées par cette double influence : oeuvres de jeunesse écrites au coeur du chaos né de la défaite de 1918, il est tout naturel qu'elles cherchent à décrire une jeunesse confrontée à une profonde crise sociale et politique. En mettant en scènes des jeunes gens en proie aux difficultés de la vie quotidienne, mais qui cherchent à donner une direction nouvelle à leur existence, sans forcément savoir quelle voie emprunter, elles reflètent les débats qui pouvaient agiter la jeunesse allemande au cours des années 1920.
Dans la courte nouvelle qui porte le même titre que le recueil, quatre lycéens de dernière année s'inquiètent de leur avenir. L'époque est riche de doctrines nouvelles pour ces jeunes gens prompts à s'enthousiasmer. L'un croit en la « régénération », en l'avènement « d'une nouvelle époque qui triompherait de la décadence » ; un autre se réclame de la Société anthroposophique, courant occulte fondé au début du siècle, tandis que le troisième prône simplement la venue d'une sensibilité nouvelle. Seul le dernier d'entre eux, qui reste silencieux, n'est séduit par aucun de ces courants. Il sent la tristesse grandir en lui, se demandant si même un avenir est possible. Ses interrogations dévoilent l'angoisse qui agite toute cette génération, et l'auteur sans doute aussi : « Qui pourra être assez faible pour se laisser emporter par tous ces courants, puis assez fort pour conserver cet enthousiasme ? Comment cela va-t-il finir ? »
Publiée un an après, la nouvelle suivante (Les jeunes), au titre tout trouvé, met en scène un groupe d'adolescents en conflit avec la génération précédente. On y rencontre des jeunes livrés à eux-mêmes du fait de l'inaptitude des adultes à les guider : dépassé par les événements, le directeur de l'établissement n'exerce plus qu'une autorité de façade. Les jeunes s'opposent frontalement, presque insolemment, aux adultes, dont le monde s'est effondré avec la fin de la Première Guerre mondiale. Un abîme infranchissable semble avoir été creusé entre les générations, comme en témoigne l'attirance du professeur Fehr pour la jeune Sibylle, qui passe « froide et indifférente devant lui ». Dans cette nouvelle, Klaus Mann développe l'opposition aux « pères » non pas dans un cadre personnel mais sur un plan générationnel. Mais si les jeunes ont compris qu'ils devaient se révolter, ils ignorent en revanche comment devenir eux-mêmes adultes, ce qui les pousse à s'interroger sur le sens à donner à leur vie : « J'aimerais vraiment savoir où se situe notre légitimité à vivre. Nous sommes trop déchirés et trop tristes pour pouvoir trouver ce qui nous manque, notre port d'attache ». Il en va de même dans la nouvelle suivante où le personnage principal de Sonia passe son temps à attendre : quoi ? elle ne le sait pas elle-même !
N'ayant pas connu les tranchées, cette génération a pourtant tous les atouts en main pour faire ce qui lui plaît, pour vivre pleinement. Mais l'absence de perspective morale, l'angoisse qui naît des restrictions, la pesanteur due au climat malsain de la vie politique, sans doute aussi un profond sentiment de culpabilité, les privent de perspective, créant une ambiance délétère. Cette jeunesse aux aspirations pures, cette jeunesse en quête d'un renouveau, d'une rupture d'avec le monde d'avant (« Ainsi se tenaient-ils tous, figures tragiques, au tournant d'une époque », p 56) ne pouvait s'imaginer une seule seconde que ce tournant tant attendu prendrait, à l'aube des années 1930, une direction inattendue et douloureusement tragique, comme l'auteur l'évoquerait plus tard dans son livre le plus connu (Le tournant).
« Profitons de la vie puisque la mort y met un terme », telle semble être la conclusion, provisoire, à laquelle tous finissent par aboutir. Les personnages des nouvelles « En face de la Chine » et « La vie de Suzanne Corbière », un acteur sans expérience attiré par le rêve américain et une jeune fille tournant le dos à une éducation particulièrement rigide pour se perdre dans les excès de la vie parisienne, semblent vouloir mettre en oeuvre cette règle de vie. Toutefois, en dépit de leur bonne volonté, leurs espoirs sont vite déçus, et quoi qu'ils entreprennent, l'échec les attend. Rien ne fait donc vraiment sens, triste constat que l'auteur devait sans doute partager. Il mit fin à ses jours, on le sait, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Mais entre-temps, à partir de 1933, avec l'arrivée au pouvoir des nazis, il avait trouvé, dans la lutte contre le fascisme, une raison, à la fois, de vivre et d'écrire. Comme ses propres personnages qui se cherchent, de même cherchait-il un sens à son existence.
Si ces quelques écrits de jeunesse de Klaus Mann ne sont pas tous d'égale valeur, je pense notamment aux trois autres nouvelles dont je n'ai pas parlé et qui m'ont paru un peu anecdotiques, ils sont dans l'ensemble très intéressants à lire grâce à la spontanéité et à la fraîcheur qui s'en dégagent. Sans doute du fait de la jeunesse de l'auteur, ils ne sont peut-être pas encore parfaits mais ils semblent très authentiques. J'ai particulièrement apprécié les notes de bas de page qui mettent en perspective le texte à l'aide de quelques extraits de l'autobiographie de Klaus Mann et qui sont particulièrement éclairantes. Ces nouvelles sont de précieux témoignages de ce que d'aucuns ont nommé la « génération perdue », cette génération qui n'a pas connu le premier conflit mondial. Elles permettent de se faire une idée de ce que pouvait représenter le fait d'être adolescent dans cette période troublée de la République de Weimar. On pourra y entendre, si l'on veut, un écho de notre époque actuelle, particulièrement perturbée, qui pousse de nombreux jeunes à s'interroger sur le sens à donner à leur vie.
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Ce titre énigmatique choisi par l'auteur laisse à penser qu'il n'a pas eu réellement le temps de vivre pleinement. Qu'il est resté un adolescent sur le seuil de sa vie d'adulte.

Le thème récurrent des nouvelles est celui de la désillusion. Quand un beau jeune homme tombe à l'eau et se noie, ses compagnons ne font que rire de cette disparition. Non par cruauté ou cynisme. Mais par une sorte de gracieuse insouciance. D'élégante indifférence.

Tout ce que les personnages entreprennent est voué à l'échec. Malgré leurs efforts, leur volonté, leurs tentatives pour s'adapter, leurs espoirs sont déçus.
Qu'il s'agisse d'amour, d'amitié, de camaraderie adolescente, de désir de se faire une place dans le monde, la déception la plus amère est au bout du voyage.

Cette vision très pessimiste et désenchantée rappelle l'atmosphère du roman de Thomas Mann, le père de Klaus, dans "La Mort à Venise ". Sauf que le personnage principal est un vieillard fatigué.

Klaus Mann a vécu la montée du fascisme, l'exil, la monstruosité des persécutions nazies envers ses compatriotes juifs, homosexuels, opposants au régime. Ayant reçu par son éducation une conscience aiguë de la responsabilité des intellectuels et de leur impuissance devant la barbarie, il met fin à ses jours à 43 ans.

La préface de Une Naumann aide à comprendre le parcours de Klaus, entre exaltation et dépression.
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Klaus Heinrich Thomas Mann, né en 1906 à Munich et mort en 1949 à Cannes, est un écrivain allemand, fils de l'écrivain Thomas Mann. Entré en littérature dans les premières années de la République de Weimar, il écrit La Danse pieuse, le premier roman allemand homosexuel. Il quitte l'Allemagne lors de l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933 et son oeuvre prend une orientation résolument engagée. Déchu de la nationalité allemande en 1935, il devient citoyen tchécoslovaque puis, installé aux Etats-Unis en 1938, il prend la nationalité américaine et s'engage dans l'armée. Victime de la drogue, dépressif, ne trouvant pas sa place dans l'Europe de l'après-guerre, il se suicide en avalant une forte dose de somnifères.
Avant la vie, récemment paru, est un recueil de huit nouvelles inédites de l'écrivain, publiées entre 1924 et 1932. Il s'agit d'oeuvres de jeunesse écrites dans le chaos provoqué par la défaite de 1918 et l'instauration de la République de Weimar. Toutes ces nouvelles mettent en scènes des jeunes gens en mal de vivre, supportant difficilement leur présent et appréhendant le futur.
Sans développer, je peux néanmoins vous dire que vous croiserez : de jeunes étudiants désabusés quant à leur avenir dans la vie adulte ; une étudiante virée de son école, trop rebelle pour un directeur dépassé ; une fille d'aubergiste entrevoyant un futur avec un randonneur de passage et qui attendra un an en vain son retour ; un acteur débutant attiré par le mirage hollywoodien, un texte très moderne qui n'a pas pris une ride ; une jeune fille renfermée qui découvre et se jette dans la vie dépravée des intellectuels du Montparnasse des années 20' à ses risques et périls…
La tonalité générale de tous ces textes est sombre, d'autant que les acteurs sont jeunes et devraient en théorie être remplis de joie et de projets alors qu'ils se préparent, avant la vie, à entrer dans l'âge adulte. Vous en déduirez facilement qu'on ne s'amuse guère durant cette lecture pas très drôle mais discrètement gay (« Il était si beau en s'approchant de nous que je dus fermer les yeux de douleur. »). Des héros solitaires à la recherche d'un sens à donner à leur existence, une génération à peine sortie d'une guerre, morose et inquiète, qui ne sait pourtant pas qu'un autre conflit couve sous la cendre…
Klaus Mann écrit – déjà – très bien, ce qui mérite que vous jetiez un oeil favorable à ce petit livre. Quant à l'objet-livre, je ne peux m'empêcher de vous signaler qu'il est très beau, d'un petit format plaisant à tenir en main, le papier est de bonne qualité et la police élégante, quelques photos insérées dans l'ouvrage ajoutent un plus plein de charme.
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Ce sont des écrit de jeunesse, 8 nouvelles. Et s'il n'y avait pas eu les derniers textes, j'aurais dit que ces nouvelles étaient très bien pour des écrits d'un jeune de 15 -16 ans mais qu'il n'était pas pour autant indispensable de les éditer. Mais je les ai trouvé de mieux en mieux, sont-ils présentés dans l'ordre de leur création ? C'est une rencontre avec cet auteur et je pense que la maturité a dû en faire un excellent écrivain. Quelle famille !

Je remercie Babelio et les éditions La Reine Blanche pour l'envoi de ce livre d'une belle présentation, avec de beaux caractères accompagné d'un marque-pages représentant une gravure d'un peintre ami de Klaus et Erika Mann, geste d'autant plus apprécié que j'en fais la collection.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle décida d’en finir. Quand elle regardait en arrière, il lui semblait que tout était terminé pour elle, que rien de nouveau ne pouvait arriver. Son cœur était encore plus sclérosé que dans son appartement parisien, quand elle était assise devant son miroir et avait constaté combien son agitation était vaine et misérable. Qu’avait-elle attendu en Amérique ? C’est aussi ignoble que dans la vieille Europe, conclut-elle avec amertume, peut-être même plus. La vraie vie n’est pas plus ici que là-bas. Nous devons nous contenter de succédanés. Ma passion du travail était un mensonge, un ersatz, tout comme ma piété, tout comme ma vie intellectuelle, tout comme ma fière érotique. A notre époque minable, il semble qu’on ne puisse trouver rien d’autre. Je n’ai plus envie. Mon cœur est vide et désespéré.
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Vidéo de Klaus Mann
Homosexuel, toxicomane, citoyen allemand déchu, exilé puis engagé contre l’idéologie nazie, écrivain prolifique et visionnaire, résolument contemporain, il est l’un des plus éminents représentants de la littérature allemande… MAIS QUI EST KLAUS MANN ?
Après "Contre la barbarie" et "Point de rencontre à l'infini", paraîtront le 3 février 2011 aux Éditions Phébus "Aujourd'hui et demain" (http://bit.ly/h0er3J) et "Speed" (http://bit.ly/fMP5tS).
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